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jeudi 2 mars 2017

Le Camp du Bien veille au grain : les monstres n'ont qu'à bien se tenir ... !



Deux figures majeures du XXe siècle hantent négativement, depuis plus d’un demi-siècle, l’imaginaire de certains intellectuels ou idéologues français, celle de 
Martin Heidegger 

et celle de 
Louis-Ferdinand Céline. 
Dans les deux cas, l’angle d’attaque est souvent simple et très moral (je le dis sans ironie) : il s’agit de dénoncer l’antisémitisme du philosophe et de l’écrivain. Depuis peu, le procès va plus loin encore. Heidegger fut, il y a peu de temps, soupçonné d’introduire le nazisme dans la philosophie (thèse de la PME Faye, père et fils, abondamment relayée dans l’université et les médias). Voici maintenant Céline présenté par Pierre-André Taguieff et Annick Duraffour comme « un agent d’influence nazi », voire « le plus utile défenseur du rapprochement entre la France et l’Allemagne nationale-socialiste », nos deux universitaires n’hésitant pas à reprendre les termes d’un Fernand de Brinon, ami de Céline et collaborateur notoire. 

 « L’antisémitisme est aussi vieux que le monde, et le mien, par sa forme outrée, énormément comique, strictement littéraire, n’a jamais persécuté personne. »

                                                                                                  Céline à son avocat, Maître Mikkelsen 




« On peut faire semblant de l’ignorer, mais on ne peut pas l’oublier, ce Céline. 
Après lui, toute œuvre “traditionnelle” vous a un petit air d’Ancien Régime qui ne pardonne pas. »



« L’artiste travaille sans filet. Céline est un joueur qui remet sur la table, à chaque fois, tous ses gains : quitte ou double. »


Matthieu GALEY, Journal intégral, 1953-1986, préface de Jean-Luc Barré, Robert Laffont, coll. « Bouquins »

 


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