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mardi 13 août 2024

Les jeux olympiques (woke) sont finis : remettons-nous à vivre (woke) !

Le vrai Bourgeois, c’est-à-dire, dans un sens moderne et aussi général que possible, l’homme qui ne fait aucun usage de la faculté de penser. Léon Bloy, Exégèse des lieux communs


Moralisation généralisée. Vieux discours. Radotages. Mais. Car il y a toujours un mais … On se construit en surmontant des défis, en s’opposant à des forces opposées, en risquant des conflits et tensions et c’est valable pour absolument tout. Dans des périodes et des cycles qui vont de la naissance à la mort. On ne peut pas développer sa personnalité sans des tensions qui seront des forces opposées qu’on devra déplacer d’un point A à un point B. On ne pourra pas augmenter son endurance aux difficultés sans y faire face souvent et longtemps. On ne peut pas devenir un professionnel de quoi que ce soit sans pratiquer avec sérieux et assiduité même quand on est très doué. D’ailleurs combien de capacités sont gâchées en raison de notre stupide culture du moindre effort. Mais surtout il y a la satisfaction de réussir quelque chose qu’on a durement gagné. Il n’y a pas de satisfaction de faire quelque chose de facile ne demandant pas d’effort. Or, aujourd’hui, les gens paraissent se satisfaire du vide. Et tout est truqué. Ils sont contents d’avoir de faux spécialistes en tout, en politique, en économie, en culture, en art, de faux professionnels adulés par des débiles mentaux qui ne comprennent rien à rien mais à qui la vanité procure une satisfaction suffisante. Au fond d’eux, beaucoup de ces triomphants vaniteux savent qu’ils sont des merdes et que leur succès est artificiel, frauduleux, éphémère.

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Cérémonies wokistes des JJOO. Aussi stupidement truculentes à l’ouverture qu’à la clôture. Fausses polémiques, fatigue sidérale, imbécilité (propre aux gens in-bӑcŭlus, sans bâton pour s’avancer dans le chemin de la vie) habituelle. Dionysos et drags Queens ! Disponibilité d’antidotes dans la lecture de long article-extrait érudit sur Sade et la mobilisation politique de la luxure. Sur Sade, on lit avec profit Annie Le Brun, Maurice Lever, Michel Delon, Chantal Thomas, les meilleurs spécialistes. Avec Georges Bataille (La Littérature et le Mal) et Pierre Klossowski (Sade mon prochain). Sade a eu l’occasion de se venger de sa belle-mère la Présidente lorsqu’il était à la Section des Piques : il ne l’a pas fait. Sensible était le petit nom duquel il appelait Constance Quesnet, maîtresse fidèle. Valeureux soldat dans sa jeunesse aussi. On a fait l’homme plus noir qu’il n’était. Il n’a pas fait pis que bien des seigneurs de son temps qui sont restés impunis. Enfermé vingt-sept ans sous trois régimes différents sans procès, si l’on excepte une condamnation par contumace. Vu le niveau général, je doute qu’il soit lu d’un grand nombre. En revanche, être énervé sensuellement par ses tableaux semble relever de la pathologie mentale. Récupéré par certains tristes personnages criminellement ridicules comme en montre Eyes Wide Shut. Présenter Sade en criminel pervers, presque un monstre pédophile, ne s’appuie sur aucun fait biographique connu. Sa virée au bordel de Marseille et l’affaire du Vendredi Saint (débauche avec son valet et une mendiante) sont des amusements ordinaires chez les nobles de belle lignée dont il faisait partie. Ses emprisonnements lui ont permis de devenir le méchant Darth Vader du XVIIIe. Son écriture rumine jusqu’à la nausée ce qu’il déduit de la nature humaine libre : un avenir qui est notre présent.




 

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