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mercredi 20 novembre 2019

Brèves sans comptoir de la mi-novembre

"Si los españoles habláramos sólo y exclusivamente de lo que sabemos, se produciría un gran silencio que nos permitiría pensar" / "Si nous, les Espagnols, nous parlions de ce que nous savons en excluant tout le reste, un silence envahissant se ferait qui nous permettrait de penser." Manuel Azaña Díaz (Président de la République)


* cela fait maintenant plusieurs jours que MS-O a déserté Facebook ainsi que Twitter ! Ou bien, j’ai été viré de sa liste d’amis. Comment savoir ? Je me promène toujours sur son blog que j’affiche fièrement sur le mien pour partager avec d’autres des tranches de vraie littérature, à la rencontre de ses textes brefs et moins brefs. Relisant en vrac je suis (re)tombé sur un très ancien commentaire où il assure en avoir marre de Baroja et surtout du clan des héritiers…

* inexplicable capital électoral de la social-démocratie moribonde partout, inexistante en réalité, avec ses pacotilles, ses conneries promues au rang de valeurs indépassables, de conquêtes historiques … elle est quand même intelligente à un point difficile à imaginer, toujours capable de se refaire une virginité médiatique à chaque fois que le couperet judiciaire tombe sur ses corrompus et que la compréhension du camp du bien invite en douceur, sans grand tapage, à mettre le nez dans les remugles de corruption et de mauvaise gestion qu’elle traine depuis qu’elle existe comme si c’était en réalité des arômes (substances volatiles !), de l’infiniment petit …

* déjeuner en tête à tête avec un couple ami ; on a le temps de se gargariser complaisamment des prétentions grotesques à assurer à meilleur compte « le bonheur des gens » à force de progressisme purement verbal et d’autres sinistres plaisanteries et lugubres foutaises … Notre amitié en dépit de tout. La possibilité de lire ce qu’on veut, ce qu’on a manqué, et de glander douze mois par an après tant de galères … Tout compte fait, ces instants de bonheur partagé, irremplaçables, sont la seule justification d’une vie. On est d’accord sur ce qu’avec un peu de recul, de longs moments de méditation, on arrive plus ou moins à une certaine capacité de retrouver le sens de certaines chimères qui nous ont si souvent brûle les doigts … Là, on a tout notre temps !

* mort subite d’un vieil ami qui me replonge dans l’absurdité de ce genre de blog ; je ne vois plus en quoi mes déplacements, mes lectures, mes souvenirs en tous genres dans ce tourbillon incessant de poussière et de bassesses, au-delà et en-deçà des Pyrénées, pourraient être de la moindre utilité pour mes proches, pour ceux qui m’aiment toujours bien, pour qui que ce soit… sauf si, en bon réactionnaire (qui réagit, tout de même !) je persiste et signe pour laisser des traces d’une déplorable réalité qui fut la nôtre, qu’un hypothétique lecteur constate que j’ai bourlingué pour trouver la moindre trace de dignité dans la collection d’ignobles canailles qui monopolisent la politique, dans tout ce qui en eux (et en elles !) dépasse l’entendement et se rit à bon droit de l’ignorance et de la crédulité de millions de consommateurs/électeurs figés pendant des heures devant leurs postes en entendant leur baratin …

* dans l'armure qui semble me couvrir de pied en cap, il existe cependant un défaut près du cœur : un seul mot peut m’atteindre profondément, alors je ne pardonne pas et je sens toujours le fer qui m'a atteint ; facile à conquérir et à guider, je me précipiterai, tête baissée, sur toute personne que je crois responsable de ma blessure et essaierai de la fouler aux pieds ;


* on vient de rendre publique la sentence des ERE (procédure de licenciement économique) d’Andalousie … « Vous n’êtes pas une personne décente » affirmait en face à face, sans sourciller (« être capable de lui dire ça et ce, sachant soi-même qui il est ! » s’étonnait un journaliste de prestige) le tricheur par intérim au chef du gouvernement de l’époque … époque vraiment émouvante (la maman d’un syndicaliste inculpé il y a une éternité affirmant aux agents médusés lors d’une perquisition que chez eux, « il y avait assez d’argent pour pouvoir faire rôtir un bœuf tout entier ! ») qui n’entamera pas la réputation du PRI-PSOE, le parti « aux cent ans d’honnêteté » indiscutable …

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* lecture, encore incomplète et quelque peu fatigante de cet essai. Curieux, la défense de son éditeur. Plus utile, je crois sincèrement, cette tentative de démêler "le piège du piège";


* phrase biblique (Ecclésiaste, I, 15, Antiqua Vulgata, retirée de la Nova Vulgata à la suite du Concile Vatican II), souvent citée par Thomas d’Aquin : Stultorum infinitus est numerus, le nombre de crétins est infini … Bref échantillon à lire en position de yoga :

- Carmen Calvo fait les indépendantistes catalans responsables d’avoir un gouvernement pour l'Espagne et « en pensant aux intérêts de l'Espagne plutôt qu'à autre chose». Si, si, c’est vrai … !

- Luis Tosar & Karra Elejalde : voici des types qui pensent toujours très très bien, qui ne se laissent pas intimider par un cliché (« en 83 ans, en Espagne, on n’a pas bougé d’un millimètre »), encore moins à reculer devant lui quand il se présente au bout d’un micro : rien n’a changé en Espagne, pays rassis, stagnant depuis au moins le XVIe siècle, monarchie rance et vieillotte … etc. C'est très reposant, en un sens, très grand-public transgresseur (défense de rire) ; c'est surtout assez vite lassant. Cette impayable paire de penseurs à la petite semaine ne sont pas davantage du genre à éviter les explications passe-partout, surtout lorsqu'elles sont dans une tonalité progressiste dès qu'il s'agit d'exposer la nécessite d’un futur gouvernement « avancé » blablabla …

- aux dires de mon préféré, une burne, une truffe complète dès qu’il l’ouvre, si les nationalistes catalans ont pris la décision de partir pour un voyage sans destination et sans retour, il faut d’urgence leur tendre la main pour les aider à en revenir le plus tôt possible … pas mal, hein ! Ils sont partis sans destination : comment savoir où ils se trouvent s’il faut leur faire de tendres mamours ? avec ça qu’ils ne veulent pas revenir du tout, « sans retour » qu’ils sont partis, ma biche … Bien joué !


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