Chacun suit son propre chemin, mais dans la même forêt ... Paisajes en tartana de hojalata
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jeudi 26 septembre 2024
Nostalgie au gré des va-et-vient
samedi 21 septembre 2024
C’est peu de chose de voir la mer mais c’est beaucoup ...
On voit la mer de nos fenêtres.
Lune laiteuse deux nuits consécutives. Quand un nuage plus épais passe devant, elle se fait discrète, autrement elle inonde notre balcon-terrasse de sa lumière blanche et on a envie, à cette heure-là, d’aller dormir du sommeil du juste. Depuis notre dixième étage, ici, nous voyons normalement la nuit tomber et le ciel blanchir au matin. À la maison, à Irun, notre horizon ne dépasse pas la ligne du Jaïzkibel ou les crêtes des Trois couronnes. J’ignore si les vendanges sont passées ici. Selon le calendrier grégorien la pleine lune de septembre est appelée lune du vin ou des vendanges et lune des moissonneurs, bien avant que la NASA ait eu son mot à dire. Elle exige, pour être vue dans sa splendeur partout dans le monde, l’absence de nuages, de brouillard et de poussière. Agriculteurs, moissonneurs et autres gens attachés aux durs labeurs de la terre profitaient de sa luminosité pour travailler la nuit. L’équinoxe d’automne avec la pluie sous les bras ne se fera plus attendre. Quoi qu’il en soit, cette lune jouant à cache-cache nous embellit la nuit.
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Rentrée 2024 : « Un élève ne peut être privé de la totalité de la récréation à titre de punition ». Trop bavard en classe, j’ai eu je ne sais pas combien de punitions ce cette sorte, figurez-vous, et j’ai reçu également des gifles des maîtres et des profs. On pourra trouver simplistes ces mots mais je n’en ai pas été traumatisé, ni blessé. Bien au contraire, j’éprouve de la gratitude envers ceux et celles qui ont réagi à temps à mes « démarches de déviation de la ligne éducative » ou, tout simplement, à mes caprices d’enfant. De la part de mon père, il faut dire qu’il n’avait pas besoin de gifles pour que son autorité se manifeste. Le ton de sa voix et son regard suffisaient. Ma mère, en revanche, avait la menace facile sans jamais passer à l’acte à part, parfois, quelques torgnolles pour des bêtises bien connes. Avec quand même un bémol : je me rappelle encore la gifle « magistrale » d’un instituteur, au tout début de l’année scolaire 62-63 à peine arrivés, de notre bled perdu, à la capitale flamboyante. Il en distribuait à la volée pour maintenir une apparence d’ordre et j’en ai reçu une au hasard. Qui m’a laissé KO à l’autre bout de la pièce et en pleurs pour longtemps. Quelle introduction dans « le système éducatif » ! Et pourtant, il ne serait jamais venu à l’idée de mes parents d’aller voir qui que ce soit pour reprocher son geste au pithécanthrope. Comme toujours, le monde de ma génération ne se regarde qu'à travers ses propres yeux, ne se juge autrement qu’avec les idées et principes qui sont les siens, incapable en somme de se décoller d’elle-même et de son époque. Et c’est compréhensible. Qui se montrerait capable d’avoir un regard comparatif, c’est-à-dire non-absolu, historique, humble, avant de dresser un bilan ? Tout partant de gens actifs agissant aujourd’hui et tout y revenant, il est parfaitement logique que ces gens-là partagent des idées et surtout des actes. Trop fatiguant pour en débattre !
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L’Occident est entre les mains d’un très petit nombre de familles et clans qui se perpétuent depuis des siècles et qui décident quel pays doit prospérer et quel autre devra sombrer dans la faillite. Les Rothschild, les Rockefeller, les Skull and Bones, les Bildelberg, l’élite du Bohemian Club et d’autres sont ceux qui gouvernent réellement et qui anticipent, sachant bien avant les différents gouvernements – sans parler des minus comme vous et moi – ce qui va se passer. À quoi bon écrire de tout cela ?
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J’ai une antipathie viscérale pour les combattants contre les ombres du passé, les justiciers anachroniques, les redresseurs de torts d’outre-tombe et tous ceux qui luttent toujours après-coup héroïquement en se regardant dans le miroir, sans égards pour le pardon et l’oubli, sans considération pour l’humaine humanité, faillible et imparfaite. On a l’air de préférer la revanche et ce qu’on appelle « la mémoire », molle et malléable comme la pâte à modeler. Et qui permet toutes les fantaisies invérifiables. Et la manne des subventions …
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Interminable va-et-vient de gens qui promènent un chien. Regroupés, ils n’ont qu’un sujet de conversation : leur petit (ou grand) animal de compagnie. J’en conclus que s’il n’y avait pas ce précieux animal, ils ne seraient plus ensemble, ils ne s'adresseraient plus la parole !
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samedi 14 septembre 2024
L'automne frappe à not'porte
dimanche 8 septembre 2024
Voyager pour le plaisir ... ?
Hommage à la mémoire de Louis-Ferdinand Céline :
« Gran escritor es el que moja en tinta infernal la pluma que arranca al remo de un ángel. »
Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito
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La pluie à Alicante. Le vent et la pluie à une partie de la nuit, à deux reprises, rendent celle-ci peu propice au sommeil mais intéressante. Le vent surtout qui se rue sur nos fenêtres côté mer, s’engouffrant dans l’espace entre les appartements du Suisse et le Coronado. Vers dix heures trente, on sort pour une démarche et la pluie passe de menaçante à spectaculairement torrentielle en quelques minutes (je n’avais jamais vu cela dans ces parages !), nous obligeant à regagner nos pénates en toute urgence. C’est l’heure à laquelle les gens se dirigent vers leurs courses, on en voit des trempés jusqu’à l’os, un peu plus loin. « Cette averse qu’on va se prendre ! », on avait imaginé, mais on est sortis quand même. Effectivement. Plus qu’à la laisser passer.
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Noua avons raconté à MCV, la cousine argentine de R., qui nous a invités à son prochain mariage dans quelques semaines, les jours de son opération de l’aorte l’année dernière avec ouverture du thorax. Comment, pour ce faire, il a fallu arrêter le cœur et donc faire circuler le sang par un autre moyen. Après l’opération, elle a été recueillie par un service de réanimation où elle a passé un jour avant de récupérer une chambre normale. A cause de l’ouverture du thorax et des os qui ont été sciés, elle a dû mettre des semaines un gilet rigide avant de pouvoir bouger le thorax et souffert comme un martyr pour s’asseoir sur son lit avant de se lever ou pour se laver le bas du dos. « Cela a dû être fait extrêmement pénible », dit elle, et je l’ai déjà dit dans ce blog. C’est bien cela le pire, à chaque fois qu’on (re)raconte, aucun des gentils mots qu’on vous destine ne peuvent compenser cette expérience.
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À ceux qui prétendent que voter ne sert à rien : un mec jeune et dynamique à la tête du gouvernement de la France ! Reste à trouver les ministres qui iront avec …
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« On ne voyage pas pour le plaisir, on est con, mais pas à ce point » Samuel Beckett, Mercier et Camier
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Six otages du 7 octobre tués en Palestine. Encore une conséquence du « pogrom » du 7 octobre. « Pogrom » selon la terminologie des larbins sionistes, qui est en réalité une invention du pouvoir israélien et de son service de com’. Il y a bien eu une attaque de commandos armés du Hamas, destinée à prendre des otages, et des échanges de coups de feu ont eu lieu. Beaucoup des victimes civiles israéliennes sont dues à l’intervention de l’armée, qui a tiré dans le tas, afin d’augmenter le nombre de victimes et de limiter les enlèvements. Si on parle de pogrom pour le 7 octobre, alors il faut parler des centaines de pogroms depuis 1948 qui ont fait plus de deux cent mille morts chez les Palestiniens. Il y a même des observateurs qui vont plus loin : les Israéliens tueraient leurs otages pour mettre ces morts sur le dos des « terroristes » Palestiniens, éliminer des témoins du génocide interminable et entretenir le sentiment de vengeance du peuple israélien. Alors, devant le génocide méthodique des Palestiniens depuis 1948, soit près de 200.000, les six malheureux israéliens ne pèsent pas autant.
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