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mardi 12 mars 2024

Peur des crues de la Garonne et nostalgie des lieux !


https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/grandes-marees-et-intemperies-a-bordeaux-ecole-fermee-bottes-en-sacs-poubelle-je-n-avais-jamais-vu-l-eau-monter-aussi-haut-18918028.php

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Rue  Gaston Marchou. Nous avons fait nos adieux en esprit à cet appartement et à tout ce qu’il contenait. Nous n’avons pris, en le quittant, que les livres et les objets ménagers d’usage courant et du linge. Les enfants s’occuperont de la vente du mobilier. Il est peu probable que nous revoyons un jour ces intérieurs que nous – Rosa pour l’essentiel, rendons à César … ce qui est à Rosa ! – avions si joliment transformés en maison à nous. Comme celle d’Irun. Cet adieu n’est pas facile. Mais peut-être cela nous aidera-t-il au moment où il nous faudra aussi quitter des lieux plus chers pour prendre la route incertaine de la fin du (court) parcours en commun le cœur plus léger. Partagé entre la nostalgie et le devoir, j'éprouve un sentiment de bonheur lorsque je réussis à écrire exactement ce que j’ai l’intention d’exprimer, dans un français grammaticalement et syntaxiquement inaltérable. J'aime la langue que cela produit à l'occasion, dont il m'arrive d'être fier, mais je n'éprouve jamais autant de plaisir que lorsque cette langue que j'écris est simple et directe : quand j'écris français, en français. Mon ambition était depuis des années sans doute là : parvenir à passer d'une langue apprise parce qu’aimée, et prise comme amante tout jeune, à une langue capable d’exprimer des émotions ressenties dans ma langue maternelle, sans solution de continuité, sans que cela se voit, ou, du moins, sans que cela ne vienne déranger la lecture d’un francophone natif, sans anneaux dans le nez mais, de naissance. Peu à voir avec le fameux « bilinguisme », tel qui l’entendent ceux qui n'ont aucune idée de ce qui est parler et vivre dans une langue voulue, notion qu'on devrait réserver à toute personne qui se montre capable d’une suffisante mental bilocation. Toutefois, la voie n’est pas toujours facile, elle est même pleine d’embûches ; c'est évidemment la bonne bilocation qui est comme un Graal à atteindre. Quand on écrit une langue sans traduire la nôtre, on évite les modèles statiques comparables pour éviter l’informulable, proche de celui qu’on entretient plus ou moins volontairement en parlant. Quand cette langue privée, directe, nous permet de rêver, de nous exprimer, d’aimer et de souffrir sans barrière linguistique, de confier dans une langue sans l’ambivalence propre/originelle, c'est toujours un miracle. « Privée », parce que langue créée en partant d’une langue maternelle arrivée à très bien se fondre dans l’autre langue, sans la heurter, en tentant, au contraire, de disparaître, de se fondre en elle, ou au moins de se faire la plus discrète possible. Je me demande vraiment laquelle des deux je préfère … C'est entre ces deux embrassements que j’ai essayé d'exister.

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Avec le sanchisme, cette espèce de socialdémocratie cleptomane déglingos, c’est open bar : on peut dire n’importe quoi, on peut mentir sans limites, il n’y a même plus de langue de bois, c’est fini, tout ça. On ment comme on respire et on respire la stupidité pure. Tombant ce matin sur une émission ignoble, d'une « journaliste » superlativement nulle interviewant notre espingouine ministre des finances, l’archiconne, sectaire et corrompue, Maria Jesus Montero,  incapable d’articuler une phrase douée de sens, d'une prodigieuse médiocrité, des pulsions méchantes me montaient au nez. Il fallait les entendre, ces connasses ! Soupçonner la femme de Sa Majesté Pedro I Le Mutant Plagiaire de trafic d’influence et de corruption ! Du grand n’importe quoi !  Il fallait les entendre mimer l'indignation, susurrer et tordre la bouche comme si toute la glaire des boyaux leur remontait le long de la gorge, leurs muqueuses enflammées et retournées, rouler des prunelles et froisser les paupières, plisser le nez, onduler l'intérieur des joues, prendre des airs de complicité avec les auditeurs et se glisser dans les draps de la plus dégueulasse colère feinte. Il fallait les entendre, portées par la vague odieuse de la médiocrité officielle, à l'apogée de la platitude en ébullition, pour mesurer à quel degré d'infamie nous sommes arrivés. Le dégoût qui me prend face à ces discours de larbins à la solde des plus voyous sans scrupules est sans limite. On en deviendrait fou : c'est un chancre purulent qui nous pousse dans l'âme. Vite, un peu de Céline, ou de Bloy, pour respirer ! Tout sauf ces tumeurs verbeuses qui s'écoutent parler en gobant de la propre pommade ultra-transformée en innocence outragée. Nourries aux slogans crétins et aux additifs alimentaires pseudo intellectuels du wokisme, elles ne savent pas faire la différence entre servir l’État et un État voyou pour s’en servir, faisant du pouvoir et de sa force une redoutable machine à spolier au nom du « peuple qui a voté », au prix de se moquer de tout le monde et de bafouer le droit à chaque instant. Le pire est qu'elles osaient se parer a tout moment du beau mot de démocrates « ennemies » de la corruption.


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Aujourd’hui les « occidentaux » ne reconnaissent et ne soutiennent plus le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, seulement le droit d’Israël à disposer des peuples.


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La vieillesse est sûrement ce moment où l’on ne combat plus par aspiration pour quoi que ce soit mais par fidélité à une trajectoire passée, où on ne fait plus les choses par ferveur vitale mais par devoir, où on ne se révolte plus face aux succès des imbéciles et des salauds mais où on se borne à s’en désoler, où, surtout ici au Pays Basque, on ne se lève plus en attendant une éclaircie mais avec la certitude du mauvais temps, où on supporte moins bien les critiques et les sarcasmes, surtout quand ils viennent du propre « camp », où les regards de la famille se font plus lourds et pesants, où l’on commence à penser aux lendemains qui ne chantent plus vraiment… La vieillesse m’entoure avant d’être rejetée à bonne distance par le doux regard et par le sourire confiant de ma femme, par les rires et les danses d’une cour de récré observée de près  au passage, par la vue d’une jeune personne qui lit  au hasard d’un jardin public. Bientôt ou plus tard, je serai sans doute mort avant d’être vieux …

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La campagne des élections européennes démarre sans trop d’intérêt. Les assassinats de masse en Palestine sont systématiquement occultés par les doux chants de sirène « Israël avant-poste de l’Occident » des média pro sionistes, presque tous. Russophobie garantie partout, et de plus en plus stupide et virulente. Rien ne bougera. L’insécurité ? Elle est devenue un marché comme un autre, au même titre que le tourisme ou l’agriculture … Les gens qu’on appelle normaux voteront pour la droite, nationaliste ou nationale. Enfin, ce sera partout pareil ou presque. Les gens vivent dans des quartiers infestés par la délinquance et pour qui votent-ils ? Pour ceux qui leur rapporteront encore plus de délinquance. Je pense qu’il n’y a plus rien a tirer de ce pays que par routine je croyais « mien ». À moins qu’un astéroïde ou un missile nucléaire ne percute l’Espagne, on ne pourra pas se refaire. Ailleurs, surtout en France, c’est pas mieux. Les gens voteront Macron ou d’autres bouffons pareils, même si ils ont conscience du merdier de leurs grandes villes, parce qu’ ils préfèrent leurs sous à leur pays et parce que, tout en étant conscients de la décrépitude irrémédiable, ça se passe plutôt bien dans leur petit cercle individuel, donc ça ne les concerne pas. Nous disparaîtrons par consentement mutuel … sans combat.

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La croissance se doit d’être continue et infinie, le soutient de la population au système en place ne tient qu’à ce facteur banal. Pour entretenir l’illusion, on brouille les pistes grâce à une pléthore de spécialistes qui nous asséneront des « c’est très  compliqué » péremptoires, on truque les chiffres avec la complicité des agences plus ou moins gouvernementales et des médias subventionnés, et comme cela ne suffit évidemment pas on désigne des boucs émissaires : le Covid, le réchauffement climatique, les Russes, les complotistes, les fascistes, vous, moi… mais nos dirigeants ne sont au grand jamais responsables. D’ailleurs, ces garants de la démocratie et du progrès peuvent-ils un seul instant songer à autre chose qu’à notre bien ? Nos politiques ne sont-ils pas tous des philanthropes auto-labellisés ?

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Le Sanchezland a, paraît-il, un régime représentatif. Quand je vois ceux qui sont censés me représenter, je me dis qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne plus ou bien que les électeurs sont devenus bien laids ces dernières années.


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Le sionisme est une barbarie qui se fait passer pour un projet d’avenir. Cette escroquerie sécuritaire est un marqueur d’ensauvagement fanatique de la pensée, au service du mal absolu. Le sionisme est une dystopie qui glorifie l’extermination : le discours des sionistes est frappé d’une telle indignité, d’une telle immoralité et d’un tel sans-gêne, qu’ils expliquent pourquoi la base, pourquoi la population saine de la planète a le sain réflexe de se détourner de tout soutien à Israël. Le soutien au sionisme est essentiellement un fait d’élite qui touche les caciques du journalisme subventionné, de la politique, de l’art (subventionné aussi) ou une réaction épidermique pustuleuse qui gangrène les cercles ethno-identitaires, rongés par un sentiment d’insécurité raciale. Hamas par-ci, Hamas par-là. Le seul amas que le monde peut  voir chaque jour est bien celui des cadavres de femmes et d’enfants de Palestine. Je sais que je ne peux rien, mais je m’oppose dans la mesure de mes nulles forces à ce que des milliers de Palestiniens continuent de s’empiler pour satisfaire la goinfrerie territoriale, la gloriole messianique et l’appétit génocidaire de ces gens-là. Le sionisme fait régresser la pensée à un stade de validation pré-néandertalien de la loi du plus violent et du plus obscène. Ce contre-feu civilisationnel est anti-humain. Il insulte les valeurs les plus élémentaires. Je le rejette sans appel ....

 


 https://news.radioalgerie.dz/fr/node/38357


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