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samedi 1 novembre 2025

Si vous voulez la paix, préparez-vous à la guerre ?

 

« Les citations ne sont pas des paravents derrière lesquels se réfugier. Elles sont la formulation d’une pensée qu’on a caressée un jour et que l’on reconnaît, exprimée avec bonheur, sous la plume d’un autre. Les citations révèlent l’âme de celui qui les brandit. » Sylvain Tesson, Géographie de l’instant, Pocket, 2014

 


« Les préparatifs de guerre […] que le plus faux des adages préconise pour faire triompher l’idée de paix, créent au contraire d’abord la croyance chez chacun des deux adversaires que l’autre veut la rupture, croyance qui amène la rupture, et, quand elle a eu lieu, cette autre croyance chez chacun d’eux que c’est l’autre qui l’a voulue. » Marcel Proust, La prisonnière

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Fin d’octobre mouvementée. Nous avons trouvé des moyens de recouvrer et garder le moral, R. et moi, mais pas question, pour le moment, de faire le voyage prévu pour nos « vacances d’hiver ». Réfugiés à la maison, un cocon où il fait toujours bon vivre, entre la cheminée et le jardin d'hiver de R. Ces derniers mois auront été pour nous pesamment médicaux. Analyses et examens divers, démarches laborieuses envers nos spécialistes respectifs, absence de spécialistes disponibles pour R., donc, « fuite » inévitable vers la médecine privée dans les environs, et donc obligation d’aller jusqu’à Saint-Sébastien à plusieurs reprises, intervention chirurgicale bénigne et courte, pour moi, consulter hématologue et gastro-entérologue … Nous nous récompensons de ces tracasseries comme nous pouvons, en profitant d’une courte période d’accalmie pour aller rendre visite aux enfants à Bordeaux, en profitant par la même occasion d’une petite visite d’A., descendue de Paris, à ses parents. Deux jours de pur plaisir en leur compagnie avant de rentrer. Le ciel est partiellement gris ce matin, quand je regarde en direction d’Hendaye. J’attends le couvreur qui finira son travail d’hier avant que la pluie annoncée par la météo ne frappe de nouveau à nos portes et sur nos toits. Au loin, cris de « citrouilles » adolescentes qui préparent la soirée spéciale Halloween, dernière idée parfaite pour lâcher prise et plonger dans la folie collective ce soir. Cette adoption progressive et presque obligatoire, grâce au cinéma et aux réseaux sociaux, d’une manifestation de la culture commerciale typiquement anglo-saxonne en Europe me paraît grotesque. Le Jour des Morts, au très catholique Mexique, n’est pas une version mexicaine d’Halloween. Pas de « trick-or-trea » (des bonbons ou un sort) mais explosions de couleurs, déguisements et joie de vivre comme autant de manifestations de respect envers les proches disparus.

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Quand vous entendrez les réponses faites aux sénateurs de la commission réunie ce dernier jeudi 30, tout en les couvrant d’injures et de quolibets rigolards, par le cynique marlou crâneur qui dirige le gouvernement espagnol, vous pourrez lâcher une caisse l’esprit tranquille, ça ne mérite pas mieux. Malheureusement, l’âpreté de la compétition politique a du mal à cacher le plus important : sur l’essentiel, ces gens-là sont tous d’accord.


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On comprend aisément que les gens veuillent travailler moins (Le droit à la paresse) et partir en retraite plus tôt, qu’ils s’opposent par conséquent aux patrons fournisseurs de travail et, que sans faire des enfants eux-mêmes, ils s’opposent à l’immigration. Enquêteurs perspicaces, la clé de l’énigme, elle est où ?

 

jeudi 30 octobre 2025

Chagrin : dégâts des eaux !

Lecture du livre de Jacques Heers où il déplore l’effarant décalage entre ce que savent les vrais historiens, ce que croient savoir les professeurs d’histoire et autres journalistes, et ce que croient les masses sur la foi des précédents.

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29 octobre

Le ciel est couvert, gris, côté mer et gris côté Trois Couronnes ce mercredi et mon rétablissement à vue d’œil transformé en déprime à cause de la fuite d’eau inopinée qui nous a foutu un chaos bordélique au coin de la bibliothèque, à l’étage supérieur. Cela vient du toit, paraît-il. Va et vient inévitable des artisans et de l’expert de l’assurance. Et cætera. Notre petit déjeuner terminé, je suis une fois encore du regard le bord du plafond visité par « la goutte » puis arpente la pièce attenante dans l’espoir de n’y rien trouver d’alarmant. Ce début de matinée est tristounet et on a un rendez-vous important pour régler quelques affaires. Quand le ciel se couvre, les promeneurs de chien se raréfient. Ils sont très nombreux normalement pour se mettre en groupe et refaire le monde comme après un bon repas. Je mets beaucoup de temps à préparer nos démarches, la tête occupée par les dégâts d’en haut et mes livres éparpillés par terre. Point de lecture de la presse aujourd’hui. Je me sens démoralisé. Je me mets devant l’ordinateur pour rédiger ces quelques lignes et achever ainsi mon « rattrapage » de publication d'un prochain post.

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30 octobre

Du beau soleil partout ce jeudi matin. On n’y ’échappera pas : le charpentier, démontant hier soir l’ossature de la bibliothèque, étagères, rayonnages et espaces de classement, a mis à découvert une voie de pénétration d’eau venant du toit sans pouvoir en trouver l’origine. On fait un ménage d’urgence afin de déposer les livres récoltés des étagères en vitesse. Je prends des photos pour envoyer à droite et à gauche (assurance, voisins, artisans, etc.). Je m’inquiète à chaque goutte d’eau qui vient d’en haut dans un bruit qui me semble assourdissant. Toutes au même endroit, selon un rythme imposé par le volume d’eau accumulé, pour une quantité non négligeable. On arrivera à tout remettre en place ? Vers quatre heures du matin, la pluie arrêtée, je remonte jeter un œil et tout semble calme. Il y a exactement un an, jour par jour, on était à Alicante. L’effroyable tempête Dana nous avait laissés littéralement sans respiration. Si on pense à tant de catastrophes tombées sur la tête de tant de gens en quelques heures, on relativise ses propres malheurs ponctuels et plus ou moins facilement résolubles.



jeudi 23 octobre 2025

« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément. » Nicolas Boileau

 


On est raisonnablement assailli par des doutes : si, suivant les déclarations de certains dirigeants européens, la Russie doit financer la reconstruction de l’Ukraine, on devrait, en conséquence, en conclure qu’« Israël » devrait financer la reconstruction de Gaza ? Porte-parole de l’UE : « Je n’ai aucun commentaire à faire pour l’instant. »

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Il y a une faille dans le raisonnement qui part du principe que tous les hommes et les femmes sont égaux en intelligence, en courage, en vertu, en sagesse, en accès à une information de qualité honnête et complète sur les faits et les théories qui ne sont pas contredites par les faits, en détermination, en aptitude physique et énergétique, en richesse et j’en passe. L’égalité est un principe mathématique qui suppose la possibilité de la vérifier. Sans vérification, l’égalité n’a aucun sens. Il est, par conséquent, faux de dire que les hommes sont égaux entre eux, que ce soit dans les faits ou face aux lois, sachant qu’il est impossible qu’une inégalité de fait n’interfère pas dans une hypothétique égalité face à la loi. La Fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » (Les Animaux Malades de la Peste).

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Article pour tenir en équilibre la balance à propos de la question sur le Hamas : groupe terroriste ou "incarnation de la résistance" ?

Avi Shlaim

https://arretsurinfo.ch/lhistorien-israelien-avi-shlaim-a-tourne-le-dos-au-sionisme-il-y-a-longtemps-aujourdhui-il-soutient-le-hamas/

Document de HAARETZ sur le 7 octobre

https://www.haaretz.com/israel-news/2024-04-18/ty-article-static/.premium/what-happened-on-oct-7/0000018e-c1b7-dc93-adce-eff753020000

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Nouveaux historiens israéliens

Groupe comprenant

Benny Morris, l’un des membres fondateurs, qui a écrit sur les expulsions des Palestiniens et les crimes de guerre en 1948.

Avi Shlaim, sur les relations entre le Yishuv/Israël et le roi Abdallah.

Ilan Pappé, sur les relations entre la Grande-Bretagne, Israël et les pays arabes. Document à télécharger : Le nettoyage ethnique de la Palestine.

Tom Segev, sur la discrimination de l’État à l’égard des immigrants mizrahim et sa préférence pour les olim polonais.

Uri Milstein, sur le début de la guerre d’indépendance.

Ce « pays » créé de toutes pièces en 1948 par le vainqueur anglo-américain sur la base d’un vieux texte abscons alléguant des persécutions sauvages en Europe, particulièrement en Allemagne et en Autriche, après 77 ans de vie houleuse et de guerres interminables contre ses voisins, est en train de décrocher complètement du concert des nations. Le gouvernement « israélien » n’a plus de limites dans l’ignominie, il a été trop loin et ne peut plus reculer. Le plan d’extermination des Palestiniens est assumé sans complexes. Le terrorisme, le vol, le meurtre, le pillage pratiqués bien avant le moment même de la création de l’entité sont désormais officiels. Les médias sympathisants à travers le monde s’indignent de l’indignation des populations réticentes au lavage de crâne systématique qui prétend nier l’évidence. Les intellectuels qui prétendent « lutter contre la haine antisémite » en justifiant les pires exactions, les crimes les plus répugnants des voyous sionistes, recourant à la violence partout où cela les arrange et contre qui ils le décident sous prétexte de « se défendre » me font penser à ceux de jadis, guillotinant à tour de bras au nom de la liberté, de l’égalité, et surtout de la fraternité… Après l’instauration de l’entité sioniste, les Palestiniens n’ont jamais connu l’opportunité de voir coexister mosquées, églises et synagogues dans une proximité respectueuse. Tout refus ex radice des Palestiniens emporte dans son délire colonialiste originel et dans son déni exterminationniste actuel les derniers vestiges d’une épopée du peuple élu, inventée de toutes pièces dans les studios numériques hollywoodiens. Les super-puissants lobbys sionistes ont validé la destruction de la Syrie multiconfessionnelle et sa reprise en main par les égorgeurs de Daesh, laquais de la CIA, après y avoir contribué sans relâche depuis des années, ont effectué des bombardements sur le Liban multiconfessionnel, sur l’Iran musulman, leur obsession depuis des années, des crimes « sélectifs » contre des scientifiques et des personnes considérées à tort ou à raison des ennemis de leurs abus… Cette coterie de dispensateurs de brevets de légitimité historique et religieuse, paradigme controuvé de civilisation et de progrès, se fait le chantre des valeurs occidentales en rejetant pourtant leur application par sa haine de la Palestine, trait d’union et écrin sacré des trois monothéismes.



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On se demande comment ces acolytes du sionisme peuvent n’avoir toujours pas compris que chaque fois qu’ils en rajoutent une couche dans la victimisation, les « pogroms », les bébés décapités, les viols des femmes enceintes, bref toute la liste d’actions reprochées aux terroristes palestiniens, la colère, le ressentiment et le mépris des gens moyennement informés augmentent, envers eux et leurs congénères de tout poil, qu’ils méritent largement, infatigablement, critique et dénonciation, que leurs impostures pourrissent déjà  dans les décharges de l’Histoire, de la décence, sous les décombres et les montagnes de cadavres de la bande de Gaza. Croient-ils que nous ignorions le martyre de la Palestine par les sionistes depuis plus d’un siècle ? Que nous ignorons le mensonge éhonté d « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » ? Que nous ignorons les puits empoisonnés, les oliviers arrachés, les troupeaux décimés ? Que nous ignorons les actions terroristes de la Haganah, du Betar, de l’Irgoun, du groupe Stern ? Que nous ignorons les accords piétinés, les résolutions bafouées, l’arrogance hystérique de l’exigence d’impunité totale ? Que nous ignorons la Nakba, les camps de réfugiés au Liban, les massacres de Sabra et Chatila ? Que nous ignorons les tortures, les viols, les assassinats des prisonniers palestiniens si souvent détenus sans le moindre jugement ? Que nous ignorons le cranage génocidaire de Gaza ? Que nous ignorons l’extension des colonies de Cisjordanie afin de rendre impossible tout projet de création d’un État palestinien ? Que nous ignorons la Directive Hannibal remise en place le 7 octobre, et les mensonges délirants de Tsahal et du gouvernement des gangsters racistes israéliens ? Croient-ils sérieusement qu’on peut cacher l’atroce et indéniable génocide du peuple palestinien perpétré sous nos yeux ? Qu’on peut ignorer les milliers d’enfants amputés sans anesthésie, assassinés d’une balle en pleine tête, blessés dans les décombres mais encore vivants écrasés au bulldozer, froidement et délibérément, chaque heure de chaque jour pendant plus de deux fois 365 jours ? Et chaque jour, les hauts responsables israéliens déclarant ouvertement qu’ils ont l’intention de mettre fin au cessez-le-feu à Gaza après avoir récupéré leurs otages, après avoir délibérément assassiné depuis le cessez-le-feu du 10 octobre, selon le ministère de la santé local, 87 Palestiniens et blessé 311 autres.

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Sanchez, mondialiste sorosien totalement soumis au lobby sioniste, n’a rien à faire des Palestiniens, des Espagnols ni des Sentinelles de l'archipel des Andaman. Sa bande d’opportunistes corrompus sans foi ni loi, dure, à l’américaine, avec un confus enrobage de gauche insultant l’Histoire, ne pourra plus donner pour longtemps l’illusion de progrès et d’avancement social. Ce n’est pas parce que sa clique de « sages » a lancé quelques manœuvres politiques et beuglé dans les médias qu’il allait arrêter de livrer des armes à « Israël », sans le faire, que ça va changer quelque chose pour les Palestiniens. C’est comme si le Nauru promettait d’arrêter d’envoyer des armes à la Fédération de Russie. Cela va changer quoi ? C’est dérisoire, du vent pour séduire une immigration de plus en plus conséquente en Espagne et contribuer à encore plus de tension sociale, quand la droite prosioniste sans masque fait monter la haine anti-palestinienne et anti-islam en général. Il y a des gens très sincères et bien renseignés sur la Palestine, mais il faut relever les contre-sens et les incohérences des opportunistes qui se manifestent par des contradictions entre leurs paroles et leurs actions (abandon des Saharaouis au Makhzen, par exemple), motivés par le désir de tirer parti des opportunités pour leur propre gain, souvent au détriment de la cohérence et des principes. Cela peut prendre la forme de changements de position politique pour s'adapter au contexte ou pour gagner des électeurs, ils savent bien qu’il y a des gens qui changent d'avis devant l’écran de leur télé.
Sanchez coche toutes les cases des pourritures mondialistes : dictateur sous le fléau du COVID, pote à Bill Gates, pote à Soros père et fils, à Klaus Schwab, à Macron, à Von der Leyen, à Zelensky, pro LGBT et j’en passe et, « en même temps », comme dirait son Emmanuel d’ami, ami des Palestiniens ? C’est quoi ce cirque ? Il prêche partout son mondialisme occidental forcené mais il serait « en même temps » très lucide et raisonnable sur « Israël » ? D’ailleurs si vous suivez l’actualité,
Sanchez avait déclaré autour de la mi-septembre dernière que  « le peuple espagnol est un peuple ami du peuple israélien. Nous le sommes. J'ai eu l'occasion de me rendre à Jérusalem quelques mois après le terrible attentat perpétré par le Hamas. J'ai condamné les attentats du Hamas au nom du gouvernement espagnol et j'ai depuis lors exigé la libération de tous les otages détenus par le Hamas, qui sont israéliens. » C’est clair maintenant que son soutien à la Palestine est juste un geste électoraliste pour pas se mettre à dos l’immigration qui le vote et les partis de gauche woke qui le soutiennent au parlement ? Chef d’un gouvernement qui ne peut pas gouverner, Sanchez veut juste rester au pouvoir comme son voisin français, il est soudainement devenu pro-Palestine sur ordre de ses marionnettistes, ce qui ne va certainement pas suffire à stopper l’extermination des Palestiniens et encore moins à leur permettre, à l’heure qu’il est, de créer un État. Sans frontières, ni pouvoir battre monnaie, ni droit à une armée… peut-on toujours parler d’État ? L’Espagne, pays mondialisé, wokisé et tout ce qu’on voudra garde, au fond, tout comme la France ou l’Irlande un rejet d’Israël au travers de ses crimes contre les Palestiniens, ce trait commun es dû sans doute à leurs racines catholiques.
Mais la droite espagnole d’aujourd’hui, soi-disant chrétienne, est très sioniste, tout comme la française. « Israël » est désormais assez majoritairement soutenu sans grande réserve par les classes dirigeantes. Et on a des surprises de taille, quand on constate, par exemple, la dévotion sioniste de Pilar Rahola parallèle à celle de Santiago Abascal. Cet engouement pour le sionisme descend en droite ligne de l’admiration pour l’impunité des exactions d’ « Israël », pays qui se croit tout permis, et qui mène multiples guerres de front, une véritable folie quand on connaît un peu comme on en est arrivés là, le nombre d’Arabes humiliés, expropriés, volés, massacrés, mais ils s’en foutent, les « Israéliens » de la communauté internationale : pour eux, les Juifs, c’est un vivier de centaines de milliers de personnes à vider et à ramener en « Israël », sur les terres volées aux Palestiniens.  On voit mal comment avec la politique actuelle ils vont attirer des candidats, mais leurs gestes servent d’exemple aux nationalistes et aux suprémacistes, grands ou petits, de tout poil... Et on sait qu’en général, « Israël » se torche avec les traités. C’est pourquoi le Hamas est réticent à rendre les armes. Et c’est le Qatar qui, derrière l’organisation palestinienne armée, pose ses conditions au plan israélo-américano-saoudien. Normal, après le bombardement de Doha. Ce plan de paix, dans lequel on refuse toute souveraineté à la Palestine, où on lui dénie une armée, un corps de police et où on la place sous tutelle ressemble plus à une imposition et à une infamie. Une de plus. Hamas ou pas Hamas. Surtout quand un autre État, juste à côté, veut lui faire la peau et finance des groupes armés « dissidents » pour reproduire à l’infini la guerre civile. 

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Le monde actuel est incompréhensible si on ne voit pas qu'il est le théâtre du combat permanent et inexpiable du nominalisme contre la réalité : « Untel est une femme parce qu'il se sent femme », « Le climat va nous tomber sur la tête si nous ne faisons pas attention », etc.

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Pourrait-on être « catholique de gauche » ? Déjà, pour commencer, il n’y a « droite » ou « gauche » pour un être intelligent. Cela étant, la gauche est un caprice de l’esprit lié à des troubles de la filiation et de l'éducation : quand je réfléchis sur mon chaotique parcours personnel, il n’y a pas de quoi s’étonner. Or, tout adulte est de droite. Et plus on est adulte, plus on est de droite. Ce n'est pas de moi, mais d'un enragé repenti, et j'aime bien. En théologie, « la gauche » est une gnose et, donc, l'ennemie intime de toute Révélation. Heureusement, le don de la foi est assez éloigné d’un plus ou moins navrant positionnement politique individuel et ne se voit pas trop affecté. Et je n’ai jamais sous-estimé la valeur de ce don mystérieux. Nos vies sont trop courtes et le sujet est simple : qui est « Le Seigneur », « Ο Kύριος » ?

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Le judéo-christianisme est, pour reprendre la terminologie de Claude Lévi-Strauss, un mythème porté par le sionisme occidental, à savoir un slogan idéologique, une prémisse symbolique destinée à créer une passerelle artificielle entre deux faits de culture irréconciliables, judaïsme et christianisme étant par essence antinomiques, en vue de forcer, par le truchement du discours médiatico-politique, les bases d’une alliance historiquement et anthropologiquement contre-nature. Partant de là, il est ironique de noter que la Palestine était le topos où la fable d’un judéo-christianisme aurait pu perdurer, si la folie mégalomaniaque du sionisme ne travaillait agressivement à en détruire l’illusion par la constitution d’un ethno-État théocratique, racialiste et mono-confessionnel, incompatible avec la défense du prétendu judéo-christianisme. Quand on croit aux licornes, aussi faut-il reconnaître préalablement l’existence de la presqu’île merveilleuse.

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Gaza ou Varsovie ? Le ghetto de Gaza, dans lequel ont été piégées des centaines de milliers de personnes, destinées à mourir de faim, sous les bombes ou à être déportées, lorsqu’il prit conscience de son funeste destin, décida de rester sur place refusant le déplacement même sous la menace des pires représailles. Sa résistance armée, bien modeste face au redoutable matériel de guerre anglo-américain, fut classée à l’inventaire des terrorismes. Le coût humain de la révolte fut plus que lourd mais quand on est condamné par le bourreau, mieux vaut mourir en combattant. L’ennemi supérieur en nombre, en armement, en tactique, encerclent les civils. Ils ne peuvent s’échapper, sinon par des galeries qu’ils ont creusées, au cas où, ou qui étaient préexistantes. Devant cette écrasante supériorité, il n’y a plus que la guérilla, le « terrorisme », disent les bourreaux et leurs complices. Qui seront un jour aussi victimes, ainsi va le vent de l’histoire. En plus de sa supériorité militaire, le bourreau détient les moyens de communication. Il peut ainsi, à sa guise, gonfler ses victoires, la victoire finale étant déjà acquise, du moins le croit-il, et minimiser ses défaites. Officiellement, chez le bourreau, on ne déplore pas de morts dans les combats. Les hôpitaux de campagne sont pleins de blessés, mais on a ordre de ne rien dire. L’armée occupante doit être invincible, c’est un mythe, mais il faut qu’il ait la peau dure. Du côté des civils encerclés, les morts dans les combats et sous les bombes s’entassent, la maladie et la faim sèment aussi la mort. On peut choisir de mourir en emportant un ennemi avec soi, c’est le prix à payer pour un génocide programmé. Mais la réduction d’une telle population pose problème : plus on tue de combattants, plus ceux qui résistent deviennent forts, déterminés : leur moral augmente à mesure que celui des bourreaux diminue, car l’affaire traîne. Le pays occupant avait vendu à son peuple un écrasement rapide, et que voit-on ? Des morts et des blessés qui reviennent du front, qui n’est qu’un champ de ruines, avec des trous et des pièges partout. L’impatience des civils croît, le gouvernement totalitaire est sous pression : il n’arrive tout simplement pas à exterminer tous les terroristes. De plus, il en vient, malgré les pertes, chaque jour de nouveaux. Pour les surhommes, les combattants du ghetto sont des rats, oui, mais va attraper un rat dans sa galerie, dont il connaît chaque recoin. Et nous revoilà dans La Machine à remonter le temps, avec les Eloï (ou Elohim) et les Morlocks.

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L’antisémitisme monte. Depuis le temps qu’on nous raconte que ça monte… C’est comme si quelqu’un avait décidé de faire le mont Blanc, et qu’il en était à 5 800 mètres, et qu’il grimpait toujours, avec un panneau indiquant le sommet...

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Entre ici Badinter… Ce qu’on appelle le Panthéon de la République est un bâtiment édifié par Louis XV pour être une église et un mausolée pour la dépouille de Sainte Geneviève, patronne de Paris, très vénérée par les Parisiens pour son rôle social et par la défense de la ville contre Attila encore des siècles plus tôt, si bien que l’église précédente était trop petite. En décembre 1792 cette église Sainte Geneviève est investie par les révolutionnaires, qui exhument la dépouille de la sainte, la profanent, la brûlent, et jettent les restes dans la Seine. La châsse est fondue pour en récupérer les métaux précieux. La République s’est donc emparée de cette église à la faveur de la révolution, pour en faire aujourd’hui un lieu de culte national, selon sa vocation continue, sauf sous la Restauration où elle sera rendue au culte catholique. Ses cryptes sont sinistres. Seules les fresques de Puvis de Chavannes, dans l’église supérieure, avec leur iconographie chrétienne mériteraient vraiment la visite. On pourrait se dispenser très largement de la descente très déprimante, in infernum, du Panthéon pour aller admirer, dans le cloître au chevet de St- Etienne-du-Mont, le Pressoir Mystique et les vitraux délicats et joyeux qui chantent la Victoire du Christ sur la mort et les suppôts de l’enfer. Ou dans l’actuel lycée Henri IV, outre la Tour Clovis, ancien clocher de l’abbaye privé de sa flèche, la magnifique bibliothèque conçue au XVIIème pour les Bénédictins. Là on est en terre chrétienne bien plus que dans les souterrains du Panthéon païen, quenelle maçonnique à Sainte Geneviève. C’est toujours cette manie maçonnique de construire des temples laïcs à la place des lieux du culte catholique. Exactement l’inverse de l’État juif ! Il n’aspire pas, au nom du triomphe du judaïsme, à reconstruire le troisième temple de Salomon à la place de la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem. Son armée, la plus démocratique du monde, Tsahal, a même détruit la seule et unique église de la bande de Gaza. La « panthéonisation », ce néologisme théâtral, est à la république ce que la canonisation des saints est à l’Eglise catholique. Badinter, panthéonisé, est devenu un saint républicain. Un saint voué à éclipser la canonisation catholique pour faire rayonner l’illuminisme à travers la sanctification républicaine, qui vient remplacer Sainte Geneviève, sacrée par Dieu, sur la terre de son église. Un « grand homme » selon la dédicace ajoutée au fronton du monument en lieu et place de l’invocation catholique : « aux grands hommes la patrie reconnaissante ». On mesure aujourd’hui ce qu’il en est des « grands hommes », de « la reconnaissance », et même de « la patrie ».

 

L'église de la Sainte Famille à Gaza bombardée par les Israéliens, le 17 juillet 2025

 

 

vendredi 10 octobre 2025

L'automne poursuit sa route

 



Ce matin, j’ai aperçu un rapace pour la première fois depuis longtemps. J’ouvrais les volets de l’étage supérieur lorsque l’oiseau a surgi des frondaisons à ma droite, a traversé le bosquet, a viré brusquement vers l’autoroute, en s’élevant vers les Trois Couronnes. Nous sommes habitués à en voir plus ou moins loin, mais celui-ci j’ai eu le temps de l’observer distinctement en passant si près. Je savais ce rapace capable d’acrobaties aériennes et celui-ci m’a offert une petite démonstration. J’en suis ravi. Bon début de journée en pleine convalescence !
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Médusé par les dégâts causés par le sinistre goutte à goutte quotidien des toilettes bouchées du sanchisme. Pots-de-vin, consommation de came, prostitution. Bruit atténué à peine, sur toile de fond de spectacle de farces et attrapes, grâce au cynique salmigondis soi-disant féministe gribouillé par les collaborateurs du Caïd-en-chef. Soutenant les idées les plus stupides issues du wokisme. Choquant de front les pratiques des collaborateurs les plus proches du président. Cet être déconstruit, cher à la meute médiatique rémunérée qui applaudit son moindre geste, consciente de ce que sa personnalité prostibulaire a de toxique, est intarissable sur les vertus théoriques de la transparence, du leadership, du courage face à l’adversité. Quel personnage ! Des ramassis d’âneries sont récupérées, en sa défense, et recyclées sans discontinuité par les adeptes de la secte, imperméables au déferlement de saleté, de dégoût, que ce type laisse tomber sur place dès qu’il ouvre la bouche. Dieu merci, une partie considérable de la population reste insensible aux bouffonneries sanchistes. La partie plus ou moins saine de l’opinion sait toujours à quoi ressemble une bouse et les politiciens des petites villes, moins médiatisés, n’ignorent pas que s’ils tenaient habituellement ce genre d’insanités, ils n’échapperaient pas au goudron et aux plumes. La désintégration des formes les plus élémentaires permettant le maintien des rapports humains en société sur des bases acceptables est naturellement inséparable de celle d’un langage politique basé sur le conflit, la violence, l’agression permanente, le recours constant et récurrent au coup bas, au mensonge, à la mystification, au canular, aux basses manœuvres et aux sordides magouilles de la bande présidentielle, corruptrice, trop sensible depuis son arrivée au pouvoir aux sirènes de la délinquance. La notion même de « gauche » a perdu toute signification, galvaudée de toutes les manières possibles par les têtes les plus serviles au service d’un parti devenu un généreux bazar où s’entassent et s’entremêlent toutes les médiocrités.
On se pose la question si, en fait, ce genre de parti, opportuniste, inefficace, corrompu n’est pas l’outil privilégié du mondialisme triomphant et décomplexé. Une forme de gestion des affaires maladroite, délétère et inefficace, mais très utile tout de même puisque ses oripeaux progressistes et sa parole toxique facilitent sa tâche auprès d’un électorat léthargique et docile. C’est la défense à outrance du clan, avec ses peintures, ses totems, ses mythes et sa violence primitive. On doit se regrouper par sexe, genre, affinités sexuelles, ethnies, origines, couleurs, etc. On pourrait s’étonner de voir l’oligarchie supranationale dépenser des fortunes et utiliser tous ses leviers pour faire prospérer ce modèle de politiciens professionnels et ces organisations « progressistes » ou « de gauche » (défense de rire) qui ne vivent que de généreux subsides et de fonds publics. Le paradoxe n’est qu’illusoire, car c’est oublier que le premier objectif de la machinerie mondialiste est de détruire le monde ancien avec les solidarités issues de son histoire. Du reste, que demandent les empires, sinon de ne pas créer des troubles, de faire payer de plus en plus d’impôts, de sacrifier à leurs idoles et de les encenser ?

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Gaza dans les pensées et la musique d'Anouar Brahem

https://anouarbrahem.com/fr

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« Le dieu qui peuple l'air d'oiseaux, la terre d'animaux, les ondes de reptiles ; le dieu qui anime la nature entière, est-il donc un dieu de ruines et de tombeaux ? Demande-t-il la dévastation pour hommage, et pour sacrifice l'incendie ? Veut-il pour hymnes des gémissements, des homicides pour adorateurs, pour temple un monde désert et ravagé ? Voilà cependant, races saintes et fidèles, quels sont vos ouvrages ? Voilà les fruits de votre piété ! Vous avez tué les peuples, brûlé les villes, détruit les cultures, réduit la terre en solitude ; et vous demandez le salaire de vos œuvres! Il faudra sans doute vous produire des miracles ! Il faudra ressusciter les laboureurs que vous égorgez, relever les murs que vous renversez, reproduire les moissons que vous détruisez, rassembler les eaux que vous dispersez, contrarier enfin toutes les lois des cieux et de la terre ; ces lois établies par Dieu même, pour démonstration de sa magnificence et de sa grandeur; ces lois éternelles antérieures à tous les codes, à tous les prophètes ; ces lois immuables que ne peuvent altérer, ni les passions, ni l'ignorance de l'homme ; mais la passion qui les méconnaît, l'ignorance qui n'observe point les causes, qui ne prévoit point les effets, ont dit, dans la sottise de leur cœur : "tout vient du hasard ; une fatalité aveugle verse le bien et le mal sur la terre, sans que la prudence ou le savoir puissent s'en préserver". » 
Volney, C.-F., Les Ruines

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Le blabla antisioniste du gouvernement n’était que du baratin, l’embargo sur les armes à destination d’Israël, de la poudre aux yeux. J’en reviens à vomir notre Puto Amo bien aimé : tout ce qu’il touche se transforme en merde. Sauf l’or. L’or, lui, monte en flèche au lieu de disparaître, comme les 130 tonnes (mieux que le braquage du train postal du fameux film de Gérard Oury !) sous Zapatero, traqué par les Ricains à l’heure actuelle. Malheur au pays dont le président est un menteur qui plus est, un pourri. Ce type a transformé le pays en cirque, parfois en enfer, et il faudra du temps pour que les électeurs refassent confiance à un homme politique. Ou à un journaliste. N’oublions pas que ces raclures avec leur obséquieuse servilité ont considérablement contribué à l’état du pays. Tout un pan du système serait en train de s’effondrer sous une nouvelle plaque tectonique. Mais quand ? Mystère… Ça risque de bouger, on ne nous dit que ça. Cela ressemble de plus en plus à une des pièces du cycle d’Ubu roi d’Alfred Jarry.

Rarement l’Histoire aura réuni autant de personnages remarquables que dans le laps de temps écoulé entre la fin du gouvernement de l’insipide Rajoy et les gouvernements de Père Ubu (P. Sanchez) avec l’indescriptible et tonitruante Mère Ubu (Maria-Jesús Montero) et les Palotins (Abalos, Koldo, Cerdan). Le devenir de la coalition au gouvernement est lui-même ubuesque. Vive Jarry, poète visionnaire qui a vu plus loin que tous les sociologues et politologues réunis ! Au fait, quelqu’un aurait-il une tarte à la crème pour faire taire la porte-parole Pilar Alegría ? Quant à Caïd-en-chef, on peut l’accabler de tous les maux de la terre, mais en dépit de ses magouilles en tout genre, c’est tout de même une bonne poignée d’électeurs qui a facilité son accès au pouvoir. Et le comportement d’une quantité non négligeable de « conseillers » de toute espèce, prêts à se vendre pour une poignée de lentilles au premier des escrocs de la politique qui se présente, surtout s’il s’avère vrai champion du principe de diviser pour mieux régner et que personne ne contrôle à l’exception de certains lobbys. Cela a fera bientôt neuf ans que le gouvernement fonctionne de cette manière et que l’Espagne, ou ce qu’il en reste, ne cesse de vivre à crédit.

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Georges Rouault, Le Père UBU

 © Adagp, Paris Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist.Grand Palais Rmn

 

dimanche 5 octobre 2025

Comment pourrais-je prendre du plaisir, alors qu'Israfil a déjà posé sa bouche sur l’embouchure de sa trompette ?

 


« C'est ainsi qu'un jour, par hasard, nous nous rappelons tant de visages, tant de choses, mais il n'y a plus personne pour se souvenir de nous, et nous sommes encore vivants. » 
Angelo Rinaldi, La dernière fête de l'Empire, Gallimard, 1980

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Nouveaux ordinateurs en chantier avec l’espoir de récupérer sur les remplacés le plus d'éléments possible : programmes, machins et tout. Tête occupée à cela pour éviter d’autres ruminations mentales. Obligés de rester à Irun au moins jusqu’à fin octobre. Si tout se passe bien. Impossible de nous rendre à Alicante sans avoir franchi toutes les barrières médicales en bonne et due forme. Me faire remettre à sa place une hernie inguinale, après pas mal de semaines de galères diverses. On se résignera à l’attente sans découragement.

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Ancienne habitude, presque manie, tout en marchant, de ramasser par terre divers matériaux : des bouts de bois ou des tessons polis par la mer, des cailloux et des coquillages sur le sable pour compléter la décoration de mes étagères, des éclats de verre poli, quelques feuilles de ficus, etc. Ces objets m’amusent sans que je sache après quoi en faire.


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Les guerres changent d’objet ou de prétexte. La religion, la justice, l’égalité, une terre de naissance, le progrès… Toutes ces "raisons" fournissent successivement leurs feux, justifient leurs catastrophes. L’instrument qui permettrait invariablement d’en sortir, lui, ne change pas : la recherche d’une charpente commune, au-delà des ligues et des factions, pour vivre ensemble sur terre la vie qu’il nous a été donné de vivre, sans prendre le ciel pour prétexte, les écritures pour instrument de puissance, un passé mythique, puisé dans une histoire inventée de toutes pièces, pour lieu de racolage des bourreaux. Mon dégoût pour l’actualité dépasse tout. Je l’écris parce qu’il faut absolument que ce soit écrit quelque part, et aujourd’hui-même. Les "génies" qui écrivent ou qui parlent de quoi que ce soit en connaissance de cause sont extrêmement rares. Il est souvent, malheureusement, plus possible de trouver presque partout beaucoup d’ignobles malfaisants, qu’il n’est pas question de désavouer, ou de sous-estimer car ils font basculer l'opinion. Cependant, il suffit qu’on entende un avis bien fondé, argumenté solidement, pour mesurer la distance infinie qui sépare les cerveaux de ces chroniqueurs, du reste de la production médiatique. Il ne faut jamais perdre de vue la chose la plus importante qui soit, la mise en forme des idées hiérarchisées, la solidité, la qualité et la force des raisons et des preuves utilisées pour soutenir une affirmation ou une thèse sans lesquelles il n’est ni vérité ni dignité et, surtout, pas de généralisation excessive, pas de démagogie, ces petits véhicules fragiles que nous empruntons pour traverser des zones qui pourraient être fragilisées par le plus infime contre-argument qu’on pourrait éventuellement anticiper. On devrait être terrassés par ce qui se joue sous nos yeux, rendus muets, sans mots. Abandonnés à notre solitude dont les murs montent jusqu’au ciel. L’anéantissement d’un peuple sans provoquer une réponse, un cataclysme sur le plan international, sauf de la part des Houthis, nous fait entrevoir ici que ce qui se passe en Palestine occupée n’a que peu de rapports avec les sentiments humains, avec l’Histoire qu’on enseigne, que nous connaissons et qui a encadré nos pensées et nos affects depuis notre enfance. Il y a, dans les très grands moments de l’expropriation des Palestiniens, des épisodes où l’indécence de l’impérialisme anglo-américain se surpasse elle-même, où elle sort de son cadre. C’est autre chose que de l’Histoire, de la politique ou du droit international, alors. On pourrait presque soutenir qu’il n’y pas le moindre indice de vie civilisée depuis le début de l’implantation de la fiction sioniste sur les terres volées impunément à leurs propriétaires. On a gracieusement permis aux sionistes de se situer au-delà de la morale, du respect à la parole donnée et aux traités internationaux et cela leur a facilité de camper fièrement au-delà de la violence militaire classique. J’ignore de quoi est faite la matière qui est ici convoquée, car il faudrait tout de même qu’un miracle se manifeste, avec quelques concessions à la matérialité de nos sens, pour que tout le monde comprenne, s’il observe attentivement, qu’on est bien au-delà des formes, des conventions et des évènements. Le sentiment d’appartenir à une même condition humaine demande une foi parfaite en l’être humain dont le comportement, à de certains moments, perce nos défenses et pulvérise nos limites.
Chaque visage de chaque victime, dans sa singularité et dans sa chair martyrisée, atteint un degré de vérité qui le rend apte à entrer sans discussion dans le domaine de la pitié insondable qui devrait nous traverser, une pitié qui vient de bien plus loin que la foi, le droit ou la souffrance, fussent-t-ils ceux d’un soi-disant peuple élu. À quelle image ces visages défigurés sous les bombes ont-ils été créés, pour qu’ils soient à même de rendre cette pitié perceptible ? Hélas, la véracité d’un génocide, même quand il est filmé et retransmis partout, c’est une question d’opinion maintenant. Ce n’est plus un délit mais un « droit de se défendre ». Au lieu d’enfumer les gens avec le « plan de paix pour Gaza » que Netanyahou et Trump, son larbin, veulent imposer en Palestine occupée et que les manipulateurs professionnels s’empressent de faire accepter sans discussion au Hamas pour qu’on puisse « régler la question », on devrait considérer sérieusement cette affaire de génocide filmé en direct : d’abord, comment l’arrêter une fois pour toutes et comment faire, parallèlement, pour envoyer au tribunal tous ces gens que, non seulement ils le nient mais en font l’apologie, quand ils n’y participent pas directement comme de nombreux juifs et sympathisants sur place et dans le monde. Je ne crois plus qu'il soit question d’être de gauche ou de droite. Il n'y a plus que les homines humani et ceux qui ne le sont pas. Le reste n'est que règlement de comptes au sein de la pègre qui fait office de classe politique.


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jeudi 18 septembre 2025

« À Gaza, chaque journée est une nouvelle apocalypse »

 « À Gaza,chaque journée est une nouvelle apocalypse »

Des manifestations à Madrid, plutôt exploitées pour son propre bénéfice par le parti du wokisme sorosien et l’agenda 2030 (Georges Soros & Klaus Schwab), d’une pratique du féminisme tout à fait particulière, de l’abandon des Sahraouis à l’« ami » marocain : le parti sanchisto-volte-face, un jour socialiste, le lendemain n'importe quoi. Et par sa tête visible, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, pote de Macron, de Zelenski et très pro-Ukraine, pote d’Ursula von der Leyen et pro-LGBT et copain comme cochon de Carles Puigdemont : ils grognent ensemble, à distance ou par médiateurs interposés. On aura également remarqué que Sanchez se maintient au pouvoir grâce aux sept députés de la formation de Puigdemont, Junts per Catalunya. Et ce serait donc cela le noyau dur de notre « ultragauche antisémite » ?


La Catalunya et Israël ont des projets nationaux similaires
Certains devraient enfin comprendre que tout ceci n’est qu’un cirque organisé pour foutre encore plus de chaos social en Europe où tout le travail de la prétendue gauche européenne, soumise à l’empire, est de préparer le terrain pour recevoir une immigration massive et faire au fond le jeu d’un « Israël » en « première ligne » pour défendre « nos valeurs ». La droite prosioniste fait monter un sentiment de haine à l’étranger afro-musulman, surtout musulman, chez les gens en difficulté espérant par cette manœuvre récupérer le plus possible de voix après une explosion sociale qui finirait par réclamer plus d’ordre. En réalité, il n’y a pas de manifestations avec un élan réellement populaire en Europe, sauf en Angleterre la semaine dernière et en Irlande, ni une onze d’humanité de la droite d’opposition, prosioniste jusqu’à l’hystérie, ni de la « gauche de gouvernement » qui fait mine de combattre « Israël » sans rompre complètement les relations diplomatiques ou commerciales avec la machine génocidaire. Même Franco, qui ne reconnut jamais l’État d’« Israël », était plus cohérent en politique extérieure que cette bande de bras cassés. Soros-Schaw et l’immonde Netanyahou-Mileikowsky sont les deux faces d’un même monstre bicéphale avec un même objectif final, un même plan convergent pour faire tout sauter et amener un nouveau système de contrôle total, un « alignement universel », après le « reset planétaire », accélérant l’arrivée du Messie, intrinsèquement liée à l’existence d’un Grand Israël que les sionistes brandissent à répétition devant les caméras sans trop de complexes.
Penser que soutenir en agitant des banderoles la cause palestinienne puisse nuire de quelque façon que ce soit à « Israël » et à son projet exterminateur, bien calculé et mené à terme étape sur étape, c’est faire preuve d’une naïveté consternante. Il n’y a pas meilleurs alliés d’« Israël » que les wokistes d’aujourd’hui, propalestiniens à la petite semaine, opérant la synthèse (superficielle) de ce que serait une société « progressiste » face à un islamisme  figuré toujours comme porteur de malheur et d'obscurantisme. Les théo-fanatiques « israéliens » font semblant en même temps d’être amis aussi avec le courant évangéliste protestant anglo-saxon dont le soutien inconditionnel est interprété par eux comme une bénédiction qui leur tomberait du ciel. Les droites européennes de toute couleur et nuances, constituent un autre pilier de l’action sioniste, alors qu’en réalité c’est bien le sionisme l’ennemi principal de la stabilité mondiale depuis des générations. Ces droites aveugles font infatigablement le parallèle entre « deux guerres », proposant l’une en Ukraine et l’autre à Gaza, ce qui n’est qu’une délibérée mystification. La « guerre » et la « paix », en vrac et en bouteille. La question n’est pas là et n’a jamais été là.


L’affrontement militaire USA-OTAN contre la Russie pour la découper en mini-pays ethniques et s’approprier ses immenses ressources n’a rien à voir avec l’extermination d’une population expropriée, occupée, affamée, persécutée, anéantie par une armée sophistiquée et suréquipée. Pour ramener la question au centre de notre vie quotidienne, il nous faudrait nous faire du souci, car le conflit n’est loin de nous qu’en apparence. L’Espagne finira par partir en morceaux. Israël dirigera la chose, en utilisant le Maroc, entre autres outils pour la démolition. Le sionisme à des projets pour Sefarad. C’étaient eux, en 2017, les premiers prêts à reconnaître une Catalogne indépendante. Ils gardent ça dans un tiroir pour l’instant. Ils manipuleront et utiliseront les nostalgiques d'Al-Andalus pour ça. Ils s'en sont déjà servis en Syrie. Il leur faudra retourner l’opinion publique comme une crêpe. Peu importe, ils l'ont déjà fait en véritables experts de la chose. La position opportuniste et ambiguë de l’Espagne sur le conflit actuel ne va pas améliorer la situation. On va voir des choses d’ici très peu de temps. Affaire à suivre. Les Espagnols, surtout de gauche, qui semblent avoir pris parti pour les Palestiniens ont raison, mais ils ignorent réellement pourquoi ils ont raison. Ils ne savent même pas qui ils sont eux-mêmes. Ils croient être solidaires avec les Palestiniens, qui se sont fait voler leur terre suivant à la lettre le projet sioniste, mais ils ne voient pas le danger de se faire voler leur « chez eux » par les sionistes basques ou catalans, qui rêvent d’en faire autant que leurs frères en diaspora mais sur le sol même d’Espagne, par la création de petits « bantustans » bien à eux, et sous contrôle impérial, couronnant ainsi leurs infatigables manœuvres d’invention-manipulation de l’Histoire par l’imposition, réussie partout sans discussion, ou à peine, de leur imaginée supériorité sur le commun des mortels.
Y compris, poussant le comique (et tragique !) à l’extrême, une supériorité « raciale » et ethnique. Ce qui appliqué, à l'Espagne dans son ensemble, relève d'une exactitude d'analyse plus que discutable. Mais quand on cherche le vrai fond de la question, il s'agit d’agir en maîtres dans une terre qu’ils considèrent exclusive à ceux qui font partie de leur chapelle. Les éléments sanchistes qui se rangent du côté palestinien, sont incapables de voir l’analogie entre les prétentions sionistes sur la Palestine, qu’ils condamnent pour la galerie, et les prétentions basques et catalanes sur l’avenir de l’Espagne, qu´ils préfèrent ignorer voire justifier pour occuper le pouvoir sans limitations temporaires. Ils sont théoriquement contre le sionisme suprémaciste qui pratique le nettoyage ethnique des Palestiniens mais ils sont indifférents voire favorables au danger d’un suprémacisme de la même racine profonde en Espagne : Junts per Catalunya est un parti sioniste. Une ribambelle de personnages publics catalans et d'institutions, de Jordi Pujol à Pilar Rahola, en passant par Angel Colom (ERC) ou les dirigeants du Barça, s’est toujours trouvée du bon côté de l’histoire… sioniste. La droite espagnole est encore pire.
Elle est sioniste à cor et à cri comme en Amérique. Elle s’aligne scrupuleusement, surtout si elle est catholique, sur les positions d’« Israël ». Elle défend et valide l’expulsion des « indigènes » (ainsi désignés sous le Mandat britannique en Palestine entre 1923 et 1947) par des colons envahisseurs étrangers, mais fait semblant de s’indigner d’agissements semblables à la maison, devant son nez. Donc, rien à attendre de bon des manifestations qui sont complètement dans l’indignation passagère et spontanée sans logique politique aucune. Cet aveuglement général nous créera des problèmes gravissimes que nous aurons du mal à résoudre, vu la confusion mentale, culturelle et politique de notre société. Dans le fond, il n´y a pas de grandes différences avec le reste du voisinage européen. Sauf peut-être cette propension à l’éclatement territorial du pays, ce qui rend la situation plus compliquée.



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Partout en Europe, le schéma est le même et se répète de façon singulière : à chaque fois, on notera qu’arrivée aux postes clés, la caste politique se protège en distribuant les planques, les subventions, les aides, les facilités et les prébendes aux bonnes associations, à la bonne presse, aux bonnes formations et institutions, aux bons individus, c’est-à-dire ceux qui véhiculent les messages qui leurs sont utiles. Les scandales sur les distributions de l’USAID aux États-Unis dévoilés par le DOGE ou de notre Sécurité sociale ou du SEPE, ou des subventions à des ONG plus que proches et surtout à la presse, montrent bien, outre l’évident capitalisme de connivence, la dérive non démocratique maintenant en place. Grâce à une application lente mais obstinée du gramscisme dans la culture et l’éducation pour transformer la société, inexorablement, les universités, les écoles, les instituts de formation, les outils de production culturelle, les associations lucratives sans but ont tous ou presque été « capturés » par une caste issue des mêmes formations intellectuelles, des mêmes bords idéologiques émanant de l’empire anglo-saxon qui ont soigneusement, au cours des 50 dernières années, infiltré, en y cooptant leurs semblables, les postes à responsabilité de la société actuelle, tous les médias, la magistrature, les partis politiques, les grosses associations avec pignon sur rue, etc.  Cette situation pousse alors les partis à adapter leur discours pour pouvoir être vus : petit-à-petit, même les partis théoriquement le plus opposés liment leurs traditionnelles différences et se retrouvent systématiquement à jouer en défense d'un intérêt commun, toujours favorables à ceux qui distribuent les sous et les prébendes.

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La différence entre les partis de gauche, du centre et de droite rétrécit d’années en années. Le résultat est sans appel : l’offre politique correspond de moins en moins puis plus du tout à ce que demande le peuple et c’est assez visible tant dans les sondages d’opinion que dans l’instabilité politique, en Espagne comme ailleurs. Il y a un fossé de plus en plus large entre le peuple et cette frange qui dirige la politique, les médias, la magistrature, les associations, etc. Cet écart explique à la fois la radicalisation de l’expression sur les rares endroits où elle est encore libre et le besoin de censure rabique qui s’est emparé des institutions qui sentent le pouvoir s’échapper.


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Les Espagnols semblent toujours courbés sous le poids de leurs péchés. Surtout, par l’Histoire qu’ils méconnaissent et dont ils sont prêts à accepter les pires idioties venant des pires crétins : l’Inquisition, ah, l'Inquisition, quelle horreur ! Alors qu’ils ont commis beaucoup moins de crimes que les Anglo-saxons. Cette sacrée Inquisition, par exemple, c’est absolument une goutte d’eau à côté des massacres d’Irlandais par les puritains de Cromwell, pour ne prendre que ce cas-là. La liste serait longue si on allait au cas par cas et la patience me manque pour un brouillon de bilan. Les Britanniques et surtout les Américains, qui ont toujours trahi tout le monde, surtout leurs alliés (« Être un ennemi des États- Unis est dangereux, mais être son ami est fatal »), sont les maîtres de l’information (propagande) et les clichés ont la vie dure. Mais je ne vois pas pourquoi, au milieu du tourbillon de l’Histoire en général, les Espagnols devraient avoir à rougir de leur Histoire particulière. Au lieu de ça, ils se sentent obligés d’en faire des tonnes question modernisme, wokisme et progressisme pour se rattraper. Mais de quoi ?