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dimanche 25 août 2024

Adieu aux vacances d'été et au-revoir à A.


Retrouvailles en Castille. Les repas ensemble ont été les grands moments de chaque journée, surtout le jour du mariage d’H. La branche Lozano-Fernández a valu toujours la peine : des gens bien sous tous rapports. A., quelques jours avant sa majorité, était resplendissante. C’était gai, c’était bon. On a passé en revue les vacances sur ces mêmes lieux il y a longtemps. On avait coïncidé avec U. V. à l’orgue de Frechilla, organiste et professeur de piano, disciple de Francis Chapelet, compositeur, ami des enfants qui a fait un long chemin depuis ces dates : Médaille d’Or du conservatoire de Bordeaux, etc. Rarement l’insouciance aura été si éclatante, la vie si légère et l’été si doux comme cet été-là. Aujourd’hui, plus de dix ans après, on écoute avec une immense nostalgie un véritable monument intitulé : Los órganos de Tierra de Campos. Il émane de cette musique une fraicheur et une douceur qui me paraissent éternelles. Nostalgie, oui, mais surtout plaisir, un plaisir qui se répand partout dans le corps, qui fait entrer la lumière en soi. J’ignore comment on fait pour transmettre ce qu’il y a au fond de soi. Ça reste là, quelque part en suspension. On se trouve commun et ridicule d’en écrire là-dessus mais on le fait quand-même. Mais parfois il y en a qui comprennent, qui sentent, sans mots, avec de la musique. Je ne sais pas. A. préparait avec ses parents son départ pour Paris. On parle d’avenir, de tout, de rien. De soleil, des jours à Alicante, de lumière. Je relis très lentement L’homme qui n’avait pas de père. Ce type a une érudition peu commune ! 

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