« Je ne fais
rien, ne pense rien, n’entends rien, ne lis rien, ne veux rien, n’écris rien, n’entreprends
rien. Je reste là à attendre en sachant que ça ne viendra pas, que ça ne
viendra plus jamais, que c’est fini. Je me fous de tout, l’espace et le temps
me sont devenus indifférents, je suis devenu indifférent à l’espace et au
temps, je n’ai même plus envie d’être (…) je n’ai plus aucun projet (…) Tout
est maintenant en train de s’en aller, enfin, laissant en place un moribond
silencieux, hébété, perdu dans une sorte de demi-coma. Et me voilà sans rêve,
sans force, sans énergie. Sans ambition pour la première fois, peut-être, de ma
vie. »
ULTIMA NECAT II
Après le texte (post,
on dit ?) désabusé d’il y a deux jours, inspiré par mon mépris absolu des
pratiques et des théories qui consacrent notre société abjecte, fondée sur l’obsession
égalitaire qui relève de la démagogie la plus néfaste et du mépris de l’intelligence,
une catastrophe encore, au parfum d’eschatologie : un vieux prêtre égorgé
comme une bête par deux bâtards enclenche de la part des misérables au
pouvoir l’évocation récurrente de la guerre …
À quoi pensent-ils donc quand ils parlent, eux ! de GUERRE ?
« [La guerre] est le terme
de toute bassesse consentie, de toute injustice bassement subie, de toute
équivoque passivité. Elle est l’appel à l’énergie et à la suprême vertu des
êtres, celle du sacrifice, de la vaillance et du courage. » (Henri de
Groux) Énergie, sacrifice, courage ... De qui se moque-t-on ? Après tant d'années de bassesse, d'injustice et de passivité ?
Droite et gauche confondues, exécrables maîtres
de nos sociétés, ils n'appellent qu'à la résignation et ne peuvent que vaticiner des temps difficiles
pour très très longtemps. Je ne crois pas qu’il y ait jamais eu un spectacle
plus apte à inspirer la haine que ces invitations à devenir des parfaits stoïciens
exclusivement condamnés à mourir en troupeau, malheureux, loin de tous les secours et de toute défense, avalant goulûment les idioties médiatiques …