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samedi 10 février 2024

Printemps es-tu encore très loin ?


Vers sept heures du matin, les premières lueurs de l'aube sont visibles à peine, mais le merle chante depuis un moment, imité par d’autres oisillons. C'est tout de même un signe réconfortant, qui nous montre que nous sommes repassés du côté de la pente essentielle et ascendante, la pente de la vie, la vie qui nous reste avec le retour des beaux jours.

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Il n’est pas encore dix heures ce samedi matin qu’entre dans notre rue montante, à petit pas, un gros engin bruyant tout neuf. C’est un véhicule pour nettoyer les rues à pression. S’il fait tant de bruit, c’est qu’il fonctionne au gazole. La municipalité socialo écolo, n’a pas choisi l’électrique pour ce type de nettoyage. La rue est bien propre quand, le calme revenu, nous sortons faire des courses. Le silence ne dure pas. Le même employé arrive avec un petit engin du même genre, lui aussi tout bruyant, car également thermique. Il s’agit de fignoler l’extrémité de la rue, côté rue Lapitze. A l’autre bout, côté rue général Freire, depuis un certain temps, comme chaque fois qu’il pleut si fort, c’est déjà propre sans besoin de machine, ce qui interrompt le va et vient de la machine municipale. Nos courses faites, comme il repleut avec plus de force encore, nous rentrons vite à l’abri chez nous sans aller voir à quoi ressemble le centre-ville envahi par des gens déguisés. Il est décevant comme souvent, que la pluie s’invite aux meilleures dates pour gâcher la joie des enfants, dissimulés comme leurs parents sous les accoutrements les plus invraisemblables, et toujours les mêmes musiques que le confinement de 2020 avait éradiquées. Elles aussi ont survécu à la Guerre du Covid. Sinon, je ne sais pas exactement à quoi nous passerons la journée. Le temps s'évaporera comme d’habitude sans qu’on s’en rende compte …

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La planète me sort par tous les trous. Dès qu’on me bassine avec la planète, que c’est bon ou pas bon pour la planète, qu’il faut la sauver la planète, j’ai envie de foutre des baffes. Il faut que je me retienne …





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