Décès
de mon beau-frère. J’ai dû me rendre à l’évidence de sa
disparition même si je continuerai sans doute à affirmer qu’il va s’occuper de
ses sculptures en bois, de son petit potager au quotidien comme si de rien
n’était. Cela a longtemps fait partie de sa vie de métallo à la retraite. Nous
aimons la routine et les souvenirs en sont friands. Ils aiment flotter à la
surface de nos pensées pour nous rendre l’existence sur terre infiniment
précieuse, surtout quand nous ne l’écoutons pas, sans y faire attention. Quand je
pense à lui et qu’il manquera à ses plus proches définitivement, ce n’est
évidemment pas la totalité de ce que nous avons vécu ensemble qui me vient à la
tête mais quelques traits saillants, parfois très peu, mais suffisants pour charmer
ou consoler nos cœurs, qui nous rassurent ou nous séduisent selon les cas par
leur naturalité. Et ça me suffit pour l’aimer toujours en dépit de sa
disparition. Le reste n’existe que dans un monde bien imparfait qui fait qu’on
voit nos proches partir sans pouvoir les retenir.
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Si tu apprends un jour que ta mère avait énormément
de défauts derrière son tablier de cuisine, cela ne changerait rien au fait que
tu aies toujours bien mangé.
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P. I. dans ses œuvres : radin et mauvais payeur. Le malingre bolchévique de pacotille faiblement barbu, thorax rabougri, barbe laborieusement encouragée à pousser, chignon, barbichette ou queue de cheval sommairement entretenus, qui porte sur lui à la fois toute la bureaucratie soviétique, la science lyssenkiste et l’intolérance khmer, n’a aucune légitimité pour critiquer quoi que ce soit, encore moins les conditions de travail des jeunes. Les boursiers qu’il emploie ne sont payés que deux euros de l’heure ! Ce genre de bureaucrate universitaire politicien professionnel, largement payé par nos impôts tout au long de sa carrière, est pénible à suivre tellement ses airs doctes de rond-de-cuir gonflé de sa supériorité morale le transforment en tête à claque. Et c’est bien sûr au nom de cette stupide supériorité professorale qu’il tente de démontrer, avec toujours les mêmes démonstrations pseudo-sérieuses, qu’il faut naturellement combattre ceci ou interdire cela. Des tours de passe-passe pour faire oublier sa pitoyable trajectoire de merde au nom de la Démocratie ou de la Liberté. En chef d’entreprise lamentable.
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À la mort de Franco, la plupart des gens
étaient franquistes, non qu'ils ne voulussent pas de la liberté ou de la
démocratie mais parce qu'ils ne ressentaient pas une oppression insupportable,
craignant plutôt des bouleversements qui pourraient les priver d’un relatif bien-être
récent, acquis après les trois terribles expériences de la république, de la guerre
et de son terrible après-guerre. En effet, le Front
populaire, dont l'accession
au pouvoir avait été peu claire, ne disposait de majorité solide et pour
presque tout le monde, cette époque n'était plus qu'un mauvais souvenir à la
fin des années cinquante du dernier siècle. L'anti-franquisme hégémonique est arrivé
plus tard, avec l'émergence de générations impatientes de connaître la liberté
comme dans le reste de l'Europe. L’église post-concile, les « intellectuels »
(sic) et la presse ont créé le mythe d’une république virginale attaquée par les
méchants fascistes. Sacrifiant son présent au nom d’un passé imaginaire,
délibérément ignoré, au dépit de son propre avenir. Au final, la dégoûtante
imposture antifranquiste de notre Cher Président à Vie, San-chaise, et celle de
son parti, absent de tous les combats, a été payante car elle peut compter sur un
électorat abruti et formaté à coup de propagande, né d’un projet de domination
et de l'argent sale vénézuélien. Beaucoup de gens dans « la gauche »
espagnole ont fini par croire qu’en se disant antifranquistes en 2024, ils courent
les mêmes dangers et ont le même héroïsme que les résistants au régime
franquiste en plein essor. Cette absence de mesure et de sens de la réalité
explique que malgré des campagnes quasiment planétaires, une bonne partie du
populo espagnol vote Vox, parti paria, parti intouchable, et que face à chaque
problème économique et social grave, ce sont les solutions libérales qui sont
adoptées : la gauche pédale dans le vent.
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