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jeudi 17 août 2023

Et pendant ce temps … Victor Frankenstein, sorti gagnant de la foire d’empoigne contre le PP, s’arroge le droit de démanteler l’Espagne ...


Montesquieu a dit que toute la philosophie tenait en trois mots : je m’en fous. Quand je vois le désintérêt de mes concitoyens pour l’avenir de leur pays et leur indifférence face aux signes de plus en plus alarmants que quelque chose d’infiniment grave se prépare je me demande si, par je ne sais quel miracle, la quasi-totalité de la population ne serait pas constituée aujourd’hui par de grands philosophes.

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Oppenheimer. Comme je m’y attendais : à vomir. Des ruines du plus meurtrier conflit de l’Histoire un monde s’est bâti sur des mensonges. Il n’a pas prospéré pendant des décennies grâce à sa généreuse idéologie comme le clament ses thuriféraires, mais a simplement profité d’une croissance économique due à des progrès technologique inédits jusqu’alors. Cette société est aujourd’hui arrivée en bout de course et les mensonges sont toujours là nous empêchant de réfléchir à une solution autre que le suicide collectif emballé dans un paquet cadeau que l’on nous présente en grimaçant un sourire qui se voudrait avenant. Suicide collectif ? La passivité des ovins autorise la formule mais il faut se dire qu’il y ades responsables, des coupables, des assassins : les bergers et leurs chiens, les tondeurs, les équarisseurs, ainsi que leurs employeurs, également propriétaires du troupeau et des pâturages.

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Le vote est devenu un problème. Ça va de paire avec la loi électorale. En Espagne, elle est particulièrement retorse. Le séparatisme périphérique, avec moins de deux millions de voix, toute obéissance confondue, conditionne la vie de plus de trente-sept millions d’électeurs. Sinon, le système démocratique a été pourri avant par la propagande : on diabolise celui d’en face et par réflexe moral les gens votent pour le candidat du « camp du bien ». Que les comédiens de la bande à Sanchez votent pour lui contre Abascal en qui ils voient un fachiste est consternant, puisque une bonne partie de l’électorat ancien de la gauche populaire est précisément parti chez Abascal. Nous avons donc des gauchistes qui font élire les bourgeois, les marchands, les affairistes et financiers qu’ils honnissent ! Le piège, c’est la posture morale des individus jusque dans l’isoloir, le fameuse vertu ostentatoire, mais tournée vers soi : je n’ai pas voté pour celui qu’on a désigné comme le démon, donc je suis un type bien ! Et le rôle des médias aux mains des milliardaires qui font de la retape pour le candidat des riches jusqu’à l’écœurement et participe de la diabolisation ou de la clownisation des autres candidats. Un type pourtant très sérieux comme Tamames est considéré comme un guignol, comme je le serais sur un vélo avec la prétention de remporter le Tour de France. La plupart des gens sont assez peu politisés et votent comme il faut, c’est à dire, pas pour un fasciste (Abascal), pas pour des clowns (Feijoo et compagnie), mais pour des gens qui vont casser l’unité et l’égalité devant la loi, vous confisquer vos biens avec des airs de vampires assoiffés. Et comme l’Espagne vieillit, que les vieux appréhendent pour leur retraite, ils ont une peur panique de l’instabilité politique. Et même s’ils n’aiment pas Sanchez (le mec est imbuvable, vraiment en dessous de tout, et Dieu sait si la politique est propice à la prolifération de tout type de personnalités pathogènes), ils trouvent que c’est le moins pire et votent pour lui. Bref, chacun vote pour ses petits intérêts et jamais pour celui du pays. Si les gens avaient leur pays en tête et dans le cœur, ils veilleraient à ne surtout pas voter pour des sociodémocrates corrompus qui maîtrisent tous les canaux de la domination sociale. Comme personne. Il faudrait garder la tête froide. Les pharaons ou les empereurs chinois n’avaient pas de QR-Code ni de caméras à reconnaissance faciale, et pourtant ils dominaient des masses soumises. Rome fonctionnait sur un terrible ordre social esclavagiste. Napoléon menait ses hommes à la mort au simple son du tambour. Les gourous dans les sectes dominent leurs adeptes par leur ascendant. Cest à dire que le système n’a pas nécessairement besoin d’en venir à de telles extrémités pour se maintenir, surtout quand il sait caresser dans le sens du poil pour mieux vous asservir.





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