"Si los españoles habláramos sólo y exclusivamente de lo que sabemos, se produciría un gran silencio que nos permitiría pensar" / "Si nous, les Espagnols, nous parlions de ce que nous savons en excluant tout le reste, un silence envahissant se ferait qui nous permettrait de penser." Manuel Azaña Díaz (Président de la République)
* cela fait maintenant plusieurs
jours que MS-O a déserté Facebook ainsi que Twitter ! Ou bien, j’ai été viré de
sa liste d’amis. Comment savoir ? Je me promène toujours sur son blog que
j’affiche fièrement sur le mien pour partager avec d’autres des tranches de
vraie littérature, à la rencontre de ses textes brefs et moins brefs. Relisant
en vrac je suis (re)tombé sur un très ancien commentaire où il assure en avoir
marre de Baroja et surtout du clan des héritiers…
* inexplicable capital
électoral de la social-démocratie moribonde partout, inexistante en réalité,
avec ses pacotilles, ses conneries promues au rang de valeurs indépassables, de
conquêtes historiques … elle est quand même intelligente à un point difficile à
imaginer, toujours capable de se refaire une virginité médiatique à chaque fois
que le couperet judiciaire tombe sur ses corrompus et que la compréhension du
camp du bien invite en douceur, sans grand tapage, à mettre le nez dans les
remugles de corruption et de mauvaise gestion qu’elle traine depuis qu’elle
existe comme si c’était en réalité des arômes (substances volatiles !), de
l’infiniment petit …
* déjeuner en tête à tête
avec un couple ami ; on a le temps de se gargariser complaisamment des
prétentions grotesques à assurer à meilleur compte « le bonheur des
gens » à force de progressisme purement verbal et d’autres
sinistres plaisanteries et lugubres foutaises … Notre amitié en dépit de tout.
La possibilité de lire ce qu’on veut, ce qu’on a manqué, et de glander douze
mois par an après tant de galères … Tout compte fait, ces instants de bonheur
partagé, irremplaçables, sont la seule justification d’une vie. On est d’accord
sur ce qu’avec un peu de recul, de longs moments de méditation, on arrive plus
ou moins à une certaine capacité de retrouver le sens de certaines chimères qui
nous ont si souvent brûle les doigts … Là, on a tout notre temps !
* mort subite d’un vieil ami qui me replonge
dans l’absurdité de ce genre de blog ; je ne vois plus en quoi mes
déplacements, mes lectures, mes souvenirs en tous genres dans ce tourbillon incessant
de poussière et de bassesses, au-delà et en-deçà des Pyrénées, pourraient être
de la moindre utilité pour mes proches, pour ceux qui m’aiment toujours bien,
pour qui que ce soit… sauf si, en bon réactionnaire (qui réagit, tout de
même !) je persiste et signe pour laisser des traces d’une déplorable
réalité qui fut la nôtre, qu’un hypothétique lecteur constate que j’ai
bourlingué pour trouver la moindre trace de dignité dans la collection
d’ignobles canailles qui monopolisent la politique, dans tout ce qui en eux (et
en elles !) dépasse l’entendement et se rit à bon droit de l’ignorance et de la
crédulité de millions de consommateurs/électeurs figés pendant des heures
devant leurs postes en entendant leur baratin …
* dans l'armure qui semble
me couvrir de pied en cap, il existe cependant un défaut près du cœur : un seul
mot peut m’atteindre profondément, alors je ne pardonne pas et je sens toujours
le fer qui m'a atteint ; facile à conquérir et à guider, je me précipiterai,
tête baissée, sur toute personne que je crois responsable de ma blessure et
essaierai de la fouler aux pieds ;
* on vient de rendre
publique la sentence des ERE (procédure de
licenciement économique) d’Andalousie … « Vous n’êtes pas une personne
décente » affirmait en face à face, sans sourciller (« être capable
de lui dire ça et ce, sachant soi-même qui il est ! » s’étonnait un
journaliste de prestige) le tricheur par intérim au chef du gouvernement de
l’époque … époque vraiment émouvante (la maman d’un syndicaliste inculpé il y a
une éternité affirmant aux agents médusés lors d’une perquisition que chez eux,
« il y avait assez d’argent pour pouvoir faire rôtir un bœuf tout entier ! ») qui n’entamera pas la réputation du PRI-PSOE, le parti
« aux cent ans d’honnêteté » indiscutable …
* * *
* phrase biblique
(Ecclésiaste, I,
15, Antiqua Vulgata, retirée de la Nova Vulgata à la suite du Concile Vatican II), souvent citée par
Thomas d’Aquin : Stultorum infinitus est numerus, le nombre de crétins est
infini … Bref échantillon à lire en position de yoga :
- Carmen Calvo fait les
indépendantistes catalans responsables d’avoir un gouvernement pour l'Espagne et
« en pensant aux intérêts de l'Espagne plutôt qu'à autre chose». Si, si,
c’est vrai … !
- Luis Tosar
& Karra Elejalde : voici des types qui pensent toujours très très bien, qui
ne se laissent pas intimider par un cliché (« en 83 ans, en Espagne, on n’a pas bougé d’un
millimètre »), encore moins à reculer devant lui quand il se présente au bout d’un
micro : rien n’a changé en Espagne, pays rassis, stagnant depuis au moins le
XVIe siècle, monarchie rance et vieillotte … etc. C'est très reposant, en un
sens, très grand-public transgresseur (défense de rire) ; c'est surtout assez
vite lassant. Cette impayable paire de penseurs à la petite semaine ne sont pas
davantage du genre à éviter les explications passe-partout, surtout
lorsqu'elles sont dans une tonalité progressiste dès qu'il s'agit d'exposer la nécessite d’un
futur gouvernement « avancé » blablabla …
- aux dires de mon préféré, une burne, une truffe complète dès qu’il l’ouvre, si les nationalistes
catalans ont pris la décision de partir pour un voyage sans destination et sans
retour, il faut d’urgence leur tendre la main pour les aider à en revenir le
plus tôt possible … pas mal, hein ! Ils sont partis sans
destination : comment savoir où ils se trouvent s’il faut leur faire de
tendres mamours ? avec ça qu’ils ne veulent pas revenir du tout,
« sans retour » qu’ils sont partis, ma biche … Bien joué !
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