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jeudi 26 juin 2025

Après la guerre des douze jours



Bilan depuis des années de " conflit "



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Tôt chaque matin, j'ouvre grand les fenêtres de mon bureau à l'étage supérieur. Au nord, Hendaye sous la brume matinale, à trois kilomètres à peu près. Au sud, le bruit lointain de l'autoroute, atténué par le muret de la petite forêt sauvage, en expansion, qui se développe dans la zone de Txenperenea. Calme et quiétude absolus. Des chiens aboient plus loin. Tandis que nous petit-déjeunons dans la cuisine, j’observe les habituels passants matinaux du couloir piéton juste en face, des gens seuls, venus d'un peu partout dans le quartier, traînant leurs inévitables chiens, certains habillés de façon négligée, peut-être pas réveillés. Ils passent avec leur baguette et leur tristesse. Dans le ciel, des nuages rapides après les orages de ces jours-ci. La journée va être encore très chaude. Ému par une photo de gogueule correspondant à la date d'aujourd'hui, je me souviens avec délice, quelques instants, du balnéaire d'Olmedo, bâtiment moitié à l’ombre moitié au soleil, des odeurs de blé frais, rêches et douces à la fois, et du bruit des cigognes, en claquant du bec.

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Pour aboutir à une transformation profonde du système en vigueur, le Parti Sanchiste de l'Opportunisme Épileptique (PSOE), mis en place depuis des années à côté du système classique des partis, occupe à l'heure actuelle toutes les institutions et la pratique totalité de l'espace public, sans se faire du souci à propos des échéances électorales, dans la perspective non seulement d'un changement de régime mais aussi du système social. Vaste programme. Il avait déjà ses propres modalités de production de politique loin des contraintes institutionnelles. Le professeur A. Elorza a écrit, très justement à mon avis, que nous ne sommes pas en présence d'un cas de figure fréquent dans les démocraties occidentales : le pouvoir finit gangrené par la corruption. Non. Dans le cas présent, une organisation déjà corrompue incapable de gagner une élection développe une coalition gouvernementale, difficile par les objectifs propres à chaque parti membre, sans véritable projet politique autre que celui de faire de sa perpétuation au pouvoir son but ultime, et finit dans l'impasse sans pouvoir réellement gouverner que par décret-loi. Les charlatans diplômés de la caste universitaire, les réalisateurs branchés, les bobos bien-pensants et tous les bataillons du wokisme progressiste arrivent à peine à couvrir de leurs chants enflammés d'enthousiasme médiatique les couacs à répétition, les braiements des politiciens et des ministres qui n'ont que peu d'impact sur la plupart des gens, encore moins sur ceux qui, "la droite" au gouvernement, auraient allumé quotidiennement les feux dans les rues. Dans cette ambiance irrespirable, sur toutes choses, même les plus naturelles, même les plus innocentes, pèse un soupçon affreux de corruption, de bêtise, de perversion, de brigandage de grand chemin, qui me rend méfiant même quand il s'agit d'aller vider les poubelles ou faire des courses. Je vais régulièrement les faire au supermarché BM Alarde qui se trouve en bas de Lapice Kalea, et trois fois sur quatre, je m'aperçois que les prix ont flambé, mais il ne faut rien dire, tout le monde a l'air d'accepter ça de bon cœur, d'ailleurs quand la caissière demande aux clients s'ils veulent leur ticket de caisse, ils répondent d'un ton grand-seigneur que non, bien sûr que non, pour quoi faire ? Le client du BM et le Basque ordinaire sont les mêmes : ils ne voient pas où est le problème. D'ailleurs, s'ils pouvaient faire pareil, ils ne s'en priveraient sans doute pas. La corruption est quelque chose qui se décline à tous les échelons de la vie sociale, professionnelle et surtout politique. La corruption, à tous les sens de ce mot, fait partie de notre culture, ou est-ce l'inverse … Quand la "common decency" s'éclipse, tout devient possible, tout devient acceptable, même s'il est parfois difficile de distinguer entre fanatisme et brutalité sauvage, entre mensonge délibéré et imbécillité congénitale. D'où cette odeur de putréfaction qui se répand et gagne même l'intérieur de chaque appartement. Des problèmes mineurs comme ceux de l'éducation, de la santé, des transports, de la culture attendent des solutions urgentes au profit des classes populaires, mais nos "dirigeants" y pensent chaque jour. Nous pouvons dormir sur nos deux oreilles ...

Traduction du texte en image : Cette volet de notre histoire récente est peut-être le plus mal connu et aussi le seul nous permettant de comprendre comment deux personnalités sans relief et sans expérience, J. L. Rodríguez Zapatero et Pedro Sánchez, en arrivent à la tête du parti socialiste et comment la corruption, sous des formes parfois coïncidentes, d’autres différentes de celle propre au Parti Populaire, a accompagné le socialisme depuis sa vertigineuse croissance initiale. Et, ce qui n'est pas moins grave, elle a eu un impact sur la sélection de ses dirigeants. En peu de mots, très faible à la mort de Franco, le PSOE était un parti de clientèle très large, admettant des professionnels et des personnalités d’une valeur indéniable (les Borrell, Solchaga, Jordi Sevilla), et de vrais voyous par la même occasion, les Roldan, etc. prêts à se servir du pouvoir fraichement acquis pour en tirer un profit maximal et à grande échelle. Poussant des métastases dans le parti lui-même : Filesa.





mercredi 25 juin 2025

Et il y eut un soir et il y eut un matin

 


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Un court orage extrêmement violent, à vingt-deux heures, ne change rien à la forte chaleur. « Vous écririez vos souvenirs d’enfance/jeunesse plus en détail ? » me demande un ancien collègue bien irlandais depuis Bayonne, les doigts rapides sur l’écran de son portable. « Faut absolument que je m’y mette sans plus attendre, cher ami », lui réponds-je peu désireux d’engager une telle tâche. À quoi bon décrire mes métamorphoses intellectuelles depuis mon enfance ou l’adolescence ? Ça intéresserait qui, je vous le demande ? La forte chaleur et une morosité assommante me font renoncer. Mais au même moment, la machine à remémorer se met involontairement en marche. Au départ, famille réellement dans le besoin, « les pauvres, c’est tendance » comme l’assure l’épicurien Patrick Sébastien. Fils de travailleurs agricoles très durs à l’ouvrage. Peu à peu, après une école rurale sans histoires et plutôt modérément fréquentée, école gratuite des frères lassalliens et goût progressif pris aux études et à la littérature, notamment sous l’influence d’une prof de français providentielle, au lycée. Longue et ennuyeuse tâche, à force de pénibles coups de rame à contre-courant notamment dans ce navire de fortune de la mémoire, au milieu des vagues survolées dans l'évocation d’une enfance heureuse et chaotique, soumise à toute forme d’autorité.
Franchir ces étapes, plus ou moins dures pour tout un chacun, n’est pas suffisant à produire un texte captivant. Mon ami Christian Foulon a bien été capable, lui, de tisser ces liens si délicats pour en arriver à créer tout un roman. Moi, je ne m'en sens pas capable. Il faut dire que non seulement la matière est ingrate, mais qu’en outre, à part certaines étapes bel et bien extraordinaires grâce à des parents très présents, peu troublés par la médiocrité de leurs respectifs milieux claniques, elle devrait être traitée sur le ton besogneux d’une sociologie classique qui se repaît de clichés sur la différence entre les classes : prise de conscience, fierté de fréquenter des personnages vaguement anarchistes, ou des gloires périmées du PCF ou du PCE. Obsédé longtemps par la classe sociale, j’ai vu un peu partout du privilège et de l’oppression, de l’héritage et de la distinction. Fort heureusement le monde privé individuel ne se déroule pas exactement comme dans les courants sociologiques, car il excède leurs règles, et ma propre trajectoire est un contre-exemple du déterminisme marxiste par l’écart imprévisible de ces normes. Pour ce qui est du domaine intime, dans l’analyse de mes rapports avec ma sœur et son entourage, j’aurais toujours du mal à expliquer qu’il y a eu au moins deux malentendus. D’une part, par sa prétention à n’avoir pas pu échapper, comme moi, à la fatalité de notre modeste milieu d’origine. Pur determinisme. Mais moi, je vois bien après-coup qu’elle s’est arrangée pour suivre ses desseins comme elle l’a voulu, dans un milieu pas si modeste que ça, et socialement supérieur au sous-prolétariat dont nous procédions. D’autre part, je pense que nous étions attachés l’un à l’autre de façon asymétrique, avec presque dix ans d’écart, et par des penchants différents. En tout cas elle semblait se considérer comme une maman bis envers moi, avec l’ambition de le rester à jamais, y compris quelque temps après avoir rompu les amarres pour des raisons d’âge entre autres. Je voulais vivre, libre, ma vie et elle a eu sans doute du mal à l’accepter. Enfin, c'est ma supposition, sans que cela change grand-chose au développement postérieur de nos trajectoires. Accessoirement, je me suis trouvé un petit sujet de méditation à un moment donné, pour montrer que ma mère, veuve, vivant avec sa fille, son mari et ses enfants pour le restant de ses jours, me blessait à conscience évoquant en parallèle le rituel compliqué de nos vies : « Tu as toujours tout eu sur un plateau d’argent, pas comme ta sœur ». Musique qui m'a servi, depuis, de fond sonore. Pour ma part, je me dis que si j’ai vraiment eu des privilèges, le principal aurait été celui d’avoir eu à me colleter avec de multiples plateaux, verres et couverts, mais pas en argent ni autour d’une table bien garnie. Mais tout cela, je l’ai déjà posté pour me décharger de ce poids, d’une espèce de bile accumulée après des longues méditations solitaires à ce sujet. Si ça se trouve, tout ce que je radote n’est vraisemblablement que purement imaginaire !

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Le criminel de guerre Netanyahu précise, modeste : « Nous sommes le peuple de la lumière, eux sont le peuple des ténèbres, et la lumière doit triompher des ténèbres » On avait rasé l’Allemagne parce que les Allemands avaient voté Hitler. Les sionistes rasent Gaza parce que les Gazaouis ont voté pour le Hamas. La large majorité qui adhère au mythe d’Amalek est parfaitement à l’aise avec l’option « faisons aux Palestiniens ce que les États-Unis ont fait aux indiens », en se disant qu’en moins d’un siècle le résultat sera aussi indiscutable qu’aux États-Unis. Seulement « Israël », ce n’est pas une nation, c’est une enclave US, un poste avancé, une colonie. Et le problème de savoir qui veut continuer la guerre ou qui veut arrêter est déjà résolu : curieusement, depuis plus d’un an et demi, les Palestiniens préfèrent vivre sous les tentes et mourir sous les bombes plutôt que de partir, cependant qu’en moins d’une semaine, des milliers d’« Israéliens » quittent leurs maisons par tous les moyens possibles pour échapper à la guerre.

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Propositions dystopiques pour une paix définitive : expulsion de tous les juifs de Palestine sauf ceux dont la famille y vivait avant 1947 ; dissolution de l’état terroriste Israélien dont l’existence n’est plus justifiée au vu de la violation de toutes les résolutions de l’ONU ; procès international contre les criminels de guerre Israéliens, c’est à dire un tribunal composé majoritairement de Palestiniens de Gaza et de la diaspora palestinienne, sous contrôle de l’ONU. Prison pour tous ceux qui se seront rendus coupables de crimes contre l’humanité, crimes de guerre, facilitation de génocide, ou propagande pro-génocide, selon les modalités et le barème décidé en 1946 à Nuremberg ; rapatriement de tous les « israéliens » dans leurs pays d’origine dans lesquels ils seront placés sous surveillance et punis de manière appropriée par la loi s’ils propagent l’appel à la haine sioniste ou le révisionnisme tendant à nier ou à minimiser le génocide palestinien ; interdiction de l’utilisation du drapeau Israélien sur le modèle de l’interdiction du drapeau des criminels de guerre nazis, et interdiction de diffusion de la littérature sioniste. 

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Notules pour faciliter la compréhension d’un contexte complexe:

– le sionisme est un nationalisme ethnique radical tardif né en Europe centrale sur les marges laïcisées d’un courant religieux pratiquant une stricte endogamie. Seul un fantasme, d’origine religieuse, le relie à la Palestine ;

– l’entité sioniste est un État colonial où des colons allochtones, majoritairement issus de pays occidentaux, imposent de manière brutale leur domination à la population autochtone ;

– l’engagement aux côtés des « sémites » de la résistance palestinienne est un acte de justice aux antipodes de toute notion d’antisémitisme, une fois que l’installation de l’« entité sioniste » s’est consolidée en piétinant le droit international et les droits d’une population abandonnée à son sort avant même la création de cet État fantôme livré au saccage des ressources et à la destruction impitoyable des populations locales, faits historiques largement documentés. Malgré tous les malgrés, malgré tout ce qu’on peut voir et constater pour peu qu’on se donne la peine de le faire, une presse en dessous de tout et des intellectuels corrompus et / ou complices s’extasient d'enthousiasme sans états de conscience devant l’« entité sioniste », terre de lait et de miel, démocratie progressiste toujours en danger par l'obscurantisme des Arabes, ces pouilleux fanatiques, ces arriérés. D’autres sont systématiquement accusés de tout et n’importe quoi, out tout simplement censurés, annulés, quand ils s’engagent en faveur de la Palestine occupée et martyr. Et cette dichotomie solidarité / complicité va se retrouver autour de ce débat selon les positions de chaque force politique, de chaque personnalité médiatique ou professionnelle, en fonction des affinités avec les tout-puissants sionistes ou avec les ailes chrétiennes ou laïques de la résistance palestinienne (FPLP, FDPLP-CG, etc.), au-delà du Hamas, majoritaire, ou d’autres courants et sensibilités islamiques. Autant de forces multiformes qui peuvent, dans certains pays et dans certaines circonstances, être des alliées contre le l’impérialisme américano-sioniste partout dans le monde..

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Concernant le 7 octobre 2023, parler de « violences islamistes », de « barbarie », préciser qu’on les dénonce, qu’on ne les cautionne pas et dissocier le Hamas du peuple Palestinien, revient à reprendre à son compte la doxa du système anglo-américain et otaniste. Que l’on veuille considérer le 7 octobre comme un acte de terrorisme, soit, mais il faut se souvenir que le terrorisme a été largement utilisé par les organisations sionistes telles le Groupe Stern ou l’Irgoun avant l’imposition, réussie, de leur État. En l’espèce, il a été utilisé par le Hamas non pas parce qu’islamiste mais parce que mouvement de libération nationale. La solution à deux États formulée du bout des lèvres par quelques personnalités (Sanchez et Macron, proches de chez nous, entre autres) et quelques groupes politiques apparemment radicaux mais « très sages » ne nous concerne plus. Depuis des années on sait que la seule solution pour la Palestine passe par la constitution d’un unique État démocratique et laïque réunissant la Palestine et « Israël ». Thèse d’ailleurs partagée par nombre d’ « Israéliens » d’hier et d’aujourd’hui classés à gauche, tels Martin Buber, Judah Magnes ou M. Benveniste ou très à droite comme Tzipi Hotolevy, et de nombreux Palestiniens tels Naim Khader ou Edward Saïd, qui eux aussi prônaient ou prônent encore comme la seule « alternative face à une réalité du terrain qui rend irréalisable un État palestinien viable. La problématique de création d’un “seul État laïque” avec l’exigence de l’égalité des droits civiques et politiques pour tous reste l’issue inéluctable qui réglera définitivement ce conflit » (La Croix).

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mercredi 18 juin 2025

Voici venu le temps des barbares et la guerre viendra bien assez tôt

On peut constater dans le « conflit » qui oppose la République islamique d’Iran à l’entité sioniste les mêmes vecteurs d’objectivité que sur l’autre « conflit », celui entre la Russie et l’Ukraine. La même risible prétention à régenter les opinions, à rédiger la version définitive, correcte, et à diriger l’histoire en dépit de toute évidence, se voulant très au-dessus de l’improvisation capricieuse et de l’erreur délibérée, parce que les maîtres du récit ont délimité très clairement le périmètre réel de ce qu’on appelle un « spécialiste ». Exemple : du côté « israélien » on a des institutions, un premier ministre, un président de la république, etc. Du côté iranien, ce n’est que des ayatollahs d’intelligence sauvageonne, à commencer par Mr Ali Khamenei, affublé du titre de « tête du serpent » et très rarement, ou à peine, on apprendra qu’ils ont aussi, ces pauvres Iraniens réduits en esclaves, une présidence occupée par Mr Massoud Pezechkian, au nom rarement orthographié comme il faut. Quand on commence par le mépris, la calomnie ou le mensonge, cette politique stupide et suicidaire ne fait que manifester son manque total de fondement rationnel et même historique, sa méconnaissance des peuples, fermant ainsi toute porte qui pourrait ouvrir le passage au rétablissement d’un processus analytique pour ramener la paix. Les toutologues proaméricains et la journaille mainstream, jouant à faire peur, envahissant les médias, l’éducation, la culture, accaparant les applaudissements démagogiques, recherchant par tous les moyens l’agrément de toute la société ne font qu’obscurcir le « conflit » au point de le rendre indéchiffrable.

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Du moment où quelqu’un m’est sympa, je me charge de lui rendre la vie agréable et de l’amener très vite à rigoler.

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Notre chère voisine argentine arpente le périmètre de la piscine à grands pas imposant à tout le monde, à la radio qu’elle porte dans sa main, à fort volume, une succession de jeux idiots et de la musique débilitante. Il faut vraiment être crétin pour écouter une pareille radio avec sa nuisance sonore.

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Qui n’a rien à voir, comme nuisance, avec celle des motards de chaque ouiquende. Leurs regards méprisants pour les pauvres piétons qui doivent subir les vrombissements idiots de leurs engins idiots ! Je tremble de ne pas pouvoir les étrangler. Ça me fait vraiment vomir de voir ces racailles qui défient tout le monde sur leurs scooters avec leurs têtes d’abrutis mal finis. La nuit, souvent, une telle impunité, ça dépasse l’entendement.

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Impossibilité absolue de lire la moindre ligne en public : je renonce donc à ouvrir quoi que ce soit, même mon portable.

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Lu une heure à la fraîche, vers six heures, rendormi. Lever à neuf heures, piscine onze heures. Atmosphère tropicale, chaud et humide. Nuages bizarres et ciel bleu subite. Je peux observer, de ma fenêtre, l’incessant défilé des arrivants à l’hôtel en bas, de l’autre côté de la rue. Voyageurs seuls à sac à dos, familles et groupes en minicar, voitures et taxis, camionnettes de livraison…

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Promenade du front de mer. En fin d'après-midi. Sur le banc continu en bois à lattes, une femme (?) jeune de blanc vêtue se fait belle avec l’aide d’une autre, puis elle se fait filmer par un professionnel qui la fait marcher sur le dallage en trottinant sur ses talons aiguilles. Peu après, un branlotin qui paraît tout contrôler descend, sous les yeux des passants, d’une voiture en toc qui attire tous les regards. Il est chaussé de grosses bottes au-dessous des genoux. « Ah, sa mère de fils de pute, que c’est chaud partout ici ! » s’écrie-t-il.

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Nostalgie subite, en plein centre-ville d’Alicante, des pavés inégaux des rues de Bordeaux qui faisaient tant souffrir Rosa. Des gens très gentils, quand même. À Irun, normalement, quand on va du côté d’Irugurutzeta, impossible de prévoir qui va vous dire bonjour en vous croissant. Nous, on a toujours, un bonjour prêt à retourner à l’envoyeur, ou à l’envoyeuse. Se laisser aller à la nostalgie n’est plus un motif de honte, car il ne reste plus grand-chose d’autre à se mettre sous la dent que le passé, dûment colorié, seul refuge inexpugnable et à peu près sûr contre la bêtise et la férocité « de cancellation » de notre époque. Chacun d’entre nous choisit dans un passé de gloires communes, inévitablement opposées, ce qui lui paraît le moins méprisable, le moins vulgaire, le plus solide, pour se mettre dans l’axe de ces imprégnations puissantes qui nous ont formés et informés. On aimerait bien que nos années d’expérience suffisent à délimiter des terres nourricières communes, quoique fondamentalement différentes, mais essentielles pour survivre.

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Quand je déposais quelque chose sur Facebook, sur Twitter, actuellement « X », je sais, je n’avais, le plus souvent que deux ou trois j’aime, toujours les mêmes, six ou sept dans les meilleurs des cas, qui avaient, sans doute, un peu pitié de moi et qui me jetaient l'obole de leur compliment comme on donne des sucreries à un enfant pour le faire tenir tranquille. Depuis mon abandon des réseaux, c’est tout à fait comme si je n’existais pas. Je sais que dans le fond du fond, ça devrait me faire plaisir : toujours loin des micmacs de la censure, ou conforter mon orgueil : on a les interlocuteurs qu’on mérite, mais ma dernière réaction, je l’avoue, n’est pas aussi glorieuse. Beaucoup déplorent d’avoir peu de « suiveurs », ou que leurs post ne provoquent que peu de réponses ou pas suffisamment à leur gré, et je me demande quelle serait ma réaction si j’avais une telle mentalité. Quand on meurt, il ne faut pas se faire d’illusion, on disparaît très vite des mémoires, même celles de ceux qui nous ont un peu aimés, mais il arrive qu’on meure de son vivant, comme il arrive qu’on soit un exilé en son propre pays. C’est autrement vertigineux.

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Prenez sur internet une vue satellite de l’Espagne le 28 avril. Comment cela, on n’y voit presque rien ? Pourtant on a tout bon ! Nous fonçons dans le tout-électrique renouvelable, certains de nous prémunir pour toujours d’une défaillance du réseau général. Croyant être libérés d’une dépendance à la distribution externe de l’électricité nous nous jetons pieds et poings liés dans un autre réseau sans vérifier si l’énergie propre et décentralisée pourrait nous rendre dépendant d’un autre pouvoir plus central encore, et plus malpropre. Pourquoi cette marche forcée au tout-électrique ? Bitcoin, voiture, chauffage, verrouillage de porte d’entrée, climatiseur, cuisinière… Mettre ses œufs dans le même panier est un choix imprudent.
Un choix coûteux depuis les restrictions du nucléaire. Avec du recul, la marche forcée au Green Deal depuis 10 ans, et celle de l’anti-carbone depuis 25 ans, semblent orienter chaque aspect du mode de vie vers l’électrique et le « connecté », d’une manière tellement extensive que nous n’en voyons plus le ridicule. Un chauffe-eau connecté. Une friteuse connectée. Une voiture connectée qui tombe pour l’instant en panne deux fois plus souvent que la moins fiable thermique « traditionnelle ». Ce mouvement forcené ne correspond à aucune demande réelle. Le thermique et le nucléaire, plus fiables, étaient meilleur marché. Le prétendu progrès technologique, la prétendue urgence climatique, sont-ils les arguments d’un pouvoir supranational pour décréter un cas de force majeur ? En quoi ce « progrès » soulage-t-il notre quotidien ? Le temps passé à programmer, vérifier, ajuster, réviser, réparer, mettre à jour, remplacer cette quincaillerie électro-plastifiée peut laisser songeur. Un comble, nous sommes de moins en moins libres et croyons encore au Progrès.

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Être à la hauteur de ses illusions, et des désillusions y attenantes, de ce qu’on a désiré tout jeune, alors que le mouvement de la vie poursuit son rythme effréné, bannières et ballons au vent, dans la confusion qui le nourrit.




lundi 9 juin 2025

« Ce qui fut sera, ce qui s'est fait se refera et il n'y a rien de nouveau sous le soleil » Qohélet


Aujourd’hui, j’ai longtemps écouté les oiseaux gazouiller au sommet des pins, en bas de chez nous. Ils s’en donnaient à cœur joie, dans la rue, vers sept heures et demie du matin. Bref moment de bonheur offert par surprise. Sans début, sans enchaînement, sans sens. Notre vie n’est qu’une suite de moments inespérés à force d’être attendus. Mais dites-moi, est-ce que la vie de tels ou tels personnages qu’on voit plastronner sur nos médias dans toute leur magnificence en a, du sens ? Un sens moins capricieux que celui de la nôtre, moins risible dans son exorbitante prétention ? Les oiseaux, au moins, ne sont pas des prétentieux. Lecture au balcon, sans la musique habituelle d'accompagnement, en silence, des quelques pages par jour que je peux m'offrir, sans rien faire d’autre. Repos du portable. Sans bourdonnement de conversations dans mes oreilles, dissipant tout brouillard mental traversé de pensées-comètes qui se sont accumulées après les rêves de la nuit. Lecture pour restaurer une atmosphère sonore d’intimité baignant dans un silence positif. Non pas le silence lugubre du néant, mais celui propre à accueillir le bruissement des peupliers de la piscine et des palmiers de l’hôtel en bas, le glissement rapide et infatigable, en cercles, des martinets, la vibration des chants du merle derrière les pins.

Et donner à chaque ligne les justes proportions de mes envies a travers les sentiers sablonneux a l’ombre de mes pensées, riches d’images, de phrases courtes, de toute sorte de chocs visuels nourris d’associations et de figures fugaces dont chaque apparition est décodée sans avoir à refouler une seule expression. Le miroitement des lettres, la netteté des propositions, le rythme des mouvements et la voix ou la musique intérieures associées permettent au contenu de me sauter à la tête et d’atterrir droit dans mon esprit. Mais recevoir, engranger passivement, ce n’est justement pas lire. C’est bizarre, mais lire un texte long, un poème, un essai, tout recueil exclusivement composé de mots serrés sur une page, c’est autre chose. C’est une démarche volontaire, qui nécessite d’avoir au préalable ramassé sa conscience, rassemblé ses esprits, ses flux de pensées et d’émotions, comme on décroche le linge sec du fil, avant le plier. Se contenter de poser les yeux sur les mots imprimés est inopérant, il faut aller au texte comme si on allait prendre les eaux thermales. S’y plonger avec application. Permettre au cerveau, d’une infime impulsion mentale, de retrouver le chemin jusqu’au sens de chaque phrase, sa teneur. Vivre fréquemment cette solitude toute relative – le temps de la lecture et de la relecture – accroît indéniablement le plaisir dans sa répétition.

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Bruit de rédaction. Personne ne songerait à dire que la vie politique espagnole n’est qu’élégance des comportements, respect de l’adversaire et hauteur de vue politique, mais j’ai beau chercher, je ne trouve rien qui atteigne le niveau de la violence déployée ces derniers jours au profit de l’homme le plus détesté par la rue et superpuissance du marigot gouvernemental, P. Sanchez, par les déclarations réitérées de trois de ses séides de choix, des ministres en exercice, cette fois-ci : la ministre de l’éducation (!), le ministre de la transformation numérique et de la fonction publique et la ministre des finances et vice-présidente, contre l’homme le plus détesté par le parti sanchiste et ses alliés, le capitaine J. V. Bonilla, l'un des responsables de l'Unité Centrale d'Operations, police judiciaire de la Garde civile. Le tout, en temps réel, face aux caméras et en toute tranquillité, par médias subventionnés et réseaux sociaux interposés, devant le pays médusé. L’indécence au sommet. La honte internationale. Et sans rectification,  s’il vous plaît !

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Avant, les socialistes, c’était le monde ouvrier, les classes dites laborieuses, le mythe du congrès de Suresnes, les syndicats, la gauche, le social. Aujourd’hui, ce sont des bourgeois affairistes et des corrompus doublés d’abrutis et d’incompétents wokisto-sorosiens qui n’ont que faire de la fidélité de chien de leurs votants, inexplicablement attachés à des sigles vidés de tout sens, flottant au-dessus de vieux drapeaux depuis longtemps abandonnés. En cinquante ans, le socialisme espagnol a été infiltré, dégradé et renversé, jusqu’à devenir son pire ennemi. Mais il y en a qui ont su en profiter. La puissante social-démocratie teutonne n’a pas gaspillé son argent pour rien. Son investissement s’est révélé rentable pour certains … Je contemple ébahi sur YouTube, ce matin du 4 juin à garder dans les annales, une insupportable cruche bavarde et imbécile pérorer autour de sa sordide vie d’espionne sanchiste à la petite semaine, très sûre d’elle-même, décrivant d’invisibles conspirateurs. Elle, surprise la main dans le sac dans les pires manigances orchestrées par sa bande, parlait en particulier de corruption de « la droite » (elle a bon dos, « la drouaaate » !) disant énormément de bêtises d’un ton abrupte qui me mettait en fureur. N’y tenant plus, j’ai arrêté mon portable à la fin, quand l’irruption subite d’un autre clown du même cirque sanchiste, a bondi parmi le public de journalistes en folie, pour l’interpeller sèchement. Mélange d’indignation et d’amusement devant les manières d'andouille calibrée de cette « militante suspendue par espionnite aiguë ». « Temporairement ! », confie-t-elle crânement. Je crois que j'ai été estomaqué à la fois par son culot et par sa flegme. Quelle étrange journaliste, que cette « militante déchue » - tout juste avant sa comparution devant la presse - qui n’a jamais rédigé une ligne de sa fade existence ! Déjà au téléphone, alors que ses interlocuteurs l’enregistraient, et qu’elle prenait son pied en mettant son nez dans les pires affaires montées de toutes pièces contre les juges, les journalistes, les comploteurs qui compliquent la vie du Big Boss pour qui bat son cœur, les machinateurs contre sa famille et les adversaires de sa meute médiatique, autant dire ses larbins, elle a laissé pour la postérité des traces de sa bassesse et des preuves indélébiles de sa stupide sottise de chèvre. Ce que les commentateurs de l’actualité au cours de la journée prenaient pour des acrobaties de cirque, c’était simplement de la saleté, de l’indécence passant sans transition à l’obscénité. Je veux imaginer que cette désinvolture aura des conséquences très lourdes. Je me trompe sans doute. Big Boss semble indéboulonnable tant que les oligarchies territoriales tiennent à ce que leur contrôle, qu’elles font passer pour « l’équilibre du pouvoir », ne soit pas fragilisé par des courants ouvertement de droite, qui risqueraient de faire sauter la chaudière, car russophobes sans frein, pro sionistes sans masque et otanistes sans complexe.

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Oups ! C'est pas lui !

Portrait d’un personnage inqualifiable, sans limites, capable de toutes les bassesses et bien sous tous rapports pour ses alliés. S'occuper – actualité oblige – d’un malpropre comme P. S. P-C. est aujourd'hui une sorte de torture. Ce type est une manipulation à lui tout seul. Pas de quoi crier au scandale, à première vue, grâce au crédit octroyé sans caution de moralité à son apparence physique, sauf que cet esprit tordu mérite sincèrement tous les noms d'oiseau par lesquels on le désigne, étant lui-même le roi du mensonge prémédité, de l'invective et de la disqualification rancunière. Docteur ès économie sous le sceau infamant du plagiat, sorti d'une famille bobo de la nomenklatura social-démocrate, lié par son mariage à un sinistre clan de patrons de bordel, intérieurement laid, sans morale ni principes, magouilleur et menteur depuis sa première respiration, il s'est très vite orienté vers la politique professionnelle au point de devenir, moyennant des appuis de quelques relations louches, chef d’un parti socialiste qu’il s’est empressé de vider de toute substance idéologique pour s’y installer, à la tête de sa bande de corrompus jusqu'à la moelle pour grimper, après avoir laminé électoralement sa formation, sans programme ni projet national, à la présidence d’un gouvernement affublé du titre de gouvernement frankenstein, tant le grotesque le disputait au comique dans la longue liste de vingt-deux ministres qu’il s’était donnée pour matérialiser sa « politique progressiste », sans majorité parlementaire, incapable de présenter un budget au Parlement, éternellement prosterné à genoux devant les séparatistes catalans contre une poignée de (sept) voix. Séparatistes basques et catalans cherchent des avantages, en se torchant fièrement avec la Constitution, sachant que ce vaurien ne tremblerait pas pour détruire son pays et leur offrirait la lune si besoin, à mesure qu’il comble ses chimères et se désagrège lui-même au milieu des détritus que son sinistre souk amoncelle depuis sept ans (déjà !), se nourrissant de complots imaginaires, au milieu du dégoût généralisé.

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Aujourd’hui, les lois mémorielles sont devenues d’excellents outils de répression de la pensée et de l’action politique, puisque toute opposition peut être assimilée à de la haine, et la haine à des groupes sociaux ou confessionnels. Il suffit alors d’un mouvement de cil pour abattre le glaive de la justice sur les mal-pensants, ou tout simplement les critiques ou les opposants.

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Lu l’article du philosophe farouchement pro-sioniste G. Albiac : « Qui a peur de Vladimir Jankélévitch ? » Paternaliste, condescendant, peut-être, mais pas poseur pour un sou, comme le prétend certain blogueur qui l’affuble injustement du qualificatif de « filósofo cursi ». Contrairement à ce que l’on croit, ce prof de philo terriblement orgueilleux n’est pas vaniteux. Je ne l’ai jamais vu (conférences, vidéos, etc.) crâner. Il peut être pris par certains pour poseur ou pour terriblement sourcilleux, mais je ne le trouve pas particulièrement narcissique. Je ne sentirais pas faillir mes jambes s'il venait m'offrir L'Imprescriptible (Pardonner dans l'honneur et la dignité) de Monsieur Jankélévitch, dont la lecture demeure obligatoire pour savoir de quoi on parle quand on parle de « victimes » et de « pardon ». C’est la détresse et c’est la déréliction du coupable qui seules donneraient un sens et une raison d’être au pardon. Si le coupable est « gras, bien nourri, prospère », le pardon est, pour ce philosophe, « une sinistre plaisanterie ». Mais je me permettrais de lui proposer la lecture de Yeshayaou Leibowitz, histoire de lui rabattre un peu le caquet.

Le Prophète de la Colère 

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On pourrait faire un linceul comme celui de Turin, avec ses propriétés physiques, chimiques et optiques ? Certains affirment que c’est encore au-dessus de nos capacités, car il n’y a, à leurs dires, aucune trace de la main de l’homme… aucun pinceau, aucune coulure, aucun pigment. Rien que le silence du lin et la caresse d’un mystère ancien. Les spectres de la spectroscopie, modernes nécromanciens de la matière, hurlent dans le vide : rien n’a été peint. Pas même un soupçon de trahison chromatique. Ce n’est pas une œuvre, c’est une empreinte. Une présence. La symétrie en négatif photographique. Lorsque l’image s’inverse, elle parle. Elle se redresse, se précise. Elle s’humanise. Qui, au Moyen Âge, aurait pu prévoir cela ? Une ironie : ce que l’œil nu ancien ne voyait que faiblement, la lentille photographique, bien plus tard, révèle avec éclat. Un faussaire n’anticipe pas un procédé inventé des siècles plus tard. L’oxydation des fibres, ce n’est pas de l’encre, ce n’est pas du sang versé en pastiche. C’est une microscopique brûlure solaire, une morsure de lumière, un baiser du néant sur les fibres du lin. Oxydation. Déshydratation. Mais point de destruction. Et l’humanité moderne, avec son arsenal de lasers et d’arrogante IA, ne sait toujours pas comment faire cela sans détruire le support. L’information tridimensionnelle : ce linge plat contient de la profondeur. Des données de relief. Des gradients de distance. Plus proche, une image qui se transforme en sculpture virtuelle, un linceul qui devient topographie de chair défunte. Cela n’est pas un simple dessin. C’est un moule spectral. Qui, quand, et surtout, comment, sans jamais réapparaître en gloire pour réclamer l’admiration éternelle ? Un artiste de génie ? Un miracle ? Une ombre bien plus ancienne, rieuse, qui aime les énigmes sans réponse ?



Sitographie pour dévider l'écheveau 

http://www.bibleetnombres.online.fr/suaire.htm

http://www.bibleetnombres.online.fr/saint_suaire.htm

https://sombraenelsudario.wordpress.com/

https://mobile.agoravox.fr/actualites/religions/article/malgre-l-emission-d-arte-du-3-72844





dimanche 1 juin 2025

La Palestine paraît très loin et bien trop proche



« Et je ne comprends rien à l’être de mon être,
Tant de dieux ennemis se le sont disputé. »

Charles Maurras, « Prière de la fin », La balance intérieure, Lardanchet,1952

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Pourquoi « Israel » concourt à l’Eurovision ? Il fait partie de l’Europe ou il la dirige ? Toujours la pertinente idée chinoise de la queue qui remue le chien, au lieu du contraire.

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Le mot génocide est à la mode à toutes les sauces. Au début, le génocide des Arméniens. Nié farouchement par les Turcs. Est venu s’ajouter le génocide des Juifs. Bientôt suivi de celui des Tutsis et des Hutus, moins médiatisé pour des raisons morales : les Tutsis, c’était le bien (l’Amérique) et les Hutus, le mal (la France). Désormais, il y a le génocide des Palestiniens, le premier à être télévisé et perpétré en toute impunité sans réponse, ou presque, de la part des politiques si pointilleux sur ce que font ou ne font pas les Russes. De l’épisode génocidaire rwandais de 1994, il reste peu d’images. Il est vrai que les journalistes occidentaux qui osaient fureter là-bas risquaient, eux aussi, de finir découpés à la machette. On ne comptera pas le génocide des Cambodgiens, puisque c’est le même peuple qui s’est infligé son génocide. Ni les Amérindiens ou les Noirs d’Afrique, les progressistes (libéraux) de l’époque considérant tout à fait normal le fait de trucider les uns et de réduire en esclavage les autres. Mais aujourd’hui, comment peut-on être à un tel point obscènement arrogant pour continuer à vouloir imposer une politique suprémaciste, racialiste, expansionniste et, de toute évidence, génocidaire, alors que les caméras du monde entier exposent en pleine lumière les crimes infâmes qui s’y rattachent, et pour toujours, dans l’inconscient collectif de milliards d’habitants de la planète ? Comment peut-on être à un tel point obscènement stupide pour ne pas comprendre que le retour de bâton finira par frapper aussi tous ses exécutants et que ce génocide barbare, injustifié, bestial perpétré de façon hystérique à l’encontre du peuple palestinien, martyrisé depuis plus d’un siècle par les colons et les occupants, sans honneur et sans morale, ne pourra que donner naissance à des dizaines de milliers de résistants de par le monde ? Comment peut-on être à ce point criminel pour faire passer à tout jamais les descendants de Juifs victimes d’hier, dans l’infamie impardonnable des bourreaux actuels ? Les sionistes marquent du sceau de l’infamie le drapeau étoilé aux deux bandes bleues avec les crimes perpétrés à l’encontre de centaines de milliers de Palestiniens méprisés, spoliés, brimés, emprisonnés sans jugement, torturés, assassinés, et aujourd’hui atrocement exterminés jusqu’à écraser au bulldozer des enfants blessés dans les décombres de leurs immeubles bombardés mais encore vivants. Ils rendent plus méprisable encore, pour toujours, jusqu’au nom même d’« Israël », aujourd’hui rentré dans la case des monstres de l’Histoire et ne méritant plus qu’une seule place : ses poubelles ! L’arrogante victimisation ad nauseam depuis 1948 n’est plus de mise aujourd’hui, et c’est une certitude absolue pour les peuples de la planète ! On ne pourra plus, après tant d’horreurs, rétablir un minimum de justice tant les pseudo-élites qui nous gouvernent sont pourries, en se contentant de remontrances grotesques et sans effet à l’encontre des criminels ou en agitant l’épouvantail du terrorisme islamiste qu’ils contribuent tant en si bien à financer et soutenir quand ça les arrange (Irak, Syrie, Libye, etc.).

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L’islam résiste spirituellement au mondialisme et à la dégénérescence de ce qu’on appelle l’Occident. Malgré les bombes qu’ils se prennent dans la gueule par les pays chrétiens. Les gauches « installées » baignent dans l’imposture. Je manifeste, je gueule fort côté cour, je signe des contrats juteux en catimini côté jardin.

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On ne prêtera pas grande attention au vœu pieux, qu’il sait totalement irréalisable, de P. Sánchez sur la solution à deux États en Palestine, une idée foireuse et inapplicable depuis le début, qui participe du confort moral des pays qui ne s’opposent pratiquement pas à la persécution des Palestiniens, et aujourd’hui à leur génocide programmé. Sans dénoncer le double jeu d’Israël vis-à-vis du Hamas, leur créature devenue immaîtrisable, un ennemi parfait sur le dos duquel ils mettent toujours leur propre ignominie.

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Six millions de juifs massacrés dans les camps. Chiffre officieux mais incontestable. En Europe, il y avait 4,5 millions de Juifs en 1940, y compris la Russie. Et 3,8 millions en 1948. Pourquoi la narration de la Shoah n’a-t-elle commencé chronologiquement qu’après la Nakba et la création de l’Etat d’Israël en 1948 ? Pourquoi ni De Gaulle, ni Churchill, ni Eisenhower ne parlent de génocide ou de chambres à gaz homicides dans leurs mémoires ? Le fait qu’il soit interdit par des lois de toucher à certains aspects sur la deuxième guerre mondiale montre qu’il y a des choses à cacher au grand public. Il serait bon que la Russie déclassifie les dossiers concernant cette guerre car tout ce qui a été caché a rendu inéluctable le chaos actuel dans le monde. Le massacre qui se passe actuellement en Palestine n’est que le résultat de mensonges, non-dits et propagandes.

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Friedrich Merz se montre très hostile avec le seul pays qui pourrait encore lui garantir un avenir s'il s’alliait avec lui ou restait neutre, et cire les pompes des pays qui ont rasé l'Allemagne au phosphore et voulu la voir détruite, qui démolissent son industrie et qui l’humilient avec leurs films de guerre merdiques depuis 1945. Tu parles d’an unconditionnel surrender ! Aberrant.



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Quand tu es face au nord tu as le sudoku  (blague pour R.).