Chacun suit son propre chemin, mais dans la même forêt ... Paisajes en tartana de hojalata
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Le vrai Bourgeois, c’est-à-dire, dans un sens moderne et aussi général que possible, l’homme qui ne fait aucun usage de la faculté de penser. Léon Bloy, Exégèse des lieux communs
Moralisation généralisée. Vieux discours.
Radotages. Mais. Car il y a toujours un mais … On se construit en surmontant
des défis, en s’opposant à des forces opposées, en risquant des conflits et tensions
et c’est valable pour absolument tout. Dans des périodes et des cycles qui vont
de la naissance à la mort. On ne peut pas développer sa personnalité sans des tensions
qui seront des forces opposées qu’on devra déplacer d’un point A à un point B.
On ne pourra pas augmenter son endurance aux difficultés sans y faire face souvent
et longtemps. On ne peut pas devenir un professionnel de quoi que ce soit sans
pratiquer avec sérieux et assiduité même quand on est très doué. D’ailleurs
combien de capacités sont gâchées en raison de notre stupide culture du moindre
effort. Mais surtout il y a la satisfaction de réussir quelque chose qu’on a durement
gagné. Il n’y a pas de satisfaction de faire quelque chose de facile ne
demandant pas d’effort. Or, aujourd’hui, les gens paraissent se satisfaire du
vide. Et tout est truqué. Ils sont contents d’avoir de faux spécialistes en
tout, en politique, en économie, en culture, en art, de faux professionnels adulés
par des débiles mentaux qui ne comprennent rien à rien mais à qui la vanité
procure une satisfaction suffisante. Au fond d’eux, beaucoup de ces triomphants
vaniteux savent qu’ils sont des merdes et que leur succès est artificiel,
frauduleux, éphémère.
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