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mercredi 23 octobre 2024

Passage vers l'automne


Agréable surprise: relire un post de M. S.-O. ! Constater que rien ne l’empêche de continuer à écrire. Pas facile du tout. Normalement, douleurs et contretemps ôtent au commun des mortels toute envie de travailler, toute idée et tout courage. Un écrivain de race ne peut pas déserter son art, s’arracher des choses même les plus pénibles. J’aurais tellement aimé partager sinon le gîte au moins le couvert avec lui sur Bordeaux, avant notre exil méditerranéen avec R. … Comme j’ai envoyé chier fessebouc, touiteur, tombeleur et toutes ces fadaises-là, je suis relativement isolé. Koldo, Xabi, Ramon, Dominique, Joël, Josu, Leire, Maïté, Christine, Laurent … j’ignore ce qu’ils deviennent sans oublier le vieil adage qui dit « pas de nouvelles, bonnes nouvelles ».

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 Les gens qui prétendent diriger leurs semblables dans l’Europe d’aujourd’hui ne sont que des tyrans corrompus et des lâches.

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Une Espagne férocement divisée sous la férule de ministricules crétins car incapables et passablement corrompus, dirigés par un chef de gang (el Puto Amo) incarnant des traits de personnalité intéressants pour un phrénologue de roman du dix-neuvième. Dans le pays de Cocagne que cette bande détruit au jour le jour, il s’agit de faire le bonheur des gens malgré eux et sans leur demander leur avis. Ils ne paraissent pas mécontents, ces gens : lever, douche, petit déjeuner, télé et ainsi de suite jusqu’au coucher. Et pareil pour chaque journée que Dieu fait. Lever, bouffe, sommeil. Faites de beaux rêves ! L’extrême arrogance de la bande sanchiste est qu’elle est toujours persuadée que sa capacité de magouille et sa construction de vérités a la carte écrasent définitivement le moindre argument des braves gens scandalisés par tant d’impudence et de mépris des règles les plus élémentaires qui fondent une société. Ils ont pour eux tous les ressorts et toutes les ressources de l’État. Malheureusement, face aux critiques fondées qui prolifèrent comme des champignons, leurs très hautes réalisations à faire valoir face à l’opposition, et que le présent ne fait que confirmer à chaque seconde, ne vont pas plus loin qu’un bilan de cauchemar, des ruines là où ils foutent leurs pattes et de la laideur partout. Après six ans au pouvoir : une honte, s’ils étaient encore capables d’en éprouver. Si le grotesque gouvernement de P. Sánchez connaît des difficultés ab initio l’empêchant tout simplement de gouverner, si la société dans laquelle il a fait son nid n’est pas parfaitement parfaite, les raisons sont à chercher dans le passé, chez les différents gouvernements de la droite, toujours hors de lui. Le Mal, toujours la droite ou l’extrême droite, est forcément à rechercher dans le passé. Le Bien, lui, n’est possible qu’au présent ou au futur s’il reste au gouvernement. En Lui n’est présent que le Bien qui est bien et le Présent qui est présent. Le narcissisme et l’indécence sont les deux piliers de sa funambulesque gouvernance. Prétentieuse émanation du bourgeois flemmard (thèse merdique) et tricheur (plagiat), avec l’obsession caractéristique du type médiocre qui se contemple lui-même en génie : une furieuse passion inassouvie pour gagner l’opinion publique.

Il ne parle jamais, il répète toujours. Notre Puto Amo (putain de gros boss qui beugle sur qui taper) ne parle pas. Il répète inlassable ses mantras ringards. Mais pas la même chose tout le temps. Que nenni ! Trop facile ! Peu importe si le Boss change d’avis à chaque seconde. Peu importe : c’est un perroquet enthousiaste, dépourvu de toute trace de common decency orwellienne, qui a le génie du pléonasme et la redondance cimentés sur la surface rocheuse du mensonge permanent. Il colle parfaitement avec son temps, avec la langue qui se parle en son temps, avec la pensée qui se pense, avec l’esthétique qui prévaut et l’absence de cohérence et d’honnêteté qui commandent son temps. De l’opinion publique, on ne peut même pas dire qu’il la suit, car il l’incarne. Elle est Lui et il est Elle. Impossible de les distinguer, ils ne divorceront pas. Quand il répète qu’il combat la corruption, ce qui lui arrive souvent, cela signifie seulement que son préjugé essentiel, la corruption en général, pas la sienne à lui, le tient solidement arrimé au seul préjugé admissible de l’opinion publique : il lui faut être propre comme un sou en paroles tout en étant sale comme un goret dans les faits. Le préjugé absolu du menteur absolu est qu’il est ce qu’il ne peut pas ne pas être, ce qu’il n’aurait jamais pu ne pas être. Les troupeaux de conseillers avec leurs brouettes de conseils prétendent que chacune des Lois de Sa Suffisance, chacun de ses principes, chacune de ses marottes, chacun de ses goûts soient donc éternels, anhistoriques et inquestionnables. Ne lui dites jamais qu’on a fait autrement ou beaucoup mieux par le passé et qu’on ne s’en est pas trop mal tiré : non seulement il ne vous croira pas, mais il estimera que ce simple constat est une déclaration de guerre et un outrage majeur.


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Seconde visite au Mubag. Énième visite au musée archéologique. Cela peut se faire avec un casque sur les oreilles dans lequel une voix rapide vous raconte toute sorte de détails intéressants, moins intéressants et tout à fait inintéressants et je n’ai pas envie d’être ainsi mené. Je préfère suivre mon chemin de vieux bonhomme. A la sortie, quelques bateaux de plaisance circulent sur l’eau calme. L’inimaginable désordre architectural des immeubles de La Explanada donne naissance à une harmonie chaotique colorée, entre crème et orange, avec les remparts de la veille forteresse de Santa Barbara qui dépassent, tenaces, sur la colline.

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Eclair de lucidité de Bonaparte visitant la tombe de Rousseau à Ermenonville : « L’avenir apprendra s’il n’eût pas mieux valu, pour le repos de la terre, que ni Rousseau ni moi n’eussions jamais existé. »


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Je n’arrive pas à prendre au sérieux les gens qui proclament ne pas voter et qui en même temps distribuent les bons et les mauvais points au personnel politique. Moi, j’avais voté PC, puis Euskadiko Ezkerra, IU et même, comme le dernier des cons, socialiste (!). Mea culpa. Si beaucoup de citoyens ont fait comme moi, comment espérer une autre politique ? Qu’un député, ou un sénateur, ou un président du gouvernement ou n’importe lequel, parmi tous les étranges farceurs qui se réclament de la démocratie, trouve un électeur, c’est-à-dire l’être rêvé, le martyr improbable, qui vous nourrit de son pain, vous vêt de sa laine, vous engraisse de sa chair, vous enrichit de son argent, avec la seule perspective de recevoir, en échange de ces prodigalités, des impôts surréalistes, des coups de trique sur la nuque, des coups de pied au derrière, quand ce n’est pas des coups de fusil dans la poitrine (pauvres gilets jaunes !), et le manège ne s’arrêtera jamais. Cela dépasse les notions déjà pas mal pessimistes que je m’étais faites jusqu’ici de la sottise humaine, à commencer par la mienne, et de la sottise espagnole en particulier. Notre chère et immortelle sottise a donc la peau dure.


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« El hecho de traer al mundo a alguien y que sea una prolongación de tu propia estirpe es un acto egoísta » P. Almodovar

On comprend mieux pourquoi P. Almodovar prend tant de plaisir à tirer à bout portant sur les éventuels papas d’enfants qu’il n’aura jamais… Un anus n’a jamais rien produit d’autre que des excréments.

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Il n’y a pas de communauté dite homosexuelle mais un lobby de récupération politique, de propagande, marchande, commerciale, culturelle, médiatique. Les dits « homos » d’un certain âge le savent. Ce lobby ne fait que diviser pour mieux gérer en terme de classes sociales . La récupération a commencé il y quarante ans avec les événements du sida. Tout ceci orchestré par la secte mondiale qui nous veut du Bien. Enfermer les êtres dans des catégories bidons pour mieux les contrôler sans leur demander leur avis dans une démocratie qui n’existe pas dans la réalité du quotidien pour les uns et les autres : salariés, handicapés, femmes, personnes âgées, adolescents, enfants, étudiants, chômeurs … Les gens sont pris partout pris dans un étau, entre deux classes minoritaires : l’une, racaille élitiste d’en haut, l’autre racaille d’en bas. Les mêmes âmes lorsqu’ils en ont une, exerçant une pression de plus en plus forte et tenace sur cet étau sur les populations au travers de la gestion des ressources et d’une prédation économique. Le camp du Bien est aujourd’hui à ciel ouvert, l’argent étant le laisser-passer et le laisser-faire. La puissance vitale de toutes les oppositions imaginables ne pourra plus balayer ce mécanisme infernal. On imaginait jadis la contestation sociale comme un volcan qui finirait par jaillir. Les paraboles évangéliques nous le rappelaient, avec le renversement des tables de changes des marchands du Temple et tout cela. Désormais, les âmes seront jugées à l’aune du tamis de l’enfer.


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