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jeudi 20 avril 2017

Le vingtième siècle peut commencer !


Du sang et des larmes vieux d'un siècle :

Le Chemin des Dames 


Ceux qui moururent dans cette guerre ne surent pas pourquoi ils mourraient. Il en est de même dans toutes les guerres. Mais non pas au même degré. Ceux qui tombèrent à Jemmapes ne se trompaient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. Cette fois, l’ignorance des victimes est tragique. On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels. Ces maîtres de l’heure possédaient les trois choses nécessaires aux grandes entreprises modernes : des usines, des banques, des journaux. 




On croyait mourir pour la France ou l’Allemagne, on mourait pour les chiffres d’affaire !
De nos jours, c’est encore un chemin des dames : on croit tuer pour le Droit des Femmes, afghanes ou d’ailleurs, à se dévoiler, mais on tue pour la Jérusalem terrestre.

Or donc, notre vieux pays fut mis à feu et à sang, la fine fleur de sa jeunesse mâle hachée comme chair à canon.




Les maitres d’oeuvre de ces carnages furent les galonnards aussi vaniteux qu’incapables, eux-mêmes domestiques à gages des « usiniers », des maîtres de forges, des combinards, des profiteurs de guerre, des embusqués de l’arrière.
Au Chemin des Dames, l’offensive du boucher Nivelle fit 281 000 morts en seulement quarante jours. Soit 90% de perte !
Au total, pour le Vieux Continent, quand les massacres cesseront, on dénombrera plus de DIX MILLIONS de morts et VINGT MILLIONS de mutilés.
Dont un million quatre cent milles français.
 Chaque jour que Dieu faisait plus de 1.000 jeunes français tombaient, et cela pendant quatre ans. Le plus petit village, avec son clocher, possède son monument aux morts au fronton duquel se déclinent les noms de nos aïeuls, nos propres noms. (...)
 La bourgeoisie capitaliste a réglé son vieux compte historique avec les ouvriers, les artisans et les paysans, le vieux peuple révolutionnaire qui en 1793, 1848, 1871, a tenté de lui ravir son pouvoir.
 Par la même occasion, elle en finit avec les rejetons des vieilles familles catholiques de la ci-devant noblesse. Le peuple véritable connut une telle saignée qu’il ne s’en relèvera jamais.
Cette boucherie, dont aucun mot si fort soit-il ne rendra compte de la catastrophique signification, historique et métaphysique, ouvrit sur une époque inédite et une humanité nouvelle.
Le centre de gravité de l’Histoire se déplaça irrémédiablement.
Le capitalisme qui, par les profits de guerre planta ses fondations dans les charniers, fondera définitivement son assise dans la pourriture même.
Triomphe de la Finance et du Maître de la Finance.
     
                   Le vingtième siècle pouvait commencer.
                                                               (https://petitimmonde.blogspot.com.es/)

Et avec ça


 


mercredi 5 avril 2017

Éloge à une embaumeuse de cadavres puants



« … j’ai une mauvaise nouvelle pour tous ces gens qui font aujourd'hui encore le pari du boniment humaniste : ça ne marchera pas. La dégradation du pays est telle que rien n'arrêtera désormais le tsunami de merde qui pointe à l'horizon. »



« Cela faisait deux ans que j'en avais la certitude. Ce gouvernement férocement libéral, quasi extrémiste dans son acharnement à ignorer la volonté du peuple qui l'avait porté au pouvoir, allait un jour s'en prendre aux lois protégeant encore stoïquement le travail contre le capital dans ce pays. (...) Habiles à faire passer pour archaïsme sentimental de légitimes demandes, les lieutenants du capital avaient cette fois décidé de pousser leur avantage aussi loin que possible en s'appuyant sur un gouvernement prêt à tout solder. Ainsi (...) le noir souci de la précarité se voyait-il désormais repeint en expérimentation de nouvelles libertés, l'insécurité généralisée en bienfaisante fluidité, et la location de ses propres draps en libre entreprenariat. »

Et deux béquilles pour continuer la marche : 
http://www.juanasensio.com/archive/2017/01/14/le-monde-libre-d-aude-lancelin.html


Et deux vidéos pour conclure en beauté :