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jeudi 28 novembre 2024

Jusqu'à la fin de la fin ...

 


La vraie crainte, ce n’est pas la disparition, c’est l’indifférence de la solitude. Revenir en arrière. Faire le point sur tant de choses belles ou atroces qu’il nous a été donné de vivre. Les moments brefs de l’amour et de l’enthousiasme, la fragilité de la valise qu’on emportera avec soi vers un inconnu construit de mots et de phrases. Après un long weekend de vents féroces et de pluies durables, on a encore le soleil. Ce va et vient de changement de climats et de paysages nous vaut tous les romans du monde.

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Il paraît que des enfants Palestiniens et Libanais sont réduits chaque jour en bouillie par l’armée israélienne, la plus éthique au monde. Leurs parents développeront logiquement un ressentiment contre ceux qui ont tué leurs enfants. C’est insupportable et inhumain. Il faut faire cesser cela au plus vite : non pas les massacres d’enfants, mais le ressentiment contre les génocidaires et ceux qui les soutiennent. Ceci est un message bienveillant, en faveur des démocrates « israéliens », contre la haine et l’antisémitisme de la part de ceux qui les mettront en question quand ils ne font qu’exercer leur droit de défense. Pour les équilibristes de la citation, ces mots de (la mégère) Golda Meïr : « Nous pouvons pardonner aux Arabes d'avoir tué nos enfants. Nous ne pouvons pas leur pardonner de nous avoir obligés à tuer les leurs. » C'est pas beau, ça, peut-être ? De la pure dialectique cousue or ? Ils tuent par obligation, pas par plaisir ! Attention ! Vos gueules, les Palestoches !


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I. E. La gauche woko-donneuse de leçons pour mieux faire oublier que sur tous les sujets pour lesquels elle se la pète redresseuse de torts, sitôt le vernis de moraline enlevé, on réalise de façon systématique qu’elle est toujours la pire ! Correction politique et bien-pensance n’ont jamais permis à cette idéologie ridicule que d’avancer à couvert et de détourner l’attention du public de l’ensemble de ses gamelles !



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La cleptocratie social-démocrate, jamais absente de notre tissu social depuis son « retour » à l’échiquier politique après la disparition plus ou moins rapide du régime franquiste, a pris définitivement le contrôle du gouvernement « progressiste ». Solidement implantée au pouvoir, sans gagner les élections, et en marche imparable depuis six ans, sans contre-pouvoir efficace et comptant sur la soumission fruit du contrôle de la pratique totalité des institutions de l’État, cette cleptocratie impudique, capable de jouer au bonneteau avec une demie douzaine de formations  politiques : PSOE, PSC, Comunes, Más Madrid, Izquierda Unida, Sumar, et forte de l’appui parlementaire des séparatistes basques et catalans, ne cesse d’accroître son pouvoir et, par là même, de multiplier ses profits en exténuant la nation pour survivre. Les séparatistes de tout poil, premiers bénéficiaires et ultime garantie de la permanence de ce gouvernement de cauchemar, avaient déjà largement fait leurs preuves dans le domaine du détournement d’argent public. Grâce à la loi d’amnistie et aux manigances fiscales en secret, ils voient s'ouvrir des possibilités sans limite de captation de fonds et d'impunité. Ce que Mr Albert Rivera avait un jour qualifié de « bande » dépasse les contours conventionnels d’une simple secte politique basée sur une idéologie quelconque.
Cela semble beaucoup plus grave parce que, après une longue liste de scandales, il demeure prouvé qu'il s'agit d'une organisation cleptomane déterminée à piller le pays. La symbiose entre les délires idéologiques du wokisme et de la rapacité séparatiste, ajoutée au pillage systémique factuel crée une dictature difficile à déloger, parce qu'il a toujours été supposé, à tort, qu'une société démocratique un tant soit peu saine n'y consentirait jamais. L'audace du sanchisme repose sur cette impression bien établie que la société espagnole n'est démocratique et civilement solide qu'en apparence. Comme si elle vivait prisonnière d’une bulle méphitique sans pouvoir en sortir. Cette bulle paraît increvable, sans fond, et elle s’est montrée déjà capable d’exercer de terribles ravages sur le milieu social ambiant. Il n’est pas possible de pointer le degré de malfaisance de ces minorités organisées se comportant comme une maffia sans être taxé de fascisme et de propagateur de haine. Comme on ne peut pas se montrer horrifié du comportement du « Puto Amo » (qualificatif venant d’un ministre de son cabinet) ou de celui de son épouse « Pichona » (qualificatif sorti de la bouche même de son Puto Amo de mari), ou du frère tête de nœud, « exempté » de payer des impôts comme tout le monde ou de devoir aller travailler (il avait formulé par écrit son souhait d’y aller « deux fois par mois », pas si con, le frérot), ce qui ne l’empêche pas de se faire des couilles en or on ne sait pas trop où, sans être traité d’apologiste du mensonge et de répandre la fange (?). Pas celle, répétée, propre à la conduite criminelle du pouvoir, non, mais celle, poussière à peine, de ceux qui résistent au saccage de leur pays. La critique de l’absence de règles pour la caste au pouvoir, pour ses nombreuses familles d’affidés et pour ses amis et alliés est criminalisée par les mêmes qui soutiennent mordicus qu’on a le meilleur gouvernement « progressiste » de l’histoire de la démocratie et qui, grassement subventionnés, soutiennent la bande dans toute sa criminelle turpitude. Nous le savons depuis l’abandon du Sahara sans être pour autant des ennemis du Maroc. Nous sommes expropriés de notre propre pays mais l’alternative se présente donc comme un choix : ou la mort sociale, sans exclure la menace avec poursuites judiciaires, éventuellement la prison, ou l’exil si la situation se prolonge et on débouche ouvertement, à cent pour cent et sans masques, sur un véritable scénario à la vénézuelienne, dont on savoure déjà les délices, ou on se contente de fermer sa gueule en attente de jours meilleurs ...

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Démission de Machin, inculpation de Truc, mise en examen de Bidule. Vrai qu’une population qui subit le joug d’un Puto Amo et d’une Pichona sans crever la rue, presque sans mot dire, ne mérite que le silence de l’épouvante et du mépris. Il faut reconnaître qu’il a une baraka d’enfer, notre Président à Vie et Leader Suprême bien aimé, une baraka insolente et en même temps largement méritée : il rate peut-être tout mais les scandales à répétition qu’il protagonise ne font que le renforcer auprès de son gouvernement de bras cassés, autour des députés de sa grotesque minorité, capables de l’applaudir comme des pingouins sur la banquise, et chez les moutons de Panurge de son électorat. Ce qui facilite son balancement continu dans les branches les plus hautes de la corruption sans compromettre la stabilité de la cage. Au sein du parti majoritaire d’opposition (?), des voix se font entendre pour faciliter l’entrée en scène d’une lionne (sic, id est : selon leurs dires, plus proches de la métaphore que de la réalité) qui gouverne la Communauté Autonome de Madrid, confortablement installée dans sa majorité absolue. Or, la coupole du parti dont ces voix surgissent, pourri et gangrené par des médiocres, préfère l’aboiement du gentil teckel A. N. Feijoo, chef de file en titre, tout à fait inoffensif malgré de rares moments de férocité passagère face au sinistre cirque sanchiste.

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jeudi 21 novembre 2024

« Le comble du moderne, c’est à la fois de passer pour rebelle, d’avoir le pouvoir et d’être plein aux as. » Jean d’Ormesson

 

Affaire Iker Jiménez. Sur la période actuelle, on retrouve les pires comportements de filtrage de l’information, de propagande ou de censure surtout lorsqu’il s’agit de réagir à des critiques, notamment si elles sont solidement argumentées, de l'actuelle hystérie climato-réchauffiste et des mesures gouvernementales soi-disant écologiques qui n’ont ni queue ni tête et qui trop souvent, comme on vient de le voir en Espagne, s’avèrent criminelles.

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Le sanchisme (puant) ne date pas d'hier. Une association de type mafieux d'une demi-douzaine de personnes a imposé les cinq consensus qui nous saignent à blanc [en Espagne] : règles du jeu politique oligarchique (consensus constitutionnel) ; impossibilité de poursuivre en justice l'exécutif (consensus parlementaire) ; complicité de l'opposition dans chaque invocation de la raison d'État (consensus gouvernemental) ; absence de contrôle du gouvernement (consensus juridictionnel) ; pacte de silence (consensus d'opinion). 



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Trompettes trumpistes. Que le Docteur Folamour (Donald Trump) soit aux commandes à la place de la Momie Cacochyme en chef (Biden), il ne faut pas trop se faire d’illusions, il n’y aura aucune alliance honnête de l'UE avec les Étatsuniens vu que les USA : n’admettront jamais la fin de l’hégémonie du dollar ; continueront leur politique d’ingérence et de sabotage d'autres pays qui les gênent ; poursuivront partout les interventions militaires injustifiées ; augmenteront leur soutien à l’État génocidaire d’Israël ; persisteront plus que jamais à croire en leur destin manifeste ; n’accepteront nullement la réalité du monde multipolaire. Leur propagande ne fonctionnera plus vraiment comme avant car le monde entier peut maintenant s’informer avec ses smartphones, rendant ainsi chaque campagne de propagande impériale plus nocive pour celui qui l’émet que pour ceux qui la reçoivent.


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De l'abattoir de Gaza au Liban poignardé. En vérité l’entité sioniste est en train de se saboter, il ne nous reste qu’à patienter. La victimologie telle qu’on la connaissait est morte. Le bénéfice de la Shoah est parti en fumée dans les ruines fumantes de Gaza. Plus personne ne pourra désormais invoquer la Shoah, ce bouclier politique redoutablement efficace entre les mains des propagandistes sionistes, sans se prendre un Gaza en retour. La rengaine de l’antisémitisme, tous les jours, en permanence, sur toutes les chaînes de télé aussi bien que dans la presse écrite, tombe plutôt mal : les premiers à faire preuve d’antisémitisme sont en réalité les « Israéliens » vis-à-vis des Palestiniens, des sémites tout comme eux. L’historien allemand August Ludwig von Schlözer créa le terme sémitique à la fin du XVIIIe siècle, pour catégoriser une famille linguistique de l’Asie occidentale qui comprend, entre autres, l’hébreu et l’arabe.

S’appuyant sur la mythologie biblique de l’origine humaine, il identifie différents peuples de la région, des Syriens, des Babyloniens, des Hébreux, des Arabes, des Phéniciens, comme étant un seul. En effet, la Genèse raconte que les descendants de Noé sont les seuls survivants après le Déluge. Les trois fils de Noé, Shem, Sem dans la traduction grecque et latine, Ham et Japhet, sont de ce fait les ancêtres de tous les peuples connus à l’époque. Ham donne naissance aux peuples d’Afrique, Shem aux Hébreux et peuples apparentés et Japhet aux Grecs, Persans et autres nations identifiées comme appartenant aux Aryens et locuteurs de langues indo-européennes. Tous les baratineurs professionnels et leurs toutologues habituels pourvus d'un vernis de spécialisation ressassent les mêmes éléments de bourrage de crâne pour prévenir contre l'antisémitisme. Ils ne se rendent même plus compte du caractère totalement contre-productif de leur indignation sélective pour tenter de défendre « le seul pays démocratique au Moyen Orient » (sic) qu’ils vont réussir à faire haïr par toute personne relativement décente.

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Prêt d'appart : bis repetita. On nous demande de prêter pour quelques jours notre appartement, en notre absence. Cela réclame de la sérénité pour ne pas envoyer paître le pétitionnaire sur le champ. Non seulement parce que, n'ayant jamais demandé son logis à qui que ce soit, la réciprocité la plus élémentaire nous permet d’appliquer ses règles dès le premier instant, étant donné que, pour ce qui nous concerne, notre « maison » constitue le prolongement tangible de la fibre la plus intime de notre identité. Ce serait comme si on partageait nos sous-vêtements ou nos brosses à dents. Pire encore, ce serait livrer sans limite nos éventuels petits ou grands secrets, éparpillés ici et là au gré de nos envies, au premier venu, membre de la famille ou non, au bon plaisir du partage, de sorte que nous devrions faire attention aux éventuelles visites en renonçant au privilège qui est le nôtre de regarder chez nous dans toutes les directions avec la certitude, dans de mauvais ou de très heureux moments, de trouver refuge dans la manière chaleureuse et très agréable dont nous avons décidé d'aménager notre « intérieur », notre solidaire solitude, notre intimité, accordés avec une décoration particulière, une hygiène vitale, un enracinement dans les choses, un engagement esthétique comme volonté de vie ensemble.

D'autre part, nous n'avons jamais vécu dans le huis clos ou la clandestinité. Paradoxes de ce qu'on appelait autrefois la résignation chrétienne, nous avons partagé nos lit, table et nappe avec toute sorte de personnes, aussi bien avec des amis proches qu’avec d’inévitables raseurs. Mais de là à abandonner toute la maison, sans que ce soit à la demande ou pour le plaisir de nos enfants, renonçant même provisoirement (« pour quelques jours ») à une intimité non négociable, sans qu'aucun malheur ou imprévu ne vienne justifier un tel abandon, il y aurait non seulement un abîme, mais toute une concaténation de précipices susceptibles de provoquer la pire catastrophe dès la remise des clefs. Pour le coup, comme on dit, une solution alternative, intraduisible hélas en français poli, pour pallier cette envie subite d'exotisme d'intérieur chez nous pourrait bien être d’aller plutôt jouer vivement de la mandoline à Kaskala (Finlande). Comme on dit en Aragon et en Navarre : ¡a cascala! Pratique ludique, réconfortante et sans sortir de l’Europe.



mercredi 6 novembre 2024

« Un peuple de moutons finit par engendrer un gouvernement de loups » A. Christie

Catastrophe naturelle : ruine générale et des vies en lambeaux mais, du calme, un peu de patience, laissons les gens au pouvoir creuser au plus profond, dans le sale, le laid, le dégoût … Espérons qu’on n’aura plus pour longtemps d’une politique qui n’est que basses manœuvres et coups bas depuis de longues années. Cette horrible goutte froide sur la région de Valencia, le comportement ignoble de la racaille qui gouverne mon pays sans avoir gagné les élections et le martyre à petit feu et grand fracas de Gaza dans l’indifférence occidentale m’ont définitivement enlevé toute illusion et tout espoir. Un feu peut toujours rejaillir de ses cendres, mais de cette mélasse, de cette mafia corrompue qui a infesté chez nous tous les mécanismes de l’État ne sortira qu’un puant tas d’excréments. Cela me révulse et me donne de moins en moins d’espoir. Désolé pour ce pessimisme …

Un Bourbon courageux, couvert de boue par son peuple. Un rigolo bagarreur de basse cour se donnant des airs de caïd en carton pâte fait un caca mou devant la réaction de ce même peuple, rebrousse piteusement chemin et rentre à Madrid prêt ronger sa vengeance auprès de ses larbins et fin prêt à garder au chef de l’état un chien de sa chienne. Il y aura laissé des plumes, notre Phoenix ? J’en doute. À La Moncloa, ce qu’ils négocient réellement en coulisse, entre eux, c’est quel clan sortira gagnant, cette fois-ci encore, de la cagnotte des futurs fonds destinés aux victimes de la goutte froide. Qui seront les Abalos et les Koldo, les Aldama et les Illa d’un avenir déjà là ? Tous ces génies qui ont déjà fait de si bonnes et juteuses affaires pendant que la pandémie faisait des ravages, avec des budgets plusieurs fois millionnaires, sont les héritiers directs d’autres pourris comme eux et ont sans doute fait des émules. Dans la plus totale impunité ! Quel talent ! Une fois de plus, l’opportunité de faire de bonnes « affaires » est trop belle pour ne pas en profiter. Les menus plaisirs sont très bons et le magot prometteur : allez-y sans retenue, les gorets*  !

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* Cette charmante appellation, « les gorets », servait dans les rangs indépendantistes basques à désigner, en 2005, leurs interlocuteurs socialistes lors des négociations de l’époque.

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Quelques lignes de G. Albiac, le plus talentueux de mes sionistes de chevet, me surprennent agréablement. Il y affirme que son berceau n’était pas un lieu et qu’il ne l’a jamais regretté car cela le mettait à l’abri de l’enthousiasme imbécile des fervents du terroir que Georges Brassens appelait « des imbéciles heureux qui naissent quelque part ». Et il continuait revendiquant « la distance salutaire » que ça donne. Ne pas être de quelque part. Juste avoir été dans beaucoup d’endroits différents. Dans beaucoup de pays. Et savoir les apprécier pour ce qu’ils sont. Chapeau bas ! Beau texte pour regretter la pratique disparition d’Utiel, son lieu de naissance.

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Pour mémoire, l’IA n’est ni intelligente, ni artificielle : les réponses qu’elle donne sont le résultat d’algorithmes décisionnels insufflés par ses programmeurs et de tendances générales fournies par des ressources choisies du web. Elle ne sera jamais capable de remplacer la bêtise bien naturelle.

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Kim Jong-un, à différence de Zelenski, n’est pas une grande folle qui joue du piano avec son zizi ni ne brade ses terrains agricoles aux firmes étrangères. La superficie de la Fédération de Russie équivaut à la moitié du continent africain : 17 millions de km². Contre 30 pour l’Afrique. Avec 150 millions d’habitants, quel serai l’intérêt d’agrandir encore son territoire ? La Russie n’a jamais eu l’intention de sortir du territoire de l’Ukraine, où d’ailleurs la population lui est de plus en plus favorable parce que les Ukrainiens sont presque tous de civilisation russe. Une bonne partie aide et renseigne l’armée russe et ressent les Russes comme des protecteurs qui viennent les libérer. Les sionistes qui ont envahi la Palestine, la Jordanie, le Liban, la Syrie et l’Egypte sont des intrus venus des quatre coins du monde, surtout des pays de l’est, qui maltraitent des populations autochtones qui leur sont complètement étrangères et qu’ils haïssent.

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Des soldats nord-coréens en Ukraine ? Selon les termes des accords militaires bilatéraux entre la Russie et la Corée du Nord, il y a bien des contingents nord-coréens en Russie pour s’entrainer aux tactiques de combats modernes grâce à l’expérience russe acquise en Ukraine face à l’OTAN. La présence de soldats américains en Europe serait une escalade et une expansion dangereuse de la guerre sur le territoire européen ? La présence de conseillers, d’espions, et d’agents israéliens au plus haut sommet des médias et de l’appareil d’état des différents pays de l’UE serait une escalade et une expansion dangereuse de la guerre sur le territoire européen ?

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« Si effectivement les chambres à gaz c’est de la barbarie mais que Netanyahou c’est aussi un barbare au même titre qu’Hitler, où va-t-on ? » Michel Onfray aura au moins inventé un concept philosophique très pratique : le ouvatonisme. Copain comme cochon des nos cracheurs sur les pro-palestiniens et anti-sionistes. Tout est dans les nuances. Le livre de Bernard-Henri Lévy La Barbarie à visage humain débutait par un constat : « Hitler n’est pas mort à Berlin, il a gagné la guerre. Staline n’est pas mort à Moscou, il est là parmi nous. » En réaction, Gilles Deleuze a publié un tract, où il affirmait que « les nouveaux philosophes font une martyrologie, le Goulag et les victimes de l’histoire. Ils vivent de cadavres. Ils ont découvert la fonction-témoin, qui ne fait qu’un avec celle d’auteur ou de penseur. » Les cadavres qui n’intéressent pas ces philosophes-là étaient déjà en place, nombreux, depuis 1947 en Palestine.

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La civilisation judéo-chrétienne ? La civilisation héléno-chrétienne, je vois assez bien ce que c’est. L’héritage religieux judéo-chrétien aussi. Mais la civilisation judéo-chrétienne, j’ai un peu plus de mal. L’influence de Socrate, Aristote et autres Platons par rapport à celle de Moïse ou Abraham, ça doit signifier quelque chose ! L’influence des empires perse, phénicien, grec, romain par rapport aux petits royaumes locaux de Judée ou d’Israël aussi. La Hasbara serait-elle passé par là ? Les vulgarisateurs dignes de ce nom auraient dû soigner la métaphore des deux civilisations voisines, presque siamoises, à les en croire, face aux antisionistes ennemis du bon voisinage. Car les voisins qui ont construit leurs maisons sur celles des autres et même sur leurs terres et qui veulent gentiment les massacrer après les avoir chassé dehors, c’est bien « Israël ». Comment tolérer sans broncher l’existence, en taisant leurs crimes, de tels voisins ?