 |
NEC SPE NEC METU |
Le fait que P. S. soit passé par la procédure pour
obtenir un doctorat en économie grâce à un texte dont il n'a très probablement rédigé
que quelques lignes, selon toute vraisemblance plagié et truffé de formules et
d'expressions qui témoignent que la thèse a été torchée à la hâte, n'a pas aidé
à rehausser le prestige de nos diplômes./ Que se haya asumido que Pedro Sánchez ha pasado por el
trámite de hacerse doctor en Economía con un texto del que, con mucha
probabilidad, no ha escrito más allá de unas pocas líneas y que, con certeza,
está plagiado y repleto de fórmulas y expresiones que evidencian lo chapucero
de la tesis no ha servido para acrecentar el prestigio de nuestras
titulaciones.
La foire aux faux CV et faux diplômes.
La société de consommation engloutit une terrifiante production de diplômes qui se succèdent au podium des surgelés de l’enseignement supérieur et de collectionneurs pour qui leur simple exhibition les ferait se transformer magiquement en spécialistes dans les différents domaines du hit-parade intello-universitaire. L’accélération de modes s’accompagne d’une accélération du principe premier du commerce, la rotation des stocks. Le principe marchand de la rotation rapide des stocks domine aussi les industries académiques et la production intellectuelle lutte pour la diffusion de ses productions traitant d’éviter la saturation de son marché par l’épilogue périodique des soldes. Dans le secteur de la représentation politique, le marché ressemble beaucoup à ce que décrit le professeur A. Elorza à propos du parti socialiste, qu’il appelle le « parti-passoire » : une clientèle qui se renouvelle si vite que le public, ignorant du passé et crédule au présent, en vient à ressembler au célèbre couteau de Lichtenberg, qui manquait de lame et n’avait pas de manche en se voulant toujours couteau. On a assisté ainsi chez nous depuis des années à l’apparition dans les rangs de la classe politique d’une longue et pittoresque liste de « détenteurs d’études » sans diplôme, d’experts de formation sans valeur académique ni professionnelle et de diplômés bidon. Devant l’opinion publique ignare et crédule, pour des gens dont le gagne-pain se base sur le blablatage dans le vide et les apparences, la réputation, aussi fausse soit-elle, obtenue par le biais de contrefaçons de toute espèce, de la licence en kinésithérapie amazonienne au master ringard à deux balles, est plus important que tout autre chose. Le bluff et le déshonneur, ils s’en foutent royalement. Les électeurs, eux, ne gardent pas mémoire des itinéraires, ni des formations, ni des documents éventuellement présentés pour attester, prouver ou confirmer quoi que ce soit. Avec le temps, un curieux mécanisme d’anonymisation couvre tout. Les « études » des uns, la « chaire » de Mme la Présidente Consort, les « masters » des autres. Grand brouhaha académique d’un intarissable brouillamini politicard aux noms fondus et disparus avec les neiges d’antan. Seuls les sous soutirés aux cons de contribuables restent frais pour très longtemps.
***
Il pleut. Je surveille avec fascination la pluie sur la partie visible du
Jaïzkibel. Plus loin, le brouillard. Rendez-vous médical à midi moins dix. Nous
sortions, hier, sous l'averse, en direction de l’hôpital. Pluie pratiquement
toute la journée. Passé l’après-midi en lisant quelques pages de Claude Roy (Les rencontres
des jours 1992-1993), un peu de Maritain (Le paysan de la Garonne), trois dates du journal de Camus (Renaud),
Septembre absolu, et quelques lettres de la correspondance de L. Bloy avec
Henri de Groux. Quand je termine, au retour de R., je n’ai plus envie, vu la
météo, d'aller faire un tour. Je sors prudemment dans le jardin, rentre
rapidement, mets de la musique. Vent, pluie, nuages, en quantité suffisante
pour décourager la promenade. Je n’aime pas la panique en terrasse, le moment
où il se met à pleuvoir et tout le monde panique et se replie à l’intérieur. Le
weekend s'annonce mauvais pour la visite du front de mer à Hendaye ou
Fontarabie. Pour aujourd’hui, la pluie est annoncée sous forme d’averses mais
elle ne semble pas pressée. R. accomplit de petites tâches, toujours remises à
plus tard de mon côté. Je lis rapidement la presse française. Polémique à
propos de la proposition de Bayrou de faire sauter deux jours fériés. En effet,
le jour férié n’est qu’une réminiscence chrétienne et il est plus que normal de
faire disparaître tout ce qui est chrétien, parce que ça suffit, l'hypocrisie
qui consiste à bouffer du curé mais à profiter des jours fériés. Hop, disparus,
l'Ascension, l'Assomption, le lundi de Pâques, le bordel du lundi de Pentecôte
et la Toussaint, que personne ne distingue. Ça aurait aussi l'avantage de
diminuer les ponts du mois de mai et juin. Aujourd'hui l'école et la vie en
général s'arrêtent à Pâques pour reprendre en septembre. C'est la course contre
la montre pour réussir à boucler les programmes ou les projets avant que tout
le monde ne s'éparpille pour solder ses congés, en mai, puis prendre ses
vacances, l’été. On garderait Noël, intouchable grande fête du consumérisme, et
on ajouterait une fête juive et une fête musulmane, à choisir avec les
personnes concernées. Moins cinq plus deux : trois jours en moins. Et certains prétendent
encore que le travail est une valeur de gauche. C'était vrai quand l'oisiveté
était une marque de l'aristocratie. Aujourd'hui, la valeur de gauche, c'est le
temps libre. Avec l'IA, ça va devenir atteignable. Reste à savoir ce que feront
les gens de leur temps libre. Le futur va être intéressant. Par ailleurs, et
pour continuer dans le « travail », ou dans sa fin définitive, j'ai
découvert par hasard qu'au Danemark, l'âge de départ à la retraite est revu
tous les cinq ans depuis 2006 et indexé sur la durée de vie. Il vient de passer
à 70 ans pour les personnes nées après 1970. Rien à faire, mon beau-frère, né en
1952 et qui n’est pas danois, donne l’exemple, par pur « âgisme »
militant, et repousse sa retraite à 72 ans plus tard. Ça me donne une envie de
rire méphistophélique.


***
La caste politique actuellement au pouvoir a du mal à comprendre qu’étiqueter
ses opposants avec des qualificatifs aussi infâmants que nazis, fascistes,
racistes, extrémistes, complotistes, pro-Poutine, et
j’en passe, fonctionne de moins en moins bien : petit-à-petit, les gens
maltraités, insultés par leurs dirigeants, finissent par ne plus porter
attention à ces stigmatisations qui ne marchent que par ostracisation notamment
dans les médias traditionnels, qui, bien malheureusement pour la caste
dirigeante, perdent régulièrement leur pouvoir au profit d’internet et
notamment des réseaux sociaux.
***
Je n’écrirai pas que ce président du gouvernement est le président de mes rêves, il me suffit de constater jour après jour qu’il est le non-président d’une croissante majorité dans la poisse. Je le croyais dans un tourment extrême à cause de la fétidité de son entourage le plus proche, mêlée aux relents des figures politiques qu’il a promues au rang de pairs de la table ronde du socialisme prédateur, qu’il lui manque des dizaines de milliards pour tenir ses promesses les moins loufoques, qu’après avoir promis une ou deux lunes, son millier de conseillers travaillant dans l’ombre l’avertissent qu’il ne faut pas espérer de miracle, enfin qu’il a des ennuis. Mais il déclare à des journalistes triés sur le volet qu’il adore mettre dans la confidence, qu’il se trouve personnellement frais comme un pinson et que son ressenti par rapport à ce qui lui arrive n’est que la plus ferme disposition à combattre le fascisme sur tous les fronts : Adolf et Benito n’ont qu’à bien se tenir ! L’annonce presque quotidienne, par des personnalités de tout bord, de sa chute imminente m’ennuie.

Car c’est ignorer, ou oublier, que derrière ce sinistre clown, squattant le pouvoir sans gouverner en compagnie du ramassis d’incompétents qu’il s’est choisi comme ministres, se trouve toute la machine oligarchique mondialiste : des marionnettistes qui ne le lâcheront pas tant qu’il n’y aura pas de remplaçant capable de poursuivre leur projet. Et de ce côté-là, c’est la médiocrité absolue, même en comptant sur l’incroyable indulgence du contribuable espagnol actuel. À chaque étape de son sinistre itinéraire, il a avoué se voir en forme, plus fort que jamais. Avec l’extraordinaire assurance du patineur inconscient du craquement du gel sous ses souliers, il avise qu’il a l’intention de se présenter pour un troisième mandat, au risque d’être élu. Force est de constater que nous vivons une période charnière entre un monde ancien, hérité des certitudes démocratiques de l’après-guerre et une chimérique société ouverte dans laquelle on tente de nous faire accepter à grand renfort de propagande et de duperies les pires absurdités. Nous en sommes au point où le pouvoir ne prend presque plus la peine de se dissimiler derrière une pseudo-bienveillance envers la population : il n’y a qu’à voir le ridicule des campagnes de communication et l'arrogance désinvolte d’un individu de cette audace à son poste. Qui ne se maintient point en se renforçant, mais en acceptant le chantage quotidien de ceux qui gouvernent à sa place et, le cas échéant, en réprimant les voix les moins cyniques de son propre parti. Les actions de ses ministres sont certes chaotiques, ruineuses et inefficaces mais radicales dans leur chemin de non-retour quand, par malheur, elles s’appliquent. Cette méthode, bien qu'efficace à court terme, entraîne tout le monde vers le précipice. Difficile d’imaginer comment contrôler efficacement des élites supranationales déconnectées des réalités et aveuglées par leur projet dément, comment stopper leurs nuisibles laquais corrompus, confits dans leurs privilèges ou, encore, comment réveiller, ouvrir les yeux d’une population divisée, sans repères, trop occupée à survivre regardant ces dangers de loin.
***
L'impunité honteuse des crimes sionistes et le silence complice d'une grande partie de la société me révulse sans appel.