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samedi 21 septembre 2024

C’est peu de chose de voir la mer mais c’est beaucoup ...


On voit la mer de nos fenêtres.

Lune laiteuse deux nuits consécutives. Quand un nuage plus épais passe devant, elle se fait discrète, autrement elle inonde notre balcon-terrasse de sa lumière blanche et on a envie, à cette heure-là, d’aller dormir du sommeil du juste. Depuis notre dixième étage, ici, nous voyons normalement la nuit tomber et le ciel blanchir au matin. À la maison, à Irun, notre horizon ne dépasse pas la ligne du Jaïzkibel ou les crêtes des Trois couronnes. J’ignore si les vendanges sont passées ici. Selon le calendrier grégorien la pleine lune de septembre est appelée lune du vin ou des vendanges et lune des moissonneurs, bien avant que la NASA ait eu son mot à dire. Elle exige, pour être vue dans sa splendeur partout dans le monde, l’absence de nuages, de brouillard et de poussière. Agriculteurs, moissonneurs et autres gens attachés aux durs labeurs de la terre profitaient de sa luminosité pour travailler la nuit. L’équinoxe d’automne avec la pluie sous les bras ne se fera plus attendre. Quoi qu’il en soit, cette lune jouant à cache-cache nous embellit la nuit. 

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Le monde a l’envers mode d’emploi. Le sinistre service secret sioniste élimine par centaines voire par milliers des « terroristes » du Hezbollah et, préventivement comme ils disent, des gens qui pourraient le devenir . Nommer toutes les victimes « des terroristes », c’est les réduire à des faits divers. A des cibles militaires. Légitimes, évidemment. Et en obscurcir l’origine. Le fait que les victimes soient trop souvent des femmes et des enfants, des passants ordinaires, des gens qui font leurs courses, des malades des hôpitaux, des usagers des transports publics, laisse apparaître clairement que cette organisation criminelle à réputation indestructible a décidé  de semer partout la terreur et la mort. On ne voit pas très bien comment la seule démocratie estampillée humaniste et exemplaire aurait pu se livrer à une telle boucherie sans le blanc-seing des Américains, du Royaume-Uni et des services français voire allemands. Tout cela « au milieu de la crasse arabo-musulmane, moyenâgeuse et fanatique », car, en plein siècle de l’IA, des laïcités trois-en-un et du wokisme bienfaisant, que des gens osent dire qu’ils ont la FOI et même prétendent que cela les aide à résister et à survivre, relève de la provocation.  Soumettons-nous (submittitote !) donc, pour garder l’esprit au sarcasme, à l’utilisation du vocabulaire occidental majoritaire et omniprésent. Plus de cinquante mille cadavres après le « pogrom » - tiens, encore un terme frappant et très connoté, adoré par nos journaleux prosionistes - du sept octobre deux mil vingt-trois, les nombreux mercenaires qui remplissent chaque jour l’auge aux cochons qu’on appelle médias et RS veulent toujours nous faire croire que l’entité sioniste et sa redoutable armée d’occupation ont le droit de faire ce qui leur passe par la tête, toujours maîtres d’eux-mêmes et parfaitement sereins : une sorte de criminels zen, en quelque sorte, avec systématique invocation à leur droit de défense. Ces chevaliers de la Justice et les grandes chaînes médiatiques au service du Bien anglo-américain, s’empressent de faire croire, chaque fois qu’on a affaire à une action terroriste inqualifiable de leur part, que nos sociétés sont en grave danger de disparition ou de gangrène islamiste. L’armée hyper-équipée de cet État terroriste, qui démontre quotidiennement son héroïsme face à la population civile de Gaza, est par autodéfinition la plus éthique au monde et ses soldats des êtres hyper-moraux dont la Justice constitue le seul bréviaire.
Et c’est toujours pareil depuis 1948. Actuellement, les lâches et les ordures de la classe politique « israélienne », ce Netanyahou, ce Yoav Galant, ce Gilad Erdan ou le provocateur Ben Gvir prennent, comme convenu, la pose du Juste car ils savent que la meute dominante chez eux aussi bien qu'en Europe soumise les absout par avance. Leur stratagème consiste depuis toujours à se faire passer pour des victimes piétinées et opprimées. Les bouchers pour des agneaux qui souffrent. La racaille analphabète de leurs médias hurlant sans complexe au massacre des Palestiniens, même au moyen des bombes atomiques, pour l’élite de la planète. Le fort, le peuple élu (par qui ?) pour le faible parmi les faibles. C’est au nom du Bien qu’on torture sans péril, c’est au nom de l’injustice subie qu’on cogne sans entraves sur les victimes expiatoires désignées par ce camp du Bien, béni « par l’Histoire ». Je suis effaré de voir autant de commentateurs accepter voire se réjouir bruyamment des massacres à Gaza, de l’attaque massive d’« Israël » contre le Liban. Ils viennent briser sans complexe les règles les plus élémentaires du droit international et des conventions de Genève en blessant des milliers de personnes, sans aucun respect des principes de distinction, de proportionnalité et de précaution, et en tuant beaucoup d’entre eux, contrairement à ce qui est colporté, des civils qui ne sont ni militaires ni même membres du Hamas ou du Hezbollah. Plus abominable encore, « Israël » ouvre la voie à des actes de guerre comparables à du terrorisme en transformant des objets banals et d’apparence inoffensifs, utilisés par des civils, en arme potentiellement mortelle. Terrifiant enfin, la volonté manifeste d’« Israël » de plonger la région entière dans une guerre totale et génocidaire qu’ils devraient, forts de l’appui sans limites des Anglo-américains, gagner par définition. Par contre, cette honteuse opération ainsi que l’interminable nettoyage ethnique des Gazaouis prouve qu’« Israël » est un État terroriste aux abois. Une poignée de fous furieux qui n’éviteront pas d’être tôt ou tard  submergés par les millions d’« humiliés et offensés » descendants des milliers et des milliers de victimes innocentes tuées, expropriées et méprisées comme du bétail, moins que du bétail, qui réclameront réparation aux responsables et à ce dieu privatif qui s’est soi-disant permis d’élire de telles ordures comme meilleur échantillon de l’ignoble meute humaine. Et les Américains ne pourront rien y faire. Si ce lâche attentat avait eu lieu aux USA, j’imagine moins d’exaltation et moins d’admiration devant les milliers de gens blessés et des enfants handicapés à vie. Parmi les plus de quatre mille blessés signalés, des amputations ont été nécessaires, des cécités multiples, des lésions internes et des blessures à la hanche ont été causées par des bippers gardés dans les poches de pantalons, ce qui provoquait l’enthousiasme hilare d’une ordure de Libertad digital. Mais le Liban, c’est loin. L’engouement aveugle envers les gadgets électroniques va aussi en prendre un coup mais la banalité va vite reprendre ses droits car on n’a encore rien vu. Nous devrions nous rappeler que ce qu’« Israël » utilise contre les Palestiniens et les résistants de la région est basé sur une technologie qui pourrait facilement être utilisée un jour contre nous. L’IA, la technologie des drones, les fusils automatiques, la surveillance de plus en plus sophistiquée, la cyber technologie et, maintenant, les pagers ou les téléphones qui explosent donnent froid dans le dos. « Israël », maître en la matière, a déjà utilisé la technologie des téléphones qui explosent pour des assassinats. Lorsque la dissidence atteindra un niveau ingérable pour nos démocraties américanisées, qu’est-ce qui pourrait fait penser que nos « représentants » n’envisageront pas de tels moyens pour se débarrasser des personnes dérangeantes ?


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Rentrée 2024 : « Un élève ne peut être privé de la totalité de la récréation à titre de punition ». Trop bavard en classe, j’ai eu je ne sais pas combien de punitions ce cette sorte, figurez-vous, et j’ai reçu également des gifles des maîtres et des profs. On pourra trouver simplistes ces mots mais je n’en ai pas été traumatisé, ni blessé. Bien au contraire, j’éprouve de la gratitude envers ceux et celles qui ont réagi à temps à mes « démarches de déviation de la ligne éducative » ou, tout simplement, à mes caprices d’enfant. De la part de mon père, il faut dire qu’il n’avait pas besoin de gifles pour que son autorité se manifeste. Le ton de sa voix et son regard suffisaient. Ma mère, en revanche, avait la menace facile sans jamais passer à l’acte à part, parfois, quelques torgnolles pour des bêtises bien connes. Avec quand même un bémol : je me rappelle encore la gifle « magistrale » d’un instituteur, au tout début de l’année scolaire 62-63 à peine arrivés, de notre bled perdu, à la capitale flamboyante. Il en distribuait à la volée pour maintenir une apparence d’ordre et j’en ai reçu une au hasard. Qui m’a laissé KO à l’autre bout de la pièce et en pleurs pour longtemps. Quelle introduction dans « le système éducatif » !  Et pourtant, il ne serait jamais venu à l’idée de mes parents d’aller voir qui que ce soit pour reprocher son geste au pithécanthrope. Comme toujours, le monde de ma génération ne se regarde qu'à travers ses propres yeux, ne se juge autrement qu’avec les idées et principes qui sont les siens, incapable en somme de se décoller d’elle-même et de son époque. Et c’est compréhensible. Qui se montrerait capable d’avoir un regard comparatif, c’est-à-dire non-absolu, historique, humble, avant de dresser un bilan ? Tout partant de gens actifs agissant aujourd’hui et tout y revenant, il est parfaitement logique que ces gens-là partagent des idées et surtout des actes. Trop fatiguant pour en débattre !

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L’Occident est entre les mains d’un très petit nombre de familles et clans qui se perpétuent depuis des siècles et qui décident quel pays doit prospérer et quel autre devra sombrer dans la faillite. Les Rothschild, les Rockefeller, les Skull and Bones, les Bildelberg, l’élite du Bohemian Club et d’autres sont ceux qui gouvernent réellement et qui anticipent, sachant bien avant les différents gouvernements – sans parler des minus comme vous et moi – ce qui va se passer. À quoi bon écrire de tout cela ? 

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J’ai une antipathie viscérale pour les combattants contre les ombres du passé, les justiciers anachroniques, les redresseurs de torts d’outre-tombe et tous ceux qui luttent toujours après-coup héroïquement en se regardant dans le miroir, sans égards pour le pardon et l’oubli, sans considération pour l’humaine humanité, faillible et imparfaite. On a l’air de préférer la revanche et ce qu’on appelle « la mémoire », molle et malléable comme la pâte à modeler. Et qui permet toutes les fantaisies invérifiables. Et la manne des subventions …

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Interminable va-et-vient de gens qui promènent un chien. Regroupés, ils n’ont qu’un sujet de conversation : leur petit (ou grand) animal de compagnie. J’en conclus que s’il n’y avait pas ce précieux animal, ils ne seraient plus ensemble, ils ne s'adresseraient plus la parole !

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