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vendredi 1 avril 2022

La guerre continue à l'est, et le bourrage de crâne, partout.


« Les valeurs sont portées par les armes » 
Général Vincent Desportes (Ancien Directeur de l’École de Guerre) sur BFMTV. Voilà qui simplifie les choses ... Surtout quand il s'agit d'aborder la raison d'être de l’OTAN, des USA, etc. ...

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Regard rétroactif et de caractère. « Oui, les affaires d'Espagne sont importantes, et la contribution de ce pays à l'histoire européenne est tout à fait particulière. Il a vécu, il y a plusieurs siècles, une situation planétaire éprouvée comme situation nationale (…) Bloy et Bernanos sont des Espagnols. » E. Jünger à Carl Schmitt, Correspondance 1930-1983
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« C'est l'effet d'une loi supérieure qu'un peuple qui a donné au monde un élan nouveau et universel périsse à la fin avant tous les autres, et que son principe prévale, mais non lui-même. » Citation approximative d'un écrit de Hegel, Die Verfassung Deutschlands [1802; « La Constitution de l'Allemagne »], section VII: « Die Macht der Stände »
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Incapacité de comprendre ces progressistes qui répètent que rien ne peut justifier l'intervention russe en Ukraine alors qu'ils nous ont expliqué que la guerre de l'Otan contre la Yougoslavie était justifiée par la nécessité de protéger les Kosovars, celle contre la Libye par la nécessité de protéger la population de Benghazi, et celle contre l'Afghanistan par la nécessité de protéger les femmes afghanes, avec le succès que l'on sait. Et, plus avant dans le temps, la guerre du Vietnam était justifiée par la nécessité de nous protéger du communisme. Les Russes répondent que leur intervention est justifiée par la nécessité de protéger les populations du Donbass.

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L’Ukraine appartient à la Russie historique depuis plus de mille ans. Moscou a été créé plus tardivement. Elle est traversée par le Dniepr, fleuve emblématique qui venant du Nord débouche sur la mer Noire. Elle communique ainsi depuis toujours avec le monde scandinave, le monde latin catholique (Byzance) et plus tard le monde ottoman. La richesse de ses terres en fait une puissance agricole mondiale de premier plan. La richesse de son sous-sol est exceptionnelle : pétrole, gaz se schiste, charbon, métaux rares … ce qui lui a permis d’y créer une industrie à la fois traditionnelle, sidérurgie, et moderne : usines d’aviation et d’armement, centrales nucléaires, etc. On conçoit difficilement que la Russie soit disposée à abandonner ce territoire ancré dans son passé entre les mains d’une caste d'agités, marionnettes des USA ou, plus exactement, de la CIA. Imaginons que le Mexique exigeait les états qui lui ont été volés par les USA au dix-neuvième siècle …

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Des millions d’Ukrainiens ont été poussés à quitter leur pays car c’était devenu invivable et insoutenable. Une menace permanente pesait sur eux de la main des nationalistes haineux parce qu’ils voulaient vivre paisiblement et préserver pacifiquement leurs valeurs (coucou, général Desportes !). Le gouvernement de Kiev leur avait privé de leur langue et de leur histoire. Les médias européens ne sont pas capables d’arrêter de mentir au sujet de la répression du gouvernement ukrainien et sa criminelle politique de répressions contre les Russes ethniques, leur culture, leur histoire et leur langue russe, spécialement au Donbass, avec les bombardements et les massacres répétés. L’interdiction des chaînes de télévision, la dégradation de monuments historiques et culturels, ce qu’ils appelaient la décommunistisation du pays, l’interdiction des fêtes nationales, les poursuites des opposants, les assassinats des journalistes, la corruption, l’interdiction des partis politiques ... Ces vérités, tout simplement, n’ont jamais existé. En fait, cette guerre est un conflit tout ce qu’il y a de classique, un conflit comme il y en a eu des milliers depuis que le monde existe, pour des raisons territoriales, culturelles, etc. Le multiculturalisme n’a jamais marché, nulle part, et ce conflit en est la énième illustration. À se demander si une solution de sagesse ne serait pas de séparer définitivement les Russes et les Ukrainiens, avec migrations dans un sens et dans l’autre, tout comme les Allemands ethniques ont été priés de faire leurs valises de bien des endroits d’Europe centrale après la Seconde guerre mondiale, histoire que le cirque ne recommence pas. Mais on n’y peut sans doute rien, les armes parlent et vont parler un moment, et c’est le vainqueur qui dictera ses conditions, comme d’habitude … jusqu’à la prochaine fois.

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Culture de l'effacement. Flagellation, repentance, ethnomasochisme sont devenus les mamelles auxquelles s’abreuvent nos sociétés « européennes », heureuses de se faire piétiner, satisfaites de recevoir des crachats et qui en redemandent. Ces européens qui en perdent leur majuscule tant ils n’ont plus honneur ni fierté d’être ce qu’ils sont mais adoptent les galimatias inclusifs pour rédiger deux lignes. Ces espagnols (avec minuscule) qui se flattent d’avoir connu « trois cultures » et d’avoir eu une culture partagée avec les Arabes (là, majuscule méritée) ! … Je suis Espagnol, ni fier ni honteux de l’être comme un Japonais est japonais, un Finlandais, un Ougandais, un Chilien, un Somalien sont fiers d’être ce qu’ils sont. Chacun hérite, sans avoir rien demandé, de sa propre culture dans son pays et personne ne devrait y trouver à redire. Il n’est qu’en Espagne où l’Histoire devient souvent poignard haineux intercommunautaire, où patriotisme rime avec fascisme voire nazisme. Je ne comprends pas cet autodénigrement, ce perpétuel « courbage d’échine » sous les insultes, les quolibets, quand ce ne sont horions ou l’assassinat pure et simplement. Enfin, si, je les comprends bien ces pénitences, depuis que la gauche a abandonné le prolétariat (qui, lui, déjà, n'avait soi-disant pas de patrie, d'où que la guerre de 14 n'a pas eu lieu !) au profit de l’Autre, le stupide wokisme anglosaxon imposé partout. Et, quoique dans l'impuissance la plus totale, je ne l’accepte pas. Je ne sais pas où nous allons, ce que nous deviendrons mais je sais bien avec qui ou plutôt sans quels con(s)génères j’ai envie de finir mon chemin…

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Blagounette pour rigoler (jaune). De gentils suprémacistes bien de chez nous comparent la Russie à l'Espagne et la richissime Catalogne à la pauvre Ukraine. Ce n'est pas une très mauvaise équivalence ! En fait, j'y ai pensé plus d'une fois. Car cela cadre bien avec la dynamique que nous avons dans notre pays depuis des années. Si ce n'est que l'Espagne n'est pas un millième aussi solidaire des siens que la Russie, bien que la Catalogne partage une bonne partie de merde raciste, suprémaciste et « anti » avec l'Ukraine. Tentons de nous expliquer. L'Espagne n'a pas accordé l'indépendance à la Catalogne comme la Russie l'avait fait avec l'Ukraine (1991), et M. Rajoy a laissé aux séparatistes catalans mener à terme leur référendum, truffé d'irrégularites, depuis que Zapatero leur avait ouvert la voie quand il avait assuré qu'il accepterait de bon cœur ce que les Catalans « décideraient ». P. Sánchez, qui leur doit en partie son pouvoir de nuire, n’aurait-il pas le droit de fermer les yeux quand la nouvelle occasion se présentera ? De son côté, la Catalogne partage avec l'Ukraine le fait qu'une partie très importante de la population manifeste son désir d'indépendance et que cette population est relativement, assez ou même trop raciste et xénophobe voire nazi. Si la caste au pouvoir en Catalogne obtenait l'indépendance, elle ferait exactement la même chose que la caste ukrainienne a fait depuis longtemps : imposer sa langue à tous partout. Avec une large autonomie, qui est quasiment l’indépendance, ils le font déjà sans complexes et sans respecter les lois ni la Constitution actuelle. En Ukraine, une large majorité de la population est russophone, tout comme en Catalogne l’espagnol est la langue de la presque totalité sauf qu’elle est interdite à l’école et dans les médias et persécutée dans la vie commune. C’est, à les entendre, la langue de l'État oppresseur avec une large palette de délires pour réinterpréter aussi bien l’histoire locale que l'histoire commune.
C'est la première initiative du président Zelensky a fait en arrivant au pouvoir. Et probablement, bien que pas si brutalement qu'en Ukraine, la Catalogne attaquerait sans cesse les gens qui se sentent plutôt espagnols et vivent en espagnol. Et voilà la Tabarnia qui pointe son nez ! C'est-à-dire que la parallèle Espagne / Russie et Catalogne / Ukraine n’est pas tout à fait dépourvue de sens : en Catalogne, notre Donbass ibérique se trouve aussi à l’est ! Imaginons un (court) instant que la Catalogne devienne enfin indépendante, ce ne serait plus qu'une question de temps qu'elle commence à attaquer la Tabarnie, région rebelle qui veut rester toujours espagnole. Et pas qu’avec des bombes, avec n’importe quel moyen susceptible de rendre à ces lieux la vie impossible. Pour comprendre ce qui s’en suivrait, une petite question très simple : l'Espagne devrait-elle venir en aide à une Tabarnie massacrée ? Gros problème, car l’opinion unanime et indépendante-après-gavage-ad hoc explique que rien ne saurait justifier la violence. Ni en gros ni en détail (enfin, ça dépend des lieux et des causes défendues, mais peut importe, on parle du monde libre, là). Et d'où quelle vienne, cette violence, et tout ça. Qui prétextant l'autodéfense commence une guerre serait donc responsable de tout ce qui pourrait advenir avec.

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Chant du Sexagénaire

J'ai pris les coups de caveçon du destin,
Victoires et défaites, révolutions et restaurations,
Inflations et déflations, bombardements et
Diffamations, changements de régimes et ruptures de tuyauterie,
La faim, le froid, en camp, à l'isolement.
Tout cela je suis passé à travers,
Tout à travers moi a passé.

Je connais bien des genres de la terreur,
La terreur d'en haut et la terreur d'en bas,
Terreur sur terre, terreur depuis les airs,
Terreur légale, terreur extralégale.
Terreur brune, terreur rouge, terreur poivre et sel,
Et la pire, celle que personne n'ose nommer.
Je les connais et les sais toutes, leur tour de main.

Je connais les slogans scandés du pouvoir et du droit,
Les amplificateurs et falsificateurs de tous régimes,
Les listes noires chargées de noms,
Les fichiers bien en ordre des persécuteurs.

Que chanter à présent ?
L'hymne du PLACEBO ?
Abdiquer tout problème, envier les plantes et les bêtes ?
Trembler paniquement au cercle des panistes ?
Jouir tel le moucheron qui saute à reculons ?

Trois fois je fus au ventre du poisson.
Vis en face le suicide par la main du bourreau
Mais ceint et drapé des mots des chanteurs sibyllins,

Et le saint venu d'Orient m'ouvre la porte du salut.
Fils ainsi consacré, nul besoin que tu trembles !
Prête l'oreille et patiente !

11 juillet 1948. Pour Ernst Jünger, en souvenir de Carl Schmitt

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Adolescent, je passais des heures à me demander comment une société cultivée, développée et au somment du progrès comme l'allemande avait pu produire en son sein le nazisme et l'Holocauste. C'était les sermons de l’école et tout ça. J’ai fait un bout de chemin après ces heures juvéniles d’appréhension. Et j’ai observé la réalité dans laquelle je vivais chaque jour. De quelle manière, dans la société qui était la mienne, des centaines de milliers de personnes semblaient comprendre, justifier voire soutenir le moment venu, une bande paramilitaire nationaliste au paroxysme (race, langue, sang) qui supprimait physiquement qui elle voulait et s’abandonnait à ce sentiment sans scrupule en se réclamant pourtant du bonheur pour tous qui découle du socialisme (!). Et pour des centaines de milliers de mes concitoyens, c’étaient « les leurs ». Dans ma maturité, j’ai passé pas mal de temps à rechercher et à vérifier ces processus de manipulation qui nous rendent de plus en plus vulnérables justement à cause d’une surabondance d'information circulant le long d’une boucle sans fin et facilement transposable des agences de nouvelles à nos portables, et de nos mains à nos cerveaux. Et on l’a bien bouclé, nous-mêmes, cette boucle ! Après la gigantesque escroquerie médiatique de la guerre en Irak - comme après tant d’autres ! - il n'est donc pas surprenant que nos sociétés européennes, démocratiques, développées, prennent parti dans un conflit compliqué et lointain comme si elles en étaient les premières victimes, guidées comme d'habitude par ces media et ces agences qui montrent ou cachent sans vergogne tout ce qui convient ou ne convient pas à leur intérêt. Aussi, une guerre civile alimentée de l'étranger par des intérêts géostratégiques que nous avons longtemps ignorés, nous est servie, avec le tour de passepasse nécessaire, comme une sempiternelle histoire de bons et de méchants. Lorsqu’un pouvoir redoutable qui se sent en danger intervient pour défendre ses intérêts, après des années de mise en garde, on sonne l’hallali. Le pouvoir ennemi de cet autre pouvoir aux abois, lui, est à priori très gentil, démocrate et champion de toute sorte de libertés et si les milices sous sa protection montrent des tatouages ​​à croix gammée et pratiquent la violence comme si c’était un religion, c’est pour la bonne cause.
S’ils utilisent systématiquement leurs propres civils comme boucliers humains, c’est parce que l’extrême cruauté des méchant les y oblige. S’ils torturent dans les rues des Tziganes et de gens qui parlent une langue qu’ils aiment pas, ils n’avaient qu’à pas être là et à apparaître si tièdes ou si traîtres. Les gentils, c’est les agressés, nous répètent mille fois par seconde nos médias subventionnés. Bombardements des hôpitaux, des centres commerciaux, des bâtiments civils et des écoles, prouvent s’il le fallait que les attaquants sont des gens malfaisants qui veulent semer la terreur. Et on doit avaler cette pilule sans la moindre critique ou réflexion, au point que celui qui s’aviserait d’introduire des nuances ou d’y mettre un bémol serait immédiatement dénoncé comme partisan défenseur du tyran russe, fou, toxicomane, psychopathe et meurtrier comme tout le monde sait pour peu qu'on suive les infos. Souvent, comme ça a été le cas déjà en Syrie, s’ils bombardent une ville habitée par des gens qui sont pour la plupart de leur côté, un hôpital par exemple, c’est parce qu’ils ne savent plus comment manifester leur cruauté ... Ils se font écraser sous les missiles lancés de l’intérieur de cet espace ? Ça, c'est vous qui le dites ! Qui pourrait croire à cette version machiavélique des choses ? Et on regarde dans une autre direction. En revanche, quand les gentils torturent des Tziganes et crucifient ceux qui ne veulent pas participer à cette barbarie ou qui ne peuvent tout simplement pas prononcer correctement en ukrainien un mot difficile, on ne veut pas y croire, point barre. Ce ne sont que des fausses nouvelles, de grossières fake news diffusées par le pouvoir russe. Et, pour revenir au début de ce billet, cela m’étonne moins que des gens cultivés, développés et au sommet du progrès puissent tomber si facilement dans le piège et acceptent de participer à la barbarie qui nous submerge. Parce ce que ceux qui montrent au monde la voie à suivre ne se trompent jamais, et ils se sont au préalable autoproclamés champions toutes catégories en défense des libertés, de la démocratie, des droits de l’homme, de la liberté des peuples (sous leur domination féroce et souvent criminelle, mais pour leur bien !) … Ces mêmes raisons qui ont toujours justifié l’injustifiable depuis deux siècles. Et j’imagine des ados d’aujourd’hui en train de se poser la question : mais comment est-ce possible que, des gens développés, cultivés, au sommet du progrès ... ? Et tout recommence.

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Note en marge, en espagnol, pour quatre bons amis. Muy al contrario de lo falsamente se escucha machaconamente en los media europeos, Rusia no está totalmente aislada. Esta imagen invertida de la realidad es una especie de autohipnosis en la que se encierran los países de la OTAN. Es fruto de una visión geopolítica excesivamente ombliguista y confiada que impide comprender los grandes movimientos tectónicos en curso. El 24 de marzo pasado, el ministro de exteriores ruso, Lavrov, se reunió con los embajadores del BRICS (grupo Brasil, Rusia, India, China, Sudáfrica), que cooperan en muchas áreas y han trabajado durante mucho tiempo para romper el dominio occidental sobre la economía global, creando, por ejemplo, en 2016, el Nuevo Banco de Desarrollo, diseñado como una alternativa al Banco Mundial y como instrumento de gobernanza global de los llamados países emergentes.
Pero “nuestros” dirigentes se niegan a ver la respuesta internacional contra la hegemonía de Estados Unidos y sus aliados en materia de globalización. Que avanza poco a poco como transición a un Nuevo Orden Mundial (Gran Reinicio) en el que las Naciones serán definitivamente liquidadas. “Quien controla el acceso a los alimentos controla a las personas”. Cosa que se efectuará con el inevitable racionamiento, que se nos echa encima, de lo hasta ahora esencial. “Quien controla la energía controla continentes enteros”. El bloqueo progresivo contra la Federación Rusa generará una explosión en los costos de la energía y los estados europeos ya están pendientes de implementar su control progresivo: el racionamiento también será en este campo inevitable. El suicidio energético no es un error, es una clara voluntad de acelerar la agenda 2030 de Naciones Unidas, caballo de Troya de Davos (Foro Económico Mundial). “Quien controla el dinero controla el mundo”. Los bancos centrales a través de emisión sucesiva de moneda (flexibilización cuantitativa) son la razón principal de la gigantesca inflación actual. En los llamados estados de bienestar, tratar de yugular el control de la inflación solo agravará el problema, que es el objetivo. La mano que da está por encima de la mano que recibe. Los planes de recuperación son, de hecho, un avance en el control completo de la economía utilizando la inflación como medio extraordinario. Además, el establecimiento de la moneda digital a finales de 2022 en manos de los bancos centrales de todo el mundo irá en el mismo sentido. La moneda digital estará vinculada al crédito social, y ya no habrá más dinero en efectivo a largo plazo. Las citas anteriores son una única cita del mentor de Klaus Schwab: Henry Kissinger. Schwab admirador de Lenin,

cuyo busto figura en lugar de honor en su oficina. Y seguramente siempre en mente esta reflexión de Lenin sobre la inflación: “Mediante un proceso continuo de inflación, los gobiernos pueden confiscar en secreto y de manera indetectable una parte significativa de la riqueza de sus ciudadanos”. Y nuestra desdichada opinión pública ocupada con Zelensky, declarado santo subito por la prensa de los Buenos-Por-Antonomasia, presente hasta en la sopa. Y eso que hasta hace un mes todo bicho viviente desconocía su existencia de cómico de reparto en la televisión ucraniana, tocando el piano con la minga y bailando con atrezo travesti y tacones de aguja. Incluso después, cuando un oligarca multimillonario le catapultó de los platós a la jefatura del estado para hacer de títere al servicio de los norteamericanos, la gente seguía sabiendo poco de su vida y milagros. Al final, resulta que ha sido Putin quien le ha empujado a la cumbre del estrellato mundial. Sin él, habría seguido siendo el presidente títere y anónimo de remoto país centroeuropeo que pocos tertulianos especialistas actuales habrían podido ubicar en un mapa. Hoy, todo occidente lo adora. Han hallado en él el icono sobre el que verter el torrente de obsequioso amor capaz de equilibrar proporcionalmente el odio inoculado contra el presidente ruso o incluso contra Rusia o los propios rusos. Es un poco como si una posición política colectiva se basara en el principio de los vasos comunicantes. Prácticamente todos los canales de televisión sienten la necesidad urgente y grotesca de ocupar una parte de sus pantallas con una banderita ucraniana mientras emiten el programa que sea. El patético Bernard Henri-Lévy, siempre al borde del delirio desde la mamarrachada, ve en él a todo un Churchill contemporáneo. ¡Ni más ni menos! ¡Churchill estará revolviéndose en su tumba! Aparte de haber sido durante días el líder de un país amenazado de invasión, los puntos de comparación entre los dos personajes se agotan rápido. Churchill no bombardeó con saña a una parte de su población, obligada a enterrarse en los sótanos, durante ocho años. Churchill no adquirió una fortuna multimillonaria a costa de sus compatriotas en menos de tres años de presidencia, no se vio sumergido en un escándalo financiero de fraude fiscal como los Papeles de Pandora. Ni estuvo al frente de redes de trata de personas y pedofilia. Ni convirtió a un neonazi como Stepan Bandera en un héroe nacional. Ni se rodeó de milicias nazis, como el Regimiento Azov o el siniestro partido Pravy Sektor. No permitió que estos nazis sembraran el terror en retaguardia, linchando a ciudadanos ni atándolos a las farolas para humillarlos y hacer que otros ciudadanos los azotaran o vete a saber qué cuando las cámaras ya no filman. No consintió que estas milicias nazis impidieran a los civiles tomar los corredores humanitarios abiertos por el ejército invasor en Marioupol. Ni les permitió tomar a civiles como escudos humanos. Las revistas estomagan con sus eslóganes de repetición: "Zelensky, héroe de la Libertad". Ahí es precisamente donde la llamada prensa basura adquiere todo su significado. Un héroe que fue a refugiarse en una embajada en Polonia mientras obligaba a los civiles a quedarse para alistarse en el ejército. Un héroe que distribuye indiscriminadamente armas proporcionadas complacientemente por la UE a expensas de los contribuyentes de los países miembros, que pronto acabarán alimentando a todas las mafias que prosperan en su país y en los barrios “sensibles” de muchos otros países… Un héroe que ha cerrado todos los canales de televisión que le molestan. Un héroe que ha prohibido todos los partidos de oposición. Pero ahí le tenemos ...
Actualmente, de gira pidiendo ayuda internacional y riñendo a unos y a otros por lo que él interpreta como "tibieza". Utilizando abusivamente, en los distintos Parlamentos a los que acude como invitado, alusiones fuera de contexto pero hábilmente capaces de provocar una adhesión irreprimible: a los alemanes el Muro de Berlín, a los americanos la Guerra Civil, a los ingleses la resistencia de Churchill, a los israelíes el Holocausto. Aunque con estos ha dado en hueso, pese a ser él mismo judío. Ha olvidado que la palabra Shoah es algo delicadísimo para los judíos de Israel y, allí precisamente, en el Parlamento israelí, la recepción fue bastante más moderada que en otros lugares. Hay muchísimos israelíes de origen ruso. Algo que abría la puerta de la mediación eficaz de Israel con Rusia, pero no por definición favorable para el clan en el poder, representado por su estrella mediática. Que no basta para ser un verdadero jefe de estado. En Francia, actuó la semana pasada ante una Asamblea Nacional, totalmente rendida a sus pies. Por cierto, llena a rebosar para la ocasión. Curiosamente, cuando hay que discutir sobre proyectos de ley que afectan directamente a la vida cotidiana de los ciudadanos corrientes en ella representados, los vacíos suelen ser clamorosos. Exige a las empresas francesas irse de Rusia para no financiar “el asesinato de mujeres y niños” pero las mujeres y los niños del Donbass que han ido muriendo bajo sus bombas durante ocho largos años no parecen haberle dejado mucha huella ni inspirarle demasiada compasión. No se ha manifestado nunca al respecto. Los intereses legítimos de estas empresas y sus repercusiones multilaterales le importan muy poco. Incluso llama a boicotear a Renault o a Alcampo. ¡Así gradece a los franceses el apoyo que dócilmente le han prestado desde el primer día de guerra! Bien es verdad que tal apoyo se deriva de la histérica campaña de desinformación masiva y de propaganda primaria promovida desde los grupos mediáticos vinculados a los "aliados".
Este multimillonario al frente de un país azotado por la corrupción – la esposa de uno de sus diputados fue sorprendida en la frontera húngara con maletas llenas de millones de dólares y euros en billetes pequeños – se atreve a exigir austeridad a los extranjeros que no están para nada involucrados en el conflicto sangriento entre él y los rusos, y que él ha contribuido no poco a envenenar. El ardor guerrero sobrevenido no convierte a nadie en estadista de la noche a la mañana, por más que así lo quiera representar una prensa tantas veces miserable y mercenaria. La historia pronto nos devolverá la realidad de los hechos y disipará la propaganda basura que pretende convertirle a toda costa en héroe cuando solo representa intereses mucho más poderosos que él mismo, que, llegado el caso, se desharán de él cuando su papel no sea necesario. Su gesticulación en el escenario internacional no traerá la paz, a pesar de lo que la prensa occidental está tratando de hacer creer a la gente. Más bien lo contrario. Solo retrasará su ansiada llegada, a costa de muchas vidas rusas y ucranianas. De haber aceptado desde el principio la independencia de unas provincias que el poder ucraniano despreciaba (ver el vínculo a Donbass, más arriba) y a cuyos habitantes ha estado machacando con saña, de haber aceptado la neutralidad de Ucrania y su desmilitarización, habría hecho de su país un enclave como Finlandia. En vez de envenenar los asuntos geopolíticos rusos al son que le proponían los americanos, podría haberse dedicado a darle a su país la prosperidad a la que tiene derecho a acceder, dada su riqueza agrícola y minera. En cambio, ha preferido llegar a la confrontación con el presidente Putin para poner en marcha una guerra irreversible, hipotecando con ello el futuro de los ucranianos. Al final, lo ideal sería que intereses realmente ucranianos, preferiblemente del oeste, conscientes del caos en el que ya está inmerso el país, tomasen la iniciativa para facilitar una salida. La paz volvería a la región. Y con ella, la retirada del Departamento de Estado americano del espacio ucraniano como laboratorio privilegiado para experimentar el proyecto de gobierno mundial al que tanto aspira, sin reparar en gastos materiales o humanos, el Foro Económico Mundial. Los Schwab, Rothschild, Soros and Co. Y una buena parte del mundo que detesta ese proyecto respiraría aliviada. Dada la senilidad generalizada de los Schwab, Soros y Cía., que manejan de veras los hilos, pero tienen la fecha de caducidad anunciada, el corrupto grupo dirigente de politicastros, neonazis y buitres interesados en que el conflicto dure, se envenene y se internacionalice, tiene el tiempo contado. En todos los sentidos, incluido el del fallecimiento inevitable. La desaparición. La nada: verdadera mundialización totalmente exitosa desde el comienzo de los tiempos. La nada más absoluta, sin reinicio ni Gran Reseteo que valga.


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