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lundi 11 octobre 2021

On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif…


 « Ce régime où l’on gouverne à l’heure ou à la journée, faute de pouvoir vous donner la moindre assurance sur ce que vous serez demain, vous interdit bien de renouer avec ce que vous étiez hier. » Antoine Blondin

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Retour raté. Anton Tchekhov, en villégiature à Nice, se plaignait dans ses lettres d’y trouver des moustiques. Depuis notre retour à Bordeaux, chaque nuit, leurs descendants se nourrissent à nos dépens. C’est surtout leur bourdonnement qui m’insupporte. Une bombe pour insectes volants achetée chez Leclerc marque, comme à Alicante, notre entrée en guerre. Et notre défaite : des piqûres partout… comme à Alicante. 

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Pris de nausée devant le système éducatif (espagnol) vidé à mort. Roule, ma poule : mauvais résultats PISA successifs, ignorance partout. Depuis leur plus jeune âge les Espagnols sont encouragés par le pédagogisme ambiant même s’ils sont nuls. Arrivés à l’âge adulte ils sont encouragés à l’Université même si leur production est insignifiante. Entrés dans l’entreprise on les encourage encore en leur disant que ce qu’ils font est exceptionnel. Et un jour on les vire car on s’est rendu compte qu’ils étaient très mauvais et que leur insuffisance remontait à l’acquisition des savoirs fondamentaux. Ils seront de plus en plus remplacés par des gens qui ont eu une vie plus dure, Chinois, Indiens, Africains, Coréens et autres qui savent toujours ce que travailler veut dire. Les résultats annuels de l’étude Pisa sont sans appel : en mathématiques les meilleurs élèves d’aujourd’hui sont à peine au niveau des élèves moyens d’il y a 30 ans, et les élèves moyens au niveau des plus mauvais d’hier. En lettres, n’en parlons pas. Et pourtant les résultats au bac sont exceptionnels… Le pédagogisme triomphant veut faire de chaque enfant depuis 40 ans un être exceptionnel qui a droit à toute la bienveillance de ses aînés même si son savoir et son intelligence sont des plus mauvais. Arrivé à l’âge adulte, cet être exceptionnel, paré de son inculture n’a jamais été confronté à l’échec. Investi des pouvoirs formidables que lui donnent les réseaux sociaux, cet imbécile encensé par le système éducatif se croit investi d’une mission : donner son avis sur les avancées les plus prodigieuses de la science, remettre en cause les études des plus grands chercheurs, défier la communauté scientifique. Il n’a, bien entendu, pas le début du commencement de la moindre compétence dans aucun domaine, ni le bagage théorique minimal pour comprendre quoi que ce soit et encore moins pour l'écrire. Ajouter à cela une méconnaissance complète de l’Histoire qui l’autorise à se comparer à un résistant, ou à voir dans nos gouvernants des fascistes en herbe. Son civisme et sa moralité, pour autant qu’il en ait jamais eu, ont été systématiquement démolis depuis 30 ans par le droit des minorités qui tend à s’imposer à la majorité et il se vit désormais en héros révolutionnaire. Sa voix compte.  Il a quelque chose à dire. De préférence, une connerie. L’inculture générale règne. Chaque année les centaines de milliers de bacheliers sortant de l’enseignement secondaire n’ont qu’une très vague idée de l’Histoire millénaire de leur pays, de ce pourquoi il existe avant les communautés autonomes élevées industriellement aux fumisteries des droits historiques. Leur langue commune, jetée aux orties, ils ne savent pas comment s’exprimer en adultes responsables ni en citoyens dignes de ce nom. Gavés de haine, ils ignorent ce que la notion de respect de l’Autre pourrait recouvrir… Ce sont là des choses qu’ils n’ont jamais apprises. Mais on leur a dit qu’ils étaient formidables. Alors ils meuglent, ils postent leurs tweets vengeurs et ils refusent de se faire vacciner parce que cette fausse pandémie, ça marche pas avec nous, on se laissera pas faire, nous. Ils refusent le vaccin parce qu’on vit en dictature et plus ils parlent, plus on les écoute parce que la parole de chacun est précieuse. Notre pays a découvert les premières routes de navigation faisant le tour du monde, il été à l’origine de découvertes extraordinaires, nous avons longtemps été un exemple de société qui relève la tête après d’inimaginables catastrophes, sans Plan Marshall ni aides magiques venues de l’extérieur… Nous sommes désormais à la queue des classements internationaux en tout. Gouverné, comme tant d'autres pays d'Europe, par des chefs de bande opportunistes qui nous enfoncent dans l’indécence, le je-m’en-foutisme, le populisme et l’ignorance. 

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Un million et demi de soldats français tués et leur pays dévasté en 1918 pour récupérer quelques milliers de kilomètres carrés de territoire perdu en 1870. Cent ans plus tard six millions d’étrangers s’y sont installés et ils occupent beaucoup plus de villes et de territoire. Si les mobilisés de 1914 avaient su, quand ils partaient la fleur au fusil… !

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Je t'aime, moi non plus. Il y a des végétariens qui se cachent pour manger de la viande. Des résultats électoraux adverses nous apprirent vite que l’horreur manifestée par M. Sanchez à l’encontre de M. Pablo Iglesias ne demandait qu’à s’écailler sous l’ongle. Qu’on le pousse un peu et, sans rien retirer de ce qu’il avait avancé en public devant les caméras, notre digne président glissait à cette même l’enflure, Iglesias-« je ne veux pas être ministre », une vice-présidence. Tout s’est donc passé comme si après avoir hurlé qu’il serait incapable de dormir la nuit avec des podémites à proximité il avait baissé la voix pour ajouter un « mais… pourquoi pas ? » Après tout, si ça facilite ses plans… Et de là, hop, on est passé à l’accolade publique, au milieu de la jubilation des médias subventionnés, destinée à témoigner que tout n’était en fait que de menus dissentiments, dans une commune indécence idéologique, vite effacés. Le cousinage de deux leaders s’établissait au niveau des idées confuses dont ils ont bien senti qu’elles menaient loin à condition d’en sortir. Le tragique, c’est que ces problèmes se répètent sans arrêt dans notre histoire. La dénaturalisation de la séparation des pouvoirs, l'abus des règles d'exception pendant la pandémie, la normalisation de l'arbitraire, la pression brutale sur la Justice, l'instrumentalisation éhontée du Parquet, le renforcement des suprématistes ennemis actifs de l'unité de l'Espagne, les uns amnistiés malgré leurs déclarations annonçant la récidive, les autres suivis jusqu’à l’humiliation au nom de la stabilité d’un gouvernement de bric et de broc, l'usage alternatif du Droit, l'isolement international, la violation avouée du droit « quand c'est nécessaire » (affaire Gali et réaction hystérique d’un Maroc hostile et ennemi déclaré comptant sur le soutien inconditionnel étatsunien), la macrocéphalie de l'Exécutif,  l'absence de contrôle parlementaire… Et un sinistre travail de démolition intellectuelle, critique, de valeurs, culturelle et historique. Ils promènent, comme d’habitude, le néant derrière eux. Ce genre de gouvernement a toujours la possibilité de lâcher ses chiens dévorants sur la moindre menace. 

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Télé poubelle pour promouvoir l’insignifiant en divin : ersatz d’interview réalisé par un bouffon millionnaire à un dépendeur d’andouilles, conseiller de chevet de M. Sanschaise, jeté comme un malpropre quelques semaines avant du cercle intime d’icelui, dans un sombre décor d’antre des ténèbres…

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Reproches amusés de M. C. Elle me dit que cela fait une éternité qu’on sort pas, qu’on s’appelle à peine, qu’on ne rencontre plus des gens. Qu’on n’a plus une vie sociale. Mais enfin, après cette catastrophe du Machin-Covid, on est un peu comme la colombe d'après le déluge. On a peut-être pas mal volé à la surface de la terre sans trouver un seul endroit sec où poser ses petites pattes et, malgré les cris de victoire sur le virus et les promesses d’une soi-disant nouvelle réalité (rien que ça !) tout est toujours noyé sous les eaux de la connerie et de l'ennui. Alors autant rester dans l'Arche à observer tout simplement l’extérieur derrière les vitres. Nul besoin de perdre une chose pour en connaître le prix, quand on a déjà payé pour l’acquérir. L’indépendance d’esprit exige, pour avoir de la solidité, quelques dévouements. À commencer par une immense solitude : « Il faut cultiver notre jardin. »

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Et tiens, puisque j'en suis aux tartuffes sanchisto-podémites et à la dérive tragi-comique du pouvoir en place, quelques éclats d'une lettre de Flaubert à Louise Colet sur « la race stérile et sèche (inactive dans le bien comme dans l'idéal) des humanitaires, républicains, etc. » qui ne seraient pas mal venus : « Qu'ils commencent par payer leurs dettes avant de prêcher la charité. Par être seulement honnêtes, avant de vouloir être vertueux. La Fraternité est une des plus belles inventions de l'hypocrisie sociale. » Pire encore, cette reflexión d’Ayn Rand (La Grève), cette auteure qui fascine les Américains : « Regardez de quelle façon l'argent est employé aujourd'hui. L'argent est le baromètre de la morale d'une société. Quand la contrainte, et non le consentement mutuel, préside aux échanges commerciaux ; quand il vous faut la permission de ceux qui ne produisent rien pour produire ; quand l'argent revient à ceux qui échangent des faveurs et non des biens ; quand des hommes gagnent davantage avec des pots-de-vin et des intrigues qu'avec leur travail et que vos lois ne vous protègent plus contre eux mais les protègent contre vous ; quand la corruption est récompensée et que l'honnêteté devient de l'abnégation ... alors, vous pouvez vous dire que les jours de votre société sont comptés. L'argent est un instrument d'une telle noblesse qu'il ne peut lutter contre la force ni s'accommoder de brutalités. L'argent ne peut s'accommoder durablement d'un pays tiraillé entre la propriété et le pillage. »


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Le porc Gabriel Rufian, si bien nommé, représente absolument tout ce qu'un humain espagnol renégat peut avoir de répugnant. Insulteur professionnel dont les crachats n'épargnent personne, il incarne le Populacier comme personne avant lui, après on verra bien, on pourrait éventuellement avoir quelques surprises, étant donné le nombre de candidats sur place. Évidemment, vu l’époque, il ne peut que poser en homme de gauche, qu’il n’est pas. Son mariage avec une indigène suprématiste m’avait réjoui pour lui souhaiter qu’il en jouisse longtemps : en cas de descendance, ces deux races supérieures s’en sortiront sans doute améliorées. Un feignasse arriviste ignare, un minable méprisé par son propre camp car non catalanophone, un sale type ordurier doublé d’un âne bâté, mis sur orbite par les crapules politicardes pour servir de joker et maintenir au pouvoir un mec sans principes ni idéologie qui pratique le mensonge en vertueux. Ils se valent bien tous… 



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L’apparition d’une Commission chargée de trier les bonnes des mauvaises nouvelles au niveau gouvernemental s’inscrit très bien dans la tendance de tout contrôler, alors même que jamais le corps politique n’a été autant désavoué.  Tout se passe comme si gouvernement, médias et plateformes sociales frétillaient de plus en plus fort pour nous hurler les choses qu’il nous est impératif de croire et les informations qu’il nous est indispensable de rejeter avec force. Si le gouvernement se montrait digne de confiance en évitant la multiplication de messages contradictoires et infantilisants voire de gros bobards éhontés, quel besoin de disposer d’une telle commission ? Si les médias étaient solidement posés sur des bases saines, leur sérénité les dispenserait de cette ridicule vérification de nouvelles. Quant aux réseaux sociaux, leurs objectifs commerciaux sont assez peu compatibles avec la liberté d’expression et dans ce cadre, utiliser des petites bannières d’avertissement ou la suppression pure et simple de contenus ne leur permet nullement de se placer en détenteurs d’une vérité quelconque… En pratique, tout le monde comprend que la volonté de mettre en place une telle commission s’ajoute aux nombreuses occurrences de ces distributeurs automatiques de Vérité Officielle dont la crédibilité est maintenant strictement nulle. Comme pour l'Histoire, la Mémoire et toute une batterie de Machins inutiles à part pour ceux qui bénéficient directement, via la notoriété ou la finance et les réseaux qu’ils procurent, ces dispensateurs de bien-pensance, rares sont ceux qui ont réellement besoin d’un guide pour savoir quoi penser, quand et comment.  En fait, le développement de l’intelligence et d’un sens critique passent par un doute raisonnable de ce qui est prêché avec ferveur urbi et orbi, d’autant plus lorsque des actions de plus en plus drastiques sont menées contre toute dissidence. La mise en place de cet énième bidule ne sera qu’une nouvelle tentative grossière, coûteuse et contre-productive de censure par la pression sociale. On le comprend : cette commission n’aurait absolument aucune légitimité dans un pays serein et démocratique et sa création montre surtout le niveau de corruption et de pourriture de nos institutions, en écrasant sous la pression sociale voire la pression pénale tous les sujets, tous les débats qui déplairont au pouvoir progressiste du gouvernement de coalition.

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« Raciste » reste brandi comme un adjectif infamant pour fustiger un adversaire, un ennemi ou un système, mais la notion de race se voit revendiquée par nos suprématistes comme marqueur identitaire et appartenance orgueilleuse à un groupe, un ensemble ou une communauté, exclusifs de tout autre. La fable de la langue d’Ésope, racontée par La Fontaine, décrite et analysée politiquement par George Orwell ou Herbert Marcuse, voyant le sens des mots se changer en leur contraire – la paix en guerre, la bienveillance en malignité – a connu chez nous une étonnante actualité dans l'indiférence générale. La réconciliation inter-communautaire au moment de gracier les putschistes catalans ne fait que dissimuler  une fois de plus leurs activités de prêcheurs de discorde et de discrimination. Un geste du pouvoir, nécessaire pour sa stabilité risquant à chaque moment de disparaître qui se donne comme un plaidoyer pour un « amour réconciliateur » mais qui cache difficilement une entreprise haineuse et régressive étonnamment défendue par des formations politiques réputées depuis longtemps de gauche ou d’extrême gauche. 

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“El lado ético del socialismo, la creencia de que a cada cual se dará, no según sus méritos, sino según sus necesidades, también está hondamente arraigado en el natural ibérico. Esta creencia, que nunca fue corriente en las democracias, es parte de la tradición católica española. Este rasgo es el que más distingue al cristianismo español del cristianismo inglés y del francés. No hay raza en Europa tan profundamente igualitaria ni con menos respeto hacia el éxito y hacia la propiedad. Si los dos siglos venideros reservan a España un futuro pacífico y feliz, podemos augurar que ello será en un débil y paternal régimen socialista con amplia autonomía regional y municipal: un régimen no muy alejado del sistema en el cual vivió España a principios del siglo XVII”.
Gerald Brenan, El laberinto español, Ruedo Ibérico

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Le père François, tout comme le père Joe Biden, sinistre momie vivante du président yankee, a fait siennes les pires dérives de la Légende noire. De toute façon, il n’y a pas de quoi s’en inquiéter : rien de plus antiespagnol que les Espagnols eux-mêmes qui ont cru, croient et croiront toujours dur comme fer aux versions de leur histoire forgées, racontées et mises en circulation jusqu’à l’hégémonie totale ad vitam aeternam par leur pire ennemi avéré : l’empire britannique, raciste obsessif et grand massacreur suprême des races autochtones partout. Immense fake-news malheureusement présente aussi en Amérique Latine et entérinée par le papiste en chef, ce grotesque porteur de  galurins de toute sorte qui ne sait plus sur quel pied danser pour contenter les brebis des troupeaux des autres quand son propre troupeau est aux abois …



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