Bientôt, les retrouvailles pour les fêtes de Noël en famille : les enfants arrivent, chacun s'étreint avec les autres dans l’entrée, nous changeant en une masse de têtes, d’épaules et de bras. Et on passe rapidement à table. Je suis plus que content et je pense à la première semaine de janvier prochain comme si j’avais déjà perdu une parcelle de mon âme ...
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Plusieurs jours que je n’arrive pas à
dormir comme il faut depuis notre retour d’Alicante. Je n’arrête pas de penser
à l’appart endommagé par la catastrophique fuite d’eau des voisins de dessus. La flemme de
l’assurance, le retard inexplicable – à part l’incompétence et la nullité – dans les
réparations. Micmacs de toute sorte. Douleurs de dos, angoisses, délires
nocturnes divers. J’ai du mal à rester à flot. Depuis des semaines, je reste
dans cette zone cauchemardesque dans laquelle un marteau impitoyable me frappe
un peu partout, au hasard semble-t-il. Mais le pire n’est pas l’intranquillité,
le pire, et de loin, c’est le sommeil qui se refuse à moi. Des nuits, j’ai dû
me lever près de quatre fois. Dans ces conditions, il est difficile de se
reposer, d’autant plus que trois fois sur quatre, je ne parviens pas à me
rendormir, même pour une très courte durée. Je me sens fatigué. Quand tout
provoque en nous le dégoût, vers quoi se tourner, surtout si le silence et la
paix du sommeil nous sont refusés.
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Nos retours à la maison, rue Gaston Marchou, ont été souvent sabordés par les étourneaux. Leur troupe des milliers d’oiseaux se posant sur les arbres puis s’envolain et tournoyant, se massant en formations fantasques et dessinant des vagues aériennes. Fascinés, nous sortions au balcon pour les observer.
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Neuf pour cent d'Espagnols pauvres. L'infâme social-démocratie ne sait que faire des gens vivant dans des conditions d'extrême dénuement. Et la gôôôche préfère la lutte contre le cholestérol à la lutte de classes. Quand les électeurs mettent la gauche au pouvoir, elle les entube sur le social : l’oligarchie utilise la gauche pour faire justement passer les lois antisociales, soit au moment où les pauvres se sentent protégés, croient avoir un des « leurs » (ou leurres) au pouvoir. Et quand les électeurs choisissent un candidat de droite, l’oligarchie en profite pour faire passer des lois antinationales. Logique du machiavélisme. On dirait une diatribe des années 30. Socialement, on a régressé d’un siècle.
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Fin du principe d’intouchabilité développée par nombre de responsables juifs dans le monde depuis des générations : la liberté d’expression est plus forte que la censure, parce que la raison est plus forte que le mensonge. Le mensonge, avec toutes les polices du monde, ne peut tenir éternellement : il s’effrite avec le temps, le temps tue le mensonge. Le temps serait-il raison ? Sur la réponse virulente, odieuse, criminelle de l’entité sioniste, la tension est montée depuis le 7 octobre entre les gardiens du dogme – pour qui les Israéliens sont des démocrates et les Palestiniens des terroristes – et les diverses gauches qui retrouvent leurs fondamentaux, l’humanisme et l’anti-impérialisme. À noter que même si ces gauches s’avouent anticléricales, sur le papier, leur humanisme descend tout droit du christianisme, et leur raison de la Grèce ancienne. Ces gauches qui ne veulent plus se taire devant l’injustice majeure se retrouvent mises au ban, comme elle avait mis au ban la droite depuis 40 ans. Droite qui s’est rangée sous le drapeau israélien au moment où tout basculait. Surtout ne pas tenir tête au monstre anglo-américano-sioniste devant sa folie destructrice et devant la meute médiatique inféodée à ce monstre destructeur. Au lieu de quoi, même les journalistes de la radio épiscopale espagnole (Cadena COPE) aboient avec les Américains et les Israéliens, qui sont mis au ban des nations. Il n’y a qu’à regarder les derniers votes à l’ONU, qui servent au moins à quantifier le rapport de forces. Quelle manque d’humanité et quelle erreur devant l’Histoire ! Ione Belarra, accusée de tous les maux par le lobby médiatique, soit la meute, seule capable de faire face à l’agente sioniste de l’ambassade d’Israël à Madrid, RodicaRadian-Gordon. Chez elle, ça parle tout seul ! Seule capable d’inspirer, devant le sinistre Netanyahu, un chouia d’énergie à son président du gouvernement, P. Sanchez, qui pourtant a suffisamment fait bonne mesure sur la condamnation obligatoire du Hamas, affaire devenue même pas une question de journalisme ou de politique, mais une injonction. Cette sommation non-discutable, d’où vient-elle ? À qui profite-t-elle ? Devant ce mur de haine et de mépris envers les Musulmans en général et les Arabes en particulier, la réaction de I. Belarra devant le massacre de masse de Gaza et pour un cessez-le-feu permanent et définitif relève de la pure et simple décence ! D’accord aussi pour qu’on libère des otages, si on fait en sorte qu’on puisse avoir en même temps la libération d’un certain nombre de prisonniers politiques palestiniens qui croupissent aujourd’hui dans les prisons israéliennes. Oui, quelque chose a changé, que ce soit sur Facebook ou sur « X » ex-Twitter où la liberté d’expression a été rétablie, au grand détriment des destructeurs des nations qui pillent le trésor européen, ou sur les médias subventionnés, qui coulent idéologiquement en direct devant tout le monde. G. Albiac, qui promène dans chaque article les philosophes de sa bibliothèque comme un montreur de marionnettes, J. Juaristi, « juif » (converti) de fraîche date, ou le pitre Losantos, qui terrorisait de ses vannes le Parti populaire, les dirigeants de VOX, les antivax et les antipass il y a encore peu, ne terrorisent plus personne aujourd’hui. Les gens sont aux abois, se demandant comment ils vont finir le mois, et on leur demande de chanter chaque jour, en versant si possible une larme hypocrite, l’hymne israélo-américain. Surréaliste.
Abrégé d’histoire d’Israël : racisme institutionnel, colonisation en continu et massacres de masse. Les Palestiniens sont otages des Israéliens ! Des millions en otage, et depuis le 7 octobre quelques palestiniens ont invité quelques israéliens à partager leur vie d’otage à Gaza. Les tueurs de femmes et d’enfants portent une kippa sous leurs casques, il y a des images mais il faut se donner la peine d’aller chez les chaînes non européennes, c’est pas sur CNN ou BBC que vous allez voir les tueries de masse perpétrées par l’armée la plus humaniste du monde : corps déchiquetés, visages broyés, amputés, mutilés à vie. Une boucherie inimaginable si on ne va pas sur les plateformes de sauvegarde contre la censure. Allez courage vous allez trouver de quoi affiner votre opinion, mais il faut chercher pour établir la différence fondamentale entre liberté d’expression, c’est-à-dire, levier de chaos détournant la parole publique vers le n’importe quoi et opinion libre, prise de parole courageuse guidée par la quête de vérité.
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On me casse de temps à autre les pieds avec Sartre. Que
reste-t-il de ce Sartre, bourgeois anti-bourgeois fanatique et bigleux, calculateur « philosophe de la liberté » qui s’est distingué en ne levant pas le petit
doigt contre l’occupation allemande, puis après-guerre en défendant
systématiquement les dictatures les plus abjectes ? Un beau salaud
parmi les salauds, que vaut n’importe quel salaud et qui les vaut tous.
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