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mercredi 8 février 2023

On peut régler tous les conflits avec des mots ?

 


L'écrasante défaite palestinienne due à la foudroyante rapidité des attaques préventives de l’entité sioniste et à la destruction des modestes moyens de réponse des groupes qui la combattent apparaît surtout comme une démonstration de l’indifférence occidentale – tellement sensible contre la Russie ! – à l’égard d’une nation misérable et exploitée. Victoire sans grand risque des riches surarmés sur les pauvres pas si bien armés et malhabiles. Je conçois que le monde arabe perçoive l'agressive et imparable hypertrophie de l'État d'Israël comme une spoliation pure et simple, une monstruosité juridique bâtie à coups d'attentats, de pirateries, et de massacres en série, sous l'étrange prétexte d'une persécution perpétrée en Europe et dont les Palestiniens n'avaient strictement rien à foutre. Et en aucun cas à en payer le prix. Un homme remarquable, délégué par la pourtant si lamentable Organisation des Nations Unies, s'était efforcé d'édifier, sur ce délire, un compromis acceptable pour les deux parties. Quelques criminels fanatiques qui figuraient à l’époque au Parlement de Tel Aviv et que le corps diplomatique saluait avec respect, s'honoraient de l'avoir assassiné en faisant exploser son hôtel, avec une quantité d'innocents. C'était le comte Folke Bernadotte, parent du roi de Suède, connu pour avoir sauvé des juifs par milliers pendant la guerre. Ignominie de ces innombrables articles, tribunes, manifestes, pétitions et titres médiatiques à l'exclusive « victime » du « conflit » : la pauvre entité sioniste, « seule démocratie de la région ». Misère et répugnance provoquées par ces articles, tous les mêmes, émus par les « victimes » de l'heure, consacrant à chaque fois l'unanimité de tout l'appareil d'information en ce domaine, l'empressement de nos distingués penseurs, éditorialistes et polygraphes. Unanimes à lécher le cul de l'époustouflante démocratie, ils sont vraiment à chier. L'insupportable, c'est la très hypocrite sélectivité des apitoiements, et le délire qu'ils entraînent. Nulle compassion à propos des Palestiniens, qui n'ont que le tort d'être depuis toujours chez eux en Palestine. Le malheureux sort de ces masses palestiniennes abandonnées, s’efforçant de réduire leur misère, de combattre leurs implacables dépouilleurs si peu que ce soit, me navre dans l’impuissance. Tout comme me révolte, chez moi, la légèreté de certains larbins des Américains, frénétiques à s’exprimer contre le « terrorisme islamique » quand les faits démontrent l'évidence des crimes israéliens, déclarés par définition, il est vrai, « préventifs. » On n'est pas plus tartuffe. J'espère toujours que le sentiment d'être ainsi continuellement berné, cocufié, mystifié, ramènera un jour les esprits à plus de sens critique ... Mais non ! Tout passe chaque fois comme lettre à la poste et jamais rien ne change, jamais la moindre remise en question, le moindre étonnement, nous reculons sans cesse les bornes de l'abrutissement inerte, con et proliférant de ce bourrage de crâne généralisé et de son ignoble exploitation.




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