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mardi 17 novembre 2020

Le bûcheron avec sa hache...



« Lorsque, la hache à la main, le bûcheron atteint la forêt, les arbres se disent : le manche est des nôtres… » René Hausman

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Une position fréquente des « années de plomb » consistait à dire que les terroristes basques n’étaient pas vraiment des basques. « ¡No son vascos, son asesinos! » scandait la foule compacte et bien intentionnée. Ni ces foules manifestantes ni les spécialistes médiatiques voulaient accepter la rupture radicale avec les conceptions traditionnelles de la « basquité » historique. Une nouvelle optique suggérait que l’identité basque n’était pas une question d’héritage mais de choix et qu’on pouvait s’en défaire ou la perdre aussi facilement qu’on l’adoptait. Les Basques n'étaient plus un peuple élu mais des individus qui choisissaient d’être basques. Pour certains, il suffirait de parler la langue, pour d’autres ce serait simplement une forme spécifique d’affiliation politique. Mais l'objectif était toujours de détruire toute trace du passé [du passé faisons table rase] : de la toponymie à l’onomastique, dans un présent bien présent et au nom d’un passé rêvé, pour construire un futur dont les contours simplistes (indépendance et socialisme comme sésame de la libération) - mais ô combien meurtriers - n’existaient que dans la tête des concepteurs de ce futur. On pourrait encore y trouver un détail de proximité avec le sionisme constructeur de chimères par antonomase. Capable, lui aussi, des rapprochements les plus inattendus. Qui considère un jour les textes de la Bible (historiquement parlant assez problématiques !) comme autant de titres de propriété devant notaire et, sur la même lancée, le lendemain, qui fait courageusement coïncider ces mêmes textes bibliques avec le moindre vestige archéologique. Et avec ce tour de passe passe bluffant, il déplace des populations, s'appropprie leur terres et se dépeint lui-même comme la victime entre les victimes mettant ses détracteurs en difficulté. Revenant à nos années de plomb, le problème sera toujours que, si les exécuteurs n'étaient pas basques, ils étaient bel et bien réellement des assassins, basques ou pas. Mais identifiés par l'une des plus arrogantes et indigentes formules léninistes (chaque nation aurait deux cultures : la prolétaire, bonne et positive, et la bourgeoise, foncièrement mauvaise) à la fraction authentique (?) du peuple basque au nom de l’avenir radieux, ils touchaient automatiquement des dividendes à la bourse des valeurs électorales sur un fond d’obscurité chauviniste et de fanatisme ethnique - dont ils voulaient ocassionnellement se défaire pour se réclamer de gauche à chaque fois -  tout à fait extravagants. La foi en la révolution avait déjà remplacé la foi des ancêtres. Cette arithmétique implacable, bien qu’élémentaire, réduit à néant les détours intellectuels de la dialectique et les coupages des cheveux en quatre propres aux critiques (tous réactionnaires, par définition) qui oseraient se situer en face d’eux. La Raison qui, comme tout le monde sait, tonne en son cratère, finit par abandonner les subtilités propres à l’ensemble des facultés de penser et de la dialectique pour se contenter d’assurer la transformation de la spontanéité (prolétarienne) en conscience (révolutionnaire). Bagage suffisant. Que la fête commence. Combien d’étudiants, d’universitaires, de travailleurs et de professionnels de toute branche, appelés en principe à assurer le remplacement social après de dures années de travail, auront-ils franchi ce pas automatique, auront-ils été détournés d’une trajectoire normale par les nouveaux mythes sacrés, auront-ils été formatés en termes du catéchisme de cette vague générosité, communautaire, abstraite, agissant au nom d’une insatiable soif de justice (révolutionnaire), se transformant en combattants disciplinés (avec la conscience d’appartenir au cercle restreint des élus en possession d’un savoir authentique acquis par le biais d’une illumination subite) d’une nouvelle forme de guerre sainte face à l’inertie des masses ? Comme pour une inimaginable quantité de générations précédentes, le prix à payer pour arriver à une humanité parfaite présentera une lourde facture aussi terrible que mystérieusement efficace et pleine superficiellement de noblesse en carton-pâte. Elle englobe la nécessité historique, révélée à peu de gens (les militants conscients, l'élite, l'avant-garde), et la responsabilité personnelle, capable d’éveiller et d'orienter « ce qui est nécessaire » chez les masses débonnaires, conformistes, fût-ce au prix d’actions normalement considérées comme criminelles ou immorales (tuer, voler, racketter, torturer, emprisonner...) par ce passé qu’on vomit, nourri de fables mensongères qu'on écarte d'une pichenette. 

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Pauvre Amérique qui hésite un vieillard à crinière blondasse quasi dément, personnage qui a le mieux incarné l'Amérique après Reagan, persuadé d’être le vainqueur et un vieux canasson quasi sénile. J’espère bien la défaite du premier mais mon opinion et mon désir ne présentent pas le moindre intérêt. C'est surtout pour me faire plaisir dans l’inutile ! Pour le déplaisir, j’en ai ma tasse presque tous les jours devant les photos de Pierre et de Paul, ces deux pitres répugnants en phase civilisationnelle terminale qui nous conduisent depuis des mois immanquablement dans le mur. Le système médiatique dans son ensemble a refusé de voir lors de la motion de censure (une éternité déjà) le vide pourtant flagrant qui habitait Môsieu Sánchez, le candidat Frankenstein. C’est aussi que ses amis propriétaires de médias avaient tout intérêt à édulcorer sa biographie, les conditions dans lesquelles certaines étapes avaient été enjolivées et la vente normalisée de certains aspects vraiment puants de son CV, tel sa thèse plagiée sur commande. 


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Je jubile. Quel plaisir de voir, dès qu'on ne parle encore d'État espagnol mais tout simplement d'Espagne, que le visage de certains interlocuteurs (espagnols !) se contorsionne de manière clownesque pour finir par ressembler à la figure emblématique et inquiétante du personnage du Cri de Munch. Quelle joie d'entendre des bégaiements incontrôlés, souvent incohérents puisque réduits à l'éternel système irrationnel d'appréciation sans fond mais toujours à partir de la haine inavouée de soi-même. Pauvre Espagne ! Réduite à un épouvantail à moitié mort par les zombies (autodésignés progressistes) de retour des années trente et de la plus infâme classe politique qu’il nous ait été donné de supporter. Des zombies crépusculaires à la gueule comique mais plus dangereux que l’actuelle pandémie qui nous crève en silence depuis des mois ! Bientôt 45 balais d’État des autonomies dans notre Zombieland en formation incessante. Et l´Europe court toujours !... 


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Hommage involontaire et inattendu à Régis Messac (ah, son Smith Conundrum !)
Lu un article sur le mur d’un ex-collègue de la fac à propos de la condescendance du microcosme académique à l’égard de Tolkien. Il y a déjà une éternité, mais rien n’a presque changé ! Que ne seraient-ils prêts à dire aujourd’hui ceuzecelles bien de chez nous ! Bardés de mérites ronflants et de notoriété locale, pur folklore de magouilles, tout le kitsch de leurs livres-articles-prix vulgos pour arrivistes débutants ne valant même pas pour se torcher le derrière. Et malgré tout, profondément malheureux, frustrés aussi, de finir en ectoplasmes de la recherche comme on en connaît des milliers dans l’affreux cloaque littéraire. Imbus, frustrés, tyranniques et puis encore gaffeurs truqueurs salopeurs… Toujours soumis à quelqu’un de plus haut placé, ils ont besoin des revues merdiques de leurs potes pour leurs articulets de branquignols ou d’un site sans aucune relecture de pairs, pour donner l’illusion d’un talent porté disparu, en proposant, toute honte bue, des études bancales, trafiquées, ineptes… Émonctoires du savoir académique… Et comme je déteste l’écriture inclusive, je suis forcé à suivre toute la chaîne de la rédaction de mes colères au masculin, conscient néanmoins que c’est la « gent féminine » qui domine largement la colline du marigot philologique sur laquelle j’ai vu grimper pas mal d’individualités atteintes de crétinisme. J’aurais dû rester tranquille dans mon coin comme Messac, au lieu de vouloir fricoter avec cette aristocratie des imbéciles. Ça aurait pu m’éviter d’être aux prises avec des gens nazes, riches d’un QI à un chiffe, ayant l’habitude de parler de haut au commun des mortels. Je vois toujours dans ma tête ces espèces de cons qui résument, ramassent, condensent tout ce que je déteste et ai détesté depuis toujours : les cucuteries, les niaiseries d’abrutis, le ridicule profil de bourgeois cupides et stupides… symptômes d’une époque sinistre et destructrice. Non mais regardez bien autour de vous, regardez-moi ces gueules de con ! Et surtout de conne !
Parenthèse à propos de l'écriture inclusive. Ses fans prétendent qu'elle est née de la volonté de promouvoir l'égalité/femme par le langage. Or, le français et sa grammaire comme son orthographe ont une forme fixe. L'écriture inclusive, ce n'est pas du français et ce n'est pas aux féministes ni aux ramasseurs de champignons de décider quelle langue doit être pratiquée par les francophones et encore moins de se poser en censeurs ou de faire la morale à qui que ce soit. Ils n'ont aucune légitimité pour le faire et ils ne représentent jamais qu'eux-mêmes. La seule puissance des fanas de l'écriture inclusive est celle de la pression médiatique, c'est celle de l'argent du contribuable dépensé pour leur faire plaisir. Enfin si l'écriture pouvait agir sur l'égalité homme/femme, ça se saurait. Le basque est une langue qui ne connait pas le masculin ou le féminin et sa sociéte est loin de connaître l'égalité homme/femme. Il faut tout de même reconnaître que le principal pays du monde où une langue sans genre est couramment pratiquée, le persan, est l'Iran. Grâce à la neutralité du langage, la vie des femmes y est merveilleuse et toute femme rêve de s'y installer, comme tout le monde sait. 

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Après six mois d’épidémie, de négation de l’épidémie, d’incompétence pour traiter l’épidémie, de confinement tardif, de déconfinement non-accompagné, de relâchement y’a de la joie, de confusion entre déconfinement et fin de la pandémie, de reprise de l’épidémie, et enfin de reconfinement et de couvre-feu nocturne, on est toujours à la case départ. En train de revivre, comme dans le film, Un jour sans fin


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Ceux qui disent/écrivent ce qui se passe sont les maîtres de ce qui se passe, les seuls autorisés à expliquer ce qui s’est passé y compris les commémorations détaillées de ce qui s’est passé et les autorisés à annoncer ce qui se passera : le récit des événements par ceux-là même qui les construisent contrôle la conduite du monde au présent et au passé ainsi que sa projection dans le futur. 

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Séries Histoire BBC (Netflix, Movistar…) : là où on mettra ses pieds, on est assuré de rencontrer un excrément anglais à chaque pas… J’ai du mal à ne pas associer nationalisme et catastrophes mondiales. Une bonne partie des tragédies que nous vivons actuellement a été déclenchée par les rêves de grande Serbie, de récupération de l’Alsace et de la Lorraine, des rivalités impérialistes. Le meilleur de la jeunesse européenne décimée, les empires détruits, remplacés par des nations mal découpées, dans lesquelles les nationalismes se sont exacerbés et ont contribué à mettre encore le feu aux poudres. Alors qu’auparavant, les minorités européennes posaient des problèmes à une autre échelle. Le bon usage de l’Histoire ! Il serait bien dommage qu’un perpétuel mauvais usage de l’Histoire transforme l’Espagne en chaudron de haines recuites, en effervescence de communautés irréconciliables. La dernière guerre civile tient dans la mémoire des générations actuelles, des années quatre-vingt-dix à aujourd’hui, une part anormale, presque bouffonne, comme s'il fallait la revivre pour que perdent les méchants. Ça tourne à l’obsession, provoquée et maladive, dangereuse pour aujourd’hui et pour notre avenir. 

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Blagues (sinistres) à propos du gouvernement Frankenstein actuel en Espagne. Largement méritées. Gouvernement de bric et de broc. Car P. Sánchez n’est pas arrivé au pouvoir tout seul. Homme de la jeune génération social-démocrate espagnole – jeune requin apparatchik chassé de son vieux parti par la fenêtre et revenu par la porte des magouilles et de l’auréole tissée toute à son honneur par de puissants  médias affidés –, il a surtout cherché l’alliance hégémonique du côté de Unidas Podemos pour l’appui nécessaire à contrer le poids de ce qu’on est convenu appeler la droite, forcée à quitter le pouvoir en vitesse après une truculente motion de censure. Suprémacistes catalans, nationalistes basques de toute obédience et tout un tas de partis et de formations minuscules le hissèrent sur le pavois avant d’entreprendre une démolition de la monarchie qui finira par tous les dévorer s'ils ne se dévorent pas entre eux avant. 

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Si l’appartenance à une nation pouvait constituer un motif de fierté, elle devrait dès lors être aussi une source de responsabilité. Être fier du bon signifie aussi assumer la responsabilité pour les méfaits au-delà de cette volonté permanente de prétendre que le mal vient toujours des autres et est toujours dirigé contre nous. Le cirque effronté qu’on s’est fabrique autour des noms illustres, vieille manie de chanter les louanges des individus éminents qui se sont illustrés dans les différents domaines de la vie culturelle, du sport, de la science, ne devrait pas supprimer habilement des pistes pour que s'y produisent également d’autres étoiles moins reluisantes : les crapules, les assassins et les plus sanguinaires des bourreaux… qu’on se hâte d’occulter ou de renier quand le bilan doit être établi. Si tout le monde a quelque chose à se reprocher (fadaise sartrienne), il faudrait connaître qui serait capable de nous fournir un critère universel pour mesurer la culpabilité respective de chacun : pour que tout le monde reconnaisse honnêtement les crimes de sa communauté, il faut que tout le monde se défasse de son hypocrisie ne manifestant toujours que l’urgence de faire battre leur coulpe aux autres. L’identité nationale ne repose pas tant sur des actions singulières, frappantes ou remarquables que sur des récits fictifs capables de stimuler la fierté et d’effacer la honte des destinataires. Quelle serait donc la dose de pénitence légitime et sur quelle proportion de la population l’appliquer ? Comment évaluer la sincérité des remords ? Sous quelle autorité incontestable et universelle ? 


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La gauche n’a pas seulement le droit à la censure ! Elle a même le droit au mensonge, au harcèlement, à l’incendie, à l’explosif, à la destruction, aux coups, à la torture, aux mutilations, à l’assassinat, à l’attentat ou au génocide. Et elle ne s’est pas privée d’en profiter. Il y a une légitimité intellectualisée de la violence antifa, dans l’esprit du jeune antifa comme dans celui du juge progressiste ou du policier politisé dans le camp du bien. Parce que c’est le sens de l’Histoire. Voyez comment le même acte va être considéré, tantôt, comme un acte de terrorisme qui porte atteinte à la démocratie et à la liberté et tantôt comme un acte de résistance qui lutte contre la dictature et le fascisme. Et si vous réagissez (« réactionnaire ! ») à cet état de choses, c’est que vous êtes empli de haine. Liberté d’expression ? C’est devenu une peau morte, avec derrière les plus salingues des censeurs, des délateurs pathologiques qui ont trouvé avec ce concept de « haine » de quoi interdire tout ce qui les dérange. Qui, comme par hasard, coïncide avec ce qui dérange le pouvoir, particulièrement le pouvoir invisible, celui des lobbies. Il y a donc deux camps, le camp du Bien, progressiste, de gauche, qui a le droit de s’exprimer, et le camp du Mal, qui a le droit de fermer sa gueule. Contentez-vous de pleurer en silence et ça marche. George Sorel avait écrit un livre essentiel (Réflexions sur la violence) pour expliquer que l’esprit traditionnel est mort de perdre le courage d’employer la violence. Une longue trajectoire, de la vocation pour le martyre qui saisissait les premiers chrétiens au fanatisme des réformateurs au XIe siècle et au radicalisme des réformés. Au XIXe siècle il voyait cette énergie poindre chez les masses prolétariennes. 



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Tout politique digne de ce nom pratique la censure comme celui qui le finance et le soutient. Il y a deux cas où je comprends que l’on puisse croire à la liberté d’expression. Soit vous êtes en position de domination sur les médias et c’est vous qui fixez les limites de la liberté. Soit c’est que vous n’avez rien à dire. Dans le premier cas c’est du machiavélisme, dans le second c’est de la naïveté de l’électeur mouton moyen. Que dire de l’état de la liberté d’expression aujourd’hui en Espagne ? C’est très simple. Lorsque vous êtes pour le reniement des valeurs traditionnelles ou pour la haine de tout ce qui peut rappeler la nation (pas les fictions historiquement inexistantes), la langue commune, comprise de tous et parlée par tous, la religion, le beau, le bien et le vrai, que vous soyez artiste, cinéaste, politique ou citoyen lambda gavé par les médias, vous bénéficiez automatiquement de la carte de la liberté sans limite. Si ce n’est pas le cas et qu’en outre vous ne manifestez pas un soutien particulier pour les séparatismes, les refugees de tout poil, la mémoire de ci ou de ça… faites attention ! Vous êtes « de droite ». Emballage de détail ou bien en vrac. Il n’y a plus de liberté d’expression qui tienne. Aucun passe-droit ne vous sera toléré. Invoquer le chant des Muses vous sera retenu à charge, parce que vous dissimulez. On vous accusera de faire semblant pour pouvoir échapper aux poursuites. On niera que vos critères soient vraiment de la pensée. Et en ce domaine toute politique est prohibée. Vous pouvez critiquer les régimes et dictatures que vous voulez mais vous aurez du mal à parler des mafias narco-gauchistes au pouvoir dans le vaste monde. 


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L’alternative pour la promenade longeant la Bidassoa avec des lunettes en automne par temps de Covid, comme je le fais ces derniers jours avec ma femme, est de les ôter, pas de baisser son masque façon bavoir comme le fait une multitude d’écervelés tenaces. Sans cela, impossible d’y voir quoi que ce soit, embuées qu’elles sont. Cette avancée sans visibilité est à l’image de celle de nos gouvernants. Le vaccin (les vaccins ???) promis pour fin deux mille vingt, puis pour le premier semestre deux mille vingt et un, semble désormais à portée de main, grâce à un labo qui fait de la magie. Aucun commentateur emballé ne semble envisager l’hypothèse qu’il ne soit que partiellement efficace, à cinquante pour cent par exemple, et qu’il faille continuer à protéger la moitié de la population. L’économie ne va pas supporter ça. Au marché, seuls sont installés les marchands de nourriture, des fruits et légumes, ce qui laisse de la place aux clients. On s’y sert soi-même. On remplit son sac puis on rentre dans les mêmes conditions. L’après-midi, je passe des heures à organiser mes notes de lecture puis je classe mes photos de vadrouille ou de souvenirs. Une copie d’icelles est dans la mémoire de Google photos où je pourrais les retrouver en cas de besoin. Que ce logiciel me serve au moins à ça. Car côté réseaux sociaux, c’est de plus en plus décevant. Outre qu’on y est désormais envahi par les liens sponsorisés, beaucoup de celles et ceux qui figurent dans ma liste d’amis y publient peu voire plus du tout. D'autres lisent mais ne plublient rien. Enfin, bref... Biden paraît enfin élu Président des Etats-Unis, ça fait surtout plaisir pour la défaite de l’autre enflure, con arrogant pas prêt du tout à déguerpir de sa maison blanche de merde. 

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Il y a des moments où le système de pompage d’argent installé par l’État est particulièrement injuste et spoliateur, et il est ressenti comme tel d’autant plus fort que le produit de l’impôt est utilisé à des choses qui ne servent pas à ceux que l’on tond, ou même qui les desservent. Aider l’immigration qui échappe à tout contrôle, par exemple. Les îles Canaries semblent au bout du gouffre. Un rythme effréné d'arrivants par jour. Il n'y a pas que les dépenses militaires qui échappent au contrôle. Une majorité de contribuables renâclerait à financer les lubies des professionnels de la générosité aux dépens des autres pour peu qu'on se donnait la peine de leur expliquer. De même, il semble normal que les commerçants et artisans de proximité trouvent particulièrement pénible d’entretenir grassement un État qui les mène à la mort. 

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12 novembre. Loin, les enfants ! Le moral est au beau fixe. Les blocs de graisse et la mangeoire pour les oiseaux sont arrivés aujourd’hui. 

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Celiniana
« Céline, c’est un révélateur chimique. Il met à jour les secrets de famille honteux de la société, tout le refoulé d’une époque déchirée par des contradictions et des hantises qui reflètent celles d’un siècle de fer et de sang. Ce blasphémateur absolu qui répétait après Renan que « le pire est toujours certain », il était juste qu’il incarnât, aux yeux des éternels pharisiens, le bouc émissaire idéal. […] Si Céline croupit toujours dans les dernières bolges de l’Enfer, c’est moins par ses errements politiques et ses fantasmes racistes que son langage métissé, libertaire, subvertissait en sous-main, que pour avoir été la bouche d’ombre sacrilège qui osa dire, à contretemps, la férocité naturelle de l’homme, le mensonge fondamental de la société, la novice illusion du bonheur, la stupide chimère de l’espoir et le vide du ciel où rien ne luit. » Bruno de Cessole, in Céline, l’infréquentable, sous la direction de Joseph Vebret, Jean Picollec, 2011. 


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