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vendredi 29 juillet 2022

Un zoo politique en Europe (derniers jours de juillet 2022)



Sur les prévisions apocalyptiques de certains "journalistes" à propos de la guerre à l'Est, je me souviens d'avoir écrit quelque part, dans l'un des billets de ce blog, que le mot apocalypse ne signifie pas « fin-du-monde-catastrophe-généralisée », bien au contraire, ce mot signifie « révélation de la présence divine dans le monde ».
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« Des justes (sic) expiant pour les vrais pêcheurs (re-sic) ! ». Pieux mantra qui tourne ces jours-ci dans la bouche de tout socialiste qui se respecte. Dégoût partagé : dix-neuf Picsous socialistes, évidement plus honnêtes et dévoués au peuple les uns que les autres, injustement condamnés par le détournement systématique de centaines de millions d’euros des fonds destinés en principe à assister les salariés licenciés et les entreprises en difficulté. Cette affaire baptisée ERE, acronyme espagnol désignant les procédures de licenciement économique, les plans sociaux, devrait calmer la véhémence de Guignol Sánchez traitant au parlement de « mangantes » (id est, de voleurs) les membres de l’opposition. « Voleurs ». Rien que ça … Surtout venant de lui, vrai champion de l’opacité, de l’escroquerie et du mensonge ! Second choc avec rage de dents : Gazprom annonce une nouvelle coupe des livraisons de gaz russe à L'Europe. L'Allemagne dénonce bravement "une décision injustifiée" (sic). Si on comprend bien on peut vouloir mettre la Russie à genoux par la destruction de son économie, lui faire perdre la guerre, lui confisquer ses fonds et ses biens à l’étranger, armer et entraîner ses ennemis et s’attendre à des effusions d’amour de sa part ? Elle ferme le robinet de son gaz. Et alors ? Ah non, elle n’a pas le droit ! « Tu ne gagneras jamais la guerre, Poutine ! », lançait solennellement au sommet otanesque de Madrid ce pignouf, toutou de Soros courant collé aux basques de Biden toute langue dehors.

J. Biden et Madame (ou Fifille ?) avec Madame et son P. Sanchez






















L'obséquieux larbin à la tête de notre gouvernement ne semble pas avoir compris que l’unipolarité mondiale imposée par l’élite oligarchique des Soros, Schwab, Gates et consorts, est à l’agonie. L’Europe s’effondre sur elle-même, rongée par une décadence qui s’apparente à un suicide collectif, sous les coups de butoir d’immigrations non maîtrisées, de wokisme délirant, de reniements de son Histoire, de mépris des autoproclamées élites pour leurs populations, de remplacement des démocraties par des césarismes larvés, de l’insultante médiocrité de ses politiques, et des folies mégalomaniaques de certains intégristes du climat. Depuis les tentatives d’exclusion du commerce mondial de la Russie, menées par l’Amérique et ses marionnettes européennes en lui fermant le système Swift, les BRICS, le système financier du Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, et maintenant de l’Iran, Arabie Saoudite et Argentine, s’est érigé en système concurrent en plein développement. Le G7 ne représente plus que 30% du PIB mondial et 10% de la population mondiale. Le monde redeviendra multipolaire. Cette mutation est devenue inéluctable. Les tentatives de la ralentir, comme le font Biden et toute la bureaucratie européiste, auront de graves conséquences sur les populations civiles ukrainiennes et les populations européennes sont en train de payer à leur tour le prix fort.



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La bouffée de chaleur qui me saute dessus quand je sors me rappelle la visite en Andalousie d’il y a trente ans où plusieurs fois on avait cru mourir en passant subitement de la fraîcheur de la clim d’une chambre d’hôtel à la touffeur de la rue. Ce mercredi dernier, la chaleur étouffe toute conversation. Rien ne tombe dans mon oreille. Hâte de finir les séances radio. Ce sera pour bientôt, cette semaine. 


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Autoroute cauchemardesque pour entrer en France et pour en sortir. Péage de Biriatou archicomble. Il y a quand même des étrangers un peu partout dans le monde. Coluche disait, fort justement : tu apprends une langue pour aller à l'étranger, l'année d'après, tu vas en vacances dans un autre pays : ils parlent pas le même étranger !

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Nos mairies font absolument tout ce qu’il est en leur pouvoir pour rendre la circulation en surface et en voiture aussi abominable que possible : travaux à n’en plus finir, mobilier urbain et marquages au sol délirants, fermetures de voies et pistes potentiellement cyclables mais réellement vides … Nos villes deviennent des pièges dangereux pour les simples piétons qui doivent s’y déplacer à pied, sans trottinette à toute vitesse ni moto ni vélo. À pied. Sans risquer l’accident, l’agression physique ou verbale, le tourment irréparable devant une vie urbaine dégradée à vue d’œil, de jour en jour, et aux prix de souffrances accrues pour les habitants. Ce n’est pas un hasard. C’est en réalité une parfaite illustration, un baromètre fidèle de l’état général du pays tout entier. Ainsi, on sait déjà que l’ordre et la sécurité ne sont plus assurés. L’État vous ponctionne sans pitié pour vous abandonner à votre sort en cas d’agression, de rodéos et de tapages nocturnes, d’occupation illégale de votre appartement … Protéger et servir ? Comme dans le film d’Éric Lavaine ? 

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La période qui s’étale de la mi-juillet aux derniers jours d’août est propice aux grands travaux de réfection routière. C’est pourquoi, en ces journées de grosse lourdeur caniculaire, je tiens à exprimer toute la commisération que j’éprouve pour ces hommes en gilet jaune ou orange qui, en ce moment même sans doute, sont amenés par leur profession à s’adonner à ce type d’exercice physique pénible. J’ai bien conscience de l’incongruité de ce que je viens d’écrire, dans la mesure où, n’étant pas estampillé progressiste écolo-wokiste, je suis censé ne ressentir envers ces gens-là, qu’une solide indifférence mélangée de quelque mépris. D’autre part, je précise que j’ai employé le mot homme non pas au sens d’homo mais bien à celui de vir. Il faut bien reconnaître que le scandale perdure, de ces entreprises de travaux publics furieusement anti-paritaires qui s’obstinent à ne faire travailler que les mâles de l’espèce, alors que, il n’en faut point douter, les candidates se pressent chaque jour en foule à leurs guichets d’embauche, si désireuses d’aller elles aussi se colleter avec marteaux-piqueurs et excavatrices le long de nos belles autoroutes ensoleillées, sous l’œil bénévolent de leurs guides, ces petites sœurs de la parité organisées en congrégations à but non lucratif. On sait aussi que l’armée n’a plus le minimum de moyens requis pour prétendre pouvoir protéger le pays en cas de besoin, comme l’a démontré ces derniers jours la gestion des incendies, qui n’est en réalité que le calque exact, une parfaite illustration, de la gestion jemenfoutiste de l’ensemble des affaires publiques. Certes, on peut saluer l’héroïsme de ceux qui doivent faire face aux urgences en bricolant des solutions, débrouillards malins d’un pays qui sombre dans le tiers-monde, mais si cela permet de révéler le meilleur de certains, cela montre surtout l’incurie crasse de tous les autres, de la chaîne des responsables jusqu'au dernier maillon.



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On savait que la Renfe et notamment son réseau secondaire ne tenait plus qu’à force de trombones et de ruban adhésif habilement utilisés par autant d’as de la débrouille du vrai peuple d’en-bas. On se rend compte avec ces dernières affaires de haute vitesse à 80 km de l’heure, en Estrémadure, que le mal est encore plus profond et que seul le caractère spectaculaire du foirage récent permet d’en trouver mention dans la presse.
 


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Faire l'âne pour avoir du son. A propos de ce pauvre monsieur Vice-dieu, c’est, périodiquement, un festival de regrets, de repentance, de remords, de bats-ma-coulpisme, pour avoir osé infliger (qui ça ?) dans le temps passé aux Canadiens aborigènes, et aux Indiens en général, un très déplorable traitement, attentatoire à leur honneur, etc. Normalement, il avait déjà fait savoir publiquement sa haine anti-espagnole, ce qui demande autant de courage que de tirer sur une ambulance désaffectée. Surtout, si on s’arrête à considérer qu’en Amérique hispanique 80% des indigènes sont toujours sur place avec leurs langues, costumes, traditions, etc. quand les Anglo-amerloques n’en conservent, par contre, que quelques poignées sans importance statistique aucune, bien au chaud dans des réserves ad hoc. Mais c’est toujours eux qui prêchent la vertu et proclament la sagesse … Et la repentance, dis donc ! Pour la belle jambe que cela fait aux mânes des intéressés. Mais la beauté des déclarations de Papounet Francisco est de bon augure et apporte de l’eau fraîche au moulin des gentils de l'Empire repenti. 



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Redistribuer l'argent, par exemple, celui des banques et des grandes entreprises productrices d’électricité, l'obsession de Unidas Podemos, en l'absence de production de biens et de création d’emplois réels ne fera qu'augmenter l'inflation et les déficits commerciaux. Les paroles proférées pour « faire payer les riches » sont presque toujours des lieux communs marqués au coin de la sottise et de l’ineptie.

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Allons, allons, ce n’est qu’un sentiment d’effondrement, tout va bien nous disent nos responsables. Ceux qui affirment le contraire sont des complotistes et des fachos. J’ai lu une remarque amusante. Pour faire écrouler l’économie russe, il suffit de prêter Sánchez à Poutine pendant quelques mois.

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Guido Ceronetti dans Insectes sans frontières :

Le tatouage [est] le signe distinctif de l’homme incarcéré, l’art lugubre des reclus et des condamnés. Qu’il soit devenu un art et un phénomène de masse, sans aucune distinction, peut indiquer ceci : que l’incarcération perpétuelle est désormais une condition stable, qu’il n’y a plus de différence entre la prison, la vie au grand air, la maison. La jeunesse tatouée est une jeunesse qui demande à être menottée, qui exprime sa terreur d’être libre.


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Déception du 14 juillet. À la télé, Anne-Claire Coudray (JT de TF1) et Caroline Roux (C dans l’air) auraient pu conclure leur interview en galipettant dans l’herbe à l’instar McFly et Carlito. Je suis déçu. Elles ne sont peut-être pas du genre qu’il faut pour inspirer les galipettes à Jupiter ?
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Hace milenios de milenios existía un famoso Estado, llamado Feliz Gobernación, aunque, en verdad, la dicha sólo pertenecía allí a unos pocos, como descubrirá quien prosiga leyendo. Seis Castas formaban el suceso: unos mandarines; unos legos, auxiliares de aquéllos; unos becarios, aspirantes al mandarinazgo; unos alcaldes, lacayos rurales del Poder; unos hombres de estaca, también apodados soldados, y un Pueblo. Por encima de las castas reinaban Un Gran Padre Mandarín y un Conciliador, generalmente Dictador. (…) El necesario rigor obliga a comenzar la historia cuando la Feliz Gobernación sólo era una escombrera de hombres heces y vocablos huecos, amontonados por la espada de oscuros déspotas, que imploraban la tradición y aseguraban restaurar la pasada grandeza, nunca resucitada.

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Somos el Gran Padre Mandarín o Razón Dialéctica que interpreta los hechos en la Feliz Gobernación, la Contradicción Resuelta, el Calificador de los Sucesos y el Creador de la Ortodoxia. Quien se encumbra, Nos conoce.

Miguel Espinosa, Escuela de mandarines

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Une histoire de chez N., plateforme de streaming américaine bien connue et qui cotise en Bourse. Un lycéen efféminé a pour idéal de devenir fille. Il a entrepris sa transition, prend des hormones, s’appelle maintenant Samantha, il s’habille en fille et va aux toilettes des filles. Il est accepté comme tel par ses parents, par la plupart de ses camarades, par la direction de l’établissement où ont lieu ses études et surtout par l’idéologie dominante, mais il souffre terriblement de l'hostilité des vilains transphobes, qui le rendent suicidaire. Il est impatient de bientôt aller se faire trancher l'extrémité par un chirurgien persuadé que, quand il aura 18 ans, il trouvera là sa plénitude et c’est sûr et certain que la scénariste de cette série stupide ne va pas l’en dissuader. Le grand mérite de cette série, c’est qu’elle coche toutes les cases de la ellegébétude. Cela pleurniche à longueur d’épisodes et on aurait du mal pour y trouver le moindre intérêt.
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Marx s'est mis définitivement au vert ...

Un peu avant l’effondrement. Récit d'un ancien collègue irlandais, à la retraite. Ce matin-là il avait dû prendre un taxi pour aller à l’aéroport de M., propriété des Chinois, à quelques km de son hôtel. L’air était déjà lourd. L’approche de l’aéroport ressemblait à ce dont il avait été témoin à Belgrade dans les années 90 : des pays en ruines sur lesquels sont passés des tsunamis économiques et des guerres, rongés par la corruption, livrés aux mafias, sans avenir. Gares et aéroports sont des révélateurs. Là, sur sa route, ça sentait la pisse de manière violente à 6h15. Ça devait être la chaleur. Allons, il ne faut pas y voir autre chose. Des déchets en tout genre jonchaient le sol, partout des papiers gras, des mégots, des mouchoirs, même des serviettes hygiéniques. Les poubelles débordaient ou étaient par terre, éventrées. On croisait des seringues qui prenaient l’air matinal, visiblement épuisées des services rendus dans la nuit. Des adeptes des opiacés, les yeux vitreux, ne semblaient pas bien inquiets de la présence d'une voiture de police. Des rats morts et un pigeon éventré (sec, mort pas récente) en quelques mètres. Le sol, tapissé d’arabesques immondes superposées, œuvre de la rencontre de vieilles pisses, de vomis toujours là, de traces de liquides improbables. Ici et là, des trucs en travaux qui, comme partout, semblaient voués à une éternité d’efforts sans que jamais on n’en voie le bout. Des choses récemment plus ou moins refaites à neuf s’écaillaient, se fissuraient, se gondolaient. Je pensais, en l'écoutant, à un Sisyphe à rebours ayant dû élire domicile chez nous, sinon c’est incompréhensible. Chez nous, l'Europe du XXIe siècle ! Malgré les distances et les nuances qu'on voudra, on n'est nulle part mieux lotis. D’horribles blocs de béton dignes des villes assiégées encombrent éternellement la chaussée. Des pistes cyclables sûrement en voie de finition torturent les passants. En attendant l'achèvement, sûrement avant les prochaines élections, ça permet de créer quelques bouchons au petit matin. De petits groupes de migrants sous-sahariens, épuisés, croisent sur leur chemin du désespoir des gens qui vont travailler. La solidarité humaine a visiblement des limites aux frontières extérieures. Eux vont subir avec violence la canicule de ces jours. Noyades fréquentes en voulant traverser la Bidassoa ou mort effroyable sur la voie ferrée. Mais les mairies transfrontalières font bien les choses : un panneau numérique, où toutes les lettres ne s’affichent pas bien, rappelle dans une novlangue bilingue bisounours de bien s’hydrater.
Ça ira. Et pourtant, on n’a pas été en guerre récemment sur le territoire européen. Certes, les génies qui nous gouvernent mènent une guerre économique impitoyable à la Russie, qui bientôt, bientôt aboutira. Sur le front économique, on a déjà gagné. Dire le contraire vous classerait dans la catégorie des agents du Kremlin. Nous avons subi avec la pandémie un tsunami économique. Bon, certes, des pans entiers des classes populaires et moyennes peinaient à sortir la tête des conséquences de la crise de 2008, jamais vraiment résorbée mais il paraît que depuis deux ans les richesses s’accumulent grâce au confinement. Et puis ça va. Il y a de moins en moins de chômage (?), nous dit-on sans la moindre honte. Là, le fou rire est interdit : c'est l’une des femmes les plus connes au monde qui nous l'assure. Mme Yolanda Machin, notre ministre de travail ! Le pays serait plutôt de plus en plus riche chaque année. La croissance, même réduite, est quand même là. Ouf ! Grâce à cela et aux fonds européens sagement gérés nos gouvernants progressistes nous emmènent assurément vers les sommets. Ou alors, peut-être qu’ils nous laissent là pour voir comment on va s’en sortir après le pillage définitif du pays. Ce qu’on observe partout, ce ne sont pas les conséquences d’un effondrement, c'est pire : ce sont ses prémices.

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T'es à la retraite depuis longtemps, tu connais rien ! Au contraire, je n’ignore pas la situation tragique de notre enseignement public. Nos enfants sont entre les mains de moulins à propagande, de crétins et d’incultes. Jamais l’enseignement n’a été aussi religieux pour peu qu’on donne à ce mot le sens péjoratif de religiosité dans ses versants dogmatique, sectaire, hostile à la raison. L’école est devenue le temple du politiquement correct. A chaque heure, on y célèbre la messe du prêt-à-penser. Bon nombre de nos enseignants sont des prêtres. Des dévots du Moderne. Ils n’enseignent pas, ils prêchent. Ils ne transmettent pas, ils font la morale. A grands coups de propagande, de contrevérités, d’énormités historiques, ils farcissent le crâne de nos enfants du catéchisme médiatique, mais catéchisme tout de même. Cependant, il faut bien tenter de conjurer la détresse qui ne peut que nous gagner devant un tel constat. Pour ma part, j’observe toujours avec amusement l’extraordinaire assurance des ignorants, la façon dont les moulins à paroles de plateau et les plumitifs abordent ces affaires. Le stupéfiant aplomb des incultes qui, moins ils savent, plus ils assènent. Moins ils connaissent, plus ils affirment. Aussi tranchants que stupides. Aussi catégoriques que vides d’arguments. Pour compenser, sans doute…

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La période 2018-2022 en deux visages

Le peuple espagnol a dû subir Sánchez pendant quatre ans. C’est cela, et non la personnalité détraquée de ce sinistre individu, qui devrait susciter des milliards de pages de commentaires. Les fidèles de sa secte veillent au grain : quel type génial au talent inné, et si photogénique ! Et puis, tout va très bien ! Et pourtant ... Il s’agit d’un mec qui se permet le luxe d’insulter ses adversaires, sans vergogne, dès qu’il ouvre la bouche pour entreprendre de braire. Qui les traite de pourris. Lui ! Le plus formidable escroc de la vie politique récente. L’éléphant dans la pièce, comme on dit. L’escroquerie en personne dont nous avons des milliards de preuves implacables, mais que nous n’évoquons qu’en catimini, en famille, entre amis, en petit comité, en privé, préférant l’esquiver les vraies questions par de niais bavardages sur la médiocrité, l’immoralité et les tares psychiques de notre personnel politique en général. Comme si en démocratie, le personnel politique n’était pas le miroir du peuple ; et là, sinon par sa volonté, du moins par son consentement. Il est donc plus que temps d’écrire la vérité : le peuple espagnol veut mourir. Il le répète à chaque scrutin. C’est peut-être qu’il n’a plus de raison de vivre. Car le peuple espagnol n’existe plus. L’éradication de son substrat culturel, de sa langue commune, du sens de son histoire contemporaine pourraient peut-être nous aider à comprendre pourquoi. Chaque pays a les dirigeants qu’il mérite, alors ? Tout bien pesé, on a les dirigeants que l’on nous a imposés par les merdias et les magouilles post-électorales de toute sorte. Faudrait arrêter de culpabiliser. Nos prétendus dirigeants n’ont pas été élus par la majorité du peuple, donc ils ne nous représentent pas.
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Notre chambre basse, le congrès des députés, redonne décidément un intérêt tout neuf aux débats écrasés par quatre ans de sanchisme. Pour parvenir à diaboliser la droite et le pays tout entier par la même occasion, la horde des députés socialo-podémites est prête à tout. Maintenant, c’est la mémoire démocratique qui est à l’ordre du jour, sous l’impulsion des moissonneurs de Bildu, héritiers de l’ETA et fiers de l’être, groupe de soutien parlementaire de choix pour les questions de blanchiment du terrorisme. On pourrait ne voir dans cette lamentable attaque au passé récent qu’un épisode tapageur de plus provoqué par la permanence au pouvoir du dangereux bouffon qui manigance tout, parti et gouvernement, en marge de tout débat, comme il y en a beaucoup eu dans ce pays à propos de ces drames épouvantables. Mais il y a là plus qu’une provocation, plus qu’une dispute sur le fond : une entreprise profondément anti-démocratique, une volonté de falsifier les faits criminels, d’exclure, de disqualifier, de marquer au fer rouge, coûte que coûte, une partie majoritaire de la représentation nationale.
En mêlant la calomnie injurieuse à une manipulation massive de l’histoire récente, que tout honnête homme devrait réserver, plus qu'autre chose, à privilégier l’harmonie entre les Espagnols, à élargir le champ de ce qui les rassemble dans une même matrice, respectée d’une majorité, ceci jette les débris des massacres récents, des meurtres et des larcins perpétrés par cette bande immonde de suprémacistes criminels, à la figure même de leurs victimes et d’une grande partie du pays. De cette histoire sanglante et terrible, les députés sanchisto-séparatistes tirent une machine à haïr et à mépriser, parfaitement étrangère à la common decency tant de fois évoquée dans les billets de ce blog. Ce clan de pourris opportunistes sait ce qu’il fait, il n’a aucune excuse. Mais pour ces gens-là, la fin a toujours justifié les moyens. Trahir l’histoire immédiate, apostropher (à tue-tête, l’infime et infâme Patxi López ; à cris d’orfraie, un étron comme O. Elorza) en les traitant de « voyous » des élus qui ne se laissent pas berner. Et mépriser, surtout, mépriser et haïr sans relâche, voilà leur programme. Qui s’adresse à des brutes, à ces gens des réseaux sociaux crasseux qui vomissent tout et sur tous à toute heure. Il n’en sort pas grandi, le parlement, de ce jeux de massacre, et le clan des saletés et des raclures auto-intitulé socialiste encore moins.
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Soljenitsyne sur l’OTAN, l’Ukraine et Poutine : « Les États-Unis placent leurs troupes d’occupation dans un pays après l’autre. C’est la situation de fait en Bosnie depuis 9 ans, au Kosovo et en Afghanistan depuis 5 ans chacun, en Irak depuis 3 ans jusqu’à présent, mais ce sera encore long là-bas. Il y a peu de différence entre les actions de l’OTAN et les actions individuelles des États-Unis. Voyant clairement que la Russie d’aujourd’hui ne représente aucune menace pour eux, l’OTAN développe méthodiquement et avec persistance son appareil militaire – à l’est de l’Europe et dans la partie continentale de la Russie du sud. Les révolutions de « couleur » bénéficient d’un soutien matériel et idéologique ouvert, et les intérêts nord-atlantiques sont paradoxalement introduits en Asie centrale. Tout cela ne laisse aucun doute sur le fait que l’on se prépare à un encerclement complet de la Russie, puis à la perte de sa souveraineté. Non, l’adhésion de la Russie à une telle alliance euro-atlantique, qui mène une propagande et l’introduction violente dans diverses parties de la planète de l’idéologie et des formes de la démocratie occidentale actuelle – ne conduirait pas à l’expansion, mais au déclin de la civilisation chrétienne. Ce qui se passe en Ukraine, même depuis le libellé faussement construit du référendum de 1991 (j’ai déjà écrit et parlé de ce sujet), est mon amertume et ma douleur constantes. La suppression et la persécution féroces de la langue russe (qui, lors de sondages antérieurs, était reconnue comme langue maternelle par plus de 60 % de la population ukrainienne) est tout simplement une mesure exécrable, et également dirigée contre la perspective culturelle de l’Ukraine elle-même. De vastes étendues de terres qui n’ont jamais appartenu à l’Ukraine historique, comme la Novorossia, la Crimée et toute la région du sud-est, ont été intégrées de force dans l’État ukrainien actuel et sa politique d’adhésion avide à l’OTAN. Durant tout le mandat d’Eltsine, il n’y a pas eu une seule réunion avec les présidents ukrainiens sans capitulations et concessions de sa part. L’expulsion de la flotte de la mer Noire de Sébastopol (qui n’a jamais été cédée à la RSS d’Ukraine, même sous Khrouchtchev) est une profanation grossière et brutale de toute l’histoire russe des XIXe et XXe siècles. Dans toutes ces conditions, la Russie n’ose pas, sous quelque forme que ce soit, trahir indifféremment les plusieurs millions de la population russe en Ukraine, nier notre unité avec eux. »



 


mercredi 6 juillet 2022

Et l'amour et la mer ont l'amer pour partage ...

Sessions de radio déjà fixées pour ce mois de juillet. Loin de subir les assauts d’une angoisse qui m’a longtemps pesée, nuit après nuit, je garde en cette période une sorte de sérénité au fond de moi. On me dira que ce n’est pas forcément de la sérénité, ce que j’éprouve, mais plutôt une lassitude indéracinable. Fatigue de tout, y compris des affaires idiotes liées à la nouvelle voiture qu’on a eu le tort d’acheter pour remplacer la vieille et inusable volkswagen qui gardait son moteur impeccable après seize ans de fidèles services mais exigeait de plus en plus de raccommodages à l’extérieur. La Providence, dans sa grande miséricorde, m’offre peut-être cette forme de paix dans l'accablement pour me signifier ainsi que si je dois m’angoisser, ce n’est certes pas pour des détails pratiques mais plutôt pour des choses plus importantes comme l’état de santé de ma compagne ou de mon propre long couloir d’incertitudes à traverser. C’est sans doute que je vieillis aussi.

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Envie de revoir la beauté qui se dégage des paysages de notre Castille qui nous frappent à chaque trajet en voiture. Le bleu limpide et sans l’ombre d’un nuage à l’horizon, superposé aux interminables champs de blé. Vivant toute l’année au bord de la mer, l’océan infini est en Castille à l’envers, du côté de la terre ferme, et il suffit d’ouvrir les yeux pour le contempler, les rares nuages apparaissent comme des moutons formés à la crête des vagues, venus de loin pour rester quelque temps ancrés aux pâturages du ciel. On a hâte de réécouter le silence bruyant de ces plaines et de s’y abreuver de beauté et de paix. Sur ce thème de l’inversion du ciel et de la mer, j’avais commencé à traduire un livre magnifique d’Alain Baraton sur les arbres. On s’aperçoit qu’il existe sous terre, sous chaque arbre, une sorte d’arbre inversé, composé de grosses racines et des radicelles avec des sortes de poils pour absorber l’eau. Réalité donc dédoublée, l'arbre que l’on voit,  avec ses branches et ses feuilles, et l'arbre qu'on ne voit pas, l’arbre avec ses racines et radicelles. Dimanche à midi, les enfants arrivent de Bordeaux. A. vit la frontière comme une contrée magnifique où les montagnes se succèdent à la forêt, où la mer accueillante ouvre toujours ses bras aux visiteurs et aux vastes verdures où les plantes prolifèrent, à commencer par le jardin de sa mamie. Les troglodytes mignons, à cette époque, nichent sous la gouttière de la maison à côté. Nous observons tous leur ballet agité puis A. file dans sa chambre.

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Malgré le temps passé, j'ai parfois du mal à réaliser que je ne retournerai plus donner mes cours dans les petites salles parfaitement équipées de Vitoria. Pour l’heure, je me tourne les pouces, je range la maison, je prépare des cours de littérature virtuels et surtout de français pour mes collègues francophones des trois campus. Le bon vieux temps ! Je pars après pour des heures de navigation en ligne faire un petit plein de livres et d’articles et j’en profite pour m’arrêter lire des trucs bizarres dans des sites originaux ou peu connus. Je fais les courses, j’observe les aller et venues des gens dans le supermarché. J’y retrouve comme toujours, depuis quelques années maintenant, les mêmes gens usées par la vie. Elles remplissent tous les jours leur caddie puis s’en retournent dans de vieilles voitures. Ce scénario pathétique et soudé dans la routine, physique et psychologique, est comme une répétition à l’infini des vies d’autrefois, de celles d’aujourd’hui, de celles de demain. La matinée passe généralement très vite, surtout si on décide de sortir pour une longue randonnée. On y retrouve inévitablement des connaissances. L’après-midi, je m’amuse enfin avec mes différents vieux livres et les heures s’écoulent à une vitesse folle : nous terminons par la détente en terrasse en compagnie d’un couple ami.

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De bon matin, R. part dans le jardin s’occuper de ses fleurs et de ses jasmins. Comme d’habitude, cette année est une année à pluies fréquentes, sauf pour les quelques jours de juin où la canicule a fait des siennes. Les pots sur la terrasse font mûrir gentiment toute une large palette de variétés de plantes. On observe, en haut, vers la rue Belitz, les cerisiers prolifiques d’un voisin. Evidemment, cueillir des cerises en plein cagnard n’aurait rien de vraiment agréable mais je rêve à l’idée de tout ce que nous aurions pu faire avec ces fruits délicieux qu’il laisse pourrir sur place. Le mois dernier, je prenais quelques brindilles de jasmin pour en apporter dans la chambre d’hôpital de R. Je garde la boîte en souvenir, bien remplie d’émotions d’un début de juin plutôt sombre.

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Anniversaire de notre petite M. Normalement, les journées du 6 juillet ont été tranquilles et propices aux activités culinaires. S’il  avait fait beau, on en aurait profité pour un repas de famille au jardin. Mais la météo cette fois-ci n’est pas prête à collaborer. L’orage gronde et le profil du Jaïzkibel se cache derrière la pluie. J’aurais dû lui écrire un mot gentil, lui souhaiter bon anniversaire à ma façon. J’en suis cette année incapable. Je sentais, au lever du jour, qu’arracher des mots au plus profond de moi pour provoquer quelques instants de joie à table, comme cela a été le cas ces dernières années, allait terriblement me coûter.  Du coup, j’ai renoncé à me faire violence : j’ai tant à me faire pardonner et je sais si peu aimer !

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Sommet de Madrid. L’OTAN n'est constituée que par des pays caniches des USA sans aucune souveraineté et ses dirigeants, que des vendus et des corrompus.

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Se tomaba a sí mismo por humano siendo apenas una mera «presencia existencial sin fundamento» 

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« Voulez que je vous dise comment il est le Français 2000 ? — Ah oui ! ah oui ! j’en veux, j’en veux… — C’est un zombi autonome et responsable qui aime la boîte dans laquelle il travaille et respecte son patron. Il regarde la télévision trois heures par jour. Il adore les bons sentiments. Il va patiner le dimanche au bord des fleuves ou dans les bois, quand il n’est pas en week-end au bord de la mer. Il consacre ses vacances à visiter des pays étrangers et à gueuler parce qu’on y excise les femmes. Il combat le fascisme disparu il y a plus de cinquante ans. Il est optimiste. Il a des frissons quand il vote. Il lit Christine Angot. L’hiver, il se fait parfois engloutir par des avalanches. Il croit au progrès. Il trouve que son époque est formidable. »

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« Dulce a apporté la casserole de pâtes et chacun s’est servi. Beatriz a mangé devant la télévision et une épidémie chienne a éclaté vers la fin du repas. Lucien s’est plan Celui-là gueule contre les étoiles… Celui-là gueule contre la lune… Celui-là contre le silence de la nuit… C’est les chiens de la légende, camarade. Ils ont soif d’absolu. »

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En attendant le roi du monde - Olivier Maulin - Babelio

En attendant le roi du monde Olivier Maulin - SensCritique

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Agim Soulaj

À en croire les « spécialistes » à la petite semaine, si les Russes se retiraient d’Ukraine, si tout revenait au 23 février 2022, quel soulagement à Washington et à Jérusalem, à Paris et à Londres ! Et à Moscou ! Or rien ne serait réglé. L'Empire se refuserait toujours à prendre les dimensions véritables du conflit, pressentant que s'il on en mesurait sa véritable importance, il serait contraint de remettre en cause son hégémonie. Il y a quelques années, à l’époque eltsinienne où la Russie était par terre, un débarquement de marines sur l’île des Serpents, apparemment abandonnée par les Russes aujourd’hui, aurait pu être une solution. Maintenant, porté par une de ces immenses lames de fond qui régulièrement le soulèvent, le monde en voie d’être globalisé connaît un bouleversement né des profondeurs mêmes de son être et montrer stupidement ses biceps ne suffit pas. Nourri par les ressentiments des peuples vampirisés par l’Empire américain, un même chambardement fait que les aspirations religieuses et les insatisfactions matérielles des peuples malmenés soient étroitement mêlées. Elles se conjuguent parfois avec l'inquiétude de l'avenir. Du Maroc à l'Indonésie, des Républiques islamiques à l'Afrique noire, c'est la renaissance de l'Islam, qui en impose par le nombre de ses fidèles, par la simplicité de sa doctrine (obéir à la volonté de Dieu ; contraindre les infidèles à lui obéir) et par la poussée de sa démographie croissante, alors que l'Occident vieillit dans le progrès matériel de ses élites, sans se renouveler, sans chercher autre chose que sa propre destruction. L’Islam reçoit aussi un concours décisif de ses femmes, effrayées par la société vers laquelle les entraîne l'amoralité occidentale, mortelle aux faibles, pris en étau entre l’échec de l’avortement et le délire de l’euthanasie. Islam qui, comme tout mouvement, ne peut réussir que s'il fait face à un opposant qui le grandisse. Or il l'a trouvé dans l'Occident, et, confondant son propre combat avec les aspirations du tiers-monde, il le transforme pour en faire le combat du siècle. Seul l'Occident pouvait permettre à l'Islam et de s'unir et de réunir, une fois accomplie sa rupture totale avec le sacré, ce qui constitue un scandale pour les croyants du monde entier. Par son exigence de toute sorte de bêtises imaginables, habillées de modernité, du genre au sexe, de la pédophilie criminelle à l’avortement, il affirme de plus en plus sa véritable nature. L'Orient, lui, reste religieux, refuse la désacralisation de l'univers et la perçoit comme une mutilation de son être. Aussi, la liquidation des empires coloniaux se poursuit-elle de nos jours sous forme de cancel culture, étroitement liée à l'éradication de l'héritage moral légué par l'Occident, dénoncé en même temps comme domination culturelle et exploitation économique. Miner les cultures, dé-moraliser les peuples, diluer les croyances des millions de réfugiés, de la création de l‘entité sioniste en 1948, aux flux ininterrompus depuis l’Afrique subsaharienne d’aujourd’hui même, semble la chaîne des priorités des "libérateurs" décoloniaux. Hier parqués dans des camps et aujourd'hui dispersés comme autant de brasiers dans l'immensité du monde, ces populations nomades portent toutes les aspirations de l'homme, farouchement niées et systématiquement écartées par la mondialisation sorosienne. Seul l'Islam les a récupérées dans son combat. Il les a intégrées dans sa revendication. La révolte n'est donc pas uniquement celle de quelques pays touchés par le fondamentalisme islamique. Un rejet de l'Occident, de l'Afrique noire à l'Amérique latine ou l'Extrême-Orient, avait déjà été conçu et formulé par le marxisme mais sans réussir à l’universaliser dans son articulation. Il fallait, pour ce faire, une philosophie, une religion qui, transcendant les frontières imposées par les empires historiques, s'avérât capable d'unir en une même vague des peuples différents par leur couleur et par leur culture, de les rassembler sous une même bannière, de les conduire d’un continent a l’autre par des mots d’ordre rassembleurs. Nous sommes bien face à une pulsion formidable de l'histoire. Après le sommet des BRICS à Pékin le 23 juin dernier, tendant à redéfinir les règles mondiales, suivi du silence presque total dans les médias larbins européens voici venir le temps de la revanche et souvent de l'enivrement, si même, dans cette coalition hétérogène, les ambitions s'opposent et les dogmes rivalisent. Dans des pays où il y a le soleil ou l'ombre, le croyant ou l'infidèle, la vision n’est pas simple, le bien ou le mal s'incarnent en des personnes et ces personnes agissent au-delà de Dieu ou de Satan. Et Vladimir Poutine n’y apparaît pas comme le diable. La politique qu’il est en train de mener ne semble pas si infernale que cela dans des États qui représentent 80 % de la croissance économique mondiale. Et la Triade, USA, UE et Japon n’y peuvent rien. Dans les bidonvilles et dans les universités, des centaines de jeunes gens rongent leur frein. Le marxisme leur offrait une explication de leur misère et de leur sous-développement, les voici mobilisés, matériellement motivés et intellectuellement armés par d’autres formes spirituelles, religieuses, que l’occident a bêtement extirpées de son sein depuis longtemps. Des hommes-prophètes apparaissent, s'évanouissent et se réapparaissent. Symboles d'une espérance, ils se succèdent comme les tempêtes de sable au désert, qui s'élèvent, frappent et tombent pour réapparaître ailleurs. L'Esprit souffle où il veut. Certains sont respectables, d'autres méprisables, tous, par leur exaltation, sont dangereux quand ils offrent à leurs jeunes générations une alternative à la société occidentale hystérisée par des spasmes autour du néant.


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Dégueulis d’un imbécile amerloque :

« Il y a quelque chose d’obscène dans cet amour du passé (…). Tout homme qui a des classiques plein le bide est un ennemi de la race humaine ! » H. Miller, Tropique du Cancer

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«La guerra es el padre de todas las cosas, el rey de todas las cosas, a unos hace dioses, a otros hombres, a unos esclavos, a otros libres». Fragmentos de los presocráticos, ed. Hermann Diels, Berlin, 1903, p. 74 (fragmento 53).

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Podemos, ses courants, tendances, variants et nuances, représentent la soumission idéologique totale et sans conditions aux États-Unis, à l’hégémonie culturelle américaine. Après avoir accepté d’accroître de quatre à six le nombre de destroyers américains de la base de Rota, Irene Montero, nullité intellectuelle, indigente du cerveau à la pensée soumise, laissant la ministre porte-parole du gouvernement social-démocrate lui interdire la parole pour répondre à sa place à plusieurs reprises dans une conférence de presse, embarquait pour Washington accompagnée de quelques copines afin de nouer des « alliances féministes ». Une fois sur place, la ministricule de l’Égalité, accompagnée de sa directrice de cabinet, Lidia Rubio, de la secrétaire d’État, Ángela Rodríguez, et de sa conseillère et amie, Isa Serra, a rencontré Chiraag Bains, assistante adjointe de Biden pour la justice raciale et l'équité, et avec Jennifer Klein, coprésidente du Conseil de la politique de genre de la Maison Blanche. Ces sommités neuronales assumaient les mêmes paradigmes sur la théorie du genre et de la justice sociale soi-disant y associée. En peu de temps, Podemos est devenu le larbin le plus combatif de la doctrine que l’élite politique et médiatique américaine prêche à ses domestiques périphériques. Cet amalgame de courants, tendances, mouvements et contorsions reproduit les mêmes slogans basés sur la même théorie frelatée. Les deux projets vedettes du ministère de l’Égalité, la loi trans et la loi seulement oui, c’est oui émanent directement de paradigmes made in USA. Le livre inspirateur Yes Means Yes, édité par Jaclyn Friedman et Jessica Valenti, a été publié en 2008, et quelques années plus tard, en 2014, le gouverneur de Californie de l’époque, Jerry Brown, en faisait rien de moins qu’une loi. Les concepts de base qui sous-tendent la soi-disant loi trans circulaient sur les campus yankees depuis des décennies. Si bruyants (du bout des lèvres) anti-impérialistes sur les plateaux télé et si dociles face aux injonctions idéologiques de la sous-merde anglo-américaine se voulant le comble du progrès…  Les dirigeants podémites se prennent pour des piliers de la gauche voire de l’extrême gauche (défense de rire !) sans assumer dans la réalité de leur praxis politique un plus modeste rôle de pions de l'empire, comme ils le démontrent à chaque fois qu'ils s'approprient le dernier gadget idéologique issu de cette fabrique d’hégémonie culturelle sous contrôle des États-Unis. On voit qu’en matière culturelle le colonialisme est le bienvenu ! Quand certains journalistes et des politiciens ignares affirment que le progressisme postmoderne, le féminisme radical, la théorie critique de la race, la théorie queer, l’idéologie de l’homosexualité ou l'environnementalisme, c’est du « marxisme culturel », on croit rêver ! S'ils voulaient savoir ce qu'est le marxisme, les vraies sources ne manquent pas qui narguent justement ces podémites et leur idéologie postmoderne à deux balles. Cela ne leur ferait pas de mal non plus s’ils découvraient la politique familiale de Staline, que pas mal de catholiques traditionalistes auraient bien voulu voir appliquer chez eux.


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