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jeudi 27 mars 2025

Quelque chose meurt dans l'âme avec la mort d’un ami (Alberto Cortez)


Discussions va-t'en-guerre au Parlement espagnol
. La politique de réarmement de Sanchez, ce marchand de pistaches du bazar « progressiste » espagnol, fera bientôt déborder l’urinoir. Contre les apparences, car si le bateau coule, l’équipage tient bon, entre le ridicule et le pitoyable. Et sans budget pour 2025. Dans le cas où il y aurait un jour des élections, le rôle qui sera demandé à celui qui hériterait d'un si lourd fardeau, le jour où le Caïd en Chef (id est, el Puto Amo) se verrait forcé de quitter le pouvoir, devrait être défini comme « herculéen ». Roi d'Élide et fils d'Hélios, Augias a hérité d'une quantité et d'une qualité de bétail telles que son royaume devint stérile en raison de l'abondance des excréments. Protégé par le dessein des dieux avec douze taureaux, cadeau d'Hélios, le bétail d'Augias s’était développé sans limite. Le nettoyage de ses étables devint une tâche héroïque : le cinquième travail d'Hercule. Eurysthée confia cette tâche au héros, auteur de grands exploits, pour l'humilier, mais, rusé lui aussi, Hercule accomplit son travail en ouvrant un canal par lequel il détourna les fleuves Alphée et Pénée, qui passaient à travers les écuries en emportant toutes les immondices.
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Cela dure un instant et la flamme s’éteint (E. Pound). L. C., une collègue très chère et très attachée à lui, m’apprend la récente disparition de notre ami Marceau Vasseur. C’est l'entrée dans la sphère du contingent, de l’éphémère : douleur à la disparition d’un maître et d’un ami. Triomphe du temps et des rites tirés de chaque vie et que chaque société met périodiquement en œuvre pour que nous puissions y incorporer des détails personnels et autobiographiques. Dans ce cas, je m’enracine à distance dans la disparition de ce référent, pour moi légendaire, qui m’avait aidé à m’éveiller avec vigueur du cauchemar d’une société-troupeau plutôt rabougrie, il y a une cinquantaine d’années, pour découvrir des réalités nouvelles qui ont accaparé depuis mon esprit dans beaucoup de domaines. Professeur et ami convergents sur un même niveau d’intensité capable de traverser les temps. Et surtout, la manie de prendre un certain plaisir à écrire, fondée sur le seul commerce, d’essence libre, de la pure générosité, sur les plans personnel et professionnel. De là vient, peut-être, ma détermination actuelle à écrire des post périodiquement et à les mettre en ligne, comportement qui ressemble à celui d'un garçon obstiné pliant des bateaux de papier pour les mettre à flotter dans un courant fort, en concurrence avec d'autres garçons qui font de même. Surtout pas par incontinence rhétorique. C'est probablement une démarche née de la lassitude et de la désillusion. Bien que les mots et les phrases ne soient pas des bateaux en papier, mais plutôt des germes d'idées, une espèce de feuilles d'un vieil arbre, comme des vibrations capricieuses d'un moi destinées à certains lecteurs amicaux, de simples réactions à un environnement inquiétant par le biais des mots. Une certaine tristesse, évoquant l'ami disparu au milieu du champ de bataille de la vie. Vivacité, vitalité, bonne humeur dionysiaque gardant le souvenir de tant de courage. Triste et désespérant aussi de porter des notes dans l'air et, en même temps, de savoir que presque plus personne n'a le temps de lire et de réfléchir à quoi que ce soit. Quel curieux paradoxe : nous vivons entourés de machines à gagner du temps et nous n'en avons plus ! Notre précipitation généralisée mène au néant. Aujourd'hui, plus que jamais, pertinence de l'aporie d'un « Achille immobile à grands pas » sans perspective spatiale bien qu'entouré d'écrans. Pas de temps, alors qu'il y en a de trop. Pas de voix amicales, alors qu'on est submergés par les discours haineux.
  
Zénon ! Cruel Zénon ! Zénon d'Élée ! (Montlaur)

L'opinion publique s'arrête devant l'écran d'un téléphone portable, c'est-à-dire devant des individus aveugles et isolés. Aujourd'hui, mieux vaut fuir dans l'obscurité pour échapper, si possible, à ce présent dévastateur ou à un avenir encore pire. Fuir dans la vie nocturne et silencieuse, celle qui comprend le sommeil et qui représente approximativement le tiers de notre vie totale. À quoi bon être connu ? Par qui ? Par pas un semblable car nous savons d'instinct que la connaissance totale de nous-mêmes par un autre serait un anéantissement. Seul un Dieu omniscient et équitable serait en mesure de comprendre ce qui est incompréhensible aux autres. Seul le Créateur pourrait comprendre ses créatures, car il les contient toutes de toute éternité. Le résidu secret que nous portons en nous-mêmes doit rester incommunicable à nos prochains, incapables de le comprendre. Sans cette part inracontable de nous-mêmes, qui a d'autres causes que nous-mêmes, nous ne serions pas des individus mais des machines soumises à tous les vents du temps et à ceux qui nous font face, qui dressent, eux aussi, leur nuit devant nous. La vie actuelle cherche par tous les moyens à réduire cette part irréductible en la rendant objective, déchiffrable, visible, connue de tous, affichée. Cette part intime, secrète, qui protège notre vraie liberté. Rideau, on ferme la boutique. Passer le temps, vivre, n'est qu'un pont, une brève transition entre deux couches de quelque chose, délivrées du temps. Il faudrait d’autres termes que « quelque chose », mais il est impossible d’en trouver puisque les vocables que nous avons forgés pour cette transition ne sont que « naissance », au départ, et « mort », à l’arrivée. Et nous sommes toujours possédés de ce « quelque chose » que certains ont défini comme « néant ». Avec « vie », morne plaine au beau milieu, faisant pâle figure …

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La Syrie sur les traces de la Libye. Les « libérateurs » syriens, présentés comme des musulmans, pilotés par Daesch en la personne de l'agent atlantiste al-Joulani, ont pour mission de décimer les factions pro Bachar El Assad du pays. Ils comptent accomplir leur mission par le sacrifice des tenants de l’ancien régime. Aucun vrai musulman ne pratiquerait le massacre fanatique en plein mois (saint) du Ramadan. À qui profite cette réactivation de l'aberration Daesch, terme générique désignant l’instrumentalisation de fanatismes et de guerres intestines locales, par l’axe angloaméricano-sioniste ? Dans un article daté du 9 décembre 2024, Public Sénat évoquait l’« ouverture affichée vers les minorités » du fondateur d’El Nosra : « al-Joulani a assuré qu’il ne souhaitait pas ostraciser de nouveau certaines communautés. » (!) Ce larbin anglo-sioniste nettoie sur ordre un pauvre pays martyrisé, depuis des années, d’assadistes et des minorités religieuses multi-millénaires, afin de provoquer une instabilité civile de nature à légitimer l’intervention militaire, puis la mainmise coloniale de l’entité sioniste sur la Syrie. Cela a déjà commencé. Le massacre des chrétiens en vue d’avancer l’agenda du grand Israël constitue la première étape en vue de l’instauration d’un protectorat sioniste sur la Syrie. Pour ce faire, il fallait détruire le paisible multiculturalisme syrien. Parce qu’un pouvoir islamiste fort dans une Syrie unie aux portes d’Israël, c’est le cauchemar de tout sioniste qui se respecte. Les massacres de civils en Syrie par les « combattants de la liberté et l’opposition démocratique contre le régime tyrannique de Bachar » ne sont évidemment aucune surprise. Qu’est-ce qu’on attendait ? L'autre jour c'était au tour de cet abruti de ministre espagnol des affaires étrangères de se faire la photo avec « le chef rebelle » installé à Damas par les bons offices de cet Occident aux ordres du sionisme. Ceux qui, sans être particulièrement amateurs de vidéos brutales et sanguinaires, voudraient quand même se renseigner, pourraient trouver sur Odysée, Daylimotion, Youtube, et autres, un aperçu des bienfaits du régime mis en place par les Européens et les « Israéliens ». Nous sommes au chapitre des génocides au Moyen-Orient. Ça n’a pas commencé hier, mais ça risque de durer encore longtemps. Le sionisme a en décidé ainsi bien avant le fameux 7 octobre : il faut tout détruire dans la région et au-delà, les États, les nations, les peuples, les communautés. Tout. Pour les sionistes il n’y a pas de place pour les « animaux humains », et ce sont eux qui décident qui va vivre et qui n’a pas le droit d’exister. Leur Grand Israël est en marche. Ils vont grignoter peu à peu le territoire syrien et s’acheter la complicité de certaines populations pour établir un corridor entre « Israël » et les territoires sous contrôle des factions kurdes au service des sionistes. Et puis tout le reste… Après la destruction de la Syrie, les sionistes œuvrent pour l’éclatement de l’Irak et la création d’un État kurde qui aura des sorties sur la Méditerranée, la Mer Noire et même le Golfe Persique. Ça a à peine commencé.



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samedi 15 mars 2025

État des lieux mi-mars

 

Férocité antisémite. « Le Juif s'est émancipé d'une manière juive, non seulement en se rendant maître du marché financier, mais parce que, grâce à lui et par lui, l'argent est devenu une puissance mondiale, et l'esprit pratique juif l'esprit prati­que des peuples chrétiens. Les Juifs se sont émancipés dans la mesure même où les chrétiens sont devenus Juifs. » K. Marx, La Question Juive

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Relectures de Pound. Pound présente souvent l'aspect d'un homme qui essaie de communiquer à une personne très sourde que la maison est en feu, dit T. S. Eliot, l'un des premiers à avoir entendu cette voix d'alarme, qui l'a crue vraie et qui a rapidement quitté la maison. Ses vers souvent énigmatiques montrent des morceaux de marbre avec des lettres gravées par les anciens, des citations entières de poèmes d'autres personnes, des documents énigmatiques, des réminiscences d’autres cultures dans différentes langues. Et des noms de personnes et des villes, des noms partout, des noms propres et étranges. Des personnages historiques et des politiciens, des lieux géographiques, des restaurants, des pères de l'Église catholique romaine, des sectes hermétiques, des dieux grecs et des divinités vraisemblablement orientales, des monuments. Et surtout, des imprécations et des signes hiéroglyphiques, des idéogrammes … Tout se multiplie devant les yeux du lecteur des Cantos comme des ombres et, plus d'une fois, cela recouvre le texte le rendant indéchiffrable, rongeant même les belles phrases qu’on a pu soigneusement rassembler.





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Nostalgie de Bordeaux. Il n'est pas possible de se débarrasser de la finitude humaine en écrivant des livres. Mais il est possible de comprendre le temps dans lequel on a vécu et de se voir soi-même dans ce temps, en essayant de l'ordonner par les mots, en le divisant en chapitres pleinement conscients des difficultés d’arriver au mot fin pour autant qu’on y arrive. Je nous revois jeunes, à Bordeaux, juste au lendemain de notre mariage, embusqués dans nos livres, contents d’avoir pu quitter, sans retour, nos villes submergées par le paisible ennui provincial, par des routines qui n’étaient pas les nôtres, et découvrir des lieux insoupçonnés, sur des sentiers que nous battions nous-mêmes. Quitte-t-on jamais une ville dans laquelle on a vécu une année entière, une année étroite, à la limite de l’utopie de la jeunesse et des responsabilités de l'âge adulte, un temps qui marque, une ville d'une empreinte si large, d'un relief si profond ? Il est impossible de vivre une année dans le bonheur et de ne pas s'en souvenir à jamais.

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Pluie sans cesse, pluie encore, pluie toujours. Pluie d’Alicante et pluie d’Irun. J’attends toujours et je regarde vers nulle part, juste là où Dieu n'est pas absent, face à plusieurs étagères. Les livres se taisent mais les voix qu’ils gardent sont là. Toutes leurs voix. Quand on ne les entend plus, c'est comme si on était jeté hors des paradis qu’elles enferment et qu'on en avait seulement par instants quelques furtives réminiscences qu'on ne parvenait plus à relier entre elles ni à raccorder à la réalité présente. J'éprouve un attachement absolu pour tous ces livres. Et je me remets à écrire, de temps en temps, des lignes destinées à la lecture de très peu de gens qui me connaissent ou qui m’ont connu et je garde ce que j’ai écrit comme on presse de vieilles fleurs dans des livres afin de les faire sécher et de les conserver à long terme, avant de les oublier à jamais.

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La troisième guerre mondiale est à nos portes ! Ils sont sur tous les fronts, ces abrutis des média et de la politique. On n’y échappe pas, c'est pas possible d'avoir la paix cinq minutes. Le fétide Macron est leur fétiche et notre cher Pedro, chef du gouvernement vendeur de lotions capillaires aux tribus autochtones basque et catalane, se voit déjà, sans rire, maréchal décoré pour le moins …

Ma passion pour la décoration minuscule dans mon cabinet de travail s’explique par une pudeur incurable qui cherche dans ces objets modestes et vite démodés une manière de durer.



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De inmundo. Ces figures politiques, essentielles, de l’actualité qui se croient aux commandes, possèdent et accumulent beaucoup, ce sont des esclaves avisés qui règnent sur d'autres esclaves prêts à prendre leur place, car tout se renverse en permanence, pour le grand bonheur de la machine qui fonctionne toute seule, depuis au moins deux siècles. De temps à autre, pour relancer l'affaire qui pourrait faire mine de s'endormir, on nous fait croire qu'il y a deux camps, qu'il faut choisir d'appartenir au bon ou au mauvais, on nous somme de prendre parti, et tout continue sans qu'on entrevoie la moindre alternative réelle. Il y aurait des politiciens moraux et d'autres qui seraient immoraux. Ce serait moins bien de vendre l'eau de son bain que du shampoing aux plantes ou du dentifrice au fluor, du nougat que des céréales enrichis aux fibres, l’andouille Broncano serait moins pire que Motos le corniaud, Sanchez moins catastrophique que Feijoo. C'est le mouvement perpétuel de la Marchandise qui danse un pas de deux avec l'extinction de la réalité. Si l'on vous dit que La Sexta est une chaîne progressiste, que l’imbécile pas franchement sympathique Urtasun s'occupe essentiellement de culture, que le Grupo Prisa est l'un des principaux groupes de création et de distribution de contenus éducatifs, d'information et de divertissement sur les marchés hispanophones et lusophones et pas un banc de requins, est-ce que vous restez calmes ? Si la réponse est oui, c'est que vous êtes influencés par les forces du Bien, du côté correct de l'Histoire. Vous pouvez continuer à jouer.  Les rares capables de sortir de cette espèce de longue sieste constatent que leur vote n'a aucun effet réel, depuis des lustres, et peut-être depuis toujours. Que la démocratie représentative et ses labyrinthes piégés est un leurre, ou plutôt une idée, une belle idée, mais sans ancrage au sol. On n’est pas peu content quand on se dit qu’en votant au moins sa voix sera effective, et qu'on peut participer, même d'une manière infime, qu'on peut compter un peu, si peu que ce soit. Qu’on peut avoir de l’influence, du pouvoir social, du crédit. Le grand mot est lâché : influenceur. Un tout petit influenceur à son niveau. Qui n'a pas rêvé d'avoir de l'influence, ne serait que sur ses voisins, ses collègues, ses enfants, ses amis ou les gens de son quartier ? Un citoyen qui n'aurait aucune influence sur ceux qui le gouvernent en son nom ne peut que devenir un moins que rien, un zéro moins zéro. Il faut faire gagner les siens, les gentils, bravo !



 



mardi 11 mars 2025

Le monde part en sucette

Ce que tu aimes bien demeure ;
Le reste est déchet.
Ce que tu aimes bien ne te sera pas arraché ;
Ce que tu aimes bien est ton véritable héritage.
Rabaisse ta vanité, je dis rabaisse-la. Apprends du monde verdoyant quelle peut être ta place.
Dans l’échelle de la découverte ou de l’art vrai,
Rabaisse ta vanité,
Mais d’avoir fait au lieu de ne pas faire, ce n’est pas là de la vanité.
D’avoir par décence, frappé à la porte,
Ce n’est pas là de la vanité.
Ici-bas toute l’erreur est de n’avoir rien accompli ;
Toute l’erreur est, dans le doute, d’avoir tremblé…
Rabaisse ton orgueil. 
                                                          Ezra Pound, Cantos Pisans



Il a plu presque toute la semaine précédente à Alicante.

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La course à la censure semble imparable au Sanchistan. Juguler les juges, museler la justice : le système judiciaire sera-t-il assez solide ? Censurer les médias qui ne sont pas à la botte d’un pouvoir de plus en plus mafieux dans un pays prétendument démocratique, quoi de plus détestable. Fermer la gueule aux gens indépendants, ou carrément adversaires, quoi de plus délectable pour cette bande doublement prostibulaire, aussi bien sur le plan idéologique que sur le plan du comportement personnel.

Réarmement forcené pour la paix et la stabilité de l’Europe. Rien de tel qu’une affaire bien pourrie pour faire remonter les reptiles à la surface du cloaque qui leur sert de biotope. Ces temps-ci ils se bousculent à la surface. Leur progressisme antifasciste ne leur rend pas service. De la Syrie enfin démocratisée à Gaza ou à la situation en Ukraine, il n’est ignominie publique qui ne laisse une trace nauséabonde indiscutable qui ne leur colle au fion. Gauche (?) ou droite, le cirque est le même. Sanchez ou Merz, chefs de gang respectifs supposés adversaires, c’est le même caca mou. Macron rafle la mise en ignominie de tous ces appels à la guerre et au réarmement hystérique. Comme de bien entendu, leurs organes de propagande, politiques, économiques et administratifs en pullulent dans un appareil d’état qu’ils noyautent et instrumentalisent. Ennemis de leur électorat qu’ils trompent sans vergogne par la corruption et la fraude et d’une population rançonnée partout et tyrannisée qui ne peut plus les sentir, ces mandataires, complices et larbins de l’oligarchie mondialiste se retrouvent acculés au fond d’une impasse où ils gesticulent en route vers rien. Depuis l’investiture de Trump, c’est un festival d’idées farfelues auxquelles le marigot politique de nos pauvres pays ne se donne pas la peine de répondre sérieusement. Pourtant, ce n’est pas le grotesque qui manque : acheter le Groenland, annexer le Mexique et le Canada, transformer la bande de Gaza en Côte d’Azur américaine.



Notre Sanchez à la con, fait le paon en deçà des Pyrénées, mais il ne compte pas au-delà. Plutôt fataliste quant au comportement de girouette de ce larbin de Soros, cela m’inquiète. De vouloir supprimer carrément le ministère de la Défense à se voir en Matamore à côté du Tartarin Macron, il y a une grande marge en termes de retournement de casaque. La suite des événements se poursuivra jusqu’à une catastrophe quelconque, puis on reconstruira, comme d’habitude. Tant pis pour les morts.

Chez les habituels inconditionnels, ou apparentés, on pleurniche sur le traitement subi par Zelensky, la marionnette du pouvoir profond USA sous Obama et Biden. Les réactions de nos politiciens de droite font peine à voir. Quant à ceux situés par caprice à gauche de l’échiquier … Zelensky a été dévalorisé, mais il aurait pu avoir le courage d’affronter l’exécutif américain entre 2019 et 2022 pour éviter la tragédie que son peuple a vécue, et vit encore. Insulter ceux qui veulent faire la paix, même pour des raisons bassement matérielles, montre toute l’étendue de l’erreur et de l’entêtement de nos prétendues élites. Quant à l’Union européenne sous tutelle anglaise elle poursuit toujours son impossible rêve d’unité : ses fondations sont si pourries que cela n’adviendra jamais.


L'Ukraine restera piégée dans une dette perpétuelle, les Etats-Unis et la Russie s’avèreront les meilleurs alliés une fois que chacun en aura pris une partie et l'Europe se retrouve déjà sans l'énergie russe bon marché et sans l'argent qu'elle a donné et qui a été réparti entre des entreprises américaines, Zelensky et le fils de Biden, entre autres. Sans oublier la pieuvre britannique. Dieu nous donne les dirigeants qu’on mérite. Et c’est encore un service qu’Il nous rend.

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Notre petite fille nous relance pour une prochaine visite dans son foyer à Paris VI. Je n’ai plus beaucoup d’idées sur les lieux à visiter d’urgence sur place. Nous n’avons pas foulé les pavés parisiens depuis six ans et pourtant je fais dans ma tête, avec elle, toutes les pérégrinations possibles. Dimanche après-midi elle nous a encore emmenés au Jardin du Luxembourg et dans les bistros autour de la Gare Montparnasse. Nous avons revu avec elle l’abbaye de St Germain et le charme discret de la Place de Furstemberg. J’ai rêvé devant la Librairie des Alpes et l’Écume des Pages. On n’a pas trouvé ouvert le restaurant Au 35 rue Jacob, mais nous avons croisé Mme de Guermantes qui recevait dans son hôtel Quai Malaquais. On a ensuite poussé jusqu’au Pied de fouet, rue Saint Benoit, et nous sommes maintenant à côté des carreaux en faïence du Petit Zinc et sa porte à tambour. Tout cela mentalement, et donc sans croiser d’importuns en trottinette ou des cyclistes agressifs au regard assassin. Et sans que personne ne s’offusque de l’énorme Davidoff qui accompagne mon superbe armagnac ...