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mercredi 25 décembre 2019

Cuisiner les restes ...




Toutes les photos, à l'exception de celle du blog "Stalker" et des squelettes de la fin, sont issues de ces deux adresses

Pratiquer un sport

Je ne suis, n‘ai jamais été, et il y a de moins en moins de chances pour que je devienne un jour ce que l’on appelle un sportif. Toutefois, il est un sport que je pratique parfois et dont je m’étonne qu’il ne soit pas une discipline olympique vu son nombre d’adeptes : l’engueulade rituelle avec mon beau-frère le plus jeune. En dehors d’un neveu et de quelques nièces que je n’ai jamais beaucoup fréquentés et de nombreux cousins que je ne vois plus depuis des décennies parce que, la vie, c’est comme ça, j’ai pour toute famille mon épouse, ma fille, mon gendre et ma petite-fille. Vu que j’adore cette dernière et que nous nous entendons à merveille, les chances de disputes sont inexistantes. Lors de très rares rencontres avec ma sœur aînée et son mari, nous évitons les rares sujets qui fâchent et tout se passe bien. Il ne me reste donc, pour m’adonner à l’engueulade familiale, que mon autre beau-frère. Et avec lui, je ne suis jamais déçu. Il se trouve qu’ayant fait de mauvaises rencontres dans sa maturité et qu’étant de nature fidèle, il est de gauche. Pas d’une gauche modérée, limite centriste, non, d’une gauche radicale tendance écolo. Ce qui a pour conséquence que la plupart des sujets sont, vues nos positions respectives, susceptibles de fâcher. C’est pourquoi, il est très rare que nos rencontres, après un début paisible, ne tournent à l’affrontement verbal. C’est un peu comme sur un terrain miné : où qu’on pose le pied, l’explosion menace et comme en l’occurrence le terrain est densément miné, il faut une chance extraordinaire pour le traverser sans encombre. Ces anicroches ne parviennent pas réellement à entamer notre mutuelle bonne humeur. Bien sûr, les discours exténuent, les remarques peu amènes pleuvent, mais je vois davantage cela comme les étapes obligées d’un rite. Vu que les points de vue sont presque irréconciliables et qu’aucun des participants ne risque de convertir l’autre, il ne peut y avoir ni gagnant ni perdant dans ce qui, au fond, n’est qu’un jeu sans véritable enjeu.

Rebelles à plat ventre 

I – L’orthodoxie sociale change tout le temps, se transforme, ne disparaît jamais. L’imposteur aux apparences de redoutable contempteur de ce qui ne va pas, obsédé par sa propre rentabilité médiatique et toujours à la recherche d’ennemis faciles, insiste à dénoncer cette orthodoxie là où elle n’est qu’un résidu pour ne pas l’analyser là où elle fait toujours des ravages. Se moquer de « la droite » en vrac sans chier à la gueule des autres droites (plus pernicieuses parce que plus efficacement hypocrites : en Ex-pagne, les PP-PSOE-merde-molle et ce long etcetera de groupes de pression merdiatiques, d’arnaqueurs marchands de la basse politique politicienne, vautours pourris de fric et corrompus jusqu’au tréfonds mais soi-disant progressistes, comme ça, par auto-affirmation) ne devrait donner le moindre droit à quoi que ce fût, encore moins au délire de une autorité, d’une prééminence intellectuelle ou morale qui semblent posséder toute une interminable liste de grotesques crétins : comédiens stupides, écrivalleurs, professeurs imbus de leur néant, intellos signataires professionnels… 

II – Mierdas pinchadas en un palo contra las que el poder no lanza fatwas sino premios con cheque de la más diversa índole. Sedicentes rebeldes (¡anarquistas!) a cuatro patas ante diversos papas de lo suyo: imanes, ayatolas, popes del poder fáctico de verdad, del real visible e invisible, bien implantados en el presupuesto, encaramados a la chepa de los tontos que aplauden, que votan, que se indignan… Agradeciendo que, aparte del dinero “pasá una vaca”, les quede un trozo a ellos, que un Soros generoso siga desparramando cultura rebelde, ecología, disidencia de plató, cagarra pura…


III - Le plus dur, peut-être, est le moment où l'on s'aperçoit que tout ce à quoi on s'est donné à fond pendant toute sa vie n'avait, en réalité, que peu d’intérêt, d'où celui d'essayer – vainement – d'attirer opiniâtrement l'attention jusqu’à sa mort… Combien de gens savent qui est Machinchose, Grand Prix de Biduletruc, Légion d’Horreur et palmes académiques ? Combien se souviendront de son existence dans quelques mois, à part ses proches, et encore ? 

IV – Par peur d'avoir tort plus tard, la bienpensance moderne consiste à tout accepter, tous les courants, toutes les expériences, etc. Un mec défèque dans une boîte à musique : c'est intéressant ! Une nana se coupe un sein à la dégauchisseuse raboteuse et filme ça en noir et blanc : c'est puissant ! Un artiste tatoué expose un moulage d'un cul de vache surplombant la Cène : ça interpelle ! Plus personne ou presque n'ose dire ce qu'il pense, ou pire encore, plus personne ne pense et ceux qui ne pensent pas bien sont, chacun le sait, des fachos.

À plus de dix mille milliards d’années de distance de l’étincelle surréaliste, la ridicule démolition (souvent subventionnée) dans les réseaux sociaux des patries (sauf les ethniquement supérieures), des drapeaux (sauf ceux, respectables, des séparatismes), des nations (sauf les minuscules, ancrées dans un passé inventé de toutes pièces) me fait penser à des crottes de chats faisant caca dans leur bac lorsque leur maître leur dit gentiment de le faire…

El compendio de críticas del infatigable farero armado de su temible lanzallamas ha superado con creces la antaño temida “conspiración de silencio”. Cuaderno de bitácora que merece la visita, asidua, a ser posible aunque dura para estómagos formateados. www.juanasensio.com


« Je déplore du fond du cœur si nous avons infligé à nos victimes plus de souffrance qu’il n’était nécessaire ou que nous n'en avions le droit de provoquer » / "Lo siento de corazón si hemos generado más dolor a las víctimas del necesario o del que teníamos derecho a hacer"
Arnaldo Otegi
Voici à quoi ressemblent les regrets résultants de la souffrance infligée à autrui, y compris des enfants, dans des « combats » contre quelque chose, hautement revendiqués par des gangsters habillés en héros dont l’absence totale de culpabilité ridiculise les sociaux-démocrates, déjà ridicules par leur reniement réfléchi et volontaire de la mémoire du temps où ils étaient des fournisseurs en victimes de l’organisation « libératrice du peuple basque », qui après avoir pactisé avec eux sont devenus les chantres aujourd’hui de la « victoire » de la « merdocratie » sur le terrorisme. Dans la comédie généralisée qu’on est en train de vivre au Pays Basque, l’acteur qu’on ne trouve jamais, nulle part, c’est le coupable : pourquoi un assassin aurait-il de sa propre personne une interprétation différente de celle de milliers d’électeurs, des institutions, du clergé, etc. ? Sade, au moins, était bien lucide, lui : « Je veux bien faire des crimes pour favoriser mes passions, aucun pour servir celles des autres. » Les crimes affreux de l’ETA ont été incorporés à son solde débiteur par le martèlement médiatique d’un étalage vertueux de leur contraire : c’était peut-être mal, mais c’était pour une idée qu’ils se faisaient de la vraie démocratie, du socialisme, de l'indépendance, de la liberté. Une liberté fabriquée de toutes pièces qui exigeait la production de morts en série, servie par une rhétorique niant la mort et ne la regrettant que dans le cas où elle distancerait sa nécessité (!) ou le droit (!) de la provoquer. Ces déclarations, fières et sans complexe, n’en constituent pas moins un repère de crue historique : le niveau maximal atteint par les eaux de l’abjection à la date où elles se sont produites…




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