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lundi 5 août 2024

À tort ou à raison ...

 


Dites une chose sincère et vous verrez les gens fuir en courant comme si vous les aviez maudits. J’ai écrit quelques lignes (pas) assez rageuses en réaction à une surprise désagréable. Ça m’a défoulé ; un peu. Mais je n’ai pas été assez méchant. Il me semble. On n’est jamais assez méchant avec des gens exécrables. Ma hargne a des hauts et des bas, et pas mal de bas depuis quelques années. Il faut dire aussi qu’on a toujours une espèce de pudeur a l’idée de dévoiler ce qu’on pense sur les réseaux sociaux ou sur un blog et que certaines choses ne peuvent pas s’y montrer. Je suis à peine lu, certes, mais il a suffi d’une lecture moralisatrice pour que tout bascule. Une réaction de quelqu'un que j'aime bien, pourtant ! C’est rageant de devoir concéder qu’on n’est pas aussi libre qu’on le voudrait ! Et le premier venu lève déjà la main en croyant objecter : mais si vous êtes si rancunier, gardez ces affaires pour vous-même, à quoi bon nous les faire partager ? Comme j’écris dans mon blog en connaissance de cause, je me sens légèrement en désaccord vis à vis de cette objection. Le même schéma se répète avec toutes les situations qu’il m’a été donné de connaître, à peu de choses près. « Y a qu’à ». « Faut qu’on ». 
Ma tête d’enfant (binaire) n’a jamais disparu : gentils, d’un côté, tordus, de l’autre. L’enfance ne disparaît jamais. Nous avons plusieurs têtes à notre disposition, ou plutôt nous sommes à la disposition de plusieurs têtes qui s’enchâssent les unes dans les autres, dont aucune ne recouvre jamais totalement les autres. Ces empilements sont notre être, au moins autant sinon plus que notre âme. La vibration qui m’a parcouru en tout sens à la lecture du nom de cette ancienne collègue, carrément haïe, pourquoi pas l'écrire, a été indicible, je ne peux la décrire, mais je l’ai sentie physiquement dans mes membres, sous ma peau, dans mes organes, dans le flux sanguin, comme une transpiration gazeuse soulevant ma mémoire : une mémoire, à l'heure qu'il est, sans objet. Et je suis le premier à reconnaître qu’elle ne vaut plus la peine ! L’impossibilité absolue de la partager avec quiconque me fonde au-delà d’un argument. Lucidité de l’impartageable. Toujours cette certitude que mon vécu concret est la plus radicale et la plus exigeante des solitudes. Personne ne peut vivre aux mêmes expériences que nous, nos rythmes sont infréquentables. Je ne dis pas que mon interprétation de cette personne soit la meilleure, non, du tout, mais elle est à l’origine de quelque chose de viscérale, elle possède dans mon expérience à moi, une qualité de présence négative qui seule permet pour moi de revivre des conflits, presque à volonté, de déposer mon ressenti ici et maintenant, en confiance. Il y en a que je fais toujours rire, d’autres que j’indiffère totalement, d’autres encore qui m’auront haï irrévocablement ... et c’est bien naturel ! L’antipathie devrait être le premier des droits de l’homme … Allez, je ne sais pas si je fais bien de gaspiller mon temps avec ces conneries alors qu’il fait presque partout chaud comme jamais. C’est l’été et son foutu réchauffement climatique, avant l’arrivée de l’hiver avec son incontournable refroidissement. Néanmoins, la nuit dernière a été assez buvable. À peine 23° dans ma chambre. C’est plus que bon. On avait été suffisamment prudents, avec les volets, dans la journée. Et on attend la fin du mois, les vraies vacances, pour ne pas se plaindre. On ira jusqu’au bout de tous les calendriers !



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