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dimanche 17 avril 2022

La cendre ne veut renoncer / En toute terre elle poudroie (Carl Schmitt)

On va partir en voyage dans quelques jours, Dieu nous garde, à travers les périls.

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Marzo 1999: recuerdo inseparable de mi madre. Tal como había procurado enseñarnos a lo largo de su vida, se habrá quedado sentada en el olvido, se habrá dejado envolver en la nube del no saber y, de pronto, el fuego Del que Vive Eternamente habrá acudido en su auxilio y la habrá rescatado de la noche oscura que, a través del desierto, debe recorrer todo espíritu hasta presentir una Presencia que incendie sus cavernas más recónditas. Y puedo imaginarme a una mujer tan serena como ella mirando absorta, sin lágrimas y sin un rictus de dolor, el rostro de sus hijos muertos y el de su marido que la esperaba desde hacía veinte años. Allí, con el dolor ya diluido, podremos reencontrarnos el día y en la hora que un rayo se desplome sobre el árbol marchito de nuestra pobre vida. Ya me la represento, impávida y serena, en aquella ribera del Jordán que fluía con sus dichos, desde el gozo inefable de haber sido definitivamente recibida, preparando la mesa de un convite final que no termina.

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Vuelvo al jardín de Rosa. Casi con la misma luz de crepúsculo despejado, me vuelve a la cabeza el mismo pensamiento de hace unos meses (junio de 2021): qué preciosidad de jardín mantiene Rosa. « Le bonheur s’y engouffre d’une manière extraordinaire. Comme on réagit à ces nuages entrebâillés, traversés par des rayons de lumière dans n’importe quel paysage. Ou comme on s´émeut sans raison au crépuscule. Il n’y a pas de meilleurs endroits ni de meilleures heures pour laisser son cœur se reposer, seul ou en agréable compagnie. À l’aube ou au crépuscule. Au moment où le ciel se montre ou tire sa révérence gardant toujours son bleu et parsemé d’étoiles. Tomás de Mattos (La puerta de la misericordia) écrit que « le Béni du Ciel se manifeste dans les crépuscules » et il n’y a pas de meilleur temple pour l’accueillir que celui qu’on aura élevé dans nos propres cœurs. » (notas de junio 2021). Efectivamente, lo reformulo ahora, letra por letra, no hay mejores horas para dejar reposar el corazón que las que nos permiten presenciar, a solas o en muy escogida compañía, el amanecer o el atardecer en el que aparece o se despide un cielo limpio despejado y todavía lleno de promesas. ¡Qué bonito jardín! Así, dicho en voz alta. Lo diseñó y construyó nuestra Rosa para distender su espíritu y, ocuparse en achicar cualquier vía de agua mental a base de belleza, manual y sencilla. A todas horas, hasta el anochecer, acuden sus gorriones, mirlos, carbonerillos, el frágil troglodita chochín, los petirrojos, el trepador azul, los estorninos, los festivos agapornis del vecino … Llegada la tarde, descansar en paz desde el cuidado lento de bonsáis y plantíos de manos de ese nombre ya predestinado: Rosa. Nunca me ha cabido duda de que esos cuidados prodigados a plantas y pájaros son como máculas de sensualidad material introducidas ya desde la infancia, que se manifiestan en todos los demás aspectos de la vida, acrecentadas por una consciente sensibilidad y contribuyen a la poderosísima espiritualidad del jardín de la casa, nuestra casa, y al del otro, recóndito, el del alma de la jardinera, limpia y pacientemente construido. A veces, sentado en un rincón de este jardín, en lo más hondo de mi corazón, me siento invadido por una breve sensación de felicidad. Aclaro que felicidad no equivale para mí ni a alegría ni menos a placer. Creo que se empieza a gozarla, y a veces con harto dolor, cuando se entrevé la constelación de sentidos de la vida. Y cae sobre el espíritu como una lluvia mucho más fina que la que mansamente nos empapa cayendo el sirimiri. Otras veces, sobre todo de noche, me sacuden los truenos y centellas de alguna súbita revelación incontrolable que interrumpen, demasiado fugazmente, esas densas tinieblas por las que más de una vez discurre mi desvalido pensamiento.

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Dimanche de Résurrection 2022
. Une révélation de mots généreux manifestée par un messager qui « a brûlé en présence du Très-Haut » et qui porte ses incandescences à des mortels saisis de frayeur :

« - Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra. Celui qui vit, celui qui croit en moi, ne mourra pas pour toujours.

- Oui je crois ! Tu es l'Oint, celui qui devait venir, celui que nous attendions ! »

Ceux qui acceptent la Révélation, la plus merveilleuse des promesses qui ait été formulée, destinée à l'homme, ne se lassent jamais de découvrir la gloire de Dieu. Les humains sont comme les étincelles fugaces qui se dispersent dans le vent quand, au milieu de la fournaise de feu ardent, les moissons brûlent ; nos vies ne sont que des maisons de paille et des tentes précaires ; la mort est la porte de notre véritable et éternelle demeure sur le mont Sion.

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Après l’arrestation (ennemi du peuple, traître à la Patrie, espion de l’Occident), pratiquement toujours la nuit, d’un membre du voisinage élitaire habitant de la Maison du quai, maison immense au confort incomparable, symbole de la vie heureuse dans la Patrie des travailleurs, mais truffée de candidats au peloton d’exécution ou à l’exil, la famille du subitement malheureux était également traitée. Surtout femmes et enfants. Beaucoup de ces femmes se sont trouvées au camp d’Akmola « pour les femmes des traîtres de la Patrie » dont l’abréviation russe fait le mot l’Algérie … quelle mauvaise plaisanterie !

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Dans les motivations des « scientifiques », qui parfois les poussent à s’investir sans compter dans leur travail, l’ambition et la vanité jouent un rôle aussi important et quasiment universel que dans toute autre profession.

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Chez la plupart des humains, vieillir rend peureux, donc con. Or, on peut avancer dans la vie en ayant moins peur, tout simplement en augmentant ses connaissances. Bien sûr, il y a des connaissances qui font peur, par exemple quand on découvre la réalité de certaines industries (pharmaceutique, agro-alimentaire) ou du pouvoir profond, qui sont liés, d’ailleurs, mais la connaissance en soi suffit à consumer l’angoisse. L’angoisse de ne pas savoir est toujours pire, et, quant à moi, je préfère l’angoisse de savoir à celle de ne pas savoir, car la première permet d’agir.



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Tolkien, chrono-films en espagnol

1- El Hobbit: Un viaje inesperado

2- El Hobbit: La desolación de Smaug

3- El Hobbit: La batalla de los cinco ejércitos

4- El Señor de los Anillos: La comunidad del anillo

5- El Señor de los Anillos: Las dos torres

6- El Señor de los Anillos: El retorno del rey

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Juicios injustos. No hay en estos momentos en este país un periodista más abyecto y miserable que Juan Manuel de Prada — salvo, tal vez, Arcadi Espada. Juan Marsé, Notas para unas memorias que nunca escribiré, 22 de marzo de 2014

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Déconneurs sur les ondes de la radio la plus écoutée de ce côté-ci de la Bidassoa. Insupportable enflure, se prenant pour un écrivain. Blablatage genre « J’ai très bien connu Einstein… Regardez, sur cette photo : ce jour-là, pour rire, il m’avait tiré la langue, sacré Albert ! »

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J’ai un attachement particulier pour ma vieille voiture, un peu comme l'automobiliste qui évite de s’en acheter une autre, quitte à se ruiner en réparations, parce que son vieux véhicule moribond, il y tient et retarde comme il le peut l’heure de s’en séparer.

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Front de l’Est. Les commentateurs se montrent horrifiés par les nouvelles venant d’Ukraine. On parle de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, le président ukrainien va jusqu’à utiliser le terme de génocide. On assimile le président russe aux pires dictateurs de l’histoire du XXe siècle et l’ukrainien à Saint François d’Assise. Mais tout cela est si loin… Pérez-Reverte, fin connaisseur de tant de territoires comanches, se plaint que les vrais témoins se font rares. Aussi, quand une guerre éclate pas trop loin de chez nous, on prend parti, on s'émeut, on s’étonne, on s’offusque, on blâme, on voue au gémonies, on rêve d’une guerre fraîche et joyeuse et on fournit des armes pour qu’elle dure… Je déplore le sort des victimes, mais à la différence de certains, pas toujours jeunes, ingénus, rien ne m’étonne. Tout ce que je souhaite c’est que la boucherie et les inévitables atrocités commises de part et d’autre cessent au plus vite. Mais je sa que cette guerre pourrait durer parce que c'est une guerre idéale pour les USA : pas d'hommes, officiellement, sur le théâtre, des patriotes externalisés à foison pour tester du matériel in vivo et assurer les préventes, une Russie bientôt exsangue, une Europe encore affaiblie politiquement qui pense à l’intégration (forcée) de l'Ukraine coupée des ressources russes, une dépendance accrue aux USA, etc. Donc, effectivement, même si on proposait une solution, non seulement personne ne vous écouterait mais il s'en trouverait certains pour vous combattre. Pensons à Hiroshima puis Nagasaki présentées comme des opérations visant à épargner bien davantage de vies ... Fallait l'oser celle là ! On retiendra de tout ça que les Japonais, compte tenu de leur copinage ultérieur avec les US, sont peu rancuniers. Il est vrai que leurs prestations en Chine les ont peut-être incités à la discrétion. Maintenant, les mêmes, exactement les mêmes, sont à la manœuvre pour déclencher la Grande Troisième en mentant hystériquement sur l’Ukraine et le boucher de Boutcha. Annie Lacroix-Riz développe, arguments à l’appui, le désir toujours renouvelé, de la part du pouvoir industriel et politique de l’Allemagne et des Etats-Unis, de faire chuter la Russie et de s’approprier ses ressources en matières premières, ce qui induisit l’élaboration de projets de renversement des fronts à l’été 1944, de la part des alliés, pour attaquer la Russie… et qui s’est encore manifesté à l’occasion du conflit avec l’Ukraine. Cf. la vidéo (durée 1:13:49) titrée « USA-UKRAINE : LA RELATION SECRÈTE – MICHEL MIDI AVEC ANNIE LACROIX-RIZ », publiée le 5 avril 2022 sur Youtube Investig’Action.

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Verdad y soledad. La mejor manera de vivir con plenitud la soledad sigue siendo la música. Eso no convierte a la soledad en algo agradable, ni siquiera en algo fácil de manejar a nuestro gusto, muy al contrario, la vuelve irremediable. Quien que no se sienta mortalmente sólo escuchando música, o no la escucha de veras, o no está en contacto con ella. Simplemente, aún no la conoce. Con la literatura también podemos aislarnos del presente y de nuestro entorno, pero los vínculos con nuestros semejantes no sólo no desaparecen, sino que salen generalmente fortalecidos. Podemos hablar de literatura, criticar, compartir experiencias, encontrarnos en historias, relatos y descripciones con multitud de universos ajenos y distantes del nuestro, compartir frases, ideas, recuerdos, vivencias. La música, en cambio, nos devuelve sin contemplaciones a nosotros mismos, con nuestros defectos, debilidades, aspiraciones, frustraciones … a nuestra soledad, a nuestra ausencia. No tiene virtud terapéutica, y mucho menos social. Hay quienes confiesan que les conecta con algo estrictamente íntimo, que podría ser Dios. Pero una prueba resulta irrefutable: si lo que llamamos música crea algún tipo de vínculo, ya no será música. Insisto, la mejor manera de estar completamente sólo sigue siendo abandonarse en ella. Como la mejor forma de que no hacerse entender es escribir tuits, la de tener razón es no ser entendido o la de ser incomprendido es tener muchos amigos. Todo lo cual nos conduce a un oscuro callejón sin salida, a la pura aporía: la mejor manera de ser es no ser. Que la música nos aísla radicalmente, parece obvio para quien la conoce un poco. Los con-ciertos se inventaron para crear la ilusión de “con”. Un concierto exitoso sería aquel en el que el oyente estuviera solo con el ejecutante, solo con la música, por lo tanto, solo con esa cosa que no existe, pero cuya realidad nos penetra. Tocada la última nota, todo desaparece: no quedan más que los espectadores de un espejismo. Cuanto más fuerte es la presencia de la música, más poderosa es su ausencia, más ahonda en nosotros un vacío que no se puede llenar. En la televisión, en la misma proporción en la que los periodistas dicen la verdad, los especialistas dicen la música. Y no hay remedio: no hay tal “verdad”. La única veritas es que sólo la música nos hace comprender lo que es estar en el mundo. Y es demasiado insoportable para nosotros que preferimos estar en conciertos, justo lo que no hay que hacer de ninguna manera con este arte. Para vivir, para ser felices, rodeados de nuestros semejantes, hay que escucha canciones, pop, rock, rap, óperas y conciertos, pero hay que evitar como sea la música. Sustancia que se deshace en el mismo momento en que ocurre, que desaparece como aparece. Meramente tiempo hecho audible.

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