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vendredi 20 janvier 2017

Interglot - Pensée posthume pour Monsieur Trompette - Vie de Lénine



Terroir, terrain, territoire
Ces trois mots si approchants l’un de l’autre, et qui viennent d’une même origine, ont néanmoins un usage si différent qu’on ne peut dire l’un pour l’autre sans faillir. Et je m’étonne qu’un de nos plus célèbres écrivains mette toujours terroir pour territoire.
Terroir se dit de la terre en tant qu’elle produit des fruits ; territoire en tant qu’il s’agit de juridiction, et terrain en tant qu’il s’agit de fortification. Le laboureur parle du terroir, le jurisconsulte de territoire, et le soldat, ou l’ingénieur, du terrain. Que si parlant d’une garenne je dis je voulais là une garenne, mais je n’ai pas trouvé le terrain y fût propre ce sera dit ; et selon la remarque
Gaudet in effossis habitare cuniculus antris :
Monstravit tacitas hostibus ille vias.


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Ébauche de mémorial de l'actuel Président des USA


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Un révolutionnaire doit être là où sont les masses ...


jeudi 19 janvier 2017

Je vous salue, marris ...



Je rappelais hier à l’auteure d’un magnifique blog artistique http://ermitiella.blogspot.com.es/) que la fortune sourit à qui se lève tôt. Et pour moi le coq ségosille chaque jour à 6h30 ! Dans quelques minutes, l’aube va se lever et je compte bien commencer ma minuscule Odyssée quotidienne. Venant de digérer à peine quelques notes d’Henri Lefebvre sur Althusser, après le film documentaire de Bruno Oliviero et Adila Bennedjaï-Zou (L'Aventure Althusser », le chemin de la raison à la déraison) sur Arte, je me rends compte que je reste vivant. Sur ma table, pile d’articles et de livres de Pierre Macherey, de Jacques Rancière, d’Etienne Balibar … Retour en quelque sorte au cimetière. Sans y être contraint par qui que ce soit, j’ai adoré le haïssable et j’ai bousculé à coups de bélier les sages qui traitaient mes « idées » de bouffonneries. Les sages, hélas, pour dénoncer les populistes, les faussaires, les bâtisseurs de l’enthousiasme qui finit en aplatissement, ne sont plus de ce monde !

Du coup, habitant un décor mental sensiblement différent, je reprends la magnifique démarche de Claude Simon :

« J’avance à tâtons sans savoir exactement où je vais, vers un but que je ne distingue pas très bien moi même et que probablement on n'atteint jamais, puisqu'un livre est toujours, d'une façon ou d'une autre une déception. » 



Et du lever du jour, rempli d’une lumière très timide qui sera bientôt victorieuse, j’essaye de me guérir en relisant des vieux textes fous qui provoquent le ricanement …




mardi 17 janvier 2017

Innocentia est affectio talis animi quae noceat nemini




Anselmo Lorenzo suivit le congrès de Londres de l’Internationale en 1871, où il reçut un très bon accueil de Marx et Engels. Mais il fut rapidement désenchanté par l’atmosphère qui y régnait. Simple et modeste, d’une absolue sincérité, il attendait beaucoup d’un mouvement qui semblait offrir aux Espagnols l’espoir d’un réel soutien. Si l’accueil chaleureux de Marx, et surtout son érudition et ses connaissances, lui avaient fait forte impression, cela ne l’a pas empêché d’écrire plus tard faisant référence au congrès :


 «Conservo un triste recuerdo de la semana que pasé asistiendo a la conferencia. Me llevé una impresión desastrosa: esperaba encontrarme ante nobles pensadores, heroicos defensores del obrero, propagandistas entusiastas de nuevas ideas, precursores de una sociedad transformada por la revolución, en la que se practicara la justicia y se disfrutara de bienestar, y, por el contrario, me encontré con profundos rencores y enemistades entre los que deberían haber estado unidos y en una voluntad común destinada a la consecución de idénticos fines» 
(El Proletariado Militante)

lundi 16 janvier 2017

Au milieu des ténèbres, sourire à la vie



« Au milieu des ténèbres, je souris à la vie, comme si je connaissais la formule magique qui change le mal et la tristesse en clarté et en bonheur. Alors, je cherche une raison à cette joie, je n'en trouve pas et ne puis m'empêcher de sourire de moi-même. Je crois que la vie elle-même est l'unique secret. Car l'obscurité profonde est belle et douce comme du velours, quand on sait l'observer. Et la vie chante aussi dans le sable qui crisse sous les pas lents et lourds de la sentinelle, quand on sait l'entendre. »                                  Rosa, la vie


En mémoire de Rosa Luxemburg 
http://www.critique-sociale.info/291/rosa-luxemburg-1871-1919/
http://sisyphe.org/spip.php?article2251

vendredi 13 janvier 2017

Partir, c’est mourir un peu ?




« Nous partons dehors ... 
Partir, comme disait le poète, c’est mourir un peu. 
Or, pour nous, qui ne sommes pas poètes, le départ a toujours été un grand désir de vie. 

Toujours sur le bord de la route dans une pérégrination ininterrompue, comme les Juifs privés de patrie ; en marge d’une société dans laquelle nous ne trouvons nulle part où vivre ; membres d’une classe exploitée et sans place sur la terre ; voyager est pour nous signe de vitalité. »

                                                                     Francisco ASCASO, poète bien malgré lui, dont je traduis ces quelques lignes ...