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vendredi 29 mai 2015

Baudelaire adorait la presse...

Il est impossible de parcourir une gazette quelconque, de n'importe quel jour ou quel mois ou quelle année, sans y trouver à chaque ligne les signes de la perversité humaine la plus épouvantable, en même temps que les vanteries les plus surprenantes de probité, de bonté, de charité, et les affirmations les plus effrontées, relatives au progrès et la civilisation.

Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreur. Guerres, crimes, vols, impudicités, tortures, crimes des princes, crimes des nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle.

Et c'est de ce dégoûtant apéritif que l'homme civilisé accompagne son repas chaque matin. Tout, en ce monde, sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l'homme.

Baudelaire, Mon cœur mis à nu 

Et un petit clin d’œil à l'actualité : réaction d'un internaute face à la panthéonisation par fournées de quatre...


Panthéon : Malraux 1, Hollande 0
Totalement hors sujet.
L’avait envie de pousser sa complainte, et l’a trouvé l’endroit.
Bon, bah alors moi aussi, et merci de ton aide, et de ta tête de gondole, Camarade.

J’ai regardé une partie du discours du flan ventripotent, de l’entremets liquéfié qui nous sert de président, son « Ils voulaient une république moderne, une république ouverte, une république généreuse, une république exigeante, la tache n’est toujours pas finie, nous devons la mener jusqu’au bout... Réformer pour progresser.... Réformer pour transformer... Haine des francs-maçons, haine de la ligue des droits de l’homme.... 70 ans après ces haines reviennent... Toujours avec les mêmes mots et les mêmes intentions.... Elles frappent des innocents, des juifs, des journalistes, des policiers, et c’est pour conjurer cette résurgence funeste que les Français le 11 janvier se sont levés..... »
Le Lait Fermenté Normal découvre la Résistance, ou plutôt pense pouvoir la faire découvrir à une génération de semi-analphabètes à qui il pense pouvoir faire avaler son petit jeu de bonneteau.
En premier lieu, les Résistants de 1940 n’avaient rien à faire d’une France réformée pour « transformer », surtout si on parle du mariage homosexuel et de la réforme par le bas de l’Éducation Nationale.
J’en sais quelque chose, car mon père, cadre de la Résistance, déporté, et cadre de la gauche d’après guerre, aurait été toutes griffes dehors devant la mise en égalité du couple homme femme, qui constitue la base de la société humaine, et du couple homosexuel, qui n’incarne qu’une liberté particulière.
Il aurait été tout autant arc-bouté contre une réforme de l’éducation qui supprime le latin et le grec, et qui donne une obligation d’étude de l’Islam et un caractère facultatif à l’étude de l’église dans l’histoire de France. (Il était pourtant particulièrement pro-arabe, mais résolument attaché à ses racines chrétiennes.)

Le fils de Nicole Frédérique Marguerite Tribert, ( j’aime particulièrement les Néerlandais, et ça me fait mal au fondement chaque fois que je dis le nom de notre président de la république) n’en est pas à une outrecuidance près.
Après avoir repeint des Résistants de la France d’avant-guerre aux couleurs bouffonnes de la France d’après 68, il montre du doigt ceux qui pensent que la Franc-Maçonnerie est une pratique fort peu démocratique, et ceux qui pensent que la Ligue des Droits de l’Homme est partiale dans sa définition du droit ou de l’homme, en les rendant responsables du massacre de Cabu, de Wolinski, de Tignous, de Maris, et des autres....
Pourquoi s’est-il donc arrêté en si bon chemin ? Tant qu’à faire, ils sont aussi responsables des actes de Mohamed Merah, ou de Nemmouche...

Non, là, vraiment on peut se poser des questions.
Par exemple, est-ce que l’Espagne d’avant la guerre civile ressemblait à ça, quant à l’aveuglement de ses forces de gauche et de certains de ses intellectuels, en tout cas, son premier ministre s’appelait Manuel.

Bon, il est probable que non. L’Histoire ne se répétera pas.
Mais le sang et les larmes peuvent revêtir de multiples et diverses identités.
Rosarno. Enseignant répond à Abolition des revenus du capital --54

 

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