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vendredi 5 avril 2024

Et exaltavit humiles.

 

La lecture est plus que la lecture et cela je le sais depuis toujours. Il n’y a pas de morale plus haute que la lecture. Elle exige de tout recommencer mille fois, de tout (re)mettre en question. Cette exigence est au commencement de tout, au même titre que l’amour, et ne réclame que la solitude. C’est dans la solitude que les secrets paraissent faciles à percer et les auteurs de calibre, capables de les révéler, nous y attendent.

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La social-démocratie prétend défendre les humbles et les opprimés. C'est monnaie courante surtout en période électorale. Ah, les humbles ! Une espèce de suprémaciste catalane, bien bourgeoise et bien conne, m’assurait en 2002 que les petits, les gens de classe « modeste » – pire : elle disait « humble », l’ordure ! – comme moi avaient eu beaucoup d'opportunités, que je n’avais pas à m’en plaindre, de ma condition, ce que je ne faisais pas en fait, bien au contraire : mon origine de classe, j’en étais bien fier et bien content ! Né dans une famille dénuée de tout qu'on aurait dit naguère pauvre, je peux assurer que mes parents n’ont jamais été modestes. Encore moins humbles. Sans fortune aucune, certes. Sans relations, sans privilèges, oui. Mais fiers, oui fiers, j'en suis certain. Parmi les emplois qui furent les siens : ouvrier agricole, manœuvre, concierge, bonne, domestique et qu’en sais-je encore … Quant à ma mère, depuis l’âge de sept ans, elle a été employée à tous les travaux du ménage, de la cuisine, « de mesdames » (las señoritas), à s’occuper des enfants de bourgeoises oisives, etc. Et j’ai toujours aimé le passé de courageux combattant de mon père (légion étrangère !) qui lui vaudra d'être respecté et apprécié de tous et qui devait mourir des suites d’un cancer en moins de dix mois. Ce père, trop présent, jamais je ne l'oublierai, jamais je ne quitterai sa main protectrice comme si elle tenait encore la mienne. J’ai été depuis mon enfance très loin des castes et des habitudes, des notables de tout poil et des idées reçues. L'adolescence ne fera qu'agrandir la distance entre moi et tant de m’as-tu-vu qu’il m’a été donné de connaître. À quoi bon se mettre à écrire des souvenirs ? Pour convaincre qui ou pour se libérer de quoi ? Écrire est à la fois une perte de temps et une fuite. L'illusion de dire quelque chose – mais à qui ? – se dissipe avec le temps et je n'ai plus l’énergie suffisante pour trouver ce qui la remplacerait, pas de mots pour dire mes enthousiasmes dans un flamboiement sec et sans reste.

Inscription relative aux morts pour la France. Sainte Maire de la Bastide. Bordeaux.

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Lecture d’un article de G. Albiac et, automatiquement, répulsion croissante pour l’entité sioniste/Israël qu’il encense : territoire volé par la violence à des populations qui n’avaient rien demandé, désarmées et chassées de chez elles en 1947 ; évolution sioniste de conquête génocidaire du Grand Israël, avec les moyens colossaux fournis par des puissances occidentales, essentiellement les USA, la Grande Bretagne, la France et d’autres pays via le lobbying et le chantage ; culture théocratique raciste et inégalitaire ; économie dépendante des apports étrangers et du rapt implacable des ressources voisines.

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On nous a menti sur le génocide de Gaza

Par Jonathan Cook

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Le nettoyage de l’intelligence par le soi-disant gauchisme le plus tordu – surtout celui des media et des RS au service du sanchisme, en réalité gauche des affaires pas très propres mais très lucratives – se poursuit donc à un rythme inquiétant. Il ne restera bientôt que des abrutis et des lèche-culs du wokisme le plus abject, ignobles flagorneurs aux pieds des voyous semi-analphabètes au baratin facile, des incompétents, des sectaires affairistes et cyniques qui occupent la scène politique locale et nationale depuis de longues années, se moquent de tout et sont capables des pires débordements se sachant impunis.



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