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jeudi 18 septembre 2025

« À Gaza, chaque journée est une nouvelle apocalypse »

 « À Gaza,chaque journée est une nouvelle apocalypse »

Des manifestations à Madrid, plutôt exploitées pour son propre bénéfice par le parti du wokisme sorosien et l’agenda 2030 (Georges Soros & Klaus Schwab), d’une pratique du féminisme tout à fait particulière, de l’abandon des Sahraouis à l’« ami » marocain : le parti sanchisto-volte-face, un jour socialiste, le lendemain n'importe quoi. Et par sa tête visible, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, pote de Macron, de Zelenski et très pro-Ukraine, pote d’Ursula von der Leyen et pro-LGBT et copain comme cochon de Carles Puigdemont : ils grognent ensemble, à distance ou par médiateurs interposés. On aura également remarqué que Sanchez se maintient au pouvoir grâce aux sept députés de la formation de Puigdemont, Junts per Catalunya. Et ce serait donc cela le noyau dur de notre « ultragauche antisémite » ?


La Catalunya et Israël ont des projets nationaux similaires
Certains devraient enfin comprendre que tout ceci n’est qu’un cirque organisé pour foutre encore plus de chaos social en Europe où tout le travail de la prétendue gauche européenne, soumise à l’empire, est de préparer le terrain pour recevoir une immigration massive et faire au fond le jeu d’un « Israël » en « première ligne » pour défendre « nos valeurs ». La droite prosioniste fait monter un sentiment de haine à l’étranger afro-musulman, surtout musulman, chez les gens en difficulté espérant par cette manœuvre récupérer le plus possible de voix après une explosion sociale qui finirait par réclamer plus d’ordre. En réalité, il n’y a pas de manifestations avec un élan réellement populaire en Europe, sauf en Angleterre la semaine dernière et en Irlande, ni une onze d’humanité de la droite d’opposition, prosioniste jusqu’à l’hystérie, ni de la « gauche de gouvernement » qui fait mine de combattre « Israël » sans rompre complètement les relations diplomatiques ou commerciales avec la machine génocidaire. Même Franco, qui ne reconnut jamais l’État d’« Israël », était plus cohérent en politique extérieure que cette bande de bras cassés. Soros-Schaw et l’immonde Netanyahou-Mileikowsky sont les deux faces d’un même monstre bicéphale avec un même objectif final, un même plan convergent pour faire tout sauter et amener un nouveau système de contrôle total, un « alignement universel », après le « reset planétaire », accélérant l’arrivée du Messie, intrinsèquement liée à l’existence d’un Grand Israël que les sionistes brandissent à répétition devant les caméras sans trop de complexes.
Penser que soutenir en agitant des banderoles la cause palestinienne puisse nuire de quelque façon que ce soit à « Israël » et à son projet exterminateur, bien calculé et mené à terme étape sur étape, c’est faire preuve d’une naïveté consternante. Il n’y a pas meilleurs alliés d’« Israël » que les wokistes d’aujourd’hui, propalestiniens à la petite semaine, opérant la synthèse (superficielle) de ce que serait une société « progressiste » face à un islamisme  figuré toujours comme porteur de malheur et d'obscurantisme. Les théo-fanatiques « israéliens » font semblant en même temps d’être amis aussi avec le courant évangéliste protestant anglo-saxon dont le soutien inconditionnel est interprété par eux comme une bénédiction qui leur tomberait du ciel. Les droites européennes de toute couleur et nuances, constituent un autre pilier de l’action sioniste, alors qu’en réalité c’est bien le sionisme l’ennemi principal de la stabilité mondiale depuis des générations. Ces droites aveugles font infatigablement le parallèle entre « deux guerres », proposant l’une en Ukraine et l’autre à Gaza, ce qui n’est qu’une délibérée mystification. La « guerre » et la « paix », en vrac et en bouteille. La question n’est pas là et n’a jamais été là.


L’affrontement militaire USA-OTAN contre la Russie pour la découper en mini-pays ethniques et s’approprier ses immenses ressources n’a rien à voir avec l’extermination d’une population expropriée, occupée, affamée, persécutée, anéantie par une armée sophistiquée et suréquipée. Pour ramener la question au centre de notre vie quotidienne, il nous faudrait nous faire du souci, car le conflit n’est loin de nous qu’en apparence. L’Espagne finira par partir en morceaux. Israël dirigera la chose, en utilisant le Maroc, entre autres outils pour la démolition. Le sionisme à des projets pour Sefarad. C’étaient eux, en 2017, les premiers prêts à reconnaître une Catalogne indépendante. Ils gardent ça dans un tiroir pour l’instant. Ils manipuleront et utiliseront les nostalgiques d'Al-Andalus pour ça. Ils s'en sont déjà servis en Syrie. Il leur faudra retourner l’opinion publique comme une crêpe. Peu importe, ils l'ont déjà fait en véritables experts de la chose. La position opportuniste et ambiguë de l’Espagne sur le conflit actuel ne va pas améliorer la situation. On va voir des choses d’ici très peu de temps. Affaire à suivre. Les Espagnols, surtout de gauche, qui semblent avoir pris parti pour les Palestiniens ont raison, mais ils ignorent réellement pourquoi ils ont raison. Ils ne savent même pas qui ils sont eux-mêmes. Ils croient être solidaires avec les Palestiniens, qui se sont fait voler leur terre suivant à la lettre le projet sioniste, mais ils ne voient pas le danger de se faire voler leur « chez eux » par les sionistes basques ou catalans, qui rêvent d’en faire autant que leurs frères en diaspora mais sur le sol même d’Espagne, par la création de petits « bantustans » bien à eux, et sous contrôle impérial, couronnant ainsi leurs infatigables manœuvres d’invention-manipulation de l’Histoire par l’imposition, réussie partout sans discussion, ou à peine, de leur imaginée supériorité sur le commun des mortels.
Y compris, poussant le comique (et tragique !) à l’extrême, une supériorité « raciale » et ethnique. Ce qui appliquée à l'Espagne dans son ensemble relève d'une exactitude d'analyse plus que discutable. Mais quand on cherche le vrai fond de la question, il s'agit d’agir en maîtres dans une terre qu’ils considèrent exclusive à ceux qui font partie de leur chapelle. Les éléments sanchistes qui se rangent du côté palestinien, sont incapables de voir l’analogie entre les prétentions sionistes sur la Palestine, qu’ils condamnent pour la galerie, et les prétentions basques et catalanes sur l’avenir de l’Espagne, qu´ils préfèrent ignorer voire justifier pour occuper le pouvoir sans limitations temporaires. Ils sont théoriquement contre le sionisme suprémaciste qui pratique le nettoyage ethnique des Palestiniens mais ils sont indifférents voire favorables au danger d’un suprémacisme de la même racine profonde en Espagne : Junts per Catalunya est un parti sioniste. Une ribambelle de personnages publics catalans et d'institutions, de Jordi Pujol à Pilar Rahola, en passant par Angel Colom (ERC) ou les dirigeants du Barça, s’est toujours trouvée du bon côté de l’histoire… sioniste. La droite espagnole est encore pire.
Elle est sioniste à cor et à cri comme en Amérique. Elle s’aligne scrupuleusement, surtout si elle est catholique, sur les positions d’« Israël ». Elle défend et valide l’expulsion des « indigènes » (ainsi désignés sous le Mandat britannique en Palestine entre 1923 et 1947) par des colons envahisseurs étrangers, mais fait semblant de s’indigner d’agissements semblables à la maison, devant son nez. Donc, rien à attendre de bon des manifestations qui sont complètement dans l’indignation passagère et spontanée sans logique politique aucune. Cet aveuglement général nous créera des problèmes gravissimes que nous aurons du mal à résoudre, vu la confusion mentale, culturelle et politique de notre société. Dans le fond, il n´y a pas de grandes différences avec le reste du voisinage européen. Sauf peut-être cette propension à l’éclatement territorial du pays, ce qui rend la situation plus compliquée.



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Partout en Europe, le schéma est le même et se répète de façon singulière : à chaque fois, on notera qu’arrivée aux postes clés, la caste politique se protège en distribuant les postes, les subventions, les aides, les facilités et les prébendes aux bonnes associations, à la bonne presse, aux bonnes formations et institutions, aux bons individus, c’est-à-dire ceux qui véhiculent les messages qui leurs sont utiles. Les scandales sur les distributions de l’USAID aux États-Unis dévoilés par le DOGE ou de notre Sécurité sociale ou du SEPE, ou des subventions à des ONG plus que proches et surtout à la presse, montrent bien, outre l’évident capitalisme de connivence, la dérive non démocratique maintenant en place. Grâce à une application lente mais obstinée du gramscisme dans la culture et l’éducation pour transformer la société, inexorablement, les universités, les écoles, les instituts de formation, les outils de production culturelle, les associations lucratives sans but ont tous ou presque été « capturés » par une caste issue des mêmes formations intellectuelles, des mêmes bords idéologiques émanant de l’empire anglo-saxon qui ont soigneusement, au cours des 50 dernières années, infiltré, en y cooptant leurs semblables, les postes à responsabilité de la société actuelle, tous les médias, la magistrature, les partis politiques, les grosses associations avec pignon sur rue, etc.  Cette situation pousse alors les partis à adapter leur discours pour pouvoir être vus : petit-à-petit, même les partis théoriquement le plus opposés liment leurs traditionnelles différences et se retrouvent systématiquement à jouer en défense d'un intérêt commun, toujours favorables à ceux qui distribuent les sous et les prébendes.

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La différence entre les partis de gauche, du centre et de droite rétrécit d’années en années. Le résultat est sans appel : l’offre politique correspond de moins en moins puis plus du tout à ce que demande le peuple et c’est assez visible tant dans les sondages d’opinion que dans l’instabilité politique, en Espagne comme ailleurs. Il y a un fossé de plus en plus large entre le peuple et cette frange qui dirige la politique, les médias, la magistrature, les associations, etc. Cet écart explique à la fois la radicalisation de l’expression sur les rares endroits où elle est encore libre et le besoin de censure rabique qui s’est emparé des institutions qui sentent le pouvoir s’échapper.


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Les Espagnols semblent toujours courbés sous le poids de leurs péchés. Surtout, par l’Histoire qu’ils méconnaissent et dont ils sont prêts à accepter les pires idioties venant des pires crétins : l’Inquisition, ah, l'Inquisition, quelle horreur ! Alors qu’ils ont commis beaucoup moins de crimes que les Anglo-saxons. Cette sacrée Inquisition, par exemple, c’est absolument une goutte d’eau à côté des massacres d’Irlandais par les puritains de Cromwell, pour ne prendre que ce cas-là. La liste serait longue si on allait au cas par cas et la patience me manque pour un brouillon de bilan. Les Britanniques et surtout les Américains, qui ont toujours trahi tout le monde, surtout leurs alliés (« Être un ennemi des États- Unis est dangereux, mais être son ami est fatal »), sont les maîtres de l’information (propagande) et les clichés ont la vie dure. Mais je ne vois pas pourquoi, au milieu du tourbillon de l’Histoire en général, les Espagnols devraient avoir à rougir de leur Histoire particulière. Au lieu de ça, ils se sentent obligés d’en faire des tonnes question modernisme, wokisme et progressisme pour se rattraper. Mais de quoi ?



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