Dimanche
après-midi, arrivés de voyage, jardin et terrasse pleins de feuilles après les
orages passés. Lecture de la presse espagnole ahurissante. Des cons
purs-et-durs traitant d’articuler un nouveau « gouvernement ».
Séparatistes de tout poil regroupant leurs troupes face au fossoyeur de la
social-démocratie Pierre-Sans-Chaise. Toute sorte de rats débarquant de
l’ombre, fuyant du néant et d’un passé douteux pour acheter à bas prix les
restes de l’Espagne. Ignoble foire des vanités à la télé. Des chaînes
(quel mot !!!) soutenues par l’argent et le pouvoir font croire à des
milliers et des milliers qui ne représentent qu’eux-mêmes dans leur abjecte
nullité de téléspectateurs clonés qu’ils sont libres, critiques, différents …
Obligés d’accommoder leur salade aux poires sur une recette unique, pour faire
« peuple », ils sont radieux devant leurs écrans, ravis des
lendemains promis à peu de frais, pour peu qu’ils ne s’égarent surtout pas en
chemin sous l’influence des salauds de la droite. Comment conseiller à cette
tribu analphabète la lecture de Murray Bookchin (« La voilà de retour,
l’ignoble racaille des années trente … »). Les conversations café-pousse-café-cigare
de ce weekend avec des familiers proches, devenus progressistes plutôt
récemment, me font craindre le pire. C’est à hurler. Ils se font du mouron pour
moi, suspect de pas assez d’enthousiasme podémite, comme si mon
inquiétude rabat-joie contribuait à porter la poisse. Mais ils comprennent au
fond, que quelque chose est en train de s’effondrer et ils ont peur, eux aussi,
et en même temps exaspérés que je ne sois pas transporté d’enthousiasme à
l’idée de voir arriver au pouvoir un ignoble individu, menteur, tricheur,
véritable professionnel de l’esbrouffe, ridiculisé tous les jours par la clique
séparatiste qui sait vraiment bouger. Toutes les ressources vont au foot, au
sport et à la politique merdiatique, aux ONG à la noix et au protagonisme
merdiatique de toute sorte de décavés, de la Greta SARL au Pape François, qui
paraissent attirer tout ce qui compte dans le monde.
Urgent retour à Bordeaux,
il faut se tirer de ce pays de merde où il n’y a vraiment rien à espérer. Seul bémol : je retrouve des entrées facebook de MS-O, fugacement éteint, ce qui m'avait fait croire à une désafection ou à un retrait du machin ... Ma considération pour son talent d'écrivain et son admirable franchise aurait survécu, mais je préfère savoir qu'il est toujours là, au détour d'un simple clic ...
Jeu dangereux : j'aime ... je déteste !
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