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samedi 16 février 2019

Fixez le sens de vos idées, mettez vos valeurs en vue !



Conversation écoutée par hasard à l’heure de l’apéro. Autour de « nos » idées et de « nos » valeurs … Suffisant pour me mettre hors de moi. Déjà les « valeurs », cette valse interminable autour de rien avec un vocabulaire de boursicotiers me donne le tournis. Et avec ça … le boulet des « idées ». Hein que c’est pas beau, cette petite collection d’opinions-balivernes sans queue ni tête, imbéciles, sans direction, transmises dès la plus tendre enfance et gobées sans discernement et sans plaisir – sauf pour les professionnels du néant (politicards, spécialistes en toute sorte de foutaises, …), seuls capables d’en tirer profit – en attendant le moment de les claquer sur la gueule de quelqu’un qui n’attendra pas une seconde pour nous taper dessus avec les siennes ?

Du coup, je secoue mes trois lecteurs – que j’ai laissé glander quelques semaines sans glisser la moindre ligne sur mon incontournable blog – comme des pruniers pour défendre les miennes d’idées, de la main d’un monsieur qui savait ce que c’était que ces bêtes-là :  



« … j’ai pas d’idées moi ! Aucune ! et je trouve rien de plus vulgaire, de plus commun, de plus dégoûtant que les idées ! les bibliothèques en sont pleines ! et les terrasses des cafés !...  tous les impuissants regorgent d’idées !... et les philosophes !... c’est leur industrie les idées!.. ils esbrouffent la jeunesse avec! ils la maquereautent !... la jeunesse est prête vous le savez à avaler n’importe quoi… à trouver tout : formidââââble ! S’ils l’ont commode donc les maquereaux ! Le temps passionné de la jeunesse passe à bander et à se gargariser d’«idéaas»!... de philosophie, pour mieux dire !... oui, de philosophie, Monsieur! la jeunesse aime l’imposture comme les chiens aiment les bouts de bois, soi-disant os, qu’on leur balance, qu’ils courent après ! Ils se précipitent, ils aboyent, ils perdent leur temps, c’est le principal !... aussi, voyez tous les farceurs pas arrêter de faire joujou avec la jeunesse… de lui lancer plein de bouts de bois creux, philosophiques… si elle s’époumone la jeunesse!... et si elle biche!... qu’elle est reconnaissante !... ils savent ce qu’il lui faut, les maquereaux! des idéâs !... et encore plus d’idéâs ! des synthèses ! et des mutations cérébrales !... au porto ! au porto toujours ! logistique! formidââââble !... plus que c’est creux, plus que la jeunesse avale tout! bouffe tout ! Tout ce qu’elle trouve dans les bouts de bois creux… idéââs… joujoux !»
Entretiens avec le professeur Y


et sous le charme d’un autre monsieur, témoin d’une époque dans laquelle on faisait facilement