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vendredi 4 août 2023

Fin de partie ...

 

Jadis, les politiciens étaient censés servir l’Espagne. Aujourd’hui, ils commandent aux Espagnols qui, d’ailleurs ne demandent que ça, à part se cracher à figure, faute de s’étriper périodiquement les uns les autres. C’est le temps de la jouissance de toute espèce de salauds, de parasites et même de criminels ayant une bien haute idée de leurs prétendues compétences pourtant très difficiles à démontrer dans les faits quand on considère leurs résultats dans tous les domaines autres que mafieux. Voilà ce à quoi le résultat des élections me fait penser. Aux prodiges de la Bête, à la toute fin. Il sera toujours plus aisé, par les temps qui courent, de salir un saint que de rendre prodigieux n’importe quel ignoble tartuffe. Quand on voit le genre d’individu aux commandes de ce pays, on sent bien que séparatistes, wokistes de tout pelage et intrigants de tout acabit n’auront pas à beaucoup lui forcer la main pour obtenir tout et n’importe quoi. Ce qui me fait remettre en question l’action du Saint Esprit qui nourrit l’intelligence et affûte le discernement de la communauté. J’en veux pour preuve que, une fois connus et discutés les abus, scandales, escroqueries, méfaits et piétinements de la loi du gouvernement Frankenstein sortant, les électeurs progressistes se sont majoritairement prononcés pour sa reconduction à la tête du pays, à contrario de « la droite » qui a refusé l’alliance avec l’autre droite pour rester bien au chaud dans l’opposition. En fin de compte, la gauche « à l’assaut du ciel » a été chassée à coups de pieds au cul, elle aussi, et il ne reste que la jeune-vieille et vieillie social-démocratie, un tas de ruines fumantes accueillant un groupe d'âmes pures qui ne rêvent que d’embrasser les meurtriers devenus citoyens exemplaires, les comploteurs suprématistes et les autocrates corrompus. Ce n'est rien de plus qu'un placebo moral pour un électorat qui a besoin de se croire du bon côté de l'histoire. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

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La droite l’emporte aux élections locales aux parlements autonomes et aux municipales. Quelques semaines après, la logique gauche contre droite, férocement dressée, restructure le champ politique. L’expression « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent », on pourrait la reprendre à son compte tant le positionnement politique de la fraction de l’électorat espagnol fidèle au « socialisme » aux législatives a été constant depuis plus de 40 ans. Disons qu’il se situe aujourd’hui à gauche toute, très éloigné de la majorité du parti socialiste des grandes années, disons de la victoire socialiste de 1982, avec une large majorité ne se revendiquant pas socialiste du tout mais étant plutôt pour une vague suppression des inégalités avec des nuances. Quand on fréquente des prosélytes néo-nocialistes dans son cercle d’amis proches, on est vite surpris de voir comment ils arrivent à s’incendier pour des broutilles et à être complaisants avec les pires aberrations Entre autres, celle de convertir tranquillement le pays en protectorat du roi du Maroc. Leur ami le Roi.
J’ai été réellement estomaqué, à partir de l’arrivée de Sanchez au pouvoir, quand j’ai vu une partie de ces militants de gauche (!), appelés tout simplement électeurs avant, devenir proches de la pire racaille sioniste ou d’une russophobie « otanesque » proche de l’hystérie, positions qui feraient plutôt rire si elles n’étaient si lourdes de conséquences pour tout le monde et presque à l’opposé de ce qu’ils pensaient auparavant… Que l’on fasse la campagne de quelqu’un avec qui on n’est pas d’accord à cent pour cent est une chose, si on considère qu’il est le seul à pouvoir gagner, qu’on le défende en permanence par la suite quoi qu’il fasse, me semble surréaliste, surtout quand il faut taper sans raison sur des partis de droite mais qui représentent presque la moitié de la population. Vous me répondrez que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. Ces néo-socialistes ont entrainé avec eux une partie des socialistes classiques, voire tout le parti si l’on considère que le premier ministre lui-même est bien dans cette mouvance. Il n’empêche qu’ils ont entrainé une majorité d’électeurs avec eux. Un bon rappel ne nuit pas mais si on en revient au « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent », j’aurais tendance à penser que les électeurs ne bougent pas mais que la girouette est forcée par des politiciens qui ont perdu leur tête. Ça me rassurait, quand j’étais dans « le camp du bien » à chaque élection, y compris 2004, mais pas 2019 ni 2023. A une époque, j’accordais le bénéfice du doute à la gauche. Mais on est perplexe quand on pense qu’une grande partie des électeurs de juillet est restée en faveur de l’actuel président. J’avais l’impression qu’il fallait aérer un peu l’atmosphère du microcosme politique, quitte à jouer contre son propre camp. Lécher le derrière de Biden, se soumettre à l’OTAN en crachant nuit et jour sur la Russie, s’agenouiller devant le roitelet corrompu et milliardaire du Maroc, coqueluche des sionistes et grand allié des Amerloques… Ce ne sont pas des marqueurs de gauche ni un rejet des positionnements franchement à droite du PP. Qui joue donc contre son propre camp ? Avant de savoir si je joue contre mon propre camp, il faudrait bien le définir. Le mien, celui au sujet duquel je me vantais de ne pas avoir bougé d’un iota depuis des années, c’était PC, IU, EE ... Des résultats toujours loin du pouvoir mais proches des gens. Au nom de qui on veut gouverner ? Ça donne une idée. Tout cela ne veut évidemment pas dire grand-chose. Disons que j’ai été dans les marges à gauche de la gauche traditionnelle et à des années-lumière de la gauche woke actuelle imprégnée de yankisme. Jusqu’en 1986, j’ai voté communiste car je pensais que c’était la meilleure manière de rendre fort mon camp, même s’il ne pouvait pas gagner. Après, Euskadiko Ezkerra, mais le charme n’a pas duré longtemps. Et la gauche nationaliste HB n’était clairement pas mon camp. Un camp politique est d’une part « un programme » – comme le martelait sans repos le regretté Julio Anguita – mais aussi une tactique visant à acquérir le pouvoir au bénéfice d’une majorité. La gauche plastiqueuse pour le progrès, flingue au poing, ne fut jamais et n’est pas du tout dans cette logique. Elle s’auto-donnait le droit de taper sur tout le monde sans le moindre remord. Dans ses composantes racistes et communautaristes, qui se veulent plus nationalistes que celles du PNV, il y a une équivoque de taille, attirante pour nombre de militants et d’électeurs, mais pas pour moi : à force de se revendiquer d’un socialisme national, on devient sans crier gare national-socialiste. Il y a une autre base, collée à la pratique du crime politique pur et simple, au racket, aux enlèvements. Elle a été très importante pour beaucoup. Je conçois bien le fait que des électeurs aiment bien certaines propositions politiques mais cela ne suffit pas. Il y a en outre des points du programme que je rejette totalement : l’énergie nucléaire, par exemple. Je considère que la rejeter n’est pas du tout écologique en regard des émissions de gaz à effet de serre. Les talibans écolos m’emmerdent mais en aucun cas mes concitoyens moyennement instruits et bienveillants qui s’inquiètent du réchauffement climatique mais aussi de l’approvisionnement en électricité. Avant de savoir si je joue contre mon propre camp, il faut savoir ce que parler veut dire. Je communique essentiellement avec mon blog où chaque billet est lu seulement par quelques lecteurs, avec mon compte Facebook, confidentiel comme tous les comptes Facebook qui n'atteignent que des personnes égarées qui passent par chez vous gentiment pour lire vos partages et vos renseignements utiles concernant la politique, la culture ou des curiosités. Moins d’écho qu’une blague de comptoir. Enfin, s’il est de bonne guerre de faire des prédictions sur les futures personnes qui pourraient me représenter, après l’inévitable catastrophe à prévoir avec la proche mandature de l’escroc de La Moncloa, et surtout qu’on a peu de choses pour se donner espoir, je me demande s’il ne serait pas plus urgent de taper contre tous les camps. Je pense principalement à l’actuel candidat le plus sérieux de « la droite », au galicien insipide qui avouait sa préférence pour les socialistes vrais des vrais pour se reconvertir en héritier estampillé du sanchisme. C’est amusant qu’il reste des vestiges de la gauche de toujours dans mon entourage, mais orientés politiquement à l’intérêt municipal. Au moins, notre cher maire retiendra quelques suffrages lors qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents à la chute de l’empire sanchiste en carton-pâte…




 

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