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jeudi 18 septembre 2025

« À Gaza, chaque journée est une nouvelle apocalypse »

 « À Gaza,chaque journée est une nouvelle apocalypse »

Des manifestations à Madrid, plutôt exploitées pour son propre bénéfice par le parti du wokisme sorosien et l’agenda 2030 (Georges Soros & Klaus Schwab), d’une pratique du féminisme tout à fait particulière, de l’abandon des Sahraouis à l’« ami » marocain : le parti sanchisto-volte-face, un jour socialiste, le lendemain n'importe quoi. Et par sa tête visible, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, pote de Macron, de Zelenski et très pro-Ukraine, pote d’Ursula von der Leyen et pro-LGBT et copain comme cochon de Carles Puigdemont : ils grognent ensemble, à distance ou par médiateurs interposés. On aura également remarqué que Sanchez se maintient au pouvoir grâce aux sept députés de la formation de Puigdemont, Junts per Catalunya. Et ce serait donc cela le noyau dur de notre « ultragauche antisémite » ?


La Catalunya et Israël ont des projets nationaux similaires
Certains devraient enfin comprendre que tout ceci n’est qu’un cirque organisé pour foutre encore plus de chaos social en Europe où tout le travail de la prétendue gauche européenne, soumise à l’empire, est de préparer le terrain pour recevoir une immigration massive et faire au fond le jeu d’un « Israël » en « première ligne » pour défendre « nos valeurs ». La droite prosioniste fait monter un sentiment de haine à l’étranger afro-musulman, surtout musulman, chez les gens en difficulté espérant par cette manœuvre récupérer le plus possible de voix après une explosion sociale qui finirait par réclamer plus d’ordre. En réalité, il n’y a pas de manifestations avec un élan réellement populaire en Europe, sauf en Angleterre la semaine dernière et en Irlande, ni une onze d’humanité de la droite d’opposition, prosioniste jusqu’à l’hystérie, ni de la « gauche de gouvernement » qui fait mine de combattre « Israël » sans rompre complètement les relations diplomatiques ou commerciales avec la machine génocidaire. Même Franco, qui ne reconnut jamais l’État d’« Israël », était plus cohérent en politique extérieure que cette bande de bras cassés. Soros-Schaw et l’immonde Netanyahou-Mileikowsky sont les deux faces d’un même monstre bicéphale avec un même objectif final, un même plan convergent pour faire tout sauter et amener un nouveau système de contrôle total, un « alignement universel », après le « reset planétaire », accélérant l’arrivée du Messie, intrinsèquement liée à l’existence d’un Grand Israël que les sionistes brandissent à répétition devant les caméras sans trop de complexes.
Penser que soutenir en agitant des banderoles la cause palestinienne puisse nuire de quelque façon que ce soit à « Israël » et à son projet exterminateur, bien calculé et mené à terme étape sur étape, c’est faire preuve d’une naïveté consternante. Il n’y a pas meilleurs alliés d’« Israël » que les wokistes d’aujourd’hui, propalestiniens à la petite semaine, opérant la synthèse (superficielle) de ce que serait une société « progressiste » face à un islamisme  figuré toujours comme porteur de malheur et d'obscurantisme. Les théo-fanatiques « israéliens » font semblant en même temps d’être amis aussi avec le courant évangéliste protestant anglo-saxon dont le soutien inconditionnel est interprété par eux comme une bénédiction qui leur tomberait du ciel. Les droites européennes de toute couleur et nuances, constituent un autre pilier de l’action sioniste, alors qu’en réalité c’est bien le sionisme l’ennemi principal de la stabilité mondiale depuis des générations. Ces droites aveugles font infatigablement le parallèle entre « deux guerres », proposant l’une en Ukraine et l’autre à Gaza, ce qui n’est qu’une délibérée mystification. La « guerre » et la « paix », en vrac et en bouteille. La question n’est pas là et n’a jamais été là.


L’affrontement militaire USA-OTAN contre la Russie pour la découper en mini-pays ethniques et s’approprier ses immenses ressources n’a rien à voir avec l’extermination d’une population expropriée, occupée, affamée, persécutée, anéantie par une armée sophistiquée et suréquipée. Pour ramener la question au centre de notre vie quotidienne, il nous faudrait nous faire du souci, car le conflit n’est loin de nous qu’en apparence. L’Espagne finira par partir en morceaux. Israël dirigera la chose, en utilisant le Maroc, entre autres outils pour la démolition. Le sionisme à des projets pour Sefarad. C’étaient eux, en 2017, les premiers prêts à reconnaître une Catalogne indépendante. Ils gardent ça dans un tiroir pour l’instant. Ils manipuleront et utiliseront les nostalgiques d'Al-Andalus pour ça. Ils s'en sont déjà servis en Syrie. Il leur faudra retourner l’opinion publique comme une crêpe. Peu importe, ils l'ont déjà fait en véritables experts de la chose. La position opportuniste et ambiguë de l’Espagne sur le conflit actuel ne va pas améliorer la situation. On va voir des choses d’ici très peu de temps. Affaire à suivre. Les Espagnols, surtout de gauche, qui semblent avoir pris parti pour les Palestiniens ont raison, mais ils ignorent réellement pourquoi ils ont raison. Ils ne savent même pas qui ils sont eux-mêmes. Ils croient être solidaires avec les Palestiniens, qui se sont fait voler leur terre suivant à la lettre le projet sioniste, mais ils ne voient pas le danger de se faire voler leur « chez eux » par les sionistes basques ou catalans, qui rêvent d’en faire autant que leurs frères en diaspora mais sur le sol même d’Espagne, par la création de petits « bantustans » bien à eux, et sous contrôle impérial, couronnant ainsi leurs infatigables manœuvres d’invention-manipulation de l’Histoire par l’imposition, réussie partout sans discussion, ou à peine, de leur imaginée supériorité sur le commun des mortels.
Y compris, poussant le comique (et tragique !) à l’extrême, une supériorité « raciale » et ethnique. Ce qui appliqué, à l'Espagne dans son ensemble, relève d'une exactitude d'analyse plus que discutable. Mais quand on cherche le vrai fond de la question, il s'agit d’agir en maîtres dans une terre qu’ils considèrent exclusive à ceux qui font partie de leur chapelle. Les éléments sanchistes qui se rangent du côté palestinien, sont incapables de voir l’analogie entre les prétentions sionistes sur la Palestine, qu’ils condamnent pour la galerie, et les prétentions basques et catalanes sur l’avenir de l’Espagne, qu´ils préfèrent ignorer voire justifier pour occuper le pouvoir sans limitations temporaires. Ils sont théoriquement contre le sionisme suprémaciste qui pratique le nettoyage ethnique des Palestiniens mais ils sont indifférents voire favorables au danger d’un suprémacisme de la même racine profonde en Espagne : Junts per Catalunya est un parti sioniste. Une ribambelle de personnages publics catalans et d'institutions, de Jordi Pujol à Pilar Rahola, en passant par Angel Colom (ERC) ou les dirigeants du Barça, s’est toujours trouvée du bon côté de l’histoire… sioniste. La droite espagnole est encore pire.
Elle est sioniste à cor et à cri comme en Amérique. Elle s’aligne scrupuleusement, surtout si elle est catholique, sur les positions d’« Israël ». Elle défend et valide l’expulsion des « indigènes » (ainsi désignés sous le Mandat britannique en Palestine entre 1923 et 1947) par des colons envahisseurs étrangers, mais fait semblant de s’indigner d’agissements semblables à la maison, devant son nez. Donc, rien à attendre de bon des manifestations qui sont complètement dans l’indignation passagère et spontanée sans logique politique aucune. Cet aveuglement général nous créera des problèmes gravissimes que nous aurons du mal à résoudre, vu la confusion mentale, culturelle et politique de notre société. Dans le fond, il n´y a pas de grandes différences avec le reste du voisinage européen. Sauf peut-être cette propension à l’éclatement territorial du pays, ce qui rend la situation plus compliquée.



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Partout en Europe, le schéma est le même et se répète de façon singulière : à chaque fois, on notera qu’arrivée aux postes clés, la caste politique se protège en distribuant les planques, les subventions, les aides, les facilités et les prébendes aux bonnes associations, à la bonne presse, aux bonnes formations et institutions, aux bons individus, c’est-à-dire ceux qui véhiculent les messages qui leurs sont utiles. Les scandales sur les distributions de l’USAID aux États-Unis dévoilés par le DOGE ou de notre Sécurité sociale ou du SEPE, ou des subventions à des ONG plus que proches et surtout à la presse, montrent bien, outre l’évident capitalisme de connivence, la dérive non démocratique maintenant en place. Grâce à une application lente mais obstinée du gramscisme dans la culture et l’éducation pour transformer la société, inexorablement, les universités, les écoles, les instituts de formation, les outils de production culturelle, les associations lucratives sans but ont tous ou presque été « capturés » par une caste issue des mêmes formations intellectuelles, des mêmes bords idéologiques émanant de l’empire anglo-saxon qui ont soigneusement, au cours des 50 dernières années, infiltré, en y cooptant leurs semblables, les postes à responsabilité de la société actuelle, tous les médias, la magistrature, les partis politiques, les grosses associations avec pignon sur rue, etc.  Cette situation pousse alors les partis à adapter leur discours pour pouvoir être vus : petit-à-petit, même les partis théoriquement le plus opposés liment leurs traditionnelles différences et se retrouvent systématiquement à jouer en défense d'un intérêt commun, toujours favorables à ceux qui distribuent les sous et les prébendes.

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La différence entre les partis de gauche, du centre et de droite rétrécit d’années en années. Le résultat est sans appel : l’offre politique correspond de moins en moins puis plus du tout à ce que demande le peuple et c’est assez visible tant dans les sondages d’opinion que dans l’instabilité politique, en Espagne comme ailleurs. Il y a un fossé de plus en plus large entre le peuple et cette frange qui dirige la politique, les médias, la magistrature, les associations, etc. Cet écart explique à la fois la radicalisation de l’expression sur les rares endroits où elle est encore libre et le besoin de censure rabique qui s’est emparé des institutions qui sentent le pouvoir s’échapper.


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Les Espagnols semblent toujours courbés sous le poids de leurs péchés. Surtout, par l’Histoire qu’ils méconnaissent et dont ils sont prêts à accepter les pires idioties venant des pires crétins : l’Inquisition, ah, l'Inquisition, quelle horreur ! Alors qu’ils ont commis beaucoup moins de crimes que les Anglo-saxons. Cette sacrée Inquisition, par exemple, c’est absolument une goutte d’eau à côté des massacres d’Irlandais par les puritains de Cromwell, pour ne prendre que ce cas-là. La liste serait longue si on allait au cas par cas et la patience me manque pour un brouillon de bilan. Les Britanniques et surtout les Américains, qui ont toujours trahi tout le monde, surtout leurs alliés (« Être un ennemi des États- Unis est dangereux, mais être son ami est fatal »), sont les maîtres de l’information (propagande) et les clichés ont la vie dure. Mais je ne vois pas pourquoi, au milieu du tourbillon de l’Histoire en général, les Espagnols devraient avoir à rougir de leur Histoire particulière. Au lieu de ça, ils se sentent obligés d’en faire des tonnes question modernisme, wokisme et progressisme pour se rattraper. Mais de quoi ?



vendredi 12 septembre 2025

Chasse constante au merveilleux derrière le « vrai de la chose »


Va là où ton désir te porte

Kant donne dans son Canon de la raison pure la définition de la foi que voici : « L’opinion est une croyance qui a conscience d’être insuffisante aussi bien subjectivement qu’objectivement. Si la croyance n’est que subjectivement suffisante, et si en même temps elle est tenue pour objectivement insuffisante elle s’appelle la foi. La croyance suffisante aussi bien subjectivement qu’objectivement s’appelle science ». À partir de là, chaque individu qui a « une opinion » devrait être conscient, aussi bien subjectivement qu’objectivement, de son insuffisance. Tout comme celui qui nourrit « une foi » devrait accorder à un observateur objectif qu’elle est objectivement insuffisante. La question qu’on devrait se poser alors serait : pourquoi une croyance devient-elle subjectivement suffisante ?


Dès le début, l’objectif et le subjectif, le réel et l’irréel, se trouvent condamnés à l’affrontement. Déjà dans l’Iliade, récemment relue pour situer certains passages des Cantos de Pound, toujours en cours de relecture, le nom même des choses est différent dans le domaine des dieux et dans celui des hommes. Don Quichotte est fou par les romans de chevalerie, mais pour tout le reste, il fait preuve « d’une intelligence claire et facile » qui lui inspire son éloge des armes ou ses conseils à Sancho pour le bon gouvernement de son île. Dans chacun de ces deux mondes, les choses et les êtres n’ont pas la même substance ni le même nom. Les géants et les ailes de moulin sont simultanés, en même temps. Alonso Quijano « le Bon » et don Quichotte, la même personne. Persuadée d’un perpétuel « enchantement » qui trouble le cours naturel des choses réelles. Mais dans l’ordre de la connaissance, il n’est pas plus fou que Descartes avec son « malin génie » capable de troubler toute évidence sensible. Sauf que les allers-retours du « réel » à l’arbitraire de la fantaisie sont généralement pleins de malheurs, de peines dures, « d’aventures », d’épreuves impitoyables à subir, inévitablement. La même « volonté pure » qui fait choisir à don Quichotte le merveilleux a fait choisir l’idéalisme à Emmanuel Kant. Qu’il prétend éloigné d’un « idéalisme visionnaire » et sans déranger nullement « les objets ». Le seul bémol serait que le monde « objectif », des objets, le monde des « évidences sensibles », n’a jamais pu enchaîner la folle du logis. (*)

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(*) Expression de Sainte Thérèse de Jésus (El Libro de la vida), attribuée à Malebranche ou encore à Sainte Thérèse de Lisieux ... 

mercredi 10 septembre 2025

On a trompé les Bédouins ? (Coran, 48:11)

 

Mon vieux bouquin papier ne tenant plus la route, j’ai enfin déniché la version électronique du livre de Patrick Lescot, L’empire rouge. Moscou – Pékin 1919-1989. J’avais réussi à acheter Les cygnes sauvages et le bestiaire de Charbonneau-Lassay sous le même format epub. Malgré tous les problèmes, c’est encore le meilleur possible. Vous coupez, tranchez, vous êtes libre entièrement, plus que sur une liseuse. J’ai pas mal à lire en ce moment : j’aime mettre le nez dans l’histoire de l’évolution politico-économique de la Chine. Et je revisite des podcast et des vidéos de Bruno Guigue, déjà fréquenté à l’époque où j’avais ma buvette chez Facebook. Rien à voir avec nos télés, nos radios, nos commentateurs toutologues des réalités rêvées ou construits sur mesure. Les « spécialistes » de nos médias sont des gens assez ridicules, à la lecture, mais on apprend beaucoup de choses en leur compagnie : primo, à manier proprement leur argot : « autocrate », « génocide », « droits de l’homme », « basé sur des règles », « démocratie », « féminisme », « terrorisme », « homos pendus à des grues », etc. ; secundo, cela me permet de descendre à la vie pratique : « conflits sociaux », « bilan économique », « budget », « capital », « monnaie » et le reste, quand je suis le plus tenté de chevaucher les nuages avec Baudelaire ou Ezra Pound. Je révise mon Histoire et je la développe sur certaines matières, la géographie, la paléographie, la diplomatie et la chère philologie dont je suis loin d’avoir oublié certaines leçons. La relecture de Yuri Slezkine m’a lancé dans une série de furetages sur l’histoire contemporaine qui m’intéresse au-delà de tout. Quoique. Les tristes affaires de ces derniers temps ne m’ont ni éloigné ni rapproché des vieilles positions de ma jeunesse qui restent en place, sans rien à voir avec ce qu’on appelle « réaction » ni rien de ce qu’on a la marotte d’appeler « progrès ». Ni le monde ne m’apparaît clair, ni les explications qu’on en donne explicables. La solution démocratique universelle, si hauts que soient ses avantages moraux, ne satisfait pas à ces positions. Ne serait-il plus reposant pour un esprit éclairé et combatif de s’arrêter à une solution empirique, au regard des résultats et non des désirs formulés dans des livres, déchirante si elle en vient à démentir ses propres convictions, troublante si elle pousse à chercher des éclaircissements inattendus, que d’accepter bêtement la routine des propres croyances jamais questionnées et, par là, de pures simagrées, des déloyautés envers le réel, de la pure hypocrisie ? Les positions qui sont les miennes depuis que j’ai l’âge d’homme m’ont permis d’agir dans des circonstances différentes, favorables ou contraires, mais bien réelles, existantes et soumises à des actions et des réactions susceptibles d’être corrigées en harmonie avec l’action d’autrui et non guidées en exclusivité par le propre intérêt. Si on ne se respecte pas, qui respectera-t-on ? Si on donne à d’autres que soi la responsabilité de ses idées et de ses actes, de qui espère-t-on la considération, le respect, l’estime ? J’ai l’impression d’avoir été quelqu’un de franc, adhérant à ce qu’il adhère, qui n’adhère pas à ce à quoi il n’adhère pas. Je me place, à mon point de vue et à celui de mes semblables qui m’ont souvent évalué, pour la critique de mes actes et l’examen de mes idées, capable d’assumer les dommages de l’incrédulité et bien incapable de savourer les avantages d’une foi qui triomphe.

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Quelle ironie de savoir que le Qatar a soutenu la chute de Assad ! Il a cette fois sa récompense. Ces pauvres bédouins qatariens avaient fait à Trump des cadeaux propres des mille et une nuits : un Boeing de luxe (« un palais dans le ciel »), des milliards d’investissements, tout le paquet ! Sans compter la base d’Al Udeid, située près de Doha, la capitale bombardée hier, qui sert de quartier général aux opérations aériennes du Commandement central américain au Moyen-Orient et accueille près de 8 000 soldats. Mais toutes ces largesses sont inutiles du fait qu’il n’y a plus de limites à la folie destructrice sioniste, qui pense qu’en éliminant à sa façon, sans se gêner, ses ennemis politiques, elle éliminera l’opposition ou la résistance à « Israël », au Proche-Orient et dans le monde. Des sources proches du Hamas avaient récemment estimé que la proposition d’accord américain était un « piège tendu pour réunir les dirigeants du Hamas et les frapper ». Le comportement du tandem américano-sioniste a été exactement le même avec l’Iran. Après la frappe « chirurgicale » contre le Qatar, la chaîne saoudienne Al-Hadath a déclaré que le chef de du Hamas, Khalil Al-Hayya, avait été tué, tandis que les chaînes qataries Al Jazeera et Al Araby ainsi que la chaîne libanaise Al Mayadeen ont rapporté que la délégation du Hamas avait survécu à la tentative d’assassinat. Dans nos médias, on applaudit, on justifie, on ressert toujours la même salade sentimentale du 7 Octobre comme s’il n’y avait rien eu avant : un gentil État démocratique, le seul dans les parages, « Israël », qui n’a jamais rien fait de mal, et tout d’un coup des sauvages terroristes qui franchissaient la frontière pour les massacrer.

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La mafia, le mot est encore faible, la bande d’ordures qui nous gouverne, prête à tout pour le pognon et à chier en même temps sur le peuple qu’elle méprise à un point inimaginable continue à sévir. En France, après la sortie de Bayrou par la porte, c’est Sébastien Lecornu (quel nom !) qui revient par la fenêtre. Mais le macronisme est sur place pour durer. Comme le sanchisme. En deçà tout comme au-delà des Pyrénées, il y a « eux » et personne d’autre. Cela ne peut pas être plus clair. Donc il ne faut même plus se poser des questions : ce sera « eux » ou nous. À l’heure qu’il est, les promesses opportunistes de Macron en faveur d’un État palestinien « désarmé » (sic) ne méritent que le mépris. Quant aux tristes pitreries sanchistes contre « Israël », vu que ses relations avec ce même « Israël » sont aussi bonnes qu’il y a sept ans, ne provoquent que le rire ou le dégoût. Pauvre cause palestinienne avec des « défenseurs » ce cette qualité ! Cette après-midi, ce sera peut-être, la énième larme versée pour l’Ukraine et les câlins à Zelenski. Comme si on ne savait pas que la guerre en Ukraine est évidement une guerre des USA contre la Russie et qu’elle est également largement utilisée pour faire diversion sur les horreurs d’« Israël ». L’opinion est encouragée à verser une larme sur les fake news made in Ukraine alors qu’il s’agit d’un affrontement qui oppose deux armées. Par contre, elle est sommée de fermer sa gueule sur les massacres immondes commis par le sionisme qui, pour rappel, ne se bat pas à armes égales contre une armée mais contre des civils, majoritairement démunis de tout et affamés à mort, utilisant son arsenal de dernière technologie et avec des bombardements massifs répétés, sous prétexte qu’il y aurait éventuellement, parmi ces populations abandonnées de tous, des combattants du Hamas en tongs et armes légères. Ceux qui inversent dans ce conflit le courageux résistant et le terroriste sont des complices ou des sacrés déficients moraux.

mercredi 3 septembre 2025

Quels naufrages !

 

L’Espagne continue sa trajectoire chaotique vers la ruine assumée, ses politiciens semblant prompts à choisir les non-solutions les plus efficaces pour conserver un statu quo pourtant mortel. Les exemples ne manquent pas pour éclaircir ceux qui se voilent la face. Le plaisir de la servitude volontaire a déjà battu tous les records. On en aura bien besoin : à en juger par la gestion des finances du pays, il se pourrait qu’il n’y aura pas, pour très longtemps, de gâteau pour tout le monde. Et le mensonge continue à s’étaler sans vergogne dans les médias « indépendants ». Autrement, la bêtise se porte bien. On croit à la propagande en cours et aux publicités de toute sorte comme on croyait aux sorcières dans le passé, sans aucun discernement. On glose sur le réchauffement climatique et notre empreinte carbone, notre consommation de viande etc... Bref, tous ces sujets si nouveaux et captivants qui donnent à réfléchir comme jamais avant dans l’histoire humaine. Il y a un degré de folie et de bêtise inutiles qui augmente à vue d'œil, autour de nous.

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Revient le cafard, par moments. Il arrive et s’installe sans crier gare.  Ce matin, j’aurais aimé entrer dans Saint-Eutrope, à Saintes, si belle, si silencieuse, sa forêt de chapiteaux cachant l’angoisse du pèsement des âmes et le supplice de Daniel attendant l’ange qui fermera la gueule des lions dans leur fosse. On la visitait quand A. était petite et on se laissait à chaque fois gagner par l’émotion, comme envahis d'une étrange familiarité réconfortante et mélancolique. Penser à ce temps-là ! Quand j’ouvre les yeux, rentre par les fenêtres sud de chez nous un bruit monotone, venant de l’autoroute, et une chaleur qui fait penser à la canicule déjà partie. On se laisse dévorer par les premiers jours de septembre. 

Euskal Herriko Unibertsitatea - Letren Fakultatea - Gasteiz

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R. se plaint depuis quelques mois d’avoir des infections urinaires à répétition. Elle craint les infections car elle a été opérée d’une valve cardiaque et c’est trop risqué si les bactéries venaient à passer dans le sang. Depuis des mois, elle saute d’un antibiotique à l’autre. Elle arrive chez son docteur traitant, le docteur lui dit effectivement il y a une infection mais pour l’échographie que vous voulez il vous en faut au moins six infections. Elle les a eues. Et répétées. Et plus que cela, même. Mais la première échographie qu’on lui a « octroyée » a donné quelque chose de surréaliste puisque les résultats renseignaient sur la glande tyroïde (!), comme si c’était une échographie cervicale, et sur son utérus (!), qu’elle n’a plus, car ce précieux organe reproducteur lui a été enlevé après intervention en 2022. Surprise de ma femme qui dit : « Ah bon, vous faites des explorations pour tous ces éléments d’une traite ? On pourrait dire que vous êtes de vrais champions de la vérification médicale ! » Après moult aventures pour arriver chez l’urologue en août, ce cher spécialiste fait tout retourner au point de départ. Reprise des antibiotiques déjà essayés selon leur efficacité, toujours passagère, contre telle ou telle bactérie. Attente. Réapparition immédiate des mêmes symptômes. Rebelote : de nouveau infection urinaire. Et si on tentait le vaccin ? Urologue, hilare, qui répond : « Ouh là, des fois ça marche, des fois ça marche pas ! » Donc, prudent devant ses doutes, il s’abstient d’entreprendre toute action en ce sens. C’est peut-être trop cher pour le système, un caprice de ce genre, et il faut claquer vite pour être rentable. Estomaquée à un point facile d’imaginer, ma femme frappe à la porte de la médecine libérale. C’est un centre médical qui jouit d’une excellente réputation. Votre cas est un cas d’école, au vu de l’évolution de vos infections. Pourquoi pas tenter la solution du vaccin ? Ce qui veut dire que le jour même on entreprenait les démarchés nécessaires pour le préparer, ce fameux vaccin. Donc, au lieu de se débarrasser du malade comme s’il était le dernier des casse-pieds, on a su exactement examiner ce qu’il lui arrivait et lui offrir une solution. J’ajoute quelque chose de mon crû : le système de santé basque est devenu un truc de merde, digne d’une république africaine. Sauf que dans certains pays d’Afrique le système de santé est excellent.