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mercredi 29 novembre 2023

Un peuple de bourreaux posant comme victime

 


Lorsque mes parents sont venus s’installer dans la comarque du Cerrato, ils ont d’abord vécu quelques années dans une maison située non loin du fleuve Carrión, le long du chemin menant à la propriété connue sous le nom de El Vivero (post du 23 avril 2021). J’y suis né et je me souviens de belles heures champêtres de ma vie quotidienne vers mes neuf ans. Derrière la maison se trouvait une large bande de terre, de la dimension d’un petit champ, au bout de laquelle passait un chemin non loin du cours d’eau du Carrión. J’ai le souvenir vague mais persistant de bons moments passés seul à musarder parmi les arbres au bord du fleuve du côté de Calabazanos. Ils bruissaient follement sur les plis du chemin emplissant tout de rumeurs comme si nous étions au milieu d’une forêt devenue folle. Je voyais le vent s’engouffrer partout et agiter le thym, le romarin et d’autres herbes qu’on ne m’avait pas encore apprises à nommer. Je ne sais plus très bien à quoi je m’occupais, peut-être juste à rêvasser. Je me souviens surtout du bruit des feuilles des trembles et des peupliers, de cette sensation de solitude tranquille, légèrement à l’écart du monde, dans la lumière du soleil triste de l’automne tamisée par le feuillage. Ce bruit de feuilles m’a accompagné toute ma vie. Et je reste toujours émerveillé quand les feuilles d’un peuplier dansent agitées par le vent et deviennent torrent d’étoiles argenté. Souvent ces derniers temps, quand nous nous promenons un moment dans les sentiers piétons bordant la Bidassoa pour oublier nos tracas, j’ai l’impression de revivre, de reproduire indéfiniment cette danse de feuilles soufflées par le vent, cette scène initiale, en quelque sorte initiatique.

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Tout ça pour ça ? Chaque jour que le bon Dieu fait, à longueur de journée, à toute heure, mois après mois, année après année, urbi et orbi, le discours tourmentant sur l'Holocauste et la Shoa nous avait rebattu les oreilles, souvent jusqu'à la caricature et l'absurdité touchant jusqu’aux derniers replis du cerveau, de ce que le peuple juif avait souffert, de ce qu'il avait dû endurer à travers l’Histoire, de sa douleur pour ses biens perdus, spoliés par des méchants de tout poil à travers le monde. Tout cela universellement reconnu par des textes de loi incluant des sanctions très graves pour que ce discours narratif ne soit pas mis en question, pour qu'il ne puisse venir à l'esprit de qui que ce soit de contredire ses termes dans des autobiographies, biographies, mémoires, essais ... Voilà maintenant plusieurs semaines que les premiers bénéficiaires de ce beau discours de victimisation systématique baignent dans leur sauce sans complexe : ça tue, ça torture, ça pilonne sans répit et sans pitié des pauvres gens privés de tout, sans armée, sans avions ultramodernes, sans marine de guerre, sans l’arme atomique brandie sans vergogne par leurs gouvernants au jour le jour, expulsés de chez eux, massacrés par une armée qui ne craint pas la communauté internationale, hautement équipée sans regarder la dépense par leurs parrains angloaméricains.

Un quidam juif des Carpates qui voudrait s'installer en Palestine n'aurait qu'à le dire : il a déjà plus de droits pour s'y installer où il veut qu'un Palestinien vivant sur place depuis des générations. Le rouleau compresseur meurtrier des sionistes écrase sur place tout ce que notre Europe pourrie, soumise depuis longtemps et presque irrémédiablement au Mammon nord-américain progressiste, n'apprécie plus : des populations modestes vivant de leur travail dans un petit jardin avec une roue hydraulique et un pauvre âne, quelques oliviers, le tout dans le respect des traditions, des grands-parents, dans le souci de l’éducation de leurs enfants, tenant une modeste boutique... Pouah ! Des populations arriérées pourries par l'islamisme ! L'orc sioniste, toujours arrogant et dément, menteur compulsif, veut tout, salit tout, ronge tout et ne se soucie pas du prix en sang et en chair humaine que les autres devraient payer. Et pour commencer par le commencement, ces ploucs Palestiniens qui salissent la terre ancestrale d'Israël élue de Dieu sont-ils des êtres humains ? Alors, avançons haut les cœurs avec plus d’entrain que jamais dans le projet d'expropriation de ces sous-hommes anachroniques et barbares ! Tant que n'arrivera pas le faucheur impitoyable capable d’éliminer ce fléau de mauvaises herbes, inutile pour le feu, inutile pour nourrir du bétail, les Palestiniens continueront à subir le déchainement de sévices de la part de ces colonisateurs sans âme et en même temps inlassablement plaintifs, sourds au volcan de sang qu'ils provoquent, largement applaudis et soutenus par « le monde libre ». Ils représentent la modernité, le progrès face à l'obscurantisme et la barbarie. Il apparaîtrait, si l'on en croit le président Isaac Herzog, que toute la population de la bande de Gaza est quasiment aussi coupable de tout que les membres du Hamas et que, par conséquence, la tragédie qu’elle vit actuellement est logique voire justifiée. En partant de ce magnifique principe, de cette même logique et puisque le discours politico-médiatique en Occident est au soutien inconditionnel à l’opération génocidaire en cours, il ne faudra pas s’étonner de l’augmentation sensible des agressions et attentats ou d'autres formes de réaction violente qui pourraient venir d'une forte communauté hostile à l’État hébreux présente en Europe. Je laisse les médias faire la différenciation subtile entre ces réactions dans les mois et les années qui viennent. S’il on tient à être cohérent, comme MM. Herzog ou son vaillant Yoav Gallant de ministre de la "défense", on se doit de reconnaître que la grand-mère qui promène son chien, le collégien qui rentre chez lui, le joggeur du dimanche, vous et moi sommes aussi coupables que le pilote d’hélicoptère de Tsahal ou les ministres de Netanyahou et, conséquemment, des cibles potentielles et légitimes. En invoquant le droit et le devoir de se défendre ... Tout le monde n'a pas ce droit ? Ah, d'accord, j'avais oublié ! Seulement pourraient l'avoir, dites-vous, les citoyens de l'unique démocratie au Moyen Orient ? Mais s'ils tuent, massacrent, torturent, bombardent ? S'ils le font dans le respect des droits de l'homme les plus fondamentaux et le plus strict droit international, pas de problème. C'est ce qu''affirment infatigablement tous les larbins de la presse libre européenne, suivant le discours du prestigieux Antony Blinken, digne successeur du non moins prestigieux Powell, Colin-aux-petites-fioles, démontrant que Saddam avait des armes redoutables menaçant la planète !

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Je me positionne clairement en soutien du peuple palestinien. N’étant ni arabe, ni musulman et n'ayant par ailleurs aucun intérêt particulier à prendre fait et cause pour une population plutôt qu’une autre, il va de soi que ce soutien s’inscrit dans une logique plus universelle en termes de valeurs. Je persiste à penser que la création de l’Etat d’Israël n’est rien d’autre que le fruit d’un braquage à main armée en pleine vue et dans l’impunité totale. Les repères religieux des colonisateurs sionistes sont sans intérêt dans cette histoire. Ce sont bel et bien des Européens, surtout de l’Est, et des Américains qui se sont installés sur des terres qui ne leur appartenaient pas à la suite des manœuvres du Royaume-Uni sur la région en ce sens. Le traité de Versailles ayant notamment démantelé ce qui restait de l’empire Ottoman, le Royaume-Uni avait alors la responsabilité d’administrer l’actuelle Palestine sur laquelle il disposait d’un mandat en ce sens. Mais rien ne l'autorisait à faciliter une colonisation occidentale de ces territoires en vue de constituer un Etat fantoche en pleine péninsule arabique. On ne peut refaire l’Histoire mais au moins admettre la profonde injustice et immoralité qui ont consacré la fondation de l’Etat israélien. Une injustice qui s’est poursuivie avec une politique de massacres, de guerre, de ségrégation raciale et religieuse et d’enfermement des populations arabes dans de véritables camps de concentration à ciel ouvert. C’est aussi pour cette raison que les fatwas en antisémitisme ou en rappel aux “heures les plus sombres de l’Histoire” par les agents d’influence israéliens que l'on entend chaque jour dans l'espace médiatique, n'ont jamais eu de prise sur moi. Je me fous de la religion de chacun de la même façon que je trouve aussi écœurant qu’hypocrite de se référer à l’Histoire pour légitimer l’inacceptable et faire oublier ses propres crimes contre l’Humanité d’aujourd’hui. Si je n’ai aucune influence sur des faits historiques, c’est à dire largement passés, j’estime pouvoir au moins témoigner sur ce qu’il se passe actuellement et de mon vivant. Cela signifie que la question morale et juridique à la source des malheurs des Palestiniens, sources de mon soutien à la cause palestinienne, qui se veut universel concernant le droit à l’autodétermination des peuples et la dénonciation de toute entreprise coloniale ou guerrière, ne me fait pas oublier que la Palestine n’est malheureusement qu’un sujet géopolitique parmi d’autres. Le conflit russo-ukrainien, en réalité la guerre menée par l’OTAN contre la Russie, les exactions ayant cours dans la région des grands lacs en Afrique, la déstabilisation de nombreux autres pays africains, le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ne sont que quelques exemples qui nous rappellent que les Hommes de pouvoir agissent en cyniques irresponsables et n’ont aucun problème à faire couler le sang d’autres qu’eux-mêmes pour régler des difficultés qui auraient pu trouver une résolution diplomatique.
Quant à la solution à deux Etats qui revient aux médias quand l’entité sioniste est en danger, elle est non seulement improbable mais pire : elle assujettirait définitivement les Palestiniens au joug israélien. Sans continuité territoriale, il est prévisible qu’un État se retrouve à devoir gérer un conflit au long cours parce qu’une partie de son territoire se trouve enclavé dans un autre pays. C’est exactement ce qui est à la source du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie et certains ne semblent en tirer aucune leçon pratique. L’œil pour œil énième puissance pratiqué obsessionnellement par les sionistes ne servira à rien. Bombarder et opprimer une population ne résout rien et chaque Palestinien tué sous les bombes ou la mitraille, forge à sa mort dix futurs combattants qu’Israël devra affronter dans 5, 10 ou 20 ans. Israël a le droit, et le devoir, ajoute l’abominable A. Blinken, de se défendre. Et les Palestiniens, alors, à qui on a tout volé, ils n’ont pas ce même droit et ce même devoir ? Je défends la cause palestinienne car il est du droit légitime et moral que ce peuple se défende, y compris par la force. Israël reste un Etat voyou, terroriste, illégitime et dangereux pour la stabilité du monde. Que les Palestiniens légitiment le Hamas, lui-même largement issu de la volonté des dirigeants israéliens de fabriquer une opposition à l’OLP, pour assurer la lutte armée contre Israël, cela ne me choque pas. Que le Hamas se revendique islamiste, cela en plein territoire musulman, ça ne me choque pas plus. Faudrait-il que le Hamas se revendique du wokisme le plus radical, laïc ou même chrétien pour que sa résistance armée soit légitime ? Les Israéliens comme les Angloaméricains et la clique européenne se foutent complètement de l’idéologie de la résistance armée à l’Etat d’Israël. Ils ont installé des islamistes en Libye, ravagé la Syrie et détruit l’Irak. Un ancien ministre français avait osé signifier “qu’Al Nosra faisait du bon boulot en Syrie”. Preuve étant que lorsqu’il s’agit de démolir un Etat dans des guerres par proxy, les occidentaux ne reculent devant rien. Des groupuscules nazis en Ukraine ont bien été promus par les USA pour renverser Ianoukovitch. Et Bachar Al Assad n’a pas eu à se battre contre des factions laïques ou chrétiennes mais bien contre des islamistes qui faisaient du “bon boulot”.

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Les Israéliens ne ménagent pas leur peine pour s’ingérer partout dans la vie publique. Leurs agents d’influence pullulent dans nos médias, les J. Losantos, J. Juaristi, G. Albiac et compagnie même jusqu’au parlement pour influer sur notre politique extérieure comme intérieure et sur notre opinion publique. L’Espagne n’a aucun intérêt à prendre parti pour un régime d’apartheid qui ne représente rien sur le plan économique sauf pour ses parrains anglo-américains. En revanche, de très nombreux critères objectifs doivent pousser notre pays à adopter une politique plus soucieuse de l’opinion publique des pays arabes. Non seulement comme une façon de détourner le regard des militants plus ou moins radicalisés, fâchés à juste titre contre l'occident, de notre propre pays mais pour envoyer se faire foutre les Anglosaxons, responsables de tout, et qui considèrent le Moyen-Orient comme leur pré carré. Une façon de s’assurer éventuellement des liens commerciaux et des importations en hydrocarbures qui seraient favorables à l’Espagne. Quel que soit l'angle d'approche, si nous sommes attachés au droit, à une certaine morale politique et humaniste, il est plus que normal que l’on soit sensible aux souffrances du peuple palestinien, depuis des années, non seulement depuis le sept octobre dernier. Est-ce que cela signifie que l’on soit prêt à se prostituer face à l’islamisme ou au repli communautaire ? Que l’on fasse l’apologie du terrorisme ? Nullement. Ce sont des sujets distincts et l’on peut se montrer tout à fait intransigeant sur notre politique intérieure tout en étant très clair sur nos prises de positions concernant le conflit de l’entité sioniste contre le peuple palestinien. Soutenir les Palestiniens, reconnaître le Hamas comme force de résistance armée contre Israël mais aussi acteur politique avec lequel il convient de parler, ne signifie pas cautionner les uns ou les autres ni accepter de manière opportuniste les replis identitaires, comme ceux de la stupide Pilar Rahola ou du grotesque Manuel Valls Galfetti. Que l’on soit juif, chrétien, athée, agnostique ou musulman : nos seuls intérêts devraient être ceux de notre pays et de notre peuple en harmonie  avec ceux de la communauté internationale civilisée.

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Israël est attaqué par des pays arabes qui veulent sa destruction : ils ont le droit et le devoir de se défendre. L'Iran dispose d'un potentiel nucléaire et souhaite effacer Israël de la carte : ils ont le droit et le devoir de se défendre. Le Hamas est déterminé à tuer des civils israéliens, alors : ils ont le droit et le devoir de se défendre. La liste est sans fin des choses qui ne laissent pas d'autre choix à Israël que de se défendre, d'attaquer, de tuer, surtout des Palestiniens. Ce droit de se défendre va de soir dès lors qu'on admet que "in principio erat Israelum et Israelum erat apud Deum et Deus erat Israelum"C'est donc sans espoir et il n'y a aucune raison d'attendre un changement. C'est la réplique forgée officiellement, vers 1956, par le général Moshe Dayan, bien qu'à l'occasion, des sionistes y aient eu recours déjà auparavant, pour justifier n'importe quel crime. M. Dayan, rendu célèbre par son bandeau grâce aux médias et au cinéma, était connu aussi pour voler des antiquités et par ses appétits sexuels. C'est comme chef d'état-major de l'armée israélienne que Dayan a eu recours à cette excuse du devoir de se défendre dans un éloquent panégyrique qu'il avait prononcé avant l'attaque de l’Égypte par Israël en 1956. Dayan alimentait la peur lorsqu'il décrivait les pauvres réfugiés dans la Bande de Gaza comme " attendant de nous massacrer et de répandre notre sang " parce que, comme il le reconnaissait lui-même, " nous avons pris leur terre et en avons fait la nôtre ". Mais, expliquait-il, nous l'avons fait parce que nous n'avions pas le choix après des milliers d'années d'exil et de persécutions sans fin. Après le génocide nazi, nous voilà revenus mais nous devons toujours vivre par l'épée et toujours tenir fermement cette épée, car dussions-nous relâcher cette prise, ces sauvages Arabes assoiffés de sang y verraient un signe de faiblesse et le sang juif inonderait les rues. Autrement dit, peut-être ces Arabes qui nous regardent de derrière les portes de Gaza sont-ils fondés à nous haïr mais c'est une réalité où nous n'avons pas le choix. C'est notre destin de vivre toujours par l'épée. Les crimes commis par Israël le sont parce qu'Israël n'a pas le choix. Il doit se défendre. Dans une interview donnée il y a quelques années par un responsable des interrogatoires des services de renseignement israéliens, celui-ci décrivait comment, dans des hôpitaux israéliens, des médecins fermaient les yeux quand les agents venaient torturer, à l'hôpital, des blessés " suspectés de terrorisme ". Il décrivait comment ces agents " tiraient un peu sur les tubes " et qu'aussitôt, " les Arabes se mettaient à parler ". Puis il ajoutait que bien sûr personne ne pense que c'est bien mais que devrions-nous faire ? Nous avons le droit de nous défendre. Il justifiait la torture la plus immorale et la plus horrible contre des personnes hospitalisées, avec des médecins regardant ailleurs pendant que les agents font leur petite besogne, avec cette même excuse sans gêne. Dites, je vous prie, que ce que font partout tout le temps les Israéliens est justifié, que tuer des Palestiniens en nombre est acceptable parce qu’on a le droit et le devoir de se défendre. Le nettoyage ethnique de la Palestine est justifié parce que les Juifs n'ont pas le choix. Le lent génocide du peuple palestinien est justifié parce qu'Israël n'a pas le choix, tuer des milliers de Gazaouis se justifie parce qu'Israël n'a pas le choix, et ainsi de suite. Les médias américains ont poussé la chose un pas plus loin en y joignant : " Nous ferions de même ", comme si cela ajoutait du poids à l'argument du devoir de se défendre. Peut-être est-il temps de penser sérieusement à cet argument et d'examiner s'il n'a une formule parallèle équivalente du côté palestinien. Que devrait faire Israël pour ne plus être pas à la défensive mais à l'offensive sinon à " la compréhensive " ? Foutre le camp des villes et villages palestiniens et alentours injustement occupés. Démanteler, en partant, le mur et tous les points de contrôle. Que devrait faire Israël avec les roquettes tirées de Gaza ? Lever le siège de Gaza, démanteler le mur et les points de contrôle qui s'y trouvent, et laisser au peuple de Gaza la liberté à laquelle il a droit. Que devraient faire les Israéliens ? S'ils n'aiment pas l'idée de vivre dans un pays à majorité arabe, ils peuvent aller ailleurs ou s'y faire et, s'ils choisissent de rester, qu'ils se comportent en immigrants plutôt qu'en colonisateurs. Israël devrait libérer tous les prisonniers palestiniens, abolir toutes les lois qui octroient au peuple juif des droits exclusifs en Palestine, abolir les lois qui interdisent aux Palestiniens de revenir sur leur terre, et débloquer les milliards de dollars qui seront nécessaires pour payer des réparations aux réfugiés et à leurs descendants. Israël devrait alors appeler à des élections libres, une personne une voix, où tous ceux qui vivent dans la Palestine mandataire voteraient à titre d'égaux. Voilà ce qu'Israël a le droit et le devoir de faire.