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mardi 11 mars 2025

Le monde part en sucette

Ce que tu aimes bien demeure ;
Le reste est déchet.
Ce que tu aimes bien ne te sera pas arraché ;
Ce que tu aimes bien est ton véritable héritage.
Rabaisse ta vanité, je dis rabaisse-la. Apprends du monde verdoyant quelle peut être ta place.
Dans l’échelle de la découverte ou de l’art vrai,
Rabaisse ta vanité,
Mais d’avoir fait au lieu de ne pas faire, ce n’est pas là de la vanité.
D’avoir par décence, frappé à la porte,
Ce n’est pas là de la vanité.
Ici-bas toute l’erreur est de n’avoir rien accompli ;
Toute l’erreur est, dans le doute, d’avoir tremblé…
Rabaisse ton orgueil. 
                                                          Ezra Pound, Cantos Pisans



Il a plu presque toute la semaine précédente à Alicante.

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La course à la censure semble imparable au Sanchistan. Juguler les juges, museler la justice : le système judiciaire sera-t-il assez solide ? Censurer les médias qui ne sont pas à la botte d’un pouvoir de plus en plus mafieux dans un pays prétendument démocratique, quoi de plus détestable. Fermer la gueule aux gens indépendants, ou carrément adversaires, quoi de plus délectable pour cette bande doublement prostibulaire, aussi bien sur le plan idéologique que sur le plan du comportement personnel.

Réarmement forcené pour la paix et la stabilité de l’Europe. Rien de tel qu’une affaire bien pourrie pour faire remonter les reptiles à la surface du cloaque qui leur sert de biotope. Ces temps-ci ils se bousculent à la surface. Leur progressisme antifasciste ne leur rend pas service. De la Syrie enfin démocratisée à Gaza ou à la situation en Ukraine, il n’est ignominie publique qui ne laisse une trace nauséabonde indiscutable qui ne leur colle au fion. Gauche (?) ou droite, le cirque est le même. Sanchez ou Merz, chefs de gang respectifs supposés adversaires, c’est le même caca mou. Macron rafle la mise en ignominie de tous ces appels à la guerre et au réarmement hystérique. Comme de bien entendu, leurs organes de propagande, politiques, économiques et administratifs en pullulent dans un appareil d’état qu’ils noyautent et instrumentalisent. Ennemis de leur électorat qu’ils trompent sans vergogne par la corruption et la fraude et d’une population rançonnée partout et tyrannisée qui ne peut plus les sentir, ces mandataires, complices et larbins de l’oligarchie mondialiste se retrouvent acculés au fond d’une impasse où ils gesticulent en route vers rien. Depuis l’investiture de Trump, c’est un festival d’idées farfelues auxquelles le marigot politique de nos pauvres pays ne se donne pas la peine de répondre sérieusement. Pourtant, ce n’est pas le grotesque qui manque : acheter le Groenland, annexer le Mexique et le Canada, transformer la bande de Gaza en Côte d’Azur américaine.



Notre Sanchez à la con, fait le paon en deçà des Pyrénées, mais il ne compte pas au-delà. Plutôt fataliste quant au comportement de girouette de ce larbin de Soros, cela m’inquiète. De vouloir supprimer carrément le ministère de la Défense à se voir en Matamore à côté du Tartarin Macron, il y a une grande marge en termes de retournement de casaque. La suite des événements se poursuivra jusqu’à une catastrophe quelconque, puis on reconstruira, comme d’habitude. Tant pis pour les morts.

Chez les habituels inconditionnels, ou apparentés, on pleurniche sur le traitement subi par Zelensky, la marionnette du pouvoir profond USA sous Obama et Biden. Les réactions de nos politiciens de droite font peine à voir. Quant à ceux situés par caprice à gauche de l’échiquier … Zelensky a été dévalorisé, mais il aurait pu avoir le courage d’affronter l’exécutif américain entre 2019 et 2022 pour éviter la tragédie que son peuple a vécue, et vit encore. Insulter ceux qui veulent faire la paix, même pour des raisons bassement matérielles, montre toute l’étendue de l’erreur et de l’entêtement de nos prétendues élites. Quant à l’Union européenne sous tutelle anglaise elle poursuit toujours son impossible rêve d’unité : ses fondations sont si pourries que cela n’adviendra jamais.


L'Ukraine restera piégée dans une dette perpétuelle, les Etats-Unis et la Russie s’avèreront les meilleurs alliés une fois que chacun en aura pris une partie et l'Europe se retrouve déjà sans l'énergie russe bon marché et sans l'argent qu'elle a donné et qui a été réparti entre des entreprises américaines, Zelensky et le fils de Biden, entre autres. Sans oublier la pieuvre britannique. Dieu nous donne les dirigeants qu’on mérite. Et c’est encore un service qu’Il nous rend.

***


Notre petite fille nous relance pour une prochaine visite dans son foyer à Paris VI. Je n’ai plus beaucoup d’idées sur les lieux à visiter d’urgence sur place. Nous n’avons pas foulé les pavés parisiens depuis six ans et pourtant je fais dans ma tête, avec elle, toutes les pérégrinations possibles. Dimanche après-midi elle nous a encore emmenés au Jardin du Luxembourg et dans les bistros autour de la Gare Montparnasse. Nous avons revu avec elle l’abbaye de St Germain et le charme discret de la Place de Furstemberg. J’ai rêvé devant la Librairie des Alpes et l’Écume des Pages. On n’a pas trouvé ouvert le restaurant Au 35 rue Jacob, mais nous avons croisé Mme de Guermantes qui recevait dans son hôtel Quai Malaquais. On a ensuite poussé jusqu’au Pied de fouet, rue Saint Benoit, et nous sommes maintenant à côté des carreaux en faïence du Petit Zinc et sa porte à tambour. Tout cela mentalement, et donc sans croiser d’importuns en trottinette ou des cyclistes agressifs au regard assassin. Et sans que personne ne s’offusque de l’énorme Davidoff qui accompagne mon superbe armagnac ...