On est raisonnablement assailli par des doutes : si, suivant les
déclarations de certains dirigeants européens, la Russie doit financer la
reconstruction de l’Ukraine, on devrait, en conséquence, en conclure qu’« Israël »
devrait financer la reconstruction de Gaza ? Porte-parole de l’UE : « Je n’ai aucun commentaire à faire
pour l’instant. »
***
Il y a une faille dans le raisonnement qui part du principe que tous les
hommes et les femmes sont égaux en intelligence, en courage, en vertu, en
sagesse, en accès à une information de qualité honnête et complète sur les
faits et les théories qui ne sont pas contredites par les faits, en détermination,
en aptitude physique et énergétique, en richesse et j’en passe. L’égalité est
un principe mathématique qui suppose la possibilité de la vérifier. Sans
vérification, l’égalité n’a aucun sens. Il est, par conséquent, faux de dire
que les hommes sont égaux entre eux, que ce soit dans les faits ou face aux
lois, sachant qu’il est impossible qu’une inégalité de fait n’interfère pas
dans une hypothétique égalité face à la loi. La Fontaine : « Selon
que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc
ou noir » (Les Animaux Malades de la Peste).
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Article pour tenir en équilibre la balance à propos de la question sur le Hamas : groupe terroriste ou "incarnation de la résistance" ?
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| Avi Shlaim |
https://arretsurinfo.ch/lhistorien-israelien-avi-shlaim-a-tourne-le-dos-au-sionisme-il-y-a-longtemps-aujourdhui-il-soutient-le-hamas/
Document de HAARETZ sur le 7 octobre
https://www.haaretz.com/israel-news/2024-04-18/ty-article-static/.premium/what-happened-on-oct-7/0000018e-c1b7-dc93-adce-eff753020000
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Nouveaux historiens israéliens
Groupe comprenant
Benny Morris, l’un des membres fondateurs, qui a écrit sur les
expulsions des Palestiniens et les crimes de guerre en 1948.
Avi Shlaim, sur les relations entre le Yishuv/Israël et le
roi Abdallah.
Ilan Pappé, sur les relations entre la Grande-Bretagne,
Israël et les pays arabes. Document à télécharger : Le nettoyage ethnique de la Palestine.
Tom Segev, sur la discrimination de l’État à l’égard des
immigrants mizrahim et sa préférence pour les olim polonais.
Uri Milstein, sur le début de la guerre d’indépendance.
Ce « pays » créé de toutes pièces en 1948 par le vainqueur
anglo-américain sur la base d’un vieux texte abscons alléguant des persécutions
sauvages en Europe, particulièrement en Allemagne et en Autriche, après 77 ans
de vie houleuse et de guerres interminables contre ses voisins, est en train de
décrocher complètement du concert des nations. Le gouvernement « israélien »
n’a plus de limites dans l’ignominie, il a été trop loin et ne peut plus
reculer. Le plan d’extermination des Palestiniens est assumé sans complexes. Le
terrorisme, le vol, le meurtre, le pillage pratiqués bien avant le moment même
de la création de l’entité sont désormais officiels. Les médias sympathisants à
travers le monde s’indignent de l’indignation des populations réticentes
au lavage de crâne systématique qui prétend nier l’évidence. Les intellectuels qui
prétendent « lutter contre la haine antisémite » en justifiant les pires
exactions, les crimes les plus répugnants des voyous sionistes, recourant à la
violence partout où cela les arrange et contre qui ils le décident sous
prétexte de « se défendre » me font penser à ceux de jadis, guillotinant
à tour de bras au nom de la liberté, de l’égalité, et surtout de la fraternité…
Après l’instauration de l’entité sioniste, les Palestiniens n’ont jamais connu
l’opportunité de voir coexister mosquées, églises et synagogues dans une
proximité respectueuse. Tout refus ex radice des Palestiniens emporte
dans son délire colonialiste originel et dans son déni exterminationniste
actuel les derniers vestiges d’une épopée du peuple élu, inventée de toutes
pièces dans les studios numériques hollywoodiens. Les super-puissants lobbys sionistes
ont validé la destruction de la Syrie multiconfessionnelle et sa reprise en
main par les égorgeurs de Daesh, laquais de la CIA, après y avoir contribué
sans relâche depuis des années, ont effectué des bombardements sur le Liban
multiconfessionnel, sur l’Iran musulman, leur obsession depuis des années, des
crimes « sélectifs » contre des scientifiques et des personnes considérées
à tort ou à raison des ennemis de leurs abus… Cette coterie de dispensateurs de
brevets de légitimité historique et religieuse, paradigme controuvé de
civilisation et de progrès, se fait le chantre des valeurs occidentales en
rejetant pourtant leur application par sa haine de la Palestine, trait d’union
et écrin sacré des trois monothéismes.

***
On se demande comment ces acolytes du sionisme peuvent n’avoir toujours pas
compris que chaque fois qu’ils en rajoutent une couche dans la victimisation, les
« pogroms », les bébés décapités, les viols des femmes enceintes,
bref toute la liste d’actions reprochées aux terroristes palestiniens, la
colère, le ressentiment et le mépris des gens moyennement informés augmentent, envers eux et leurs congénères de tout poil, qu’ils méritent largement, infatigablement, critique et dénonciation, que leurs impostures
pourrissent déjà dans les décharges de l’Histoire,
de la décence, sous les décombres et les montagnes de cadavres de la bande de
Gaza. Croient-ils que nous ignorions le martyre de la Palestine par les
sionistes depuis plus d’un siècle ? Que nous ignorons le mensonge éhonté
d « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » ? Que
nous ignorons les puits empoisonnés, les oliviers arrachés, les troupeaux
décimés ? Que nous ignorons les actions terroristes de la Haganah, du
Betar, de l’Irgoun, du groupe Stern ? Que nous ignorons les accords
piétinés, les résolutions bafouées, l’arrogance hystérique de l’exigence
d’impunité totale ? Que nous ignorons la Nakba, les camps de réfugiés au
Liban, les massacres de Sabra et Chatila ? Que nous ignorons les tortures,
les viols, les assassinats des prisonniers palestiniens si souvent détenus sans
le moindre jugement ? Que nous ignorons le cranage génocidaire de Gaza ? Que
nous ignorons l’extension des colonies de Cisjordanie afin de rendre impossible
tout projet de création d’un État palestinien ? Que nous ignorons la
Directive Hannibal remise en place le 7 octobre, et les mensonges délirants de
Tsahal et du gouvernement des gangsters racistes israéliens ? Croient-ils sérieusement
qu’on peut cacher l’atroce et indéniable génocide du peuple palestinien
perpétré sous nos yeux ? Qu’on peut ignorer les milliers d’enfants amputés
sans anesthésie, assassinés d’une balle en pleine tête, blessés dans les
décombres mais encore vivants écrasés au bulldozer, froidement et délibérément,
chaque heure de chaque jour pendant plus de deux fois 365 jours ? Et chaque
jour, les hauts responsables israéliens déclarant ouvertement qu’ils ont
l’intention de mettre fin au cessez-le-feu à Gaza après avoir récupéré leurs
otages, après avoir délibérément assassiné depuis le cessez-le-feu du 10
octobre, selon le ministère de la santé local, 87 Palestiniens et blessé 311
autres.
***

Sanchez, mondialiste sorosien totalement soumis au lobby sioniste, n’a rien
à faire des Palestiniens, des Espagnols ni des Sentinelles de l'archipel
des Andaman. Sa bande d’opportunistes corrompus sans foi ni loi, dure, à
l’américaine, avec un confus enrobage de gauche insultant l’Histoire, ne pourra
plus donner pour longtemps l’illusion de progrès et d’avancement social. Ce
n’est pas parce que sa clique de « sages » a lancé quelques manœuvres
politiques et beuglé dans les médias qu’il allait arrêter de livrer des armes à
« Israël », sans le faire, que ça va changer quelque chose pour les
Palestiniens. C’est comme si le Nauru promettait d’arrêter d’envoyer des armes
à la Fédération de Russie. Cela va changer quoi ? C’est dérisoire, du vent pour
séduire une immigration de plus en plus conséquente en Espagne et contribuer à
encore plus de tension sociale, quand la droite prosioniste sans masque fait
monter la haine anti-palestinienne et anti-islam en général. Il y a des gens
très sincères et bien renseignés sur la Palestine, mais il faut relever les
contre-sens et les incohérences des opportunistes qui se manifestent par des
contradictions entre leurs paroles et leurs actions (abandon des Saharaouis au
Makhzen, par exemple), motivés par le désir de tirer parti des opportunités
pour leur propre gain, souvent au détriment de la cohérence et des
principes. Cela peut prendre la forme de changements de position politique
pour s'adapter au contexte ou pour gagner des électeurs, ils savent bien qu’il
y a des gens qui changent d'avis devant l’écran de leur télé. 
Sanchez coche
toutes les cases des pourritures mondialistes : dictateur sous le fléau du
COVID, pote à Bill Gates, pote à Soros père et fils, à Klaus Schwab, à Macron, à
Von der Leyen, à Zelensky, pro LGBT et j’en passe et, « en même
temps », comme dirait son Emmanuel d’ami, ami des Palestiniens ? C’est
quoi ce cirque ? Il prêche partout son mondialisme occidental forcené mais
il serait « en même temps » très lucide et raisonnable sur « Israël »
? D’ailleurs si vous suivez l’actualité, Sanchez avait déclaré autour de la mi-septembre dernière que « le peuple espagnol est un peuple ami du
peuple israélien. Nous le sommes. J'ai eu l'occasion de me rendre à Jérusalem
quelques mois après le terrible attentat perpétré par le Hamas. J'ai condamné
les attentats du Hamas au nom du gouvernement espagnol et j'ai depuis lors
exigé la libération de tous les otages détenus par le Hamas, qui sont
israéliens. » C’est clair maintenant que son soutien à la Palestine est
juste un geste électoraliste pour pas se mettre à dos l’immigration qui le vote
et les partis de gauche woke qui le soutiennent au parlement ? Chef d’un
gouvernement qui ne peut pas gouverner, Sanchez veut juste rester au pouvoir
comme son voisin français, il est soudainement devenu pro-Palestine sur ordre
de ses marionnettistes, ce qui ne va certainement pas suffire à stopper l’extermination
des Palestiniens et encore moins à leur permettre, à l’heure qu’il est, de créer
un État. Sans frontières, ni pouvoir battre monnaie, ni droit à une armée…
peut-on toujours parler d’État ? L’Espagne, pays mondialisé, wokisé et
tout ce qu’on voudra garde, au fond, tout comme la France ou l’Irlande un rejet
d’Israël au travers de ses crimes contre les Palestiniens, ce trait commun es
dû sans doute à leurs racines catholiques. 
Mais la droite espagnole
d’aujourd’hui, soi-disant chrétienne, est très sioniste, tout comme la
française. « Israël » est désormais assez majoritairement soutenu
sans grande réserve par les classes dirigeantes. Et on a des surprises de
taille, quand on constate, par exemple, la dévotion sioniste de Pilar Rahola
parallèle à celle de Santiago Abascal. Cet engouement pour le sionisme descend
en droite ligne de l’admiration pour l’impunité des exactions d’ « Israël »,
pays qui se croit tout permis, et qui mène multiples guerres de front, une
véritable folie quand on connaît un peu comme on en est arrivés là, le nombre
d’Arabes humiliés, expropriés, volés, massacrés, mais ils s’en foutent, les
« Israéliens » de la communauté internationale : pour eux, les Juifs,
c’est un vivier de centaines de milliers de personnes à vider et à ramener en « Israël »,
sur les terres volées aux Palestiniens. On
voit mal comment avec la politique actuelle ils vont attirer des candidats,
mais leurs gestes servent d’exemple aux nationalistes et aux suprémacistes,
grands ou petits, de tout poil... Et on sait qu’en général, « Israël »
se torche avec les traités. C’est pourquoi le Hamas est réticent à rendre les
armes. Et c’est le Qatar qui, derrière l’organisation palestinienne armée, pose
ses conditions au plan israélo-américano-saoudien. Normal, après le bombardement
de Doha. Ce plan de paix, dans lequel on refuse toute souveraineté à la
Palestine, où on lui dénie une armée, un corps de police et où on la place sous
tutelle ressemble plus à une imposition et à une infamie. Une de plus. Hamas ou
pas Hamas. Surtout quand un autre État, juste à côté, veut lui faire la
peau et finance des groupes armés « dissidents » pour reproduire à l’infini
la guerre civile. ***
Le monde actuel est incompréhensible si on ne voit pas qu'il est le théâtre
du combat permanent et inexpiable du nominalisme contre la réalité : « Untel
est une femme parce qu'il se sent femme », « Le climat va nous tomber sur la
tête si nous ne faisons pas attention », etc.
***
Pourrait-on être « catholique de gauche » ? Déjà, pour commencer, il
n’y a « droite » ou « gauche » pour un être intelligent. Cela
étant, la gauche est un caprice de l’esprit lié à des troubles de la filiation
et de l'éducation : quand je réfléchis sur mon chaotique parcours personnel, il
n’y a pas de quoi s’étonner. Or, tout adulte est de droite. Et plus on est
adulte, plus on est de droite. Ce n'est pas de moi, mais d'un enragé repenti, et j'aime bien. En
théologie, « la gauche » est une gnose et, donc, l'ennemie intime de
toute Révélation. Heureusement, le don de la foi est assez éloigné d’un plus ou
moins navrant positionnement politique individuel et ne se voit pas trop
affecté. Et je n’ai jamais sous-estimé la valeur de ce don mystérieux. Nos vies
sont trop courtes et le sujet est simple : qui est « Le Seigneur », « Ο Kύριος » ?
***
Le judéo-christianisme est, pour reprendre la terminologie de Claude
Lévi-Strauss, un mythème porté par le sionisme occidental, à savoir un slogan
idéologique, une prémisse symbolique destinée à créer une passerelle
artificielle entre deux faits de culture irréconciliables, judaïsme et
christianisme étant par essence antinomiques, en vue de forcer, par le
truchement du discours médiatico-politique, les bases d’une alliance
historiquement et anthropologiquement contre-nature. Partant de là, il est
ironique de noter que la Palestine était le topos où la fable d’un
judéo-christianisme aurait pu perdurer, si la folie mégalomaniaque du sionisme ne
travaillait agressivement à en détruire l’illusion par la constitution
d’un ethno-État théocratique, racialiste et mono-confessionnel, incompatible
avec la défense du prétendu judéo-christianisme. Quand on croit aux licornes,
aussi faut-il reconnaître préalablement l’existence de la presqu’île
merveilleuse.
***
Gaza ou Varsovie ? Le ghetto de Gaza, dans lequel ont été piégées des centaines de milliers de
personnes, destinées à mourir de faim, sous les bombes ou à être déportées,
lorsqu’il prit conscience de son funeste destin, décida de rester sur place
refusant le déplacement même sous la menace des pires représailles. Sa
résistance armée, bien modeste face au redoutable matériel de guerre
anglo-américain, fut classée à l’inventaire des terrorismes. Le coût humain de
la révolte fut plus que lourd mais quand on est condamné par le bourreau, mieux
vaut mourir en combattant. L’ennemi supérieur en nombre, en armement, en tactique, encerclent les
civils. Ils ne peuvent s’échapper, sinon par des galeries qu’ils ont creusées,
au cas où, ou qui étaient préexistantes. Devant cette écrasante supériorité, il
n’y a plus que la guérilla, le « terrorisme », disent les bourreaux
et leurs complices. Qui seront un jour aussi victimes, ainsi va le vent de
l’histoire. En plus de sa supériorité militaire, le bourreau détient les moyens
de communication. Il peut ainsi, à sa guise, gonfler ses victoires, la victoire
finale étant déjà acquise, du moins le croit-il, et minimiser ses défaites.
Officiellement, chez le bourreau, on ne déplore pas de morts dans les combats.
Les hôpitaux de campagne sont pleins de blessés, mais on a ordre de ne rien dire.
L’armée occupante doit être invincible, c’est un mythe, mais il faut qu’il ait
la peau dure. Du côté des civils encerclés, les morts dans les combats et sous
les bombes s’entassent, la maladie et la faim sèment aussi la mort. On peut
choisir de mourir en emportant un ennemi avec soi, c’est le prix à payer pour
un génocide programmé. Mais la réduction d’une telle population pose problème :
plus on tue de combattants, plus ceux qui résistent deviennent forts,
déterminés : leur moral augmente à mesure que celui des bourreaux diminue,
car l’affaire traîne. Le pays occupant avait vendu à son peuple un écrasement
rapide, et que voit-on ? Des morts et des blessés qui reviennent du front,
qui n’est qu’un champ de ruines, avec des trous et des pièges partout. L’impatience
des civils croît, le gouvernement totalitaire est sous pression : il
n’arrive tout simplement pas à exterminer tous les terroristes. De plus, il en
vient, malgré les pertes, chaque jour de nouveaux. Pour les surhommes, les combattants du ghetto sont des rats, oui,
mais va attraper un rat dans sa galerie, dont il connaît chaque recoin. Et nous
revoilà dans La Machine à remonter le temps, avec les Eloï (ou
Elohim) et les Morlocks.
***
L’antisémitisme monte. Depuis le temps qu’on nous raconte que ça monte…
C’est comme si quelqu’un avait décidé de faire le mont Blanc, et qu’il en était
à 5 800 mètres, et qu’il grimpait toujours, avec un panneau indiquant
le sommet...
***
Entre ici Badinter… Ce qu’on appelle le Panthéon de la République est un
bâtiment édifié par Louis XV pour être une église et un mausolée pour la
dépouille de Sainte Geneviève, patronne de Paris, très vénérée par les Parisiens
pour son rôle social et par la défense de la ville contre Attila encore des
siècles plus tôt, si bien que l’église précédente était trop petite. En
décembre 1792 cette église Sainte Geneviève est investie par les
révolutionnaires, qui exhument la dépouille de la sainte, la profanent, la
brûlent, et jettent les restes dans la Seine. La châsse est fondue pour en
récupérer les métaux précieux. La République s’est donc emparée de cette église
à la faveur de la révolution, pour en faire aujourd’hui un lieu de culte
national, selon sa vocation continue, sauf sous la Restauration où elle sera
rendue au culte catholique. Ses cryptes sont sinistres. Seules les fresques de
Puvis de Chavannes, dans l’église supérieure, avec leur iconographie chrétienne
mériteraient vraiment la visite. On pourrait se dispenser très largement de la
descente très déprimante, in infernum, du Panthéon pour aller admirer,
dans le cloître au chevet de St- Etienne-du-Mont, le Pressoir Mystique et les vitraux
délicats et joyeux qui chantent la Victoire du Christ sur la mort et les
suppôts de l’enfer. Ou dans l’actuel lycée Henri IV, outre la Tour Clovis,
ancien clocher de l’abbaye privé de sa flèche, la magnifique bibliothèque
conçue au XVIIème pour les Bénédictins. Là on est en terre chrétienne bien plus
que dans les souterrains du Panthéon païen, quenelle maçonnique à Sainte
Geneviève. C’est toujours cette manie maçonnique de construire des
temples laïcs à la place des lieux du culte catholique. Exactement l’inverse de
l’État juif ! Il n’aspire pas, au nom du triomphe du judaïsme, à
reconstruire le troisième temple de Salomon à la place de la mosquée Al-Aqsa, à
Jérusalem. Son armée, la plus démocratique du monde, Tsahal, a même détruit la seule et unique église de la bande de Gaza. La « panthéonisation »,
ce néologisme théâtral, est à la république ce que la canonisation des saints
est à l’Eglise catholique. Badinter, panthéonisé, est devenu un saint
républicain. Un saint voué à éclipser la canonisation catholique pour faire
rayonner l’illuminisme à travers la sanctification républicaine, qui vient
remplacer Sainte Geneviève, sacrée par Dieu, sur la terre de son église. Un « grand
homme » selon la dédicace ajoutée au fronton du monument en lieu et place
de l’invocation catholique : « aux grands hommes la patrie
reconnaissante ». On mesure aujourd’hui ce qu’il en est des « grands
hommes », de « la reconnaissance », et même de « la patrie ».
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| L'église de la Sainte Famille à Gaza bombardée par les Israéliens, le 17 juillet 2025 |