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29 octobre
Le ciel est couvert, gris, côté mer et gris côté Trois Couronnes ce mercredi et mon rétablissement à vue d’œil transformé en déprime à cause de la fuite d’eau inopinée qui nous a foutu un chaos bordélique au coin de la bibliothèque, à l’étage supérieur. Cela vient du toit, paraît-il. Va et vient inévitable des artisans et de l’expert de l’assurance. Et cætera. Notre petit déjeuner terminé, je suis une fois encore du regard le bord du plafond visité par « la goutte » puis arpente la pièce attenante dans l’espoir de n’y rien trouver d’alarmant. Ce début de matinée est tristounet et on a un rendez-vous important pour régler quelques affaires. Quand le ciel se couvre, les promeneurs de chien se raréfient. Ils sont très nombreux normalement pour se mettre en groupe et refaire le monde comme après un bon repas. Je mets beaucoup de temps à préparer nos démarches, la tête occupée par les dégâts d’en haut et mes livres éparpillés par terre. Point de lecture de la presse aujourd’hui. Je me sens démoralisé. Je me mets devant l’ordinateur pour rédiger ces quelques lignes et achever ainsi mon « rattrapage » de publication d'un prochain post.
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30 octobre
Du beau soleil partout ce jeudi matin. On n’y ’échappera pas : le charpentier, démontant hier soir l’ossature de la bibliothèque, étagères, rayonnages et espaces de classement, a mis à découvert une voie de pénétration d’eau venant du toit sans pouvoir en trouver l’origine. On fait un ménage d’urgence afin de déposer les livres récoltés des étagères en vitesse. Je prends des photos pour envoyer à droite et à gauche (assurance, voisins, artisans, etc.). Je m’inquiète à chaque goutte d’eau qui vient d’en haut dans un bruit qui me semble assourdissant. Toutes au même endroit, selon un rythme imposé par le volume d’eau accumulé, pour une quantité non négligeable. On arrivera à tout remettre en place ? Vers quatre heures du matin, la pluie arrêtée, je remonte jeter un œil et tout semble calme. Il y a exactement un an, jour par jour, on était à Alicante. L’effroyable tempête Dana nous avait laissés littéralement sans respiration. Si on pense à tant de catastrophes tombées sur la tête de tant de gens en quelques heures, on relativise ses propres malheurs ponctuels et plus ou moins facilement résolubles.


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